neon brother (jay + hanji)

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le sourire qui flotte sur tes lèvres ne t'a pas quitté de toute la soirée. c'est la première fois que tu ouvres ta porte à Jay. la première fois que tu oses l'amener ici, la première fois que tu prends des risques pour le laisser entrer encore un peu plus dans ta vie. si tu y penses trop, tu as peur. peur de l'avenir, peur de ce qu'il pourrait lui arriver, peur de ce qu'il pourrait lui faire. mais tu t'efforces de ne pas y penser. tu profites juste de sa présence qui allume un million d'étoiles dans tes yeux. tu lui rend ses sourire en coupant les carottes. tu fais à manger. tu sais que c'est loin d'être son activité favorite, qu'il appréhende sans doute déjà le repas qui va s'en suivre et pourtant, à chaque fois qu'il croise ton regard, ses lèvres s'étirent et son sourire monte jusque dans son regard.

vous discutez un peu, passant sous silence le week-end éprouvant que vous venez de vivre. la lumière est dorée chez toi, tu détestes la lumière blanche. tu préfères de loin cette impression de chaleur et ces ombres agréables. Biscuit a trouvé sa place sur les genoux de Jay, t'aurais pu y mettre ta main au feu même avant qu'il ne pose les pieds dans ton appartement. c'était sûr qu'ils allaient bien s'entendre ces deux-là. je crois qu'il t'aime plus que moi, je vais plus lui donner de croquettes si c'est ça. tu lâches un petit rire de bien-être. ce genre de soirée, tu voudrais en avoir une collection. mais c'est presque la seule que tu passes en étant aussi heureux. c'est toujours avec Jayden que tu ressens ça.  

musique
Les diners c’était pas vraiment son truc mais pour Eiji, il faisait l’effort de manger. Les repas étaient parfois plus faciles, mais certains jours il se laissait rattraper par ses démons et il n’était pas capable de porter un seul aliment à sa bouche sans avoir la nausée. Mais il avait l’impression d’avancer Jayden, surtout depuis qu’il ne ressentait plus le poids que lui imposait son père sur ses épaules. Pour une fois, il devait simplement se contenter de vivre et d’être heureux. Il n’aidait pas à cuisiner, parce qu’il détestait ça, mais il aimait le regarder faire. Il se devait de goûter, pour lui faire plaisir et le remercier d’avoir pris de son temps pour lui préparer quelque chose de sûrement délicieux. Il s’en voulait Jay, de ne pas être capable d’apprécier ses recettes à leur juste valeur. Manger était douloureux. Autant physiquement que psychologiquement. Mais pour un de ses sourires il était prêt à tout.

Assis sur une chaise pour reposer sa jambe, il caressait le chat dans un sourire ravi. Il avait toujours rêvé d’avoir un animal. Est-ce que tu peux vraiment lui en vouloir ? qu’il demandait dans un petit sourire tendre alors que son regard brillait de malice. Il était bien avec Eiji. Beaucoup trop bien. On fait quoi après ? On regarde un film ? Parce qu’il avait bien envie de se blottir dans ses bras et de ne jamais en sortir. Il avait bien compris qu’ils ne pouvaient pas vivre ensemble, mais c’était toujours un déchirement de le quitter. De retrouver un appartement vide qu’il devrait bientôt abandonner. Son père allait sûrement le mettre à la porte. Je trouve que c’est plutôt sexy quand tu cuisines. Peut-être que la prochaine fois, si t’enlèves le haut, je finirais mon assiette ? Et il riait. Un rire franc, et cristallin. Bordel ce qu’il pouvait l’aimer.

musiquetu esquisses un sourire à sa remarque, relevant les yeux un instant pour voir son air malicieux. non. tu ne pouvais en vouloir à personne de préférer Jayden à toi. tu continues à cuisiner comme si de rien n'était. si tu veux. j'ai plein de films à voir. son rire brise ton sérieux avec une facilité déconcertante. tu l'accompagne volontiers. me tente pas, jayden. t'étais plus que capable de te dénuder contre la promesse. ton coeur loupe un battement. des coups frappés à la porte te font l'effet d'une douche glacée et la lame du couteau se retrouve subitement entre tes doigts. tu passes du petit ami au tueur si vite que t'as peur de la réaction de jay. tu relâches le couteau en voyant que personne n'entre. ça ne t'empêche clairement pas de sortir le glock dissimulé dans ton dos. tu ne le quitte plus depuis que tu es parti. tu dors avec même. tu passes ta main dans le dos de jay et tu croises son regard avant de t'avancer vers l'entrée avec précaution. la moindre erreur pourrait vous coûter la vie et ça te donne des sueurs froides. pas pour toi. pour lui.

tu glisses un regard à travers le judas. une exclamation de surprise traverse tes lèvres. c'était vraiment pas le moment. pourtant tu ouvres instantanément la porte. tes yeux détaillent le visage blême de ton frère. qu'est-ce que tu fais là ? tu jettes des regards nerveux dans le couloir. putain. s'il a ramené des emmerdes, tu le tue. il s'appuie contre le mur et ne te rassure qu'à moitié avec ses paroles. il entre sa main écarlate dans le rai de lumière qui passe à travers la porte. bordel, Hanji. qu'est-ce qu'il s'est passé ? tu n'analyses pas la situation assez vite et ton bras le rattrape de justesse avant qu'il ne s'écroule dans le couloir. tu le relèves avec force pour le faire entrer à l'intérieur avant de claquer la porte. jay, ferme les volets. tous. tu pointes le doigt vers les boutons. c'était vraiment pas le moment de vous faire flinguer. tu traînes ton frère jusqu'au canapé et tu l'aides à s'installer avant de commencer à lui retirer ses vêtements. les blessures ont l'air superficielles, surement pour ça qu'il a pu arriver jusqu'ici d'ailleurs. t'es sûr que personne t'a suivi ? dans cet état il aurait très bien pu faire une erreur et si c'était le cas, vous étiez tous morts. pourquoi t'es pas allé au dispensaire ? bouge pas. tu disparais dans la salle de bain en échangeant un regard lourd de sens avec ton petit ami, tu reviens avec une trousse de secours rangée au millimètre près comme l'intégralité de ton appart. je t'ai déjà dit d'utiliser ton flingue, il t'a défoncé la jambe. un combat au couteau ? sérieux, tu t'es battu contre qui ? Ekyn ? tu finis par tourner le regard vers le blond qui semblait désorienté et c'est presque à contre-coeur que tu aides tes deux mondes à entrer en collision. c'est mon frère. Hanjiro.

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Il adorait ça, l’entendre prononcer son nom avec son petit accent, ça le faisait sourire et un peu chavirer. Je te tente pas… Je te dis juste ce qui pourrait m’aider à manger. Après tu veux pas le mettre en application c’est pas grave… qu’il disait en haussant les épaules et dans un air faussement déçu. S’il se déshabillait, il serait bien trop concentré sur son corps pour penser à manger. Il sursautait, surpris par les coups contre la porte, Biscuit avait déjà quitter ses genoux. Ce n’était sûrement qu’un voisin, mais voir son petit ami aussi inquiet, ça lui rappelait ce soir là. A New York. Son regard. Celui qu’il avait détesté. Il n’aimait pas le voir devenir aussi froid. Presque une machine en l’espace d’une seule seconde. Jayden, il restait figé en voyant son arme. Qu’est-ce qu’il comptait faire avec ça au milieu de son salon ?? Il n’aimait pas l’ambiance qui s’était installée d’un seul coup et qui gâchait leur diner et leur soirée film. Pourtant, il l’avait suivi jusqu’à la porte, parce qu’il ne savait pas rester loin d’Eiji.

Il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer, ni qui était cet homme à moitié mort sur le pallier. Jay, il avait l’habitude du sang, du sien surtout, mais il se sentait totalement dépassé par les évènements. Et ce n’était pas avec sa jambe bancale qu’il allait pouvoir faire quoi que ce soit. Il lui fallait un petit instant pour entendre le son de la voix de son petit ami. Euh oui. Oui. C’était les mains tremblantes qu’il obéissait, fermant les volets, sans comprendre pourquoi. Il n’arrivait pas à suivre leur conversation. Parce que monde, ce n’était pas le sien, et il n’avait pas conscience du danger qui pesait sur eux. Mais Jayden, il se foutait bien de ce qui pourrait bien lui arriver. Eiji, c’était pour la vie, et le E qui ornait l’intérieur de son poignet gauche en était la preuve.

Légèrement en retrait, il les observait, l’estomac noué. Ton…Ton frère ? De sa famille ? Un de ceux qui voulait le tuer ? C’était trop compliqué pour sa petite tête. Il se tournait vers la porte d’entrée, en se demandant si des types allaient débarquer d’un seul coup. Tu veux… que… que je fasse quelque chose ? Il ne se sentait pas très utile, et peut-être même qu’il ne pouvait pas rester ? Qu’il ne devait pas rester ? Il avait déjà failli tuer son père, il n’avait pas envie d’assister une nouvelle fois à ce genre de scène. Parce que c’était effrayant et qu’il n’avait aucun contrôle. Il ne pouvait rien faire Jayden.

musiquetes yeux restent rivés sur ton petit ami. désolé, t'es désolé. t'aurais aimé que tout se passe comme prévu, que rien ne vienne interrompre votre soirée et encore moins cette vie que tu t'efforces toujours de dissimuler aux yeux fragiles de ta moitié. jusque là, ce n'est pas vraiment une réussite. tu secoues doucement la tête. assieds toi si tu veux, ça va durer un moment. tu reportes ton attention sur ton frère que tu ne comprends pas vraiment. tu te contentes d'examiner ses plaies en silence, impassible. tu enfiles rapidement des gants et tu commences à nettoyer les plaies avec soin. l'épaule va bien, mais pour son abdomen c'est une autre histoire. tu relèves le regard, interdit, sous le poids de ses révélations. la loyauté de ton frère va bien au-delà de ce que t'avais imaginé. tu savais qu'il t'aurait couvert, mais tuer pour toi... tuer quelqu'un de la famille pour toi. c'était trop. il se mettait en danger aussi. bien plus que toi sans doute. parce que si ton père voulait ta tête sur un plateau, pour hanji ça ne serait clairement pas aussi facile. il était déjà le vilain petit canard de la famille, le bâtard.

ton regard dévie vers jayden en même temps que le sien. il vous avait protégés tous les deux ce soir. tu avais faillit le tuer, il ne devrait pas être ici. tu attrapes une aiguille stérile et du fil, comme tu l'avais fait des centaines de fois pour des plaies moins impressionnantes. tu commences un travail de précision contre la peau de ton frère, tu as toujours été perfectionniste, tant mieux pour lui. les mots que ton frère balance à ton copain ne te plaisent pas. tu t'arrêtes lentement. ferme la, hanji. tu lui adresses un regard dur. jayden, il est pas au courant de tout ça. tu lui parles jamais de ta famille, de ton passé, de ta vie d'avant. et t'as pas envie qu'il découvre ce cauchemar, encore moins de la bouche d'un autre. je t'ai jamais demandé de continuer à me protéger. je t'ai surtout jamais demandé de tuer pour moi. et t'as pas besoin de protéger jay. tu prends une inspiration difficile avant de reprendre ton travail en lâchant des mots peut-être trop durs. en fait, je veux pas que tu t'approches de lui. tu croises le regard d'hanjiro. tu déconnes pas. t'aimes ton frère, c'est sûrement la seule personne de ta famille pour qui tu serais capable de donner ta vie. mais jay est à toi et hanji est dangereux.

tu passes ta langue sur tes lèvres. tu t'emportes un peu. je sais. je sais que ça a un prix. tu crois que j'suis parti sur un coup de tête. et que j'suis inconscient, pas vrai ? parce qu'il est là. tu indiques ton copain d'un hochement de tête. je veux pas vivre comme vous. je veux pas vivre comme toi. et il sait ce que ça veut dire. toi, t'en as marre d'être le chien de ton père. tu veux pas prétendre comme hanji, tu veux pas te taper des putes pour faire plaisir à une famille qui se fout de ta gueule. tu t'agenouilles par terre pour commencer l'abdomen. tu saurais, si t'aimais quelqu'un. ton regard glisse sur le visage que tu chéris le plus au monde. t'avais pas le choix.

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Jayden, il ne comprenait rien à ce qui se déroulait devant lui, encore moins leur conversation qui ne le regardait pas. Il n’avait jamais rien demander à Eiji sur sa vie. Parce qu’il n’avait pas besoin de savoir. S’il ne voulait pas lui en parler, il l’acceptait, alors voir débarquer ce frère dont il ne soupçonnait pas l’existence, le mettait un peu mal à l’aise. La situation n’était pas rassurante et les mots que l’homme prononçait ne faisait aucun sens pour lui. Il avait envie de s’agripper à son petit ami, de lui demander si tout allait bien. Mais rien n’allait. Il fallait être aveugle pour ne pas le remarquer. Et quand Eiji se mettait en colère, il faisait un pas en arrière. Il détestait le voir s’énerver parce qu’il perdait toujours le contact et qu’il lui fallait beaucoup de patience pour l’atteindre à nouveau et réussir à le calmer. Mais cette façon qu’il avait de le défendre avec tant de ferveur, ça le faisait tomber encore un peu plus amoureux de lui.

Gardant ses distances, il tirait nerveusement sur les manches de son pull. Il se sentait de trop ici, et il avait l’impression d’entendre des secrets qui ne le concernait pas. Il avait peur. Un peu. Pas pour sa propre vie, mais pour celle du japonais. Je crois que… je devrais rentrer. Il se sentait inutile, et il n’était pas capable de venir en aide à Eiji. Il détestait ce sentiment d’impuissance, mais ses histoires de familles étaient bien trop dangereuses. Tu…T’auras qu’à m’envoyer un message plus tard ? Il ne voulait pas l’abandonner, mais c’était la meilleure chose à faire. Le passé du mafieux, il préférait le laisser enterré. Ne jamais le connaître. Ou tout simplement l’entendre de sa propre bouche. Il était tard, il pouvait prendre un taxi. Son coeur tambourinait dans sa poitrine et Jay, il n’osait même pas approcher du canapé. Submergé par l’angoisse, il attendait simplement un signe de son petit ami pour savoir s’il pouvait partir ou non. Sa vie, elle avait toujours été mouvementé par les coups de son père, mais des situations comme celle ci, il n’en n’avait jamais vécu et il se sentait totalement perdu. Il va rien t’arriver hein ? qu’il demandait pour tenter de se rassurer. Il était le centre de son monde, la raison pour laquelle il continuait de respirer. Il ne pouvait pas le perdre. Jamais.

musiquele silence est pesant pendant un moment. puis tout se passe un peu vite. jayden veut s'échapper et tu ne peux pas lui en vouloir. tout ça, c'est trop pour lui. il ne connaissait même pas l'existence de ce frère arrivé en sang dans ton salon. tu n'avais jamais vraiment parlé de ta famille, de ton passé ou de ton job. hanji est arrivé dans sa vie, envoyant valser toutes ses certitudes. il est en danger et il devrait le savoir, tu le sais. tu le vois dans chacun des regards que te lance ton frère. il finit par écarter ta main de son corps pour remettre son tee-shirt. tu restes sans bouger pendant un moment, tu l'observes. jay te demande si t'es en sécurité, ça te ferait presque rire si tu n'étais pas autant sur les nerfs. hanji enchaine. c'est lui qui va partir. t'as l'impression que ton coeur se déchire. tu savais très bien que ce serait difficile de combiner les deux aspects de ta vie, mais tu ne pensais pas que tu devrais faire un choix aussi difficile. hanji... mais t'es bien incapable de finir ta phrase. parce que la vérité, c'est que le choix était déjà fait. la vérité c'est qu'il y a une personne dans cette pièce que tu serais capable de tuer pour protéger l'autre.

ton frère se lève avec difficulté. t'as pas envie de le laisser repartir comme ça. t'aimerais lui dire qu'il peut rester. qu'il a toujours une place dans vie comme dans ton coeur. mais il ouvre déjà la porte. hanji, attends... c'est l'indécision qui te tuerait. t'es incapable de faire un choix à haute voix, alors tu choisis pas. donc tu choisis. tu t'élances vers la porte au moment où il prononce les mots durs, que t'as pas envie d'entendre. les mots trop justes, qui appuient là où ça fait mal. la porte claque derrière lui et tu poses ta main dessus. il est parti. et tu peux pas le retenir. parce que tu n'es pas seul. c'est à ton tour de protéger quelqu'un. tu peux pas t'empêcher d'entendre l'echo de ses derniers mots résonner. tu sais très bien ce qu'il a voulu dire. il fallait que tu te confies à jay. si tu l'aimais tu pouvais pas le laisser dans le flou, tu pouvais pas le laisser croire qu'il était en sécurité, que ce genre d'évènement n'arriverait plus, que ce genre d'évènements ne t'arriverait pas à toi.

tu verrouilles la porte et tu passes ta main dans tes cheveux avant de te retourner pour faire face au plus bel homme que t'aies jamais vu. tu secoues la tête de droite à gauche. tu sais même pas par où commencer. t'as l'impression qu'il fait froid subitement, et t'es anxieux. tu retournes rapidement dans le salon pour attraper une de ses mains. il a raison, jay. assieds toi. tu restes, pas vrai ? t'avais pas envie qu'il parte. et pour être honnête, tu ne savais même plus ce qui était le plus dangereux, qu'il parte maintenant ou qu'il reste. tu disparais un instant pour aller éteindre le feu. tu sers deux bols de curry fumant en prenant le soin de ne pas lui en mettre beaucoup. tu déposes le bol entre ses mains en t'asseyant près de lui sur le canapé. tu ne touches pas au tien, te contentant de souffler nerveusement. tu as trop de choses à dire. certaines sont trop dures pour lui, tu le sais déjà. il y a des choses que tu dois savoir... je- je sais que t'as peut-être pas envie mais c'est pas juste de te demander de me suivre sans rien savoir. c'est pas... normal. tu portes une demi-cuillère à tes lèvres. au moins, le curry est bon.