endless worries ((sanjaa))

lay down your endless worries ★We’re living for today because the moment won't ever return, enjoy and forget each moment like you’re dreaming.
(young&free)

((ootd)) (+) Comme de vieilles habitudes. Il y a des choses qui ne changent pas. Non. Le fait d’avoir toujours les mêmes chemins, les mêmes pas qui le guident. Toujours au même endroit. Toujours chez lui. Chez Sanjaa. Le poing qui érafle la porte sans trop oser. Kazuki qui sait qu’il dérange même si on lui prétend le contraire. Des années que le schéma se répète. Qu’il s’impose. Des excuses entre ses lèvres. Elles, elles ont évolué. D’abord juste pour trainer après les cours, pour ne pas rentrer trop vite dans son enfer, le train puis la maison, puis son père, le vieux qui a toujours trop bu. Celui qui a la main facile. C’est quelques débuts de soirée au début. Comme ce qu’on attend de collégien à la sortie de l’école. C’est juste ça. Puis un jour c’est plus, et y’a le lycée qui se dessine. On parle d’avenir, on parle de métier, et Kazuki il compte juste les ecchymoses sur son corps et se demande si son avenir va devenir comme eux : noir, sombre, une fatalité. Il a fini avec un sac devant la porte de la famille de Sanjaa. Début des vacances entre le collège et le lycée. Il a fini avec la rage entre ses lippes et les yeux brûlants de larmes retenus. Rien n’a changé au final. Kazuki qui est toujours cette même porte. Toujours là. Pour des hauts, pour des bas. Et c’est Sanjaa qui le ramasse. Sanjaa qui le reconstruit avec soin, prenant toujours son parti. Quoi qu’il arrive. Des mots acides pour son géniteur. De l’inquiétude quant à son cœur offert au premier venu. De l’angoisse dans ses yeux face à Kaz’ qui s’est détruit entre les mains d’un autre. Puzzle de son cœur, son corps à reconstruire. Toujours derrière cette porte. Toujours. Aujourd’hui il n’a pas de peine de cœur pourtant. Pas d’âme en peine. Juste un sentiment un peu étouffant. D’être de trop. D’être bancal. Encore un peu cassé. Garçon qui a fui son propre chez-soi. Sans demander son reste. Hotaru a ramené quelqu’un. Hotaru une conquête ce soir, et il ne veut pas rester dans le même endroit. Non. Il ne peut pas. Ne veut pas les entendre, retomber dans l’horreur, dans l’angoisse. Non. Alors il préfère partir. Assure toujours que ça dérange pas, qu’il sait où dormir. Souvent dehors. Puis il y a des jours comme ça, des jours comme aujourd’hui où il a un peu plus de courage, et où son poing cogne en douceur contre la porte de Sanjaa, le refuge de son âme. « Hey … J’ai ramené les sushi. » Il est un peu tard en fait pour manger. Il ne le sait. Mais Sanjaa ne dit rien, il ouvre juste la porte un peu plus grand, un bras qui glisse à la taille de Kazuki. Et la nuit devient la gardienne des mots échangés. Des plans sur la comète, journée dans Harajuku prévu pour le lendemain. Kazuki qui finit par s’endormir non pas dans la chambre d’ami, celle qu’il connait bien, l’impression qu’on pourrait trouver ses affaires dans les placards. Non. Il finit par s’endormir dans la chambre de Sanjaa, recroquevillé au pied du lit, un plaid autour de lui. Et même quand il dort il a les mêmes habitudes, les mêmes traits qui le trahissent. Mais qu’importe. Parce que Sanjaa sait. Et qu’il ne le jugera jamais. Non.  

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(( @otani sanjaa ))