Messages : 181 Date d'inscription : 13/07/2020 Terter : Avec Ringo, dans son loft à Shinjuku Métier : Pour le moment au repos, mais sur le chemin de reprendre le Creamy Deilghts, le club de strip tease familial Pseudo : bermudes.
Sujet: not a good boy (kuma) Mar 23 Fév - 19:19
Le portefeuille dans l’une de ses mains, son téléphone dans l’autre, c’est la rencontre de deux mondes pour lui. De deux situations inverses qu’il ne pensait pas un jour avoir à faire entrer en collision. La discussion qu’il a eu avec Kuma l’a surpris, et il ne sait pas exactement quoi lui dire lorsqu’il le rencontrera. Il n’a pas envie de lui mentir, mais il n’est pas certain d’avoir envie de lui dire la vérité de comment il s’est retrouvé avec son porte feuille. Parce qu’il a peur de lui faire peur. Il a pas envie de faire partie des choses ou personnes qui le mettent mal à l’aise. Et s’il a bien compris, le monde du club le met mal à l’aise. Par conséquent, apprendre que Miki en est le gérant le mettrait probablement mal à l’aise. Il se souvient de toutes les émotions qu’il a ressenties lors de la discussion qui a duré une partie de la soirée. Entre l’amusement que quelqu’un ait pu confondre le Creamy Delights pour une restaurant Italien, à la fierté lorsque Kuma a promis de plus se rendre dans ce style de club. Le good boy qu’il a écrit sans trop y penser. L’inquiétude lorsqu’il s’est rendu compte à quel point Kuma était naïf et à côté de la plaque en tout ce qui concerne les relations, les surnoms ou tout ce qui touche de près ou de loin au sexe. À la justesse qu’il a ressentie lorsqu’il l’a appelé “good boy”. Puis au pincement au cœur d’excitation autant que de tristesse de devoir le voir le lendemain. Pas qu’il ait pas envie de le revoir, loin de là. Mais il se souvient encore de ce qu’il a ressenti à la soirée. Cette sensation de sécurité, de protection. Il a jamais voulu ressentir ça. Il a toujours espéré que personne ne lui fasse ressentir ça. Il a toujours voulu être le décisionnaire, le protecteur, le dominant, dans tous les sens du terme. Ça a toujours été sa façon à lui de gérer sa taille et son visage de poupée. Et en une soirée, quelqu’un qui fait deux fois sa taille a réussi à lui faire oublier tout ça. Il est intrigué, et perturbé, et un peu énervé, lorsqu’il y repense. Mais pas contre Kuma. Kuma est trop insouciant, trop pur, trop paumé pour que Miki s’énerve contre lui. Contre lui même. Pour s’être laissé aller dans ses bras alors qu’il avait l’occasion de pas le faire.
Il arrive au café dont il lui a donné l’adresse et entre sans perdre une seule seconde. Il ne vérifie pas si Kuma est déjà là, mais c’est probablement pas le cas, parce que Miki a toujours pris l’habitude d’arriver en avance aux rendez-vous, quels qu’ils soient. Il sourit à la serveuse qui l’accueille, et il voit déjà sur son regard qu’elle se méprend sur l’entièreté de qui il est. Il le voit, qu’elle est à deux doigts de lâcher un “awwwn” comme elle le ferait devant un chaton. Mais Miki se décompose pas. Il sourit juste légèrement, prenant la peine de paraître un peu gêné, pour qu’elle arrête de le fixer. Il lui dit qu’il va s’installer tout seul, qu’il a pas besoin de son aide, mais elle l’écoute pas et lui tire la chaise de la table qu’il choisit. Vraiment ? Il lève les yeux au ciel aussitôt qu’elle lui tourne le dos et il regarde à l’extérieur en espérant voir Kuma arriver. Il sait que lorsqu’il arrivera, lui et ses deux mètres, la serveuse aura de nouveau ce regard dans les yeux, à s’imaginer un scénario plus loin de la réalité que ce qu’elle ne pourrait penser. Il a le portefeuille entre les mains, et pour ce qui semble être la vingtième fois depuis qu’il l’a récupéré, l’ouvre pour regarder la carte d’identité. La photo le fait froncer les sourcils. Il sait pas trop. Il comprend pas. Il a ces réactions face à Kuma, que ce soit en vrai, par texto, ou même face à une image. Il a envie, besoin, de rester à ses côtés. Pour se sentir réconforté, mais aussi pour le protéger lui. Il arrête pas d’imaginer ce qu’il arurait pu se passer si Kuma et son ami avaient été dans un autre club que le sien. Et il ne peut pas s’empêcher de se demander s’ils en seraient ressortis. Il finit par fermer le portefeuille et lève les yeux vers la porte d’entrée lorsqu’il entend la cloche sonner. Il sourit légèrement en voyant Kuma entrer et lui fait un signe rapide (pas vraiment chaleureux) pour montrer sa présence. La serveuse l’accueille avec une voix toute heureuse et lui montre la table de la main. Miki lève les yeux au ciel de nouveau, mais n’attend pas cette fois qu’elle ne le regarde plus. Et elle semble comprendre le sous entendu, rougit légèrement, et part s’occuper d’une autre table. “Salut Kuma.” qu’il lance, un léger sourire toujours affiché sur le visage.
Imoarai Kuma
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Sujet: Re: not a good boy (kuma) Dim 7 Mar - 23:47
not a good boy
((ootd)) Il n’a pas beaucoup dormi ces dernières nuits Kuma, et les maigres heures de sommeil qu’il a réussi à obtenir n’ont, de toute évidence, pas suffi à compenser pour la fatigue accumulée. Il faut dire que la soirée au Creamy Delights avait été plus que mouvementée, et surtout très (trop) riche en émotions, si bien qu’il ne s’en est toujours pas pleinement remis. Beaucoup de questions continuent de parasiter son esprit, et sa grosse crise d’angoisse de ce soir-là n’a pas été sans séquelles. C’est le problème avec lui, il met trop de temps à se remettre de la violence de ses pics de panique, les jours qui suivent il est toujours comme absent, éteint. Cernes qui assombrissent son visage pâle, pansements qui s’accumulent autour du bout de ses doigts à force de se ronger les ongles jusqu’au sang, lèvres tout autant assaillies par ses crocs nerveux. Il n’a vraiment pas bonne mine Kuma, chasse pourtant toutes les questions d’un simple ça va lorsque quelques curieux lui demandent ce qu’il a. Et non, ça ne va pas. Ça ne va pas parce qu’il a été confronté à sa plus grande peur, qu’il revoit encore les lumières sombres glisser sur les corps si peu vêtus, ça ne va pas parce qu’on l’a vu vulnérable, que dans sa terreur il s’est livré un peu trop franchement sur ses peurs, ça ne va pas parce qu’il est terrifié des possibles conséquences de cette soirée. Et si le videur le dénonçait à la police ? Et si Tama l’apprenait ?
Puis il y a eu ce message. Inattendu. Et pourtant si apprécié. Parce qu’au milieu de tout le chaos créé par cette mésaventure, Kuma aura finalement obtenu la possibilité de reprendre contact et même de revoir quelqu’un qu’il apprécie. Ses souvenirs de sa rencontre avec Miki sont vagues, l’alcool a de toute évidence rendu flou certains moments, mais il est certain d’une chose : ce garçon est gentil, et il le lui prouve aujourd’hui encore en se déplaçant pour lui rendre son portefeuille perdu dans le feu de l’action de sa crise. Et peut-être que sans cette dernière il ne se seraient jamais revus.
Il tient sincèrement à ne pas être en retard, bien conscient que Miki fait l’effort de se déplacer pour lui, alors la moindre des choses est de ne pas le faire patienter. Alors il quitte la bibliothèque de son lycée assez tôt, lui qui habituellement y reste après ses cours jusqu’à tard. Sac de cours dans son dos, téléphone à la main pour suivre les indications gps et arriver à bon port. Et ah, lui qui aurait aimé arriver en avance pour se préparer psychologiquement se retrouve finalement devant la porte du café avec deux petites minutes de retard. L’inattention liée à la fatigue l’a fait descendre au mauvais arrêt de bus, et même en courant il n’avait pu conserver son avance. Il entre alors sans perdre plus de temps, le souffle toujours court et son regard est directement happé par la main tendue de Miki qui lui signale sa présence. Salutation polie envers la serveuse avant qu’il ne se dirige vers la table, sourire timide et joues légèrement rougies. Il ne s’installe pas, préférant s’incliner d’abord devant le plus petit. « Désolé du retard, je euh, je me suis un peu perdu. » Il a honte Kuma. Qu’est-ce que le garçon doit bien penser de lui ? Tout ce qu’il sait de lui jusque-là, c’est qu’il ne tient pas l’alcool, perd ses affaires et se perd lui-même. Oui il doit vraiment le trouver ridicule. Alors le lycéen fouille ses poches, en sort la petite figurine qu’il lui a fabriqué la nuit dernière en signe de reconnaissance, ainsi que deux petits bonbons et lui tend le tout du bout de ses mains couvertes de pansements. « Désolé aussi que tu sois obligé de te déplacer parce que j’ai pas assez fait attention à mes affaires et… merci aussi. » Il n’ose pas croiser son regard, n’ose pas s’asseoir non plus. Après tout, peut-être que Miki a mieux à faire, veut juste lui rendre son portefeuille et s’en aller plutôt que de perdre son temps ici avec lui. Et si cette fois il le détestait ?
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