Angel || Maybe it wasnt meant to be

Petit ange aux ailes de plomb
Pourquoi pleures-tu?
Tu n'as jamais eu de problèmes avant pourtant
Jamais on t'en a trop demandé
Toujours on t'a seulement demandé d'être
Comme le soleil tu as brillé, comme tu n'avais pas à trop faire
Réchauffant le monde de tes rayons
Tu voulais l'aider, ton cadet devenu aîné
Celui qui devait te protéger de toi-même
Qui t'empêchais d'explorer la droite de l'intersection
Car c'est à gauche qu'on devait aller
Si les touches du pianos glissaient sous ses doigt
C'est l'archet qui fendait l'air grâce aux tiens
C'est un duo que vous formiez, les airs formant une chanson
Tu souriais tout le temps, ad vitam aeternam
Même quand tu aurais dû pleurer tu restais soleil
On t'avais bien enseigné le judo, mais ça pouvait pas t'emmener si loin
Réchauffant le monde de tes rayons devant tout le monde
Gardant tes questionnements pour l'éclat de la lune
Tu devais vivre heureux, peu importe là où vos racines se posaient

Tu t'es fais des amis d'un côté de l'océan comme de l'autre, c'était facile de parler
Tu parles pour deux, comble les silences de rires et d'idées de jeux
Parce que c'est tout ce qu'on donnait à faire après avoir vérifier les devoirs du coin de l'oeil
Parce que les tiens n'étaient pas assez bien fait peut-être
Parce que tu n'étais pas important à leur yeux sûrement
Du moins tu commençais à le croire depuis le temps
Tu existais pour toi-même
Mais sans but
Sans raisons d'être
Tu aurais voulu prendre sa place parfois
Rien qu'une journée porter le poids d'un monde sur les épaules
Mais enfin avoir toute leur attention plus d'une minute
Même en sachant ce qu'il se passait tu le pensais
Pourtant tu n'osais pas le suivre quand maman lui autorisais des choses
Non pas qu'il t'aurais laissé l'accompagner sûrement
Tu devais rester pur
Tu devais te faire saint
C'est le but qu'on lui a donné tout petit
L'oiseau est emprisonné dans la cage de la bienveillance
Il étouffe doucement dans les mailles du filet de bonté
Mais jamais il ne pipe mot
Car son calvaire n'est rien comparé à l'autre moitié
Celui qui à tout et rien à la fois
Son reflet et son opposé à la fois

C'est ainsi que ton monde s'est écroulé
Que la réalité t'as rattrapé
Et que les larmes ont enfin coulées
Il était parti, ses chaussures n'étaient pas là
Ni le suivant ou celui d'après
Parti
Sans toi

Ton souhait s'est enfin réalisé
Mais ce n'était pas ce que tu voulais
Dans ton équation vous étiez deux
Mais le piano s'était tû
La danse macabre souffrait sans son deuxième danseur
Maintenant s'était le pianon qu'on voulait t'enlever
Pensant qu'un scalpel était mieux que l'archet
Mais ce n'était pas ce que tu voulais
Tu savais peu de choses
Tu n'a jamais été le plus brillant des deux
Mais tu savais que tu ne voulais pas être dans les sciences
Tu vogues trop dans l'imaginaire pour t'intéresser à la réalité
Tu n'osais pas te rebeller pourtant
Seul tu n'étais rien peut-être
Condamné à complaindre ta détresse
Le vingt-quatrième caprice de Paganini à la main

Tu ne savais pas quoi faire
Tu n'arrivais pas à suivre la vague
Tu t'enfonçais toujours un peu plus dans le silence bruyant
Pourquoi est-ce que tu ne pouvais pas fuir à ton tour?
Tu n'en pouvais plus de jouer
Sans qu'on te réponde ou te félicites
Tu regrettes encore tes actions
Alors t'as décidé d'en finir une fois pour tout
Même si maintenant tu regrettes un peu
D'avoir coupé les cordes
D'avoir coupé tes rêves

Tu es le soleil qu'on a déposé dans le ciel
Qu'on a laissé briller sans guide
Content de vivre comme une coquille
Car la lune était là pour rétablir l'équilibre
Mais maintenant tout va en roue libre dans le système solaire
Les jours que tu passes à survivre
Les nuits que tu espère arrêter de grelotter
Comblant tes envies de liberté avec des psychotropes
Arrêter de penser à tout ce que tu pouvais faire avant
Arrêter de te souvenir que tu n'as pas le courage de couper les ponts
Te promettant que t'arrêterais de lui mentir en disant que tout va bien
Peut-être qu'à force de mentir t'as réussi à te convaincre toi-même?

Tu espères qu'il est bien là où il est
Que sa vie lui apporte enfin ce qui lui a toujours échappé
Parfois t'as cette idée qui te tourne dans la tête
Que c'est toi la source de son malheur
Que Peut-être que s'il était né seul il en aurait moins souffert
Et peut-être que maintenant qu'il est loin de toi
Il est plus proche du ciel et de ses rêves