Safe together, no matter what || With Reo

Le métro était bondé à cette heure, les travailleurs fatigués se mêlant aux citadins qui sortent faire la fête, mais personne n'aurais imaginé ce qui allait se passer. Tout était aussi calme que pouvait l'être le transport en commun à 18h46, mais aujourd'hui était un jour spécial qu'Angel avait attendu avec impatience, le jour où il pourrait fêter l'anniversaire de son soleil comme il se devait. Toute la journée ils l'avaient passée comme Reo le voulait et ne le laissant payer pour rien, car cette aventure à Tokyo était la sienne et Angel était là pour satisfaire tous ses désirs. Elle avait commencée par un petit-déjeuner au lit, mais loin de se terminer là. Au programme: shopping, café éphémère et une nouvelle expérience au centre de VR qu'Angel avait trouvé sur internet.

Ils en avaient fini avec le VR au centre de Shibuya et maintenant c'était direction le Hard Rock Cafe à Yokohama, un resto qui t'avais été conseillé et qui semblait prometteur pour ce que tu en avais lu. Dans le métro tout allait bien, encore un peu fatigué de toutes les émotions qu'ils venaient de vivre. Tu t'amuses bien? Mots chuchoté tandis que son pouce caressait celui de son aimé alors que leurs mains reposaient unies sur la cuisse du jeune homme. Joyeux anniversaire Reo. Soufflés doucement pour ne pas déranger les autres passager, déjà que la bonne femme debout devant eux leur avaient envoyé des regards pas très polis après avoir vu leurs main

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Angel & Reo
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(( ootd )) - Reo avait-il déjà été aussi heureux, dans sa vie ? Non. Pas à ce point. Depuis que son Ange était officiellement à ses côtés, il voyait la vie en rose. Tout était beau. Tout était parfait. Ses étreintes amoureuses qui illuminaient ses nuits. Les mots doux qu'il lui susurrait à l'oreille, entre deux coups de reins. Quand l'animalité de la nuit s'éclipsait, la tendresse reprenait sa couronne. Soleil perdu dans l'univers de celui qu'il aimait violemment. Si Reo avait eu de nombreux amants, et une ribambelle d'amis, personne ne l'avait jamais traité d'une aussi belle manière. Savoir qu'Angel était prêt à tout pour lui. Qu'il acceptait les regards perçants de ses inconnus qui jugeaient leur relation. Qu'il l'acceptait pour tout ce qu'il était. Pour sa gentillesse. Pour sa stupidité. Les jours s'étaient écoulés sans même qu'ils ne s'en rendent compte. Quand il était avec lui, le décoloré ne ressentait plus les affres du temps. Il aurait pu mourir de faim, en se perdant dans son regard. Cela faisait déjà plus de trois semaines qu'ils étaient unis par les liens de l'amour. Rien ne pouvait plus les séparer. Pas les autres. Et certainement pas l'horreur. Le destin pouvait bien envoyer les dix plaies d'Égypte sur eux, ils seraient restés ensembles. En dépit de tout.

D-Day. L'anniversaire de Reo, ce 5 décembre. Jour qui n'avait été jamais fêté. Célébration considérée comme trop frivole par ses parents. Il pensait n'en avoir rien à faire, que célébrer son anniversaire ne voulait rien dire. Pourtant, en se réveillant ce matin là, niché sous une couette avec son ange contre lui, plus rien n'était pareil. Il était désormais nécessaire de partager ces moments joyeux avec son ange. De saisir toute opportunité pour faire la fête. Pour sentir son amour. Et pour le lui rendre au centuple. Petit déjeuner au lit, pour satisfaire cet autre appétit qu'ils négligeaient habituellement pour... ne faire plus qu'un. La journée commençait bien. Merveilleusement bien. Reo rayonnait de bonheur. Angel avait tout préparé, alors il se laissa entraîner dans de folles aventures, n'y rechignant pas une seule fois. Le musicien aimait découvrir de nouvelles choses, vivre de nouvelles expériences. Rien d'autre ne comptait qu'eux. Eux riant aux éclats, de magasins en magasins. Baiser surprise au milieu d'un café, au diable l'avis des gens autour d'eux. Bouquet final dans un centre VR, à Shibuya. Expérience déroutante, mais plaisante. Sa tête bourdonnait, submergée par ces nouvelles sensations et tout ce bonheur. Mais c'était loin d'être fini. Jusqu'à minuit pile, ils s'activeraient.

Énième fois que ces deux là se retrouvaient aujourd'hui dans le métro, se dirigeant vers la prochaine étape. Reo ne pouvait s'empêcher de sourire. Il avait l'air bien niais, comme ça, mais il n'en avait rien faire. S'il ressentait quelque chose, ce sentiment se lisait automatiquement sur son visage. - Évidemment que je m'amuse ! C'est trop cool, tout ce qu'on a fait. Et puis je suis avec toi alors que demander de plus ? Réponse évidente à une question toute aussi évidente. Reo sentait contre sa paumes les doigts de son amant s'activer. Ses joues se tintèrent de rose. De plaisir. Et de gêne aussi. Il avait l'impression de faire quelque chose de hautement illégal. Et c'était presque le cas, au Japon. Pourtant, il n'aurait voulu pour rien au monde que cette étreinte cesse. - Merci, Angel. Je vais avoir du mal à égaler tout ça pour ton anniversaire. C'est dans trois semaines. Et puis... J'ai que 5 cadeaux en tête pour le moment. C'est assez ? Petit chiot qui s'agitait, ne s'arrêtant jamais de parler. Son flot incontrôlé de parole fût toutefois soudainement noyé sous le bruit strident d'une alarme. Son esprit était totalement vide. Il ne comprenait pas ce que cela voulait dire. - Qu'est-ce qu'il se passe ?

Tu souris doucement à l'entendre confirmer ce que tu voyais déjà dans ses yeux ne faisant que gonfler ta joie un peu plus et dieu savait à quel point ça te donnais envie de capturer ses lèvres une énième fois, mais préférant éviter pour ne pas que des rabats joie ne gâchent le moment presque parfait. Vous devriez être à peu près au quart du chemin entre Tokyo et Yokohama maintenant ou même un peu plus et tandis que tarderaient de voir la destination arriver, chaque instants passés avec son amour méritaient d'être savourés.

-Même si mon cadeau c'est de t'avoir à disposition toute la journée ça me va, donc stresse pas d'accord?

Tout de lui serait accepté comme un cadeau et tu n'avais pas peur à recevoir de mauvaises surprises de sa part, après tout il n'avait donné aucunes raisons de douter de ses intentions. Pourtant, toutes les rêveries arrivaient à leur terme éventuellement et le signal de l'alarme sonnait la fin de votre paix, que la voix féminine de l'intercom faisant part d'un état d'urgence vous ramène de force dans la réalité.

-...Un séisme?

Pourquoi le train avançait encore alors? Ça allait trop vite pour que ce soit sécuritaire, qu'est-ce qui allait se passer? Rapidement les tremblements se font sentir, trop forts pour ne pas s'en inquiéter. Peut-être que c'est un réflexe stupide qui te prends, mais tu ne peux t'empêcher d'attirer Reo contre toi en emprisonnant ses cuisses entre les tiennes pour ne pas qu'il ne se fasse trop secouer, sa présence entre tes jambes aurait été plus plaisante dans d'autres circonstances, alors que tu t'aggripes à la barre la plus proche pour le couvrir des débris qui viendraient de l'extérieur. Le ton commence à monter dans le métro, les gens devenant de plus en plus nerveux à mesure que les lumières clignotent alors que quelqu'un cris d'actionner les freins d'urgence.

-Ça va Reo? Désolé de t'avoir pris comme ça…

Même si le manhandle était quelque chose que vous faisiez parfois en privé, c'était la première fois depuis le début de votre relation que t'as réagi avec autant d'urgence

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Angel & Reo
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(( ootd )) - Rose revenant à la charge. Envahissant ses joues. Entre gêne et déception. Était-ce si évident que cela ? Qu'il voulait s'offrir pleinement à lui, la nuit de son anniversaire ? Au fond, c'était déjà ce qu'il faisait toutes les nuits depuis cette fameuse soirée. Mais tout de même... Quelque part, c'était réconfortant. Cette sensation qu'il pouvait tout ou rien faire, et que son ange serait satisfait quoi qu'il en soit. - Mais je veux te faire plaisir moi... Et je fais comment pour te faire encore plus plaisir que d'habitude ? Il y a quelque chose que tu veux ? En cadeau... Ou au lit. Reo n'osait pas prononcer ces quelques mots. Mais l'implication était évidente. Chaque chose en son temps, de toute façon. Pour le moment, ils se devaient de fêter dignement ce premier anniversaire. Le soleil se serait bien sacrifié pour pouvoir rendre heureux l'univers dans lequel il s'était perdu mais... Reo savait choisir ses batailles. Et il était impensable qu'Angel s'incline, refuse de célébrer un jour aussi important. Il l'appréciait... l'aimait pour ça. Pour la première fois depuis des années, une nouvelle personne s'inquiétait réellement de son bonheur, de son bien-être. C'était plaisant, de recevoir de l'amour plutôt que d'en donner.

Le rêve se transforma pourtant en un cauchemar, alors qu'une voix féminine annonçait aux voyageurs la situation. Un séisme ? Reo ne savait pas trop quoi penser de tout cela. Des tremblements de terre, il y en avait plusieurs par an. Ce n'était jamais bien grave. Il suffisait de se mettre en sécurité le temps de quelques minutes. Le quotidien des japonais était rarement affecté par les états d'âme de Mère Nature. - Oh... Cela faisait longtemps. Tu penses que ça ira ? Le musicien était persuadé que oui. Pas d'inquiétude à avoir. Hors de question de se stresser pour ça. Il ne voulait pas que sa journée soit gâchée. Être avec son ange était bien plus important que de se soucier bêtement d'un tout petit séisme. Angel semblait prendre bien plus au sérieux l'annonce que lui, pourtant. Peur de perdre son soleil. Peur se faisant plus forte que la raison. Reo n'eut même pas le temps de comprendre ce qu'il se passait. En deux temps trois mouvements, il se retrouvait coincé entre les cuisses de son petit ami. Protégé. Comme s'il était le plus précieux de tous les trésors. Tout tremblait, autour d'eux. Mais Reo était heureux. Plus heureux que jamais. Qu'il le traite aussi bien. Qu'il fasse primer sa sécurité sur tout le reste. Alors il l'embrassa. Doucement. L'étreinte ne durant que quelques instants. Suffisamment pour lui signifier toute sa gratitude.

- Toujours, si tu es là avec moi. Ne t'excuses pas, s'il-te-plait. Ne t'excuses jamais. Je... L'envie de lui dire qu'il l'aimait. Qu'il le voulait dans sa vie jusqu'à la fin des temps. Mais ce n'était pas le moment. Il était encore trop tôt. Et Reo n'était même pas sûr de lui. Le pensait-il vraiment ? Est-ce qu'il méritait d'aimer un être aussi beau, aussi pur, qu'Angel ? Difficile à dire. - Merci, Angel. Agrippé fortement à la silhouette de son amant, le jeune homme trouvait tout de même le moyen d'être secoué dans tous les sens. Les tremblements ne s'arrêtaient pas. Et étaient toujours plus violents, plus puissants. - Pourquoi ça s'arrête pas ? Reo n'avait jamais vécu un tel séisme. Cela ne durait jamais aussi longtemps. Lui qui n'avait habituellement peur de rien, commençait presque à être terrifié. Il ne voulait pas mourir. Et ne voulait surtout pas que son Ange meure. Malgré l'urgence de la situation, certaines personnes ne pouvaient s'empêcher de les dévisager. Oui, leurs corps étaient unis, ne faisant plus qu'un. Oui, ils étaient deux hommes. Et alors ? Le décoloré ne savait pas ce qu'il se passerait, désormais. Il était complètement perdu. Mais ce dont il était sûr, c'est qu'il ne voulait lâcher pour rien au monde son petit ami.

Angel n'avait jamais ressenti ce genre de secousses à l'extérieur de son propre coeur et malheureusement c'était beaucoup moins agréable. La journée pour célébrer Reo était gâchée par les caprices de la nature et même s'ils étaient plus proches qu'avant, la peur qui les traversait et les incertitudes que le violoniste commençait à avoir pour leur survie le rendait anxieux, mais la présence de son aimé à ses côtés le poussait à espérer le mieux. Moi aussi mon beau, moi aussi. Les mots ont été soufflés dans son oreille. Peut-être que Reo pensait à autre chose, mais le jeune homme voulait croire que son petit ami voulait lui dire qu'il l'aimait. Ils étaient ensemble, c'était là le seul point positif de cette situation, les images de son frère et des Moon ont traversées son esprit, mais au moins Reo était bien vivant avec lui et pour rien au monde il ne le lâchera.

Ça va s'arrêter Seule chose dont tu étais certain pour l'instant alors que tu restais comme scotché à Reo, un bras autour de sa taille alors que la main opposée s'accroche à une barre Tout ira bien. Tout pour lui faire oublier les cris de terreur et les regards désobligeants que certains semblent encore leur lancer alors que clairement ils avaient mieux à faire et de toute façon le bien-être de ton soleil primait sur tout. Même lorsque que la voyageuse crie que c'est la colère de Dieu tu l'ignores et quand tu entends quelqu'un hurler d'actionner les freins d'urgence, tu attires Reo un peu plus près de toi, vous préparant à l'impact, au cas où.

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(( ootd )) - Lui aussi ? Angel était-il en train de penser... à la même chose ? Joues se rosissant par automatisme. De joie et de gêne. Le cocktail préféré de Reo, celui qu'il consommait presque tous les jours depuis que son ange était à ses côtés. Le jeune homme n'osait pas lui dire clairement l'étendue de ses sentiments car il avait peur que cela ne soit pas réciproque. Il méritait bien mieux. Lui qui était si parfait. Satisfaisait le moindre de ses désirs sans jamais rechigner. Incertitude de chaque instant qui lui serrait le cœur, qui lui donnait presque la nausée. Il voulait savoir, comprendre, mais ce n'était franchement pas le moment. Il fallait penser à survivre avant tout. Hors de question de distraire son amant, de lui faire perdre toute sa contenance. Son ange était le seul à hanter son esprit, en cet instant. Pourtant, de nombreuses autres personnes comptaient dans la vie du musicien. Ses amis. Ses colocataires. Seul problème, il ne comptait pas autant qu'Angel, et l'esprit faible et stupide de Reo ne pouvait se concentrer sur plusieurs choses à la fois. Une fois les secousses envolées, peut-être y penserait-il. En attendant, ce n'était qu'eux deux. L'Ange et le Soleil, entamant une valse pour la survie. Au nom de l'amour.

Assurance étrange de son partenaire qui pourtant lui mettait du baume au cœur. Oui, cela ne pouvait que s'arrêter, un tremblement de terre finissait toujours par s'arrêter. Mais entendre cette évidence sortir d'entre les lèvres d'Angel l'apaisait. Comme s'il n'y avait que ses mots qui avaient de l'importance. - Jusqu'à ce que ça s'arrête... Ne me laisses pas, s'il-te-plait. Supplique timide, stupide, mais qu'il se sentait obligé d'énoncer. Tout aurait pu en finir là. Deux amoureux l'un contre l'autre attendant patiemment que les secousses s'arrêtent. Mais c'était trop en demander. Le destin voulait jouer. Jouer de leurs inquiétudes, de leurs peurs. Jusqu'à présent, le métro avait continué sa course. Dangereusement. Bêtement. Ce qui devait inévitablement arrivé, arriva. Par delà les wagons, au centre de contrôle, le conducteur venait d'appuyer sur la commande déclenchant les freins d'urgence. Dans la panique de l'instant, celui-ci n'avait pas envisagé les conséquences désastreuses d'une telle réaction. A la vitesse à laquelle ce moyen de locomotion allait, l'arrêt risquait d'être... brutal. C'était l'unique option. Mais c'était une mauvaise option. Quand un crissement sinistre se fit entendre, Reo sentit immédiatement un vent de panique le gagner. Il se passait quoi, maintenant ?

Pas le temps de réagir plus longuement, de poser une question à son amant. La violence de l'arrêt secoua dans tous les sens les passagers. Reo inclus. Angel pouvait se saisir tout aussi puissamment qu'il le voulait de la taille de son petit-ami, au fond, ce ne serait pas suffisant pour le retenir contre lui. Silhouette propulsée en arrière, en direction d'une des nombreuses barres en fer fleurissant tout le long du wagon. Crane se fracassant contre l'une d'elle. Crac. Bruit sourd venant se mêler à la cacophonie ambiante. Vision se brouillant immédiatement, sous le choc, sous la douleur. Larmes poignant aux creux de ses yeux. Main se tendant automatiquement vers son Ange, espérant être secouru. - J'ai mal Angel. Quelques mots balbutiés avec difficulté. Entre douleur et peur, Reo était en train de perdre la tête. Et il ne savait plus quoi faire. L'esprit vidé, pauvre âme en peine pouvant uniquement se concentrer sur sa survie. Ses oreilles bourdonnaient, sa vision ne revenait pas à la normale. Rien n'allait. Rien, sauf lui. Peu importe ce qu'il se passait. Tant que son amant était là, près de lui, les choses ne pouvaient qu'aller... Non ? L'amour pouvait réparer un crane fissuré, non ?

Ça ne pouvait qu'être un cauchemar. Peu importe à quel point l'Homme se croit au-dessus de l'ordre naturel, Mère Nature finit toujours par lui rappeler à quel point il est insignifiant dans l'ordre des choses et jamais Angel ne s'était senti aussi impuissant que maitenant. Bardassés et ballotés à cause du train avançant puis essayant de s'arrêter, les secousses en sont encore plus violentes et c'est des corps qui s'entrechoquent comme des sardines en boîtes. Je te laisserais pas Reo, je suis avec toi maintenant et toujours promis. On répète les promesses encore et encore, se maudissants de ne pas pouvoir admettre à quel point on tenait à lui même dans cette situation aux allures de fins du monde. Pourtant, ce regret se transforma en horreur quand une secousse plus forte que les autres éjecta le soleil de son orbite, loin des bras qui avaient jurés de le garder près de son coeur.

REO! Le cris noyé dans le vacarme de métal grinçant et de la terreur humaine qui prenait d'assaut le moyen de transport. L'étoile d'Angel avait rencontré un bien triste sort et son compagnon ne pouvait rester immobile face à ça. Reo je suis là. Lui aussi avait mal de voir son amour souffrir et de ne pas avoir été assez fort pour le garder en sécurité. Le plus doucement possible il le prends contre lui, les yeux presque larmoyants en le tenant encore une fois, effrayé de se qui pourrait encore arriver. Tout ira bien on sortira bientôt ici t'inquiètes pas bébé. Incessamment tu répètes mille phrases pour essayer de vous rassurer tous les deux sur la suite des évènements.

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(( ootd )) - Toujours les mêmes promesses. Comme si toute son attention ne lui était pas déjà acquise. Reo savait qu'il pouvait compter sur son ange en toute circonstance. Il le lui avait déjà montré. Avait été un petit ami exemplaire ces quelques semaines passées ensembles. Mais entendre toujours ces mêmes mots avait un effet tout à la fois rassurant et excitant. Il ne se lassait jamais d'entendre la voix suave d'Angel résonner dans ses oreilles. Tout ce qui s'échappait d'entre ses lèvres était la perfection même. Si le blondinet s'était retrouvé seul, perdu dans ce wagon en plein séisme, peut-être ne se serait-il pas inquiété. Mais avec son amant à ses côtés, tout était différent. L'imaginer s'effondrer sous l'effroi et la peur lui nouait les intestins. Reo savait pertinemment bien que son interlocuteur allait se faire un sang d'encre. C'était adorable, plaisant, mais le Soleil était bien attristé de créer un tel orage dans le cœur du bel étudiant. Prendre des risques, c'était presque la spécialité du campagnard. Insouciance l’entraînant dans des situations dangereuses et compliquées. Mais il n'était plus le seul impacté. Une autre vie comptait. Peut-être même plus que la sienne. Il fallait garder la tête haute. Tenir bon. Tout pour celui qui s'était emparé de son cœur.

Si les intentions étaient bonnes, belles, l'exécution elle fût un désastre absolue. Le corps projeté en arrière, se blessant au passage. Dans ce flot de douleur, Reo ne voulait qu'une seule chose : Angel. Il entendit son prénom retentir, de cette voix qu'il aimait tant. Phare au milieu de l'horreur. Il vint retrouver le contact si rassurant de son petit ami. Bras musclés et habituellement sources de désir l'étreignant si fortement qu'il en perdit presque le souffle. Qu'importe. Qu'il l'écrase contre lui. Qu'il lui ôte la vie. S'il était là, avec lui, tout était acceptable. Tremblements incontrôlables qui le secouaient dans tous les sens. Sans son roc, le musicien se serait envolé de nouveau. Reo vint cacher son visage dans le creux du cou de son ange. Des larmes ruisselaient le long de ses joues, venant tremper le haut du torse du jeune homme. Angel ne lui en voudrait pas. Jamais. - Tant que tu restes là... alors ça ira. Tu... tu ne t'es pas fait mal ? Les autres avant tout. Sa propre souffrance ne comptait, pas si les autres souffraient. Sentiment de culpabilité. Ils ne se seraient pas retrouvés ici s'il n'était pas né. Pas de lui. Pas d'anniversaire. Pas de danger. - Désolé... Tout est de ma faute.

Loués soient les esprits, la situation semblait tout de même se calmer peu à peu. Les secousses étaient de plus en plus faibles, et le métro s'était enfin arrêté. Plus aucun risque, à priori. Plus de peur que de mal, quand bien même Reo ressortirait de là avec une sacré bosse sur le front. - Est-ce que c'est mal si... si je te demande de me tenir contre toi pour l'éternité ? Bien heureusement, le visage du damoiseau était toujours fourré sous la mâchoire de son interlocuteur. Le musicien était rouge écarlate, de dire une telle chose. Mais il se sentait étrangement possessif, maintenant qu'il avait entrevu cette vie sans lui. Sans ses muscles seyants l'extirpant de tous les dangers. Il voulait être sien jusqu'à la fin des temps. Il l'aimait. Il le savait, désormais. Plus le moindre doute. Le lui dire, là tout de suite ? Non. C'était trop tôt. Beaucoup trop tôt. Il ne voulait pas l'effrayer et surtout... Il voulait entendre ces quelques mots sortir d'entre les lèvres de son ange, avant de se risquer à cette si belle révélation. Égoiste, mais réaliste. Surprenant, venant de la part de Reo. Quand il était question d'amour, il ne jouait jamais. En cet instant, Angel lui semblait être l'homme de sa vie. Et peut-être bien qu'il l'était.

Dis pas ça, rien est de ta faute. T'aimerais tant lui caresser les cheveux pour le rassurer, mais c'était sûrement trop sensible pour y toucher alors tu te contentes de sa nuque pour lui transmettre tout l'amour que tu pouvais trouver dans ton coeur. Tout semblait s'arrêter petit à petit, il faudrait rien qu'un petit moment avant que les secousses se taisent rien que pour un instant et qu'on vienne les chercher, heureusement que la fin du tunnel était proche et ne semblait pas s'être effondrée alors il y avait au moins une bonne nouvelle dans tout cela.

Autant que tu veux pour toujours Reo. Prêt a tout donner pour que son soleil sourie chaque jours, le garder contre toi était la moindre des choses que tu pouvais faire, toi qui voulais tant garder ton trésors en sécurité, lui qui avait la mauvaise habitude de se mettre dans des mauvaises situations. Je serais toujours à tes côtés, n'en doutes jamais ok? Le regardant dans les yeux et caressant doucement sa joue, tu fais de ton mieux pour lui sourire le plus chaleureusement possible. Je vais m'occuper de toi jusqu'à ce que tu ailles mieux. Une promesse de plus, mais celle-ci tu avais bien l'intention de la garder, car vous étiez deux dans cette équation maintenant et le but était que ça reste ça le plus longtemps possible, juste assez de temps pour déclarer ton amour pour lui au moins un millier de fois.

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(( ootd )) - Angel essayait tant bien que mal de le rassurer, mais Reo était persuadé que tout était de sa faute. Quand quelque chose n'allait pas, il pensait toujours être en tort. Dubitatif, soucieux, mais ce n'était pas le moment de remettre en question ce que son petit ami lui disait. Alors il s'abandonna à ses caresses. A ce contact si plaisant, contre sa nuque. Sans trop comprendre pourquoi, le Soleil s'empara des lèvres de son ange. Toujours autant de monde, mais personne ne s'en soucierait. Tous bien trop inquiets par leur propre survie. Il avait besoin de sentir que le violoniste était à lui, rien qu'à lui. Sa tête lui faisait encore un mal de chien, il lui était difficile de réfléchir, bouger et pourtant... Cela ne l'arrêtait pas. Langue se jouant sauvagement de la bouche de son amant. Ce goût d'ambroisie qui l'apaisait, qui le rendait heureux. Drogue douce dont il avait besoin pour sortir de l'effroi. De longs instants à ainsi s'activer contre lui. Tout son corps brûlait. Fiévreux, tant de douleur que de désir. Étreinte ne durant tout juste qu'une minute. Pas plus. Reo était haletant. L'envie d'en faire bien plus. Mais ce n'était pas le moment. Pas comme ça. Pas avec tous ces étrangers autour d'eux. - Pardon... Je... Je voulais juste... T'embrasser me rend si heureux que je me suis dit que... Oui.

Reo était incapable de donner du sens à ses mots. Qu'importe. Angel continuait à le rassurer. Promesse d'être à ses côtés jusqu'à la fin des temps. Le jeune homme comptait bien s'assurer qu'il la tienne, cette promesse. Jamais il ne le laisserait partir. Car il était son tout. La raison de son bonheur. La vie était belle, bien trop belle avec lui. - Moi aussi... Je ne te laisserais jamais. Sauf si un jour tu ne veux plus de moi mais... Ça n'arrivera pas. Si ? Une relation, ça allait dans les deux sens. Son ange lui donnait beaucoup, mais le soleil avait l'impression de ne pas suffisamment illuminer sa vie, parfois. Alors il se devait de lui dire. Difficile, d'aligner deux mots faisant du sens. Mais il n'avait pas le choix. Il voulait lui prouver à quel point il l'aimait. A quel point il comptait pour lui. Sans lui, Reo se serait effondré. C'était mal, d'ainsi compter sur quelqu'un d'autre, mais il n'y avait rien à faire. Quand le musicien aimait, il aimait de tout son être. Les risques, il s'en fichait royalement. - Occupes toi de moi même quand je vais bien, s'il-te-plait. Le blondinet s'autorisa à sourire. Pour rassurer son petit ami, mais aussi pour détendre un peu l'atmosphère. De toute façon, ils pourraient bientôt quitter ce fichu wagon. Et s'aimer avec vigueur, chez l'un ou l'autre.

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