middle of the night (ryo)

middle of the night

kiha + ryo

et tu ris contre ses lèvres, sa peau est brûlante et la tienne glacée, t'as des frissons à chaque fois que tu le touches. t'en veux plus, et ta bouche se fait pressante. il fait nuit noire dehors mais en entrant, il a allumé la lumière. il veut te voir, qu'il dit. il dit que t'es beau. c'est des conneries mais t'aimes bien l'entendre. surtout de sa voix un peu trop douce à ton goût. tu le connais pas, tu l'a rencontré à une soirée. il t'a plu et voilà comment tu te retrouves dans un bâtiment de la fac. t'as jamais posé les pieds ici pour étudier, tu connais que les dortoirs. il a mit de la musique aussi et tu mentirais si tu disais que ça te plaisait pas. en fait, ça t'excite encore plus.

c'est quand tu passes la main contre sa ceinture que tout saute subitement. les lumières s'éteignent, la musique aussi et un silence pesant s'installe. il te repousse violemment.

c'est quoi ?
j'sais pas, on s'en fout.

tu deviens fou à force de penser à ses lèvres et à son corps, t'as juste envie de te le faire, avec ou sans lumière, avec ou sans musique, vraiment c'est le cadet de tes soucis mais il te repousse encore. tu souffles. merde.

bon. tu veux que j'aille voir ? c'est où le disjoncteur.

à la cave, ok, mauvais plot de film d'Halloween nul mais t'en as rien à branler. tu serais surement un des seuls à survivre dans les films d'Halloween parce que tu comprends clairement jamais les comportements débiles des persos dans ce genre de trucs. t'attrapes rageusement ton téléphone pour allumer la lampe torche. tu prends même pas le temps de te rhabiller, tu sors sans tee-shirt. tu te rends compte en refermant la porte derrière toi que c'était surement la pire idée de la soirée vu que t'avais déjà froid mais clairement trop de fierté pour rentrer dans la chambre chercher un pull. puis pas le temps, tu vas juste rallumer un fusible et tu reviens direct. un autre mec sort de la chambre d'en face, tu lui pointes instinctivement la lumière dans la gueule.

merde... désolé.

tu lui vires ça des yeux.

tu saurais pas où c'est la cave par hasard ?

middle of the night

kiha + ryo

le mec se protège le visage et t'obéis rapidement.

désolé. je m'attendais pas à voir quelqu'un en plein milieu de la nuit.

lumière morte ou pas, tout le monde était censé s'en battre les couilles et dormir, nan ? Au moins il sait où est la cave même si d'après ce qu'il dit il y connait rien en électricité. tu hausses un sourcil en te demandant s'il croit vraiment que vous allez devoir tailler des fils et tout. toi tu vas juste rallumer le disjoncteur, tu vas pas faire des travaux. tu hausses les épaules en passant derrière lui.

ouais, ok. j'suppose.

tu commences à vraiment te les cailler alors t'attrapes ton bras avec ta main libre et tu frottes.

putain, il caille ici, ils ont pas de chauffage ou quoi. j'croyais que c'était les riches qui allaient à la fac.

c'est clair que c'est pas toi qui aurait pu te payer des études. ou une chambre ici d'ailleurs. et le fait que l'hiver arrivait et que par conséquent sortir torse nu était pas forcément l'idée la plus judicieuse de ta vie ne t'effleurait même pas.
vous vous engouffrez dans l'escalier et clairement il fait de plus en plus froid, c'est un escalier vers le pole nord, c'est pas possible autrement.

attends quoi ? parce qu'en plus ça arrive souvent ?

tu grimaces. même chez toi l'élec tenait le coup, sérieux. que des petits bourges pareil ne fassent même pas réparer des trucs essentiels ça te sidérait.

tu faisais quoi, tes devoirs ? à ta place je me serais couché, j'serais clairement pas descendu ici, à tout moment je m'attends à voir des stalactites tellement il fait froid. ou pire, des esprits. genre sérieux ? aller à la cave à minuit ? ça pue le film d'horreur bidon où on se fait poursuivre par un taré avec une hache ça.

tu dis ça au moment où tu passes la porte de la cave et franchement, ça te rassure pas trop, surtout que les escaliers descendent encore genre. ça descends jusqu'où leur merde ? le centre de la terre ? non merci, très peu pour toi.

putain, j'aurais mieux fait de rentrer chez moi. il est où ce disjoncteur de merde ?

en plus t'y vois que dalle et tes doigts agrippent instinctivement le mec devant toi depuis tout à l'heure.  

middle of the night

kiha + ryo

Tu hausses les épaules, t'façons ça te concerne pas, t'habites pas ici, t'étudies pas ici et t'es pas riche non plus. En fait, tu commences à te demander de plus en plus ce que tu fous là, tu ferais bien demi tour pour rentrer chez toi direct si t'étais pas sorti à moitié à poil mais bon, il fallait bien que tu récupères tes fringues avant de partir donc autant rallumer la lumière. Le boug cogne sur la porte, genre vraiment c'est quoi ce vieux batiment.

j'espère que tu paies pas cher pour habiter ici parce que putain, on dirait chez moi.

tu fronces les sourcils quand il répond à ta question.

quoi ? tu dis ça genre t'éduques vraiment une meuf à ken ou juste genre t'allais ken et en fait tu t'es fait baiser par la lumière ? déjà qui baise avec la lumière, vous êtes vraiment chelou dans cet immeuble.

la porte claque derrière vous et un sourire se dessine sur tes lèvres, tu t'approches de lui.

ou c'est peut-être moi l'esprit.

T'essaies de regarder partout pour te repérer dans la cave. putain, t'es vraiment descendu à la cave à minuit comme les abrutis dans les films d'horreur. Avec un inconnu bg en plus, genre vraiment le scénario basique.

Nan, t'es ouf. J'ai même pas fini le lycée, qu'est-ce que j'foutrais à la fac. Je m'appelle Kiha. Et toi ?

et puis il dit un truc d'une voix blanche et tu te figes instantanément, genre il aurait dit qu'y avait un mec avec une machette ça t'aurait pas étonné.

et alors ? fous leur des coups d'pieds, t'inquiète. rah ouais, c'est vraiment une déchèterie votre immeuble.

Tu fous des coups de pieds dans le vide juste au cas où. Ta main cherche contre le mur à tâtons.

t'es sûr que c'est là ? mec ?

c'est au moment où tu te retournes vers lui pour le chercher du regard qu'une souris passe contre ta cheville et que tu pousses un cri en t'éclatant le genoux contre une table ou un truc en fer, tu sais même pas ce que c'est. Tu finis par terre à frotter ton genoux en jurant en coréen.

j'me taille, c'est bon c'est trop. il a qu'à ken sans lumière cet enfoiré putain. ah.

tu frottes ton genoux. puis tu touches un truc en voulant ramper tu sais pas où. mais c'est pas une souris, c'est sa jambe, au gars. t'attrapes sa main pour te relever finalement c'est aussi bien que ramper.

middle of the night

kiha + ryo

Il fait une blague puis il se marre, toi avec. Vous étiez dans la même situation finalement. ah ouais, t'as pas trouvé le lit, t'avais peur de pas trouver le trou non plus, j'comprends. Tu le fais flipper un peu en parlant de fantômes. En vrai, même toi ça laisse un frisson te courir sur la peau, t'aimais pas trop les bails de fantômes. Enfin quand c'était que des blagues ça allait mais quand ça commençait à devenir des vrais trucs là c'était autre chose. Il commence à te raconter un peu sa vie alors que t'avais rien demandé, concrètement tu voulais juste savoir son prénom, pas ses projets d'avenir. Ah ouais... C'est cool. Mais j'disais et toi genre et toi c'est quoi ton nom... Tu te fous un peu de sa gueule mais c'est pas vraiment le moment parce que t'y vois plus rien et en plus y a des bestioles, tu te nique le genoux contre un meuble en fer, tu hurles, le mec hurle aussi genre on se croirait dans Ghostbusters là. Ta main attrape la cheville de ton compagnon d'infortune qui hurle encore. Arrête de gueuler c'est moi putain. Mais oui, c'est moi, tu veux que ce soit qui ? Y a pas de fantôme mec j'rigolais. Tu te relèves à tâtons pour l'aider à chercher le putain de compteur et tu finis enfin par mettre la main dessus. Oh putain, c'est là ! Attends. Tu relèves tous les boutons un à un et vous voyez un rai de lumière percer sous la porte de la cave. Soupir de soulagement. Bon, y a vraiment pas de lumière dans la cave en fait, ils kiffent les bails de films d'horreur dans ta fac. Vas-y on se taille. Tu pousses dans son dos pour le faire avancer vers les escaliers, vraiment pas envie de rester ici plus longtemps que nécessaire surtout qu'il faisait archi froid.

Franchement tout aurait pu bien finir, vous auriez pu remonter au chaud, chacun dans votre chambre avec vos conquêtes pas encore conquises et faire des cochonneries toutes la nuit sauf qu'il a pas l'air décidé à ouvrir la porte. Tu claques ta langue contre ton palais. pousse toi. Tu t'acharnes un moment sur la poignée, tu finis par cogner contre la porte. C'est quoi cette blague putain. Tu souffles de frustration avant de redescendre les escaliers, tu te cales dans un vieux fauteuil tout défoncé. Si j'crève d'hypothermie, dis bien au mec avec qui j'étais que c'est de sa faute. J'compte sur toi.