baby don't like it (sanjaa)

((cette jupe - ce haut et rajoute des bijoux de style diamants )) - t'étais une fêtarde une fois tous les trente-six du mois, quand la folie te prenait, mais pas question de louper la plus grosse fête de l'année. et ce, même si le lieu de rendez-vous était paumé en pleine cambrousse. et pour une fois, t'avais même pas prit de chauffeur, t'avais pas envie que ton chaperon t'attende toute la nuit, t'allais te démerder toute seule et au pire tu prendrais un taxi et t'appellerais quelqu'un pour ramener ta voiture. tout est ostentatoire chez toi, encore plus que d'habitude, ton audi tunée par un mec peu recommandable dont tu refuses de prononcer le nom mais le design te plait, ta tenue aguicheuse, tes bijoux hors de prix, ton maquillage et même la perruque bleue sur ta tête.

tu finis par arriver sur le lieu, pas un vigile mais quelques thons et quelques gamins qui trainent. putain. t'espère qu'y aura quand même des gens intéressants ou il va te falloir beaucoup d'alcool pour faire passer la soirée. tu te rends compte à l'instant même où tu poses ton escarpin par terre que t'as fait un mauvais choix de chaussures. tu te fraies un chemin parmi la foule, vacillant dangereusement tous les trois pas. tu connais personne ici, ça t'a jamais posé de problème, tu connais jamais personne dans ce genre d'endroits et personne ne te connait. c'est pour ça que tu te déguises.

tout arrive trop vite pour que tu comprennes quoi que ce soit. quelque chose clique refermant un étau glacé sur ton poignet, tu baisses les yeux comprenant rapidement ce qu'il se passe. tu pousses un cri, comme si on t'avait volé ton téléphone et t'en es pas loin puisque c'est ta liberté qu'on te vole. le mec te bouscule au passage et cette fois, tu vacilles trop fortement pour te rattraper, tu entraînes la personne attachée avec toi dans ta chute, tu t'écorches les genoux sur le sol et crac une paire d'escarpins à jeter. tu pousses un gémissement de douleur. tu rives tes yeux assassins sur l'auteur de la blague qui s'enfuit déjà vers l'entrée de ce qui semble être un labyrinthe de haie ?? non mais on est où là ? t'avais clairement pas signé pour ça. je vais te fracasser pauvre con ! tu hurles en direction du mec qui a déjà disparu. c'est vraiment pas possible là. c'est déjà la pire soirée de ta vie alors qu'elle vient de commencer. tu retires rapidement tes chaussures et tu te relèves, tirant sur les menottes, posant enfin le regard sur celui dont tu ne pouvais plus te détacher. putain, je vais le tuer, j'vais le tuer ! dépêche toi, il faut qu'on le rattrape ! tu tires sur ton bras, te faisant presque mal, le métal est coupant contre ta peau délicate.

((cette jupe - ce haut et rajoute des bijoux de style diamants )) - l'empoté qu'on t'a collé au poignet ne semble pas aussi rapide que toi, en fait il a même l'air carrément lent. retardé aussi vu la première phrase qu'il t'adresse. tu lui retournes un regard noir. tu veux que je cours comment à part pieds nus, t'es con ou quoi ? c'est pas perchée sur quinze centimètres qu'on va le rattraper. enfin ça, ça aurait été si lesdits talons n'avaient pas cassé. ta bouche s'ouvre sous la surprise et tu lui retournes une grimace dégoutée. tu tires un peu plus sur les menottes pour lui faire intentionnellement mal même si t'en souffres aussi. le seul cochon que je vois c'est toi, on n'a jamais dit à ton père que la zoophilie c'était pas légal ? crétin. il finit quand même par se relever, putain pas trop tôt.

il t'accuse toi d'avoir été trop lente alors que c'était lui qui avait traîné sur le sol comme un déchet pendant plus longtemps que nécessaire. je pouvais crier en courant, mais toi visiblement tu peux pas parler en te relevant... tu claques ta langue contre ton palais il te demande si tu peux marcher et t'as même pas le temps de jeter un regard à tes jambes pleines de terre et de sang qu'il te traine déjà derrière lui. non mais pour qui il se prend celui-là ? tes jambes te brûlent à chaque pas mais tu t'en fous comme de l'an quatorze et tu le rattrapes vite. il parle en anglais, il doit se croire cool, ça te fait ni chaud ni froid. t'es bilingue aussi si c'est ça qu'il essaie de prouver. mais non, c'est pas un prank, c'est la soirée. t'es jamais venu ou quoi ? y a toujours des activités cheloues mais normalement t'es censé boire genre deux litres de tequila avant de venir là-dedans. tu souffles énervée avant d'esquisser un sourire. attends, me dis pas que t'as peur ? rire léger. puis tu le traines à ta suite dans le labyrinthe. les bruits de la fête s'effacent rapidement, laissant place à un silence terrifiant ponctué de hurlements d'horreur. génial, c'est un thème Halloween en mai ou quoi ? première intersection, tu prends à droite, ça te parait logique.

((cette jupe - ce haut et rajoute des bijoux de style diamants )) - il s'écrase, il dit plus rien, tu lui as cloué le bec. ça tombe bien, c'est comme ça que t'aimes les discussion, toi t'as tellement de répartie que personne peut jamais te tenir tête et heureusement parce que sinon, ça finirait mal. tu pars comme une reine en direction du labyrinthe. t'en as pas marre d'ouvrir ta bouche que pour dire des conneries ? j'ai peur de rien déjà et encore moins d'un pauvre labyrinthe. t'essaies de rejeter tes cheveux en arrière, mauvaise main. tu souffles, exaspérée. tant pis. t'entends à peine son insulte. le seum des rageux, ça t'atteint plus depuis longtemps et des sobriquets comme ça, on t'en envoyait à la pelle tout les jours, pas étonnant puisque tout le monde était jaloux de toi.

t'es retenue dans ton élan par le métal contre ton poignet qui commençait à rougir. mais décidément t'étais tombée sur le mec le plus matrixé de Tokyo, qui allait à gauche genre ever. même pas les organisateurs du labyrinthe et c'est pour ça que la sortie allait être vers la droite. c'était logique, c'était humain, le cerveau choisissait toujours la droite sauf si on s'appelait monsieur-chelou ici présent. tu souffle fort. mais qu'est-ce qui va pas chez toi, y a que les serial killer qui vont à gauche dans un labyrinthe, c'est prouvé scientifiquement. si t'as l'intention de me tuer je te préviens que je vais te fracasser tellement fort qu'on va te retrouver en miettes. t'essaies de croiser les bras sur ta poitrine. encore raté. cette histoire de menottes commençait vraiment à bien t'emmerder. tu lèves les yeux au ciel en l'entendant blablater pour rien dire. ah, parce que toi tu t'y connais en labyrinthes peut-être ? t'en as surement jamais vu de ta vie si tu veux aller à gauche. tu tires sur les menottes pour aller vers la droite. pas question que tu lui obéisse à ce gamin. t'as quel âge sérieux ? quinze ans ? t'étais bien placée pour dire ça.

c'est à peu près ce moment là que choisit un... zombie ? tu crois. pour sortir de la droite. tu pousses un cri. a gauche, on va à gauche, c'est bon. tu le pousses devant toi pour t'éloigner de la créature le plus vite possible. t'avais clairement pas signé pour ça.

((cette jupe - ce haut et rajoute des bijoux de style diamants )) - ça se voit que tu me connais pas parce que tous les serial killer veulent me tuer, c'est pour ça que j'ai des gardes du corps. des fois. mais pas ce soir. parce que ce soir t'étais déguisée en princesse ghetto. tu lui fais un doigt d'honneur. il était vraiment chiant celui-là, il avait un don pour t'enrager. il t'énerve à se foutre de ta gueule, t'as vraiment envie de le frapper et tu te jure qu'à la moindre occasion, tu te feras pas prier. il te tire la langue. wow pardon, on est en maternelle ici ou quoi ? t'as jamais vu quelqu'un d'aussi puérile, puis tu risquais pas d'en croiser parce que tu détestes les gosses. comme les vieux d'ailleurs. en fait t'aimes pas grand monde mis à part ta petite personne. même si j'ai que huit ans comme tu dis, je suis déjà plus mature que toi et j'ai mieux réussi ma vie que toi. tu dois avoir la haine. tu lâches un rire guilleret mais t'es coupée par une vision d'horreur qui te fait pousser un cri.

puis c'est lui que tu pousses devant toi de toutes tes forces. mais t'es vraiment qu'un bouffon, t'as pas vu la même chose que moi ou quoi ? je suis pas folle, je veux juste pas m'approcher des crétins déguisés qui sont censés nous faire flipper. il t'avait vraiment fait flipper le mec, avec son faux sang sur la gueule. mais ça, plutôt crever que de l'avouer. il commence à se foutre de ta gueule, tu continues à le pousser devant en prenant sur toi. c'est pas grave. ça t'atteint pas. tu te le répètes. les rageux... bref. il te saoule et puis c'est tout. ferme la. tu aboies. puis tu sais pas trop ce qu'il se passe, t'entends un crac, le boug se retourne il te tord le bras pour se mettre derrière toi. tu pousses un gémissement de douleur avant de te retourner, tout ça pour te retrouver nez à nez avec lui. même pas beau en plus. le mec aux menottes aurait au moins pu t'enchainer à un bg. mais t'es trop chiant, qu'est-ce que tu fous ? tu le pousses un peu. tu te frottes le bras en lui jetant un regard dégouté. oui, c'est ça, c'est toi qui as la trouille. je l'ai vu dès le début que t'étais qu'une petite tapette. arrêtes de faire le bébé deux minutes qu'on puisse sortir de ce labyrinthe. lorsqu'il te pousse pour que t'avances, tu lèves les yeux au ciel, non mais vraiment, le pire. normalement c'est les mecs qui sont devant et les filles qui sont en détresse. t'as subitement une idée. tu te laisses tomber sur le sol. en plus j'ai trop mal aux jambes depuis tout à l'heure. les vrais mecs portent les filles mais j'suis sûre que t'as rien dans le pantalon, c'est pour ça que tu m'fais avancer devant toi. tu le fais clairement marcher. t'as même pas envie qu'il te porte, tu veux juste voir s'il va céder. tu veux juste voir s'il peut être ton esclave l'espace d'un instant avant de le lui avouer : tu le fais marcher grave.

((cette jupe - ce haut et rajoute des bijoux de style diamants )) - tu ignores ses remarques puériles comme tu sais si bien le faire. enfin tu essaies. et ça marche pas vraiment. je t'ai déjà dit que c'était plus logique d'aller à droite, on verra quand on sera paumés au milieu du labyrinthe avec aucune sortie à l'horizon si tu fais toujours le malin. tu lèves les yeux au ciel, quel cloche celui-là avec ses histoires de féminisme alors que c'était un mec. toi, t'en as rien à foutre du féminisme, c'est pas parce que t'es une meuf que tu réussis moins que les hommes, d'ailleurs tu réussis mieux que la plupart d'entre eux donc t'as pas l'impression qu'y ait d'inégalité quelconque. donc tu t'en fous. tu râles. arrête un peu avec ton féminisme à deux balles juste parce que tu veux pas assumer ton rôle d'homme. enfin... de gars on va dire. parce que homme c'était peut-être pas le mot qui le décrivait le mieux. tu laisses ton regard dériver sur son corps avec une grimace en prime. oui, pas fameux tout ça quoi.

quand tu t'assois sur le sol, tu prévois tout sauf ce qu'il fait. tu pousse un petit cri lorsqu'il s'assoit sur toi, t'as l'impression qu'une baleine s'est installée là subitement, tu le frappes. mais dégage abruti. t'es vraiment le pire mec du monde c'est pas possible. tu te débats, t'as qu'une envie : lui enfoncer le crâne dans son sol crade comme il dit, dommage qu'il fasse deux tonnes et demies. il finit enfin par se relever. t'as jamais été aussi énervée. surement. ah bah merci de me laisser respirer j'ai faillit mourir étouffée sous ton gros cul, tu dois tenir ça de ta mère. tu frappes la main qu'il te tend. c'est bon, t'as clairement pas besoin d'un connard pareil pour t'aider à quoi que ce soit. tu préfère clairement te relever toute seule en tirant sur les menottes au passage. bien fait s'il a aussi mal que toi. souffle énervé. t'arrives aux limites de ton calme là. surtout quand tu laisses tes yeux descendre le long de ton corps meurtri. oui, tant que ça. la honte. putain. plus jamais je viens dans la cambrousse si c'est pour rencontrer des paysans pareils non merci. plus grosse fête de l'année mon cul, oui.

tu jettes un regard assassin à ton compagnon d'infortune. avance, au lieu de me regarder. je sais que je suis belle, j'ai pas besoin de ton regard huileux sur moi là. tu lui mets un coup de pieds au cul pour qu'il avance. puis tu le pousses devant toi. tu vas voir, les zombies, ce qu'ils vont te faire. t'espérais que ce serait un truc vraiment horrible. décidément, vous étiez pas sortis de ce labyrinthe.