silence in the woods (kaori/kohaku)

silence in the woods ★ You can walk in the pine trees, you can sit down, you can hold the earth in your hands
(PINE TREES)

((ootd)) ϟ aucune idée de pourquoi tu as accepté. aucune idée de pourquoi tu as fait autant d'heures de voiture. aucune idée de pourquoi tu n'as pas décidé de faire demi-tour une fois sur l'aire d'autoroute. non, vraiment, aucune idée. ((kohaku)) qui résonne dans ton esprit, bien sûr que c'est de sa faute, c'est toujours de la faute de quelqu'un de toute manière. aucune de pourquoi c'est de sa faute (tu fais celui qui a oublié). et tu t'es cru malin à râler dans la voiture, sans cesse à dire quand est-ce qu'on est arrivé ?, à ouvrir et fermer la fenêtre simplement pour embêter le conducteur, et tu t'es cru encore plus malin quand tu as feint de vomir mais voilà que tu avais passé les trois dernières heures à ses côtés : une torture, pour de vrai, un envie de mourir (ou peut-être de le faire mourir) mais malheureusement tu ne pouvais risquer ta vie (encore) alors tu t'es simplement tu (non) le reste du trajet. et si par le silence tu entends râler tous les deux cent kilomètres sur ô combien t'as pas envie d'être là ou pourquoi moi ou encore même sur combien tu vas faire payer à kaori (mais discrètement pour pas que kohaku le sache), tout à fait : un silence parfait. de toute manière, qu'est-ce qu'il pouvait faire l'autre ? rien, il conduisait. bien fait pour lui.

et la délivrance était proche, vous étiez presque arrivés, tu n'avais qu'une hâte : sortir de cette voiture. "Eeenfiiiiiin" que tu t'es alors exclamé une fois la voiture garée, et tu t'es étiré sans faire attention à la personne à côté de toi, ton bras dans le visage de kaori, et ta fierté te faisant sourire. oups, my bad mais comme toujours, tu n'étais pas désolé. l'air frais de la montagne, tout ça, rien à faire non plus. ça pue et en plus, il fait même pas beau. et il fallait passer la nuit ici ? tu as jeté un regard à kohaku puis à kaori. l'enfer sur terre, cette histoire. quelqu'un t'en voulait, c'était certain. "bon, tu sais par où 'faut aller ? on a besoin d'une carte ? j'espère vous avez rien oublié parce que je me perds pas au milieu d'nulle part sans téléphone, j'vous préviens." aucune envie de faire le remix d'un film d'horreur (et tu n'avais qu'à faire les sacs toi-même si vraiment tu étais si inquiet). Comme d'habitude, tu n'avais pas fait grand chose, et le sac sur ton dos te fait bougonner, "c'est lourd ce truc..." et il fallait marcher avec ça ? hors de question. quelqu'un (kohaku) portera ton sac au bout d'un moment, mais en attendant, c'est la tente que tu lui mettais dans les mains en plus du reste. bon débarras. de toute manière, tu n'avais pas envie d'être là.

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(PINE TREES)

((ootd)) ϟ T’hésitais entre lui éclater la tête dans le tableau de bord ou juste le balancer par la porte, là, au milieu de l’autoroute, à pleine vitesse. Pourquoi est-ce qu’il était devait ce crétin ? Les cinq heures de trajet, elles t’avaient paru une éternité et t’avais poussé un juron quand il avait fait semblant de vomir. Y’avait que lui pour t’agacer autant. En fait non. Y’avait ton frère. Mais tu l’avais pas sous la main pour te défouler. T’avais beau lui répéter d’arrêter de toucher à cette putain de fenêtre, mais il écoutait pas. Il écoutait jamais. T’étais même certain qu’il avait volé un truc à la station service, alors t’avais pas perdu de temps à redémarrer. Tu regrettais déjà d’avoir cédé face aux grands yeux tristes de Kohaku. Tu jetais un regard de temps en temps dans le rétroviseur pour le voir à l’arrière, juste pour vérifier qu’il allait bien. T’avais du mal à croire que le plus vieux, c’était lui.

Tu savais pas si t’étais soulagé d’être enfin arrivé ou si le pire restait à venir. Parce que tu savais qu’avec eux, il y avait toujours pire. Tu grognais alors qu’il osait te mettre un coup, alors en sortant de la voiture tu claquais ta main contre l’arrière de son crâne. Oups. T’espérais que l’air de la montagne ça rendre Sasara plus intelligent, mais t’avais déjà fait le deuil de son intelligence depuis bien longtemps. Une très belle cérémonie d’adieu. Tu veux pas juste la fermer deux minutes ? Qu’on profite du silence ? C’était trop demander ? Bien évidemment. Toi tu portais ton sac sur une seule épaule, tu voulais faire un peu le malin, mais y’avait personne pour te voir. Dommage. Finalement, c’était un peu angoissant la nature. C’est toi qu’es lourd là. Ça te sert à quoi de te prendre en photo à la salle de sport si t’es pas capable de porter ça ? Tu savais pas comment t’avais pu le supporter toutes ces années. Et encore moins comment on pouvait imaginer une idylle entre vous. Bon Kohaku ?? Tu l’appelais sur un ton un peu trop sec. Pas vraiment celui que tu voulais employer, mais le maknae, il t’avais épuisé. On te suit. C’était son idée après tout.

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(PINE TREES)

((ootd)) ϟ le coup, tu l'as senti passer. t'as même senti le goût du sang sur ta langue. t'as les larmes faciles toi, il te suffit de peu. il suffit qu'ils commencent à se battre pour sentir ton coeur se serrer, il suffit qu'ils commencent à employer les mains pour que de gros sanglots secouent ton corps fragile. t'avais juste envie de passer un moment ensemble pendant lequel ils arrêteraient de se crêper le chignon et t'étais presque surpris quand ils acceptent tous les deux de t'accompagner à la montagne. tu veux voir des chèvres, t'as dit. tu pensais pas que le trajet serait aussi pesant. tu peux sentir la tension du siège arrière. t'as laissé ta place à l'avant à Sasara, dès qu'il a mentionné une envie de vomir. tu l'as même éventé de l'arrière. t'as promené tes doigts sur leurs épaules pour les détendre mais c'était peine perdue. tu avais encore l'espoir que tout s'arrangerait quand vous arriveriez à la montagne. t'étais certain que l'air pur et frais leur remonterait le moral comme à toi.

ils commencent déjà à se frapper dès en arrivant, t'as même pas le temps de récupérer toutes les affaires que tu dois porter. arrêtez de vous chamailler !! vous inquiétez pas, je sais où on va. mensonge éhonté en plus, t'as la tente entre les mains donc t'es incapable de sortir la fameuse carte mais tu vois bien qu'il vaut mieux que tu mentes un peu pour le moment, pas question de créer un énième scandale ici. tu portes surement les trucs les plus lourds que vous avez emmenés mais tu gardes un sourire ravi sur le visage. tu t'arrêtes subitement et tu sens les deux autres se cogner contre toi. tu vacilles mais tu restes debout. regardez ! un lapin. toi, t'adores les animaux, si tu pouvais tu ramènerais clairement le lapin, les oiseaux et des chèvres chez toi mais vous aviez déjà trop d'animaux (il paraissait). les deux autres n'arrêtent pas de se chamailler et tu restes silencieux un moment avant de lâcher la tente d'une main pour prendre celle de Sasara dans la tienne. sara. pourquoi tu l'aimes pas kao ? tu chuchotes. tu sais que ça va encore faire des histoires mais tu veux vraiment savoir.

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(PINE TREES)

((ootd)) ϟ sa main à l'arrière de ton crâne et tes sourcils froncés. si un regard pouvait tuer, il serait déjà mort, c'est certain. et tu voudrais bien lui casser les doigts, là, maintenant alors qu'il dit tu ne sais trop quoi, "c'est toi qui fait le plus de bruit" que tu fais remarquer parce qu'il n'arrêtait réellement pas de jacasser. t'as la tête qui fait mal un peu, tu la cognerais contre les murs si tu pouvais. mais c'est de sa faute, il se tait jamais et il peut bien parler de toi qui parle sans cesse. c'était une vaste plaisanterie, n'est-ce pas ? un peu plus et il finissait au fond du ravin, mais bon, pour kohaku, tu devais te retenir. essayer en tout cas. aucune idée de pourquoi tu respectais les désirs du plus vieux, peut-être parce qu'il n'avait pas l'air du plus vieux, peut-être aussi parce qu'il faisait un petit peu pitié avec ses yeux de chien battu (et quand il te regarde, tu as l'impression de voir une biche au bout d'un fusil et l'image te fait un peu mal sans trop savoir pourquoi).

tu ne sais pas si tu es rassuré ou pas, "t'as intérêt" que tu réponds sans trop de politesse au plus vieux assurant qu'il sait où vous allez. s'il ne savait pas, peut-être que c'était lui qui finirait dans la ravin. avec kaori. les deux, tiens. bon débarras. t'en avais déjà marre et ça ne faisait que commencer. soupir. peut-être que ça allait faire du bien, finalement, d'être tous les trois ici. tu pensais. mais peut-être que tu devrais arrêter de penser, en fait. et soudainement une main chaude dans la tienne, tes sourcils qui se froncent à nouveau (tu vas être ridés trop jeune) et tes yeux qui se sont posés sur kohaku, puis sur kaori quand la question t'es parvenue. pourquoi tu ne l'aimes pas. c'est une bonne question. au fond, est-ce que tu as déjà réfléchis ? c'est simplement venu, comme ça, en grandissant, tu crois. de le voir se pavaner, se prendre pour quelqu'un qui n'est pas, cette fausse perfection, ce mensonge entier, ça te dégoûte. "il me donne envie de gerber quand je le regarde" que tu réponds tout à fait sérieusement et tu espères que kaori a entendu, parce qu'il a besoin que tu le lui rappelles. tu détestes vraiment tout ce qu'il est, probablement parce que vous êtes un peu trop différents ou est-ce toi qui creuse la différence ? "j'ai juste envie de le défigurer quand j'le vois" et tu as dit ça les yeux posés sur kaori, c'est peut-être un peu violent, ce n'est probablement pas à ce point (tu n'en sais rien) mais en même temps, c'est ce que tu ressens et tant pis ce qu'il en pense kohaku. tu lâches sa main, tu n'aimes pas que l'on te touche comme ça, tu n'es plus un enfant, peut-être est-ce un complexe que tu caches, peut-être qu'il faudrait que tu en parles, tu n'en sais rien et ça te rend complètement fou, finalement. tu soupires, "si on est venu pour ça, je préfère rentrer" parce si kohaku voulait vous réconcilier, ce n'était pas gagner. puis il avait qu'à aller demander à l'autre pourquoi il ne t'aimait pas, d'abord. pourquoi toujours toi ?!

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(PINE TREES)

((ootd)) ϟ Il t’accusait toujours, et toi, tu disais constamment que c’était de sa faute. Tu le faisais même plus exprès, c’était devenu un réflexe, de ne jamais rien assumer. T’avais dit que tu ferais des efforts pour Kohaku, mais il te mettait tellement sur les nerfs que t’étais pas certain de pas le pousser du haut d’un ravin. T’avais l’impression d’être un gamin quand il essayait de vous arrêter. Et t’aimais pas qu’on te dise quoi faire, encore moins te faire rappeler à l’ordre. Alors tu soupirais en croisant les bras sur ta poitrine. Tu voulais toujours faire l’adulte. Mais t’étais loin d’en être un. Parce que tu prenais jamais tes responsabilités. Tu bousculais ton bandmate parce que tu faisais pas attention. Lui non plus. Fais gaffe putain. T’as jamais vu de lapin ou quoi ? Il manquerait plus qu’il en ramène un à l’appartement…

Tu fronçais les sourcils quand tu le voyais prendre la main de Sasara. Pourquoi pas la tienne ? T’aimais pas ça, t’avais envie de les séparer, mais tu voulais pas passer pour un con, alors tu bouillonnais à l’intérieur. T’étais pas loin d’exploser quand t’entendais l’autre abruti parler de toi. Tu soutenais toujours son regard, parce que tu refusais de te montrer faible face à lui. Jamais, tu t’étais montré vulnérable. Jamais t’avais pleuré. Jamais t’avais dit quand t’avais mal. Tu voulais prouver que t’étais le plus fort. Et s’il voulait te défigurer ? T’étais déjà prêt à lui sauter à la gorge. Tu passais d’ailleurs ta langue sur une de tes canines. Et quand il lâchait la main de Kohaku, tu te mettais entre eux, donnant un coup d’épaule au maknae au passage. T’étais maladroit. Oups.

Je croyais que tu voulais voir des chèvres ? Pourquoi tu veux parler de nous là ? T’aimais pas parler. Dire ce que tu ressentais. Tu le faisais jamais. Non, toi, tu serrais les dents et tu cognais quand on te poussait à bout. Tu te foutais de qui t’avais en face. T’avais déjà frappé des femmes, sans aucun remord. Elles l’avaient cherché que tu disais. T’as qu’à partir devant sinon, abruti. Peut-être qu’avec un peu de chance, il se ferait bouffer par un ours ? Et jaloux comme t’étais, c’était à ton tour d’attraper la main de ton colocataire. T’étais bien meilleur que l’autre. T’en étais persuadé.

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((ootd)) ϟ une ombre passe sur ton visage en entendant les mots dur du plus jeune. ton sourire flanche. est-ce qu'il le déteste vraiment à ce point ? ton regard suit celui de sara sur le visage de kao. t'aurais vraiment pas dû poser cette question si c'était pour qu'il puisse entendre des horreurs pareilles. sara repousse ta main mais ça t'empêche pas de continuer à lui tripoter le bras. non ! on rentre pas. je veux toujours voir les chèvres. c'est bon, on parle plus de vous. si vous voulez, je peux vous raconter l'histoire de- kao vient subitement se mettre entre vous et ça te coupe dans ta phrase. il dit à sara qu'il a qu'à partir tout seul, mais toi t'as pas envie qu'il y aille. on reste ensemble... de toutes façons vous savez pas où on va. après tout, c'était toi qui étais censé être le guide et toi qui avais la carte aussi. kao attrape ta main et un sourire ravi s'installe sur ton visage.

tu avais l'habitude de leur mauvaise humeur, c'était tous les jours la même rengaine, ça finissait par être usant, mais tu les supportais volontiers tous les deux pour les bons moments. parce que pour toi ils valaient cent fois tous les moments difficiles. et tu savais très bien que malgré leur mauvaise humeur, vous formiez une famille tous les quatre. une famille que t'aurais échangée pour rien au monde. et quand tu te souvenais de votre séparation, t'avais envie de pleurer. tu poses tes yeux sur celui qui t'avait imposé un silence radio puis sur celui qui n'avait pas répondu à tes appels. tu leur en voulais pas. mais t'avais peur qu'un jour la dispute de trop arrive, celle qui enverrait valser votre équilibre si fragile.

un croisement. tu ne sais clairement pas s'il faut prendre à droite ou a gauche. tu t'accroupi une seconde pour poser la tente et regarder la carte. tu n'y comprends plus rien, tu ne vois même pas le croisement en question sur le bout de papier. tu mords tes lèvres et tu ranges subitement la carte. c'est à droite ! il n'y a plus qu'à prier que vous tombiez sur les chèvres avant que tes amis ne s'entretuent. tu reprends doucement la main de kao. on aurait dû emmener tartine. dommage que tu n'y penses que maintenant.

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((ootd)) ϟ ton majeur se dresse devant kaori quand il te dit que tu peux partir seul. il était vraiment ridicule. ils étaient vraiment ridicules. ils ont quoi, huit ans ? à se tenir la main comme ça. ça te dégoûte. tout te dégoûte. peut-être que si ça avait été kohaku seul, tu n'aurais rien dit, mais rien que de penser à la présence de kaori, ça t'énerve. tu as comme un envie de meurtre. constante. peut-être un jour qui sait. tu es toujours d'avis que la montagne, c'est un bon lieu pour ça. peut-être que vous pourriez le perdre, sans faire exprès et repartir sans lui. mais ton regard s'est posé sur kohaku et tu as soupiré. il ne laisserait clairement personne derrière. c'était autant une qualité qu'un défaut, finalement. et ça t'énerve. tu traînes des pieds sur le chemin, donne des coups de pieds dans les pierres qui dépassent trop. tu détestais ne pas savoir où tu allais. à l'aveugle, comme ça, faire confiance aux autres. tu détestes vraiment ça (mais tu n'aimes rien de toute manière). tes mains dans les poches, elles étaient un peu seules finalement mais trop fier pour dire quoi que ce soit, tu as simplement serré les points. au fond, tu étais toujours un peu comme un enfant mais tu ne veux pas que ça se sache. tu n'as plus le temps de faire l'adolescent, c'est un peu tard maintenant. ah, vraiment, tu détestes ça.

kohaku s'arrête au milieu du chemin et tu te penches sur son épaule pour regarder. tu ne comprends absolument rien à rien quand tu vois ça. mais il avait l'air de s'y connaître. un sifflement impressionné t'échappe alors qu'il clame que c'est à droite, "à droite alors..." mais bon, ce n'est pas toi l'intérêt dans l'histoire et tu regardes autour de toi, "si on avait mené tartine, il aurait probablement essayé de courir après les lapins ou j'sais pas quoi. il est trop bête ce chien". tartine, tu l'aimais bien. ou il t'aimait bien. tu ne sais pas. quelque chose du genre, c'est certain. tu avais un bon feeling avec le pug et vous jouiez souvent ensemble, "mais j'échangerai bien tartine contre l'autre, il serait bien plus fun..." que tu réponds. l'autre, c'est bien évidemment kaori. qui d'autre ? le chien sans le maître, ce serait l'extase. peut-être que... "vous croyez qu'il y a des serpents ?" que tu leur demandes alors (mais tu demandes à kohaku), "peut-être que j'peux trouver un autre... tu crois qu'on peut adopter un serpent qu'on trouve dans la forêt ?" comme ça, si tu en avais un autre, ça doublait clairement le fun. et tu imaginais déjà ton serpent avoir un copain. peut-être un jour... de toute manière, dans la montagne, il y a toujours es serpents, non ? "j'espère juste qu'ils sont pas venimeux sinon je vous laisse mourir, c'est clair" mais ils te laisseraient probablement mourir aussi (enfin peut-être pas kohaku comme toujours), et tu ne sais pas trop ce que tu racontes. tout ce que tu sais, c'est qu'il n'y a toujours pas de chèvres et tu soupires un peu. "on peut peut-être remplacer kaori par une chèvre, j'suis sûre qu'elle ferait mieux le travail que lui...", un échange c'était mieux qu'un abandon, non ?

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((ootd)) ϟ Quand Sasara levait son majeur, c’était un sourire satisfait que tu lui offrais, sans lâcher la main de Kohaku, qui semblait avoir compris qu’il ne pourrait pas vous réconcilier même avec une sortie à la montagne. Dans le fond, tu savais même plus pourquoi tu le détestais autant. Parce que, ça avait toujours été comme ça et tu cherchais pas plus loin. Mais il avait pas tort, t’avais aucune idée du chemin, alors le plus sûr était de rester près de lui. A droite ? Et bien d’accord. T’étais pas bien placé pour prendre les décisions aujourd’hui. Ton sens de l’orientation était quasi inexistant et tu te sentais un peu coupable d’avoir laissé Tartine à la maison. Parle pas de mon chien toi. Ou je te coupe la langue. Ce qui te faisais le plus enrager ? C’était que Tartine, il suivait l’autre abruti partout. Au lieu de lui grogner dessus, il dormait même dans son lit. Et ça te rendait jaloux. Terriblement jaloux de ne pas être le préféré.

En plus, il commençait vraiment à te rendre dingue avec ses serpents. Il fallait avoir une case en moins pour aimer ce genre d’animaux. Au sang froid. Comme Sasara finalement. T’en as d’autres des idées à la con comme ça ? Tu demandais en serrant un peu plus fort la main de Kohaku. Tu bouillonnais de l’intérieur. Tu voulais lui coller ton poing dans la figure pour qu’il se taise. Parce que tu supportais plus le son de sa voix, et encore moins son air arrogant. Si tu te fais mordre, on te laissera crever ici. Il fallait vraiment être inconscient pour prendre de tels risques. C’était déjà assez dangereux de vous laisser l’un près de l’autre. Ta gueule. Et de ta main libre, tu donnais un petit coup sur son front. Critiquer ton travail ? Tu pouvais pas pardonner. Parce que t’avais donné toute ta vie pour la musique, pour le groupe. Tu passais des heures, et même des nuits entières devant ton piano. T’étais jamais satisfait, mais tu pouvais pas laisser ce petit con dire que t’étais inutile. Même une chèvre, elle pourrait pas te blairer. Et tu te demandais même pas comment les autres pouvaient supporter vos incessantes engueulades.

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((ootd)) ϟ ton regard suit les pierres que sara envoie valser plus loin. tu sais pas pourquoi il s'énerve autant, toujours. tu sais bien qu'il ne supporte pas kao, mais t'étais sûr qu'il n'y avait pas que ça. tu serres un peu la main de kao dans la tienne. il était pas toujours sympa et souvent égoïste mais tu l'aimais de tout ton coeur quand même. tu les aimais tous. vraiment. sincèrement. et t'aurais aimé que vos relations soient plus faciles. tu esquisses une petite moue pas amusée du tout en entendant ce que le plus jeune dit. non, tartine est pas bête... mais.... kao aussi il est fun ! tu t'indignes un peu. la position dans laquelle ils te mettaient était tout sauf confortable. t'étais supposé être leur ami à tous les deux, les défendre tous les deux sans heurter les sentiments de l'autre. et ça te mettait vraiment mal à l'aise. tu chuchotes dans l'oreille de kao. écoute pas ce qu'il dit, moi je te trouve fun. des fois.

tu lâches une inspiration excitée et tu tires un peu sur la main de kaori. ouais !!! j'veux trouver un serpent ! il pourrons être amis avec kigiku en plus ! tu sens la main dans la tienne resserrer sa prise et tu te calme aussitôt. surtout quand il lâche des mots tranchants au deuxième. t'allais devenir fou. tu savais vraiment plus où te mettre. il donne un coup à sara, ça va vite virer au drame si vous voyez pas des chèvres bientôt. si au moins tu pouvais te débarrasser de cette tente et te mettre entre les deux. t'aurais repris la main de sara, peut-être qu'il aurait rien dit cette fois. parce que parfois, il changeait d'avis. tu sens la tension monter, tu sais que le plus jeune est en train de mettre kao en colère. et toi, ça te rend anxieux, toute cette animosité. ça t'affoles le coeur, le sang s'agite et te monte aux joues. tu arraches ta main de celle de kao pour venir te placer entre eux, les bousculant un peu au passage. arrêtez de vous parler. vous m'énervez trop. si c'est ça, on rentre. pourquoi vous faites semblant de vouloir venir voir les chèvres avec moi alors que... t'as envie de pleurer alors tu te tais. tu pleures tout le temps. on te le reproche souvent et toi, ça t'énerve encore plus. le souffle haletant, tu les retiens difficilement les larmes, et le noeud dans ta gorge fait mal. tu plisses les yeux, t'aperçois une forme et tu pries vraiment pour que ce soit une chèvre. mais au final, tout sauf un loup serait ok. c'est quoi ça ? c'est une chèvre ?

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((ootd)) ϟ il avait toujours mal pris que tartine t'aime peut-être plus qu'il n'aime son propre maître. est-ce que c'est de ta faute, même ? tu n'y es pour rien. peut-être que tu savais mieux y faire avec les animaux. peut-être qu'il puait un peu trop le mensonge pour être apprécié. peut-être que tu faisais attention à l'animal plus que tu ne faisais attention à ta personne, pas comme vraiment comme lui, peut-être que tu jouais plus avec... les raisons, elles étaient variées. et toi aussi, de toute manière, tu préférais tartine à kaori. qui l'aimait, lui ? a part kohaku, mais la question ne se pose même pas, kohaku semble aimer le monde entier et il pourrait le torturer qu'il l'aimerait toujours. ça te dégoûte un peu. ça te met en colère, les gens aveugles, comme ça. ceux qui ne se rendent compte de rien, non, ceux qui font semblant. parce que tu sais que kohaku n'est pas bête, tu sais qu'il comprend plus qu'il ne veut le faire croire, tu sais qu'il sait tous les problèmes qui vous entourent (plus que vous ne saviez les siens, finalement), et ça t'énerve. toujours à vouloir faire la paix, le médiateur, celui du milieu. c'est à cause de ça d'ailleurs que vous êtes ici aujourd'hui, là. c'est parce qu'il ne veut jamais prendre partie. c'est parce qu'il ne veut jamais vraiment vous affronter, ni toi, ni l'autre. ça t'énerve. tout t'énerve.

"rabat-joie..." tu soupires et tu jettes un regard en coin à kohaku. le seul sur lequel tu pouvais compter. toi, tu voulais vraiment trouver des copains à ton pauvre serpent trop souvent seul, "hey haku, on ira voir, quand on aura posé la tente ! on pourra aller chercher j'suis sûr", quelque part, partir loin de kaori (peut-être même mettre des serpents dans son sac de couchage qui sait ?). et il te cherche, il te cherche vraiment. sa main sur ton front, offense aux dieux, t'as comme envie de lui casser les doigts un par un, peut-être même que tu pourrais les lui arracher, comme ça, il ne les posera plus jamais sur un piano mais tu n'as pas le temps de riposter que kohaku se met entre vous, comme ça, il te bouscule, t'aimes pas ça, alors tu le bouscules en retour, ta main sur son épaule pour le pousser vers kaori. de toute manière, c'est son préféré non ? ce n'est pas bien de faire semblant de t'aimer. et voilà qu'il allait se mettre à pleurer. t'allais lui faire ravaler ses larmes. t'étais prêt à lui dire de se taire lui aussi, mais il t'a coupé dans ton élan lorsqu'il a mentionné une chèvre et ta tête s'est alors levée pour suivre son regard, "j'vois rien moi, t'es aveugle ou quoi ?" que tu demandes et tu plisses même les yeux comme si ça allait servir à quelque chose, "peut-être que c'est un ours, y a des ours ici ?" que tu demandes alors, comme si ta colère s'était soudainement effacée, "viens on va voir, j'veux voir" tu n'as jamais arrête d'être vraiment un enfant, de toute manière, et tu as attrapé le poignet libre de kohaku pour le tirer avec toi (ce n'est pas comme si tu allais prendre kaori pour le traîner, d'ailleurs, tu pourrais clairement le laisser derrière que ça ne te ferait ni chaud ni froid... tu crois), "hé j'espère que ça va pas nous attaquer ton truc, sinon tu te mets devant" parce que t'avais clairement pas signé pour être mangé par une chèvre... #kaori va voir, c'est pas grave si toi tu te fais bouffer, on s'en fout" que tu lui dis alors et tu souris. c'est jamais un vrai sourire.

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