c'est le père kiha qui a perdu son chat ☼ kiha

le chat de kiha

Kiha & Reo
Theme song

(( ootd )) - Reo n'était pas sûr de comprendre ce que cet inconnu essayait de lui dire. Compas. Bigle. Qu'importe. Si ce n'était pas important, il n'y avait qu'une seule chose à faire : oublier... Oublier et continuer à discuter. L'idée de faire un cadeau à ce beau jeune homme ne déplaisait pas vraiment au musicien. Certes, il n'était pas riche, tout le contraire même. Mais grâce à ce si précieux appartement dont il pouvait disposer gratuitement, il avait toujours suffisamment d'argent pour faire plaisir aux gens qu'il aimait. Aimait-il Kiha ? Non. Pas pour le moment. Cela ne saurait tarder. Difficile de ne pas succomber à ses charmes. Corps attirant et esprit vif. Tout de plaisant. Créature façonnée par les dieux. Il était parfait... Si parfait. Pour le moment, tout du moins. - Ah oui c'est sûr mais bon... Moi sans payer, je sais pas trop comment récupérer un truc cool et tout... Il arrivait à Reo de voler, parfois. Babioles prises sur un coup de tête. Pourtant, en cet instant, cette idée ne lui effleurait même pas l'esprit. Gentil garçon s'imaginant le meilleur plutôt que le pire. Voler était impensable, lorsqu'il était question d'un cadeau. D'un cadeau cher. Braquer une banque, une bijouterie ? Inimaginable.

Éternel sujet revenant une fois de plus sur le tapis. Ivy. La vraie raison de sa venue en cette matinée glaciale. Il ne s'était rien passé entre eux, pourquoi Reo redoutait-il autant la réaction de son amie? Difficile à dire. Il l'adorait, mais ne la connaissait pas bien plus que ça. Peut-être n'aurait-elle pas accepté que son frère jumeau le chevauche. Même si cela n'avait duré qu'une petite minute. Et qu'ils étaient restés habillés tout du long. - Non non... Je ne veux pas que ce soit bizarre ! J'adore juste beaucoup trop Ivy et euh... Je veux pas qu'elle soit mal à l'aise... Ou un truc du genre tu vois ? Flot incontrôlé de paroles, la signature du jeune homme. Nulle envie de déranger la princesse. Sa seule amie du genre féminin. Quelqu'un qu'il estimait beaucoup. Difficile de deviner sa potentielle réaction, face à cette si étrange scène. La famille, c'était sacré. Pas pour certains. Mais pour la plupart, si. Ce n'était pas le problème le plus pressant, de toute façon. Kiha était encore là, à ses côtés. A se jouer de lui. Feindre l’indignation. Oui, évidemment que Reo s'était rincé l’œil. Seul un aveugle se serait défendu d'ainsi détailler les courbes nues du coréen.

Et puis, sans comprendre pourquoi, tout bascula. Du paradis, Reo se retrouva soudainement en enfer. L'attitude de son interlocuteur changeant subitement. Comme si un monstre cruel et froid venait de s'éveiller en lui. Des mots durs. Forts. Le musicien ne s'y attendait pas. N'était pas préparé à ça. Le choc. Impossible de répondre quoi que ce soit. Mannequin sans vie. Rien n'allait. Tout ce que Reo redoutait, était arrivé. Cette colère qui lui faisait peur. Les sous-vêtements. Envie de pleurer, de s'enfuir. Impossible. Il allait devoir répondre. Répondre à toutes ces accusations. Sinon, il était persuadé qu'il ne ressortirait pas de là vivant. - Non, je ne te prends pas pour un con juste je... J'ai paniqué. Pardon, évidemment que c'est pas comme ça qu'on fait, pour mesurer le degré d'excitation. Je m'en fou, déjà. Et je voulais pas t'insulter, surtout. Premiers balbutiements sortant difficilement d'entre ses lèvres. Besoin de se justifier, s'excuser. Lui faire comprendre qu'en effet, tout était de sa faute. Qu'il était stupide. Maladroit. Reo était incapable de soutenir le regard de son interlocuteur. De peur. Mais aussi car il ne voulait pas qu'il puisse deviner les larmes commençant à poindre aux creux de ses yeux. - Ça n'a rien à voir. Je te l'ai déjà dit, j'ai un copain. Et puis moi, j'aime les hommes. Rien que les hommes. Et Ivy, c'est une femme. Je sais pas ce que tu t'imagines mais... Non. Et pour ce qui est du cadeau... Il avait été si stupide, de choisir un tel présent pour son amie. Mais Reo avait du mal à comprendre ce qui était acceptable ou non. Il s'était dit que cela ferait plaisir à la princesse, ni plus ni moins. - Je trouvais ça joli. Et Ivy mérite les plus belles choses. Je voulais lui faire plaisir. On est juste ami. Oui on a travaillé ensembles dans un Coffee Shop. C'est tout. Promis. Vraiment. Longue inspiration. Pour reprendre sa contenance. Chasser les larmes. Ne pas s'effondrer devant cet homme qui n'était, au fond, qu'un simple inconnu. - Je veux pas que tu sois triste ou que tu te sentes mal... Je ne te mens pas. Je suis désolé. Qu'est-ce que je peux faire, pour te prouver tout ça ?