vanity une robe unique au monde, créée
spécialement pour toi. le cou assorti de
diamants matchant ceux ornant ta pochette. tu n'es pas là pour rire, tu es là pour
briller. pourtant, tu ne laisse qu'un quart de secondes aux photographes pour
immortaliser ta tenue, parce que s'il y a bien une chose que tu sais, c'est que ce qui se fait désirer a plus de valeur. petit principe que tu ferais bien d'appliquer à
tes relations. à une en particulier en fait. tu l'aperçois à l'autre bout de la salle, tu l'aurais reconnu
même de dos, ça
t'irrite. tu fais claquer tes talons contre le sol, prête à aller
le harceler un peu histoire d'égayer ta soirée mais une
pétasse arrive à se mettre en plein sur ta trajectoire. un regard
de travers à la meuf t'apprend que tu la connais,
pire, c'est techniquement ta
pote.
plus ou moins. léger soupir suivi d'un sourire.
nan. mon père m'a rien donné du tout, tout ce que j'ai je l'ai prit moi-même. un geste de la main en direction de ton corps de
déesse révélé allègrement par ta robe. tu hausses un sourcil en l'entendant t'appeler
bitch, décidément tu t'y feras jamais, ce serait n'importe qui d'autre tu l'aurais
assassiné sur place, mais il fallait bien que tu gardes quelques personnes de ton côté alors tu te contente de serrer les dents sans relever. tu jettes un regard au mec que t'allais aller voir avant de te rappeler qu'il valait mieux qu'elle le repère pas.
ce soir ? tu vas pouvoir m'aider. tu profites du passage d'un serveur près de toi pour t'enfiler une coupe de champagne
d'une traite avant d'en réquisitionner une autre.
t'as surement entendu la nouvelle. je suis fiancée à un minable. le pire c'est qu'il parle même pas bien japonais. enfin, non, c'est pas le pire. franchement y a tellement de choses à dire sur lui que je sais même pas par où commencer. mais c'est le mec le plus insignifiant que j'ai jamais vu. tes yeux suivent lentement
les mouvements du Kyōdō paraissant chez lui,
comme un roi, autour des
greluches qui l'entourent. et ça te
casse les couilles de le voir avec autant de filles.
bref, tu te doutes bien que j'vais pas me marier avec ce plouc, donc j'dois espionner mes actionnaires, trouver leurs faiblesses. les séduire s'il faut. t'es avec moi j'espère ? y en a cinq majeurs, le reste c'est des moutons ils suivront les gros poissons. tu passes ta main le long de ton
interminable queue de cheval en croisant finalement le regard de celui qui a toute ton attention ce soir, tu hausses les sourcils en esquissant une moue amusée.
viens ici.