Kyūsei, rapidement rebaptisée the Kyū puis
the Q par les jeunes, a beaucoup fait parler le peuple japonais ces derniers jours, mais personne ne comprenait vraiment ce qu’il en était. C’est
une application commandée à un géant du numérique
américain par
le gouvernement japonais. Inquiet de voir la population principalement tourner autour d'une routine qui n'est concentrée que sur leurs carrières ou le milieu familial, le gouvernement a eu la -
délicieuse - idée de mettre le point d’honneur sur le social en
forçant la main au peuple japonais.
L'application, en partenariat avec les
différentes marques de téléphones, a été installée sur tous les mobiles japonais
dans la nuit du 26 septembre au 27 septembre. Lorsque les japonais se sont réveillés, ils n'ont eu d'autre choix, avant de faire quoique ce soit d'autre sur leur téléphone, que d'inscrire
un pseudo sur l'application.
Redirigés ensuite sur
un groupchat, ils ont découvert qu'ils avaient été
mis en relation avec des personnes nées aux alentours du même jour, des groupchats par
signes astrologiques occidentaux. Une façon bien délicate de la part du gouvernement de dire qu’il est temps de sortir de
sa routine sans goût et défraîchie pour se
sociabiliser un peu. Il est temps de dire au revoir au fade
métro, boulot, dodo.
Si certains se sont lancés dans
l'aventure avec joie, les personnes plus renfermées l’ont vécu totalement différemment, pour ne pas dire
un enfer. Beaucoup on essayé de
supprimer l’application, de toutes les manières possibles, mais elle restait bien présente sur le téléphone. Jusqu'à présent les japonais se sont donc rendu compte à leur plus grand désarroi que, l'application - et donc
toutes les conversations - ne peuvent être
ni effacée ni mutée. Le seul moyen de ne pas entendre les sonneries intempestives est de mettre son téléphone en
silencieux mais on ne peut pas vraiment s’en débarrasser.
On apprend à vivre avec.