Legal Drugs ☼ Luka

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Luka & Midori
Theme Song

(( ootd )) - Devoir familial. Deux mots ne représentant rien d'autre que l'horreur de toute une vie. Midori détestait ça. Servir sa famille. Les aider à martyriser toujours plus violemment la plèbe. Un partenariat entre deux des plus grands groupes pharmaceutiques de tout le Japon ? Association entre  Lucifer et Méphistophélès. Elle ne comprenait pas pourquoi sa présence était nécessaire. Son père allait la parader comme un vulgaire trophée. Comportement qui était la source de tout ce malheur, de cette rancœur qui l'animait jour et nuit. La possibilité de dire non, de s'enfuir, planait toujours au dessus de sa tête mais... Il n'était pas l'heure de prendre des risques. Il était trop tôt. Hors de question de jeter par la fenêtre tout cet argent. De cracher sur cet héritage qui lui revenait de droit. Alors elle avait dit oui. Quelques heures sacrifiées pour la bonne cause. Sa cause à elle. Midori ne connaissait pas bien les Eriko. Personne ne comptait à part sa famille, et peut-être celle de Natsuo. Les autres n'étaient que des pions. De faibles créatures qu'il fallait utiliser à bon escient. Ou pas. Ils avaient un fils. Un certain Luka. Celui qu'elle allait devoir distraire le temps du repas. Créature frêle dont elle ne savait rien. Espoir qu'il se montrerait amusant. Distrayant.

Rendez-vous officiel à 20h, dans l'appartement luxueux de son père. La matriarche était absente, le mariage de ses parents n'avait été, et n'était encore aujourd'hui, qu'une simple alliance. Ils ne s'aimaient pas. N'étaient pas intéressés l'un par l'autre. Chacun avec leur ribambelle d'amants et de jouets. Un chef pour préparer de délicieux mets, car ni Midori ni son père n'étaient capables de préparer un repas à la hauteur des Eriko... Et suffisamment bons pour satisfaire leurs propres papilles. Cachée dans cette chambre qu'elle n'avait pas utilisé depuis des années, la riche héritière s'était trouvée une bouteille de tequila pour faire passer le temps. Hors de question de subir cette maudite rencontre sans être au moins un tout petit peu torchée. Midori avait promis d'être là. Se tenir bien ? Ca elle n'en avait jamais fait la promesse. Or blanc remontant ses narines de temps à autres, venant complimenter parfaitement bien tout cet alcool ingurgité. 19H57. Les invités seraient bientôt là. Un long soupir s'échappa d'entre ses lèvres. Vague coup d'oeil pour s'assurer qu'elle était présentable. Elle l'était. Comme toujours. Élégante. Vénéneuse. Belle à en mourir. 20h. Il était temps de descendre. De faire semblant pour les prochaines heures. Ou quelque chose dans ce genre là. Si l'envie lui prenait de foutre la tête de son père dans une marmite, elle le ferait. Ou celle d'un des invités ? Cela pourrait être drôle... vraiment drôle.

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Luka & Midori
Theme Song

(( ootd )) - Sonnette retentissant dans le luxueux logement des Tachibana. Ah. Les invités étaient enfin là. Pas trop tôt. Midori détestait les gens en retard. Bon, elle l'était elle-même souvent mais... Reine parmi les cloportes. Elle faisait bien ce qu'elle voulait. Les autres ? Un peu moins. - Motoko? La PORTE ! Ordre crié à l'une des employées. Il était plus qu'inconvenant d'ouvrir soi-même la porte de son chez soi. Aucune réponse. Aucune d'idée d'où cette fichue Motoko se trouvait. Un long soupir s'échappa d'entre ses lèvres. Il fallait vraiment tout faire ici. Scandaleux. Parfaitement scandaleux. La demoiselle laissa ses pas la guider jusqu' à l'entrée. Là où elle allait devoir commencer à faire semblant. Un peu. Juste un peu. Car l'argent obtenu grace à cet accord, ce serait, un jour, son argent à elle. Si elle était encore en vie pour hériter, bien sûr. Mal parti, mais on était jamais à l'abri d'une surprise. Faux sourire. Air bienveillant et délicat. La scène était prête à commencer. 1,2,3. Action. - Bonsoir messieurs. Quel plaisir de vous voir. Vos réputations respectives vous précèdent. En bien... Petit éclat de rire, son regard perçant se posant tour à tour sur père et fils. Reculant d'un pas, Midori leur fit signe de rentrer. D'entrer dans l'antre de la bête.

-Eriko-san, laissez moi donc vous aider avec votre manteau. Même dans ce rôle de petite fille parfaite, Midori en voulait toujours plus. Quoi de mieux pour faire poindre la panique sur tous les visages que d'effleurer un peu trop intensément les épaules du patriarche Eriko. Ce qu'elle fit précisément en le débarrassant de son manteau. Doigts griffant la silhouette de son invité. Allait-elle offrir un même traitement à Luka ? Non. Pas pour le moment. Bien plus scandaleux de s'attarder sur le plus âgé des deux. - Je vous en prie, suivez moi vers le séjour. Mon père ne devrait pas trop tarder. Je suis toute à vous. Chaque mot qu'elle utilisait était savamment pensée. Sous-entendus glissés derrière chacune de ses interventions. Qu'ils soient sensibles à son charme ou non, elle n'en avait rien à faire. Elle n'était pas là pour se trouver un mari, un amant... ni même un ami. De sa démarche féline et assurée, Midori les guida vers ce fameux séjour. Tout puait l'argent. Matériaux précieux, œuvres d'art des plus grands de ce monde. - Installez vous. Est-ce que je peux vous proposer quelque chose à boire ? Luka-kun est-il autorisé à boire de l'alcool, ce soir ? Dites oui, s'il-vous-plait. Nous sommes tous amis, non ? Sans attendre la moindre réponse, la demoiselle commença à se diriger vers le bar. Sans alcool, ils risquaient de s'ennuyer à mourir.

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Luka & Midori
Theme Song

(( ootd )) - Midori ne vivait que pour le chaos. Voir l'effroi déchiré le calme olympien régnant habituellement sur le visage de ses jouets. Tout était bon pour s'amuser. L'horrible. Le difficile. Le malveillant. Chaque geste était mûrement réfléchi. Ses doigts pianotant délicieusement contre les épaules du patriarche. Les sourires. Les rires. La jeune femme appréciait la sincérité, l'honnêteté, mais elle était incapable d'appliquer ses propres règles. En représentation constante. Ce qui l'arrangeait, sur le moment, et rien d'autre. Le père de ce cher Luka n'était pas si beau que ça. Plus tout jeune, le corps ravagé par le temps. Là n'était pas la question. Prête à offrir tout d'elle, même au plus monstrueux de tous les individus, pour obtenir une réaction quelconque. Se divertir. Elle se serait bien jetée sur ce pauvre lycéen mais... il n'était encore qu'un enfant. Et cela n'avait vraiment, vraiment, rien d'attirant. En plus d'être illégal au possible. Alors qu'elle se dirigeait lentement mais sûrement vers le bar, Midori se demanda ce que son géniteur était en train de faire. C'était lui, qui avait organisé cet horripilant dîner. Alors où était-il ? En train de travailler ? Peut-être... Un long soupir s'échappa d'entre ses lèvres. S'il voulait que tout se passe bien, il avait intérêt à montrer le bout de son nez sous peu.

L'autorisation vint enfin, quand bien même elle ne comptait pas. Ils étaient dans son domaine, et il n'y avait qu'un seul choix possible : lui obéir. Whisky on the rocks pour le plus vieux d'entre eux. Une liqueur chère, que tous les bourgeois appréciaient. Puis pour les enfants, deux margaritas agrémentées d'olives. Le cocktail préféré de Midori. Depuis son promontoire, ses courbes dissimulées par le bois massif du bar, la demoiselle était aux aguets. Observait ce qu'il se passait. Quel silence. Vent glaçant entre le père et le fils. Pas surprenant. Ainsi allait à la vie, chez les rois de ce monde. - Luka-kun... Était-ce un message de ta petite amie ? Un jeune homme charmant comme toi ne peut être seul. Je me trompe ? Sourire se voulant bienveillant, mais qui n'avait rien de sincère. Ses mixtures enfin prêtes, elle vint enfin rejoindre ses invités, déposant soigneusement les verres devant chacun d'entre eux. Midori ne se priva pas de s'installer à côté d'Eriko-sama. Beaucoup trop près. Leurs genoux se rencontrant de temps à autres, dans cette valse de la séduction qu'elle connaissait mieux que personne. - Je suis si contente de vous voir ici tous les deux. Je suis sûre que nous en viendrons à un accord plus que profitable pour nos deux familles. Oui, car le plus important, dans tout ça, c'était l'argent. Toujours l'argent. - Puis-je faire quelque chose pour vous, le temps que mon père se décide à venir ? L'allusion était là. Serait-elle entendue ?