Unravel -- Hui

Sujet: Unravel -- Hui Jeu 4 Juin - 19:05

Les années sont passées et elles sont presque traîtresses, celles qui ont laissé le gamin ( crever ) dans cette solitude que lui-même n’a jamais réussi à comprendre. Le myocarde qui pleure les pertes que l’esprit peine à se souvenir, car tout s’est effacé et il n’existe plus rien. Les précieux moments, les rires cristallins qui s’envolaient pour défier les dieux, les lèves qui s’étiraient jusqu’à ne plus pouvoir alors que les baisers eux, ils ont laissé des marques indélébiles sur l’épiderme maintenant si ( froid ), les songes hantés par les fantômes d’antan. Pourtant, ce visage, il ne s’en souvient pas, il ne peut donner de nom à cette silhouette qui danse cent fois lorsque les yeux sont clos, lorsque seule la lune est là pour éclairer les visages et veiller sur les êtres voués à la damnation, eux qui se perdent sur le chemin des limbes, avant de sombrer dans les rives du Styx sous les yeux provocateurs d’( Hadès ).

Il a tout oublié, lorsque le crâne a éclaté contre le goudron, lorsque le liquide ( vermeil ) s’est écoulé encore et encore jusqu’à tracer des rivières éternelles, que même la pluie ne parviendrait jamais à effacer. C’est là, que tout s’est arrêté. C’est là, que la faucheuse l’attendait, Nao. Pauvre enfant égaré, qui ne retrouvera jamais son chemin, nouvelle vie qui s’est inscrite sur le visage angélique, entre ses mains si ( seules ). Ô et la colère, elle a bien grondé ! De ces lèvres qu’il semblait connaître ( autrefois ), mais il n’a jamais pu comprendre, pourquoi le garçon s’est emporté, il n’a jamais pu comprendre que son cœur, il l’a brisé ce jour-là. Vérité qu’il n’a pas pu expliquer, identité qu’il ne connaît ( ~~plus~~ ), et le myocarde anesthésié de bien des maux. Et le fantôme du passé, il ne l’a jamais revu, c’est que lui, s’est envolé pour fuir ses démons, fuir la mémoire inexistante.

Et il y pense, encore et encore, alors que le corps ( épave ) se laisse porter dans l’air japonais ; effluves sucrés qui viennent sans arrêt tenter de le charmer, faire basculer ce cœur ( mort ). Et même le café brûlant entre les doigts d’argent, ne parvient pas à entraîner une quelconque réaction, douce douleur, douce chaleur qui enveloppe ses mains maintenant trop seules, trop froides, elles ne sont plus réchauffées par l’amour. Et il y a ces visages qui défilent devant lui, il se demande trop souvent si l’un d’entre eux a, un jour, fait parti de sa vie. Réponses qu’il n’obtiendra jamais, ils sont nombreux à avoir fui, à s’être échappé pour ne pas se confronter à la douleur de la mémoire éparse. Ô et pourtant, c’est que ses yeux, ils viennent finalement se poser sur l’un d’entre eux, sur ces orbes dominés autrefois par la colère et la ( souffrance ). Il est comme une illusion, Hui, alors que le prénom n’a plus aucun sens pour le môme. Le monde s’arrête, parce que Nao, il se demande ce qu’il a pu lui faire endurer, et pourquoi, après tant d’années, il croise de nouveau l’être fantôme dans la foule. Ils prennent la fuite, ses yeux, s’accroche à un point fixe, ( ailleurs ), alors que le café coule entre ses lèvres, et il espère, qu’il ne viendra pas, car Nao, il n’a pas la force de tout expliquer et de sentir la tempête s’abattre au-dessus de sa tête.

Ce n’est qu’un mirage.

Sujet: Re: Unravel -- Hui Jeu 4 Juin - 22:46

Ô et combien d'années se sont écoulées depuis que ses pieds ont foulé le sol de Tokyo, que ses onyx se sont posées sur cette foule en espérant le voir lui. Et les rêves ont grandi, se sont éparpillés le long du cruor battant alors que le myocarde s'est complètement fermé. C'est qu'il ne veut plus aimer le gamin, parce qu'il n'a plus la force d'offrir ce qu'il lui aurait donné si les mots n'avaient pas été si hargneux. Qui êtes-vous ? ça n'a jamais cessé de résonner dans son crâne, de frôler les tympans endormis et de cabosser le pulsant endolori. Ô et les poings se sont serrés, les ongles plantant la chair jusqu'à espérer y voir le liquide rougeâtre s'en écouler en vain. Et les parents ont accepté sa requête, qu'il parte vivre à l'étranger pendant quelques années, le temps que le coeur oublie, que le battant guérisse. Quel idiot est-il d'avoir cru ne serais-ce qu'un instant, que Nao pourrait quitter la moindre trace de ses pensées. Ô c'est qu'il est resté bien trop présent jusqu'à ce que le corps se perde entre d'autres mains, jusqu'à ce que le souffle se mêle à ceux de ces femmes ou de ces hommes, le temps d'une simple nuitée émerveille. Et surement que partir n'a pas été le meilleur choix, surement qu'il aurait pu lui laisser le temps de s'expliquer, lui donner une chance d'y voir plus clair. Mais la rage s'est époumonée pour finalement lui faire demi-tour, sans qu'il ne pose un dernier regard en arrière.

Ô et les années sont passées, ont laissé le sablier effiler les grains un par un. Jusqu'à ce que les poumons aspirent à nouveau l'air japonais, l'air de Tokyo et tout ce qui l'entoure. C'est qu'il s'est laissé perdre dans les rues, les onyx cherchant dans les visages le sien, étrangement il ne sait pas pourquoi il était toujours dans sa tête. Pourquoi le pulsant continuait à vibrer quand les lippes prononçaient le prénom dans l'obscurité du soir. Et surement que la marque ancrée à jamais sur l'épiderme n'aide pas à effacer les cicatrices entrouvertes du passé. Ô mais voilà que le destin se joue probablement des deux anciens amants, voilà que le sort s'acharne alors que le corps se délie lentement sans l'apercevoir, sans ne croiser serais-ce que son regard. Et pourtant, ô voilà que la silhouette s'enfonce, s'échappe et qui sans le vouloir fini par percuter celui qui a tant de fois fait office de frustration durant ces dernières années. Et voilà que les lèvres se mettent à mouvoir, prêtes à parler et à incendier l'étranger. Pourtant, ô voilà que le myocarde manque un battement, voilà que les orbes prennent le temps de détailler chaque trait du visage. Et la mémoire le dessine encore à merveille, car elle ne l'a jamais entièrement annihiler.

Et il ne saisit pas tout de l'instant, et surement que la paume attrape vivement le poignet de Nao alors qu'il traine la carcasse dans une ruelle éloignée. Loin de la foule, là où personne ne pourra les voir et où personne ne pourra laisser la curiosité attiser les flammes. Et l'enfer né au creux des entrailles alors que le battant lutte à savoir que faire. L'embrasser, l'enlacer, le rejeter ? Il ne sait que faire Hui, perdu dans les oubliettes de son âme qui n'a jamais eu aussi mal. Ô et la douleur est telle qu'il n'y pense plus lorsque ses pulpeuses viennent s'éclater contre celle de l'amant passé. Extase doucereuse, palpitant maltraité alors que la chaleur s'immisce au creux de la cage thoracique. Et le goût de ses lèvres semblent si différentes sans avoir pour autant changer, et tout se mélange dans la tête du gamin. C'est qu'il se perd presque dans les embrumes de ces retrouvailles inattendues. Et il ne veut plus le laisser partir, il ne veut plus avoir à effacer son existence, qu'importe si Nao prétend ne pas le connaitre, si Nao le déteste pour ce baiser volé. Hui veut juste retrouver un semblant d'amour manqué.