Retrouvaille ( Feat Reo )

Aujourd'hui Hiro' doit aller chercher son ami d'enfance à la gare, ce dernier à sauter le pas et tout comme lui quelques mois plus tôt à décider de s'installer à Tokyo. Il est à la fois super très heureux et inquiet de le savoir ici, oui Tokyo est une grande ville et ça change complètement de leur petit coin paumé au milieu de nulle part. Enfin il se dit que si lui il a pu s'en sortir Reo serait capable d'en faire autant surtout qu'il sera pour l'aider en cas de coups dur, enfin il espère, pitié faite qu'il ne fasse pas de conneries ! Il pousse un petit soupir rien qu'en pensant aux bêtises qu'il pourrait faire, avant de jeter un coup d'œil à son horloge accrocher au mur en face de lui. Oui, son train ne va pas tarder à arriver et c'est pour ça qu'il décide de fermer sa boutique et de prendre le premier taxi qu'il voit pour se rendre à la gare où il est censé attendre son ami, le trajet en voiture ne dure que quelques minutes et c'est en remerciant poliment le chauffeur qu'il descend du véhicule cherchant le quai où il est censé arrivé. C'est au bout de quelques minutes qu'il trouve le fameux et qu'il pousse un petit soupir de soulagement voyant que personne n'est encore arrivé.


Il profite du silence et regarde un peu autour de lui avant de sortir son portable et d'envoyer un message à Reo lui disant qu'il est sur place et qu'il l'attend. Il pousse un léger bâillement sans doute que sa nuit n'a pas était des plus reposantes, ce ne sera quelques minutes plus tard qu'il voit un train s'arrêter à seulement quelques mètres de lui. Il comprend vite qu'il s'agit de celui de son ami et ne perd pas un seul instant avant de se lever. Il avance un peu mais très vite la foule l'empêche d'aller plus loin, il fait quelques pas en arrière et envoie un message au plus jeune pour lui dire qu'il l'attend sur le banc un peu plus à l'écart, parce que oui, cette foule ne le met pas à l'aise bien au contraire ! C'est après quelques minutes qu'il le voit arriver et il ne peut s'empêcher d'esquisser un petit sourire et de prendre la parole.

"Tu as fait bon voyage ? Tu as faim ?"

Il ne perd pas de temps et lui fait signe de le suivre et ils sortent de la gare pour monter dans le premier taxi qu'il voit. Il pense que ce serait mieux de ranger ses affaires pour ensuite lui faire un peu visiter Tokyo et lui montrer les bons plans. Il s'installe sur la banquette arrière et demande son adresse à Reo avant de la donner au conducteur qui ne tarde pas à démarrer.

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Le grand départ. A l'aube de cette nouvelle année, Reo s'était enfin décidé. Il était grand temps de s'émanciper, de s'enfuir du climat familial tendu et précaire. S'ils ne voulaient pas l'accepter comme il était, alors il se trouverait une autre famille. A Tokyo. Là où son seul ami vivait. Là où les gens étaient un peu plus tolérants. Là où les opportunités étaient légion. S'il avait mûrement réfléchi à ce potentiel départ, l'exécution de son plan s'était faite... dans l'urgence et la bêtise. Comme d'habitude. Il s'était simplement réveillé un matin en se disant que c'était le bon moment pour partir. Ses quelques effets rassemblés dans un baluchon, Reo n'avait pas prononcé un mot, n'avait même pas laissé une lettre. Ils ne le méritaient pas. Ils seraient peut-être même soulagés. Au diable ces viles personnes. Direction la gare, à pied. Plus de deux heures de marche. Lui qui vivait loin de tout, perdu entre deux rizières, devait offrir tout ce qu'il avait pour s'enfuir. Sur le chemin, il en profita pour prévenir Hiroma de son arrivée imminente. Pas dans l'espoir qu'il l'héberge. Ni qu'il le guide. Il voulait simplement le tenir au courant. Le voir dès son arrivée. Car il lui avait manqué et... il s'inquiétait tous les jours pour son ami. Allait-il bien ? Allait-il retomber dans l'horreur de son passé ?

Le trajet jusqu'à Tokyo se déroula sans encombre. Ou presque. Reo s'était d'abord trompé de wagon, puis de siège. Il avait eu ensuite le malheur de renverser sa bouteille d'eau sur sa voisine. Rien d'inhabituel pour lui, en somme.  Sa vie était jonchée de bêtises en tout genre. Il ne s'en préoccupait même plus. Le destin aimait lui jouer de sale tour et lui, ça le faisait rire. Ayant oublié de regarder son vieux téléphone qui datait de la fin des années 2000, Reo n'était pas sûr de trouver son ami d'enfance, sur le quai. Puis là, la surprise. Il était venu. Il était là. Fidèle à lui-même. Le malaise se lisant sur son épiderme, sur le bout de son nez. Qu'importe. Le jeune homme l'appréciait pour ça, justement. Pour ce qu'il était vraiment. Il ne put s'empêcher de se jeter à son cou aussitôt fût-il face à lui. - Tu m'as trop manqué mec ! Tokyoooooo je suis là !! Éclat de rire accompagnant la séparation de leurs deux corps. Reo espérait que ce contact trop soudain ne le mettrait pas mal à l'aise. Si oui, il passerait le reste de la journée à satisfaire ses exigences. Pour que lui aussi, soit heureux. - Y avait une meuf trop chelou à côté de moi elle m'a crié dessus parce que je l'ai un peu trempé. Les gens sont vraiment pas tolérants. Et ouais euh... Go manger carrément ? Pas de temps à perdre, Hiroma plongeait déjà dans la foule et Reo ne voulait pas le perdre. Découverte du taxi. Une des premières fois où il se tenait vraiment dans une voiture. Puis là, le malaise. - Mon adresse ? Quelle adresse ? J'ai pas trop regardé encore les logements. C'est grave Hiro-nii ?

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Il se crispe légèrement lorsqu'il sent son ami le prendre dans ses bras, heureusement pour lui le contact ne dure que quelques secondes. C'est une fois libéré de son emprise qu'il baisse les yeux vers le sol tout en se raclant la gorge. Il reporte cependant son regard vers lui lorsqu'il lui raconte sa mésaventure. Il plisse les yeux et essaie de comprendre, bon, ben en vrai il a fait tomber sa bouteille d'eau sur elle c'est ça non ? Ou un truc dans le style, il le connait et il commence à connaitre les gens d'ici heureusement pour lui cela ne semble pas l'avoir perturbé. Il ne perd pas de temps et décide de sortir de la gare qui commence petit à petit à se remplir. C'est une fois dans le taxi, qu'il se tourne vers son ami pour lui demander son adresse et là, l'incroyable, ou plutôt quelque chose qu'il aurait dû le prévoir. Il n'a pas de logement..... Oui, il aurait dû le savoir, le prévoir et pourtant il ne la pas fait, il ne dit rien et se contente de donner sa propre adresse au chauffeur reprenant par la suite la parole.

"Je t'héberge quelque temps, mais demain on regardera pour un logement"

Oui, il veut le faire avec lui pour être certain qu'il ne prenne pas n'importe quoi, il n’est pas plus énervé ou blasé que ça, car ce genre de choses est devenu super courant. Oui, Reo est un peu... Tête en l'air ? Impulsif ? Oui, voilà, il est plus ou moins les deux mélangés un peu cocktail explosif qu'Hiroma doit canaliser. Ils ne mettent pas vraiment de temps avant d'arriver devant sa boutique que se trouve en dessous de son studio. C'est une fois la course de payer qu'il remercie le chauffeur et qu'il quitte le véhicule avant de se tourner vers le plus jeune.

"J'habite au-dessus, c'est pas super grand, mais ça me suffit"

Ce qui veut dire dans son langage "Désolé mec, mais tu vas te taper le canapé" il sort ses clefs et ouvre la porte d'entrée avant de prendre les escaliers qui craquent et qui mènent à son studio. Il lâche un petit bâillement et finit par ouvrir la porte et le fait entrer. Bon d'accord, ça casse pas des briques, mais ça lui suffit, c'est plus ou moins bien rangé et assez lumineux, de toute manière il ne passe pas beaucoup de temps chez lui.

"Pose tes affaires près du canapé"

Ils ne vont pas tarder à repartir, pour se faire un restaurant il aura tout le temps de les déballer plus tard.

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Malaise de toujours chez son ami. Reo n'était en aucun cas surpris. Il le connaissait depuis toujours. Son seul vrai ami. Celui qui avait été à ses côtés toute sa vie. Celui qui avait besoin d'aide. Aide que le décoloré s'efforcerait de lui offrir jusqu'à la fin des temps. Peut-être aurait-il du se contenir, faire attention, mais il était beaucoup trop heureux de le retrouver pour ne pas le prendre entre ses bras. Dans le taxi, le malaise continuait, mais pour tout autre chose. Il s'était montré stupide, comme d'habitude. Reo vivait dans l'instant présent, ne réfléchissait jamais à son avenir. Pas d'appartement. Pas de boulot. Aucun projet, sauf peut-être vivre libre, enfin. Hiroma ne semblait pas plus étonné que ça, en l'entendant avouer bêtement qu'il était sans domicile fixe. - Tu es sûr que ça te dérange pas ? Je peux trouver un hotel ou quoi, t'embêtes vraiment pas ! Puis tu dois être occupé, avec le magasin et tout ? Je chercherai tout seul, t'inquiètes ! Il ne voulait pas être une charge supplémentaire sur les épaules frêles de son ami. Allait-il réussir à se défausser de son aide ? A ne pas l'embêter ? Difficile à dire. Probablement pas. Le reste du voyage se passa sans trop d'encombres, Reo observant les rues de Tokyo avec un grand sourire sur le bout des lèvres.

La course se termina devant un magasin. Le magasin de son ami. Reo n'avait qu'une seule envie, parcourir tous les disques qui s'y trouvaient. La musique, c'était sa vie, sa passion. Ce qu'il partageait de plus fort, de plus puissant, avec Hiroma. Mais ce n'était pas le moment. Il comptait se plier aux exigences de son ami d'enfance, au moins le temps de cette journée. - Oh bah tant que tu peux dormir et manger tranquillement, pas besoin d'un palace. Moi un placard ça me suffit limite je crois. Genre placard avec micro-onde ? Grande entrée dans l'appartement exigu. Petit bout de paradis. Reo était émerveillé par tout ce qu'il voyait. Lui qui avait vécu dans une vieille maison décrépie jusqu'à présent, le pire des appartements à Tokyo lui semblait être la plus belle des choses. - Mais c'est trop cool ici ? C'est trop joli et tout ? Tu as trop de la chance ! Curieux comme il était, Reo s'empressa de jeter ses affaires à côté du canapé et de fouiller tout l'appartement. Aucun sens de la pudeur. Ou de l'intimité. - Quoi de beau toi sinon ? La boutique marche bien ? Et ça va aussi ? Je suis trop content de te voir ! Tel un petit chiot marquant son territoire, le jeune homme passa en revue tout ce qu'il pouvait trouver. Cela devait être terriblement bien, d'avoir son propre chez soi. - On fait quoi maintenant ? On mange ? On va boire un coup ? On se ballade ???

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Il secoue la tête négativement, bien sûr qu'il ne va pas le déranger, de toute manière il a besoin d'aide et entre eux ça s'est toujours passé comme ça. Ils ont toujours étés là l'un pour l'autre, alors pourquoi changer quelque chose qui fonctionne si bien ? Hein ? Non, Hiroma n'est pas d'accord avec ça. Le trajet ne dure pas bien longtemps, juste quelques minutes et c'est une fois devant la porte de son appartement que le décoloré reprend la parole. Disant à son ami que son appartement n'a rien d'exceptionnel et la réponse de ce dernier le fait sourire. Pourquoi est ce que ça ne l'étonne pas ? Il n'en sait rien, il secoue doucement la tête avant d'ouvrir le porte et de le faire entrer. Il le laisse entrer et entre à son tour avant et comme il le pensait, Reo n'en a rien à faire de taille de l'appartement bien au contraire il semble l'apprécier, est ce qu'il est sincère ou est ce qu'il se fout de lui ? Il ne le sait pas, et il s'en fout, il lui dit de poser ses affaires près du canapé chose qu'il fait avant de commencer à toucher à tout... Mais, ce con.... IL PEUT TOMBER SUR SA CAME A FAIRE ÇA !!!! Il avance d'un pas s'apprêtant à reprendre la parole mais le plus jeune le devance. C'est quoi ces questions ? Hein ? MERDE IL DOIT ARRÊTER ! Il hoche la tête comme pour acquiescer et s'approche de lui et lui chope le poignet s'apprêtant à lui dire d'arrêter mais une fois de plus il reprend la parole. Il baisse la tête vers le sol poussant un long soupir de soulagement avant de reprendre la parole.

"Oui.... Allons manger"

Il pousse un soupir et le tire hors de son appartement tout en prenant ses clefs qu'il fourre dans la poche droite de son jean. Il n'est soulagé qu'une fois qu'ils sont dehors, mon Dieu, ce con a failli le griller et sans le vouloir en plus ! Il lui lâche le poignet une fois dehors et le devance en descendant les escaliers et en allant ouvrir la porte en bas. Il le laisse partir et c'est une fois dehors qu'il reprend la parole.

"Tu veux manger quoi ?"

Parce que oui, aujourd'hui c'est lui son invité et même s'il a failli le foutre dans la merde il veut prendre soin de lui et c'est en fonction de sa réponse qu'il hoche la tête et qu'il commence à marcher. Il ne sait pas vraiment où aller, en premier il réfléchit pour trouver un restaurant pas trop cher et pas loin. Est-ce qu'il va commander de l'alcool et se bourrer la gueule ? Hum, il ne le sait pas, il plisse les yeux vers lui et reprend très rapidement la parole.

"Pas d'alcool pour toi ce soir"

Il n'attend pas sa réponse et continue son chemin l'air de rien, oui, au moins il est prévenu.

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Reo ne s'était pas imaginé un seul instant que son ami pouvait lui cacher quelque chose. Quoi qu'il en soit, il n'était pas très poli d'ainsi fouiller tous les placards sans en demander l'autorisation. Tout se faisait à l'instinct, sur un coup de tête.  Persuadé qu'ils n'avaient aucun secret l'un pour l'autre. Qu'ils pouvaient tout se dire, sans tabou. Le jeune homme ne se rendit même pas compte de cette tension qu'il venait d'installer. Comment aurait-il pu ? Lui qui parvenait difficilement à comprendre quoi que ce soit habituellement ne risquait pas de deviner le chaos qui régnait dans l'esprit d'Hiroma. Pas le temps de continuer son enquête, d'étudier chaque recoin de l'appartement. Déjà le propriétaire l'arrêtait, se saisissait de son poignet. Pour réponse, Reo ne sut que lui offrir un sourire. - Je te manquais tant que ça que tu as envie de me casser le poignet ? T'es un peu plus sauvage qu'avant, les rôles se sont inversés. Clin d’œil ne sous-entendant absolument rien pour son ami. Leur relation était platonique. Ne représentait rien de plus. Émoi absent, interdit entre eux. - Ouais, faisons ça ! J'ai trop la dalle moi là ! Ca creuse les 2h de marche puis le train et tout... Relou.

Soulagement sur le visage du tokyoïte que Reo ne pouvait déchiffrer. Qu'importe. Il ne s'arrêtait jamais longtemps sur quelque chose. Même quand c'était important. - Euh... Je sais pas du tout ! J'y connais rien moi. Y a des trucs cools et tout à faire par ici ? Un bon restau ? Tu es mon guide au moins pour aujourd'hui ! Quel mensonge. Hiroma risquait de devoir le guider de nombreux autres jours. Interdiction de boire de l'alcool ? Et puis quoi encore ? Le musicien se sentait de boire en toute heure. Alcoolique ? Presque. - Oh t'es pas drôle ! Viens on se prend des bières bien fraiches ou un truc comme ça au restaurant. Tu veux vraiment pas ? Tu as peur que je foute le bordel ? Éclat de rire s'échappant d'entre ses lèvres. Ce qu'il se sentait bien, perdu au milieu de nulle part avec son ami. Ami qui n'avait pas changé. Fidèle à lui-même. Il continuait à prendre soin de lui, même après toutes les horreurs de la vie. Même après toutes ces années. - Sinon toi... Tu vas bien ? Quoi de beau ? Dis moi tout. Tu fais que d'éviter la question. Si tu veux on peut mettre nos pyjamas en pilou pilou et manger des ramens chez toi ce soir ?

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Ouf, il ne dit et ne remarque rien, il lâche quand même son poignet à sa remarque et baisse les yeux vers le sol comme un enfant qu'on dispute après une bêtise. Il reprend cependant vite la parole lui demandant s'il veut aller manger quelque part, oui, il doit avoir faim, et il se doute qu'il aie pensé à prendre de quoi grignoter pendant le voyage. Il lui demande ce qu'il souhaite manger et tout de suite sa réponse est plus ou moins prévisible, oui il vient à peine d'arriver, c'est un peu con de lui demander ça Hiro' ! Il hoche la tête et opte pour un buffet un truc pas cher et où il pourra se goinfrer comme un porc. Il commence à marcher vers le fameux restaurant de son choix et reprend la parole, oui pas d'alcool pour lui ce soir et tous les soirs où il sera Hiroma, il est hors de question qu'ils se tapent l'affiche et qu'il le gère lorsqu'il est ivre. Il hoche la tête lorsqu'il lui demande s'il a peur qu'il lui tape l'affiche, bien sûr qu'il a peur de ça ! De quoi d'autre il aurait peur ! Il le tire doucement par la manche de son haut pour qu'il le suive et profite que le feu soit vert pour traverser.

"On n’a pas passé l'âge de faire ça ?"

En vrai s'il insiste un peu il va accepter, il dit juste ça pour jouer au mec mature, ouais maintenant il a 24 ans plus 15 les soirées pyjamas c'est mort pour lui. Alors qu'en réalité, Reo lui a tellement manqué qu'il pourrait le faire juste pour lui faire plaisir. Il lâche sa manche une fois arrivé sur le trottoir et continue tout droit pendant quelques mètres avant de montrer du doigt une épicerie et de reprendre la parole.

"Ici tu pourras acheter des petits truc vite fait"

Ouais très utile la description hein, il remet les mains dans les poches et lâche un bâillement sans doute fatigué de sa nuit, avant de tourner à gauche prenant le bras de son ami avec lui pour ne pas le perdre. C'est au bout de quelques mètres qu'ils arrivent devant le restaurant. Un truc basique pas vraiment classe, un truc pas trop blindé, le genre de truc qu'Hiroma aime bien pour ses prix attractifs et sa tranquillité. Il ne perd pas de temps et entre dans l'établissement toujours en tirant le plus jeune avec lui. Il salue la responsable et prend tout de suite une assiette pour aller se servir.

"Prend ce que tu veux c'est un buffet à volonté, je t'invite"

Il s'éloigne un peu de son ami et se promène en salle regardant les différents plats qu'ils proposent.

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Incompréhension du côté de Reo. Pourquoi se montrait-il soudainement si timide ? Avait-il fait quelque chose de... gênant ? Difficile à dire. Le musicien ne savait pas déchiffrer les autres. Pas la peine d'insister, de toute façon. Il ne voulait pas trop brusquer son ami. Compte tenu de tout. Et puis il en aurait, du temps, pour fouiller tout l'appartement. Ce sur quoi il comptait insister, pourtant, c'était bien l'alcool. Reo adorait boire. Peu importe qu'il vente, pleuve, neige... De jour ou de nuit. - Comment ça ? Il y a un âge auquel on peut plus boire ? Question sérieuse. Il n'y connaissait rien, aux lois. Peut-être que les personnes âgées étaient dans l'interdiction de boire à en vomir ? Quelle déception. - De toute façon euh... Ouais je suis encore mineur donc galère non ? Perdu dans sa campagne, le jeune homme n'avait jamais eu le moindre problème. Même les policiers n'en avaient rien à faire. - Mais tu sais... Avec toi, peu importe mon âge, je suis prêt à faire tout et n'importe quoi. Je t'aime à ce point, tu t'en rends compte ? Rire s'échappant d'entre ses lèvres. Toujours aussi honnête que d'habitude. Son amour n'était qu'amical, mais il le pensait sincèrement. Personne n'était aussi important qu'Hiroma, dans sa vie. Son sauveur. Son meilleur ami.

Pas la peine de s'empêtrer dans une telle discussion. Surtout sans être bourré. Et puis son estomac grondait si fort qu'il n'y avait d'autre choix que partir manger. L'épicerie, lieu que Reo ne manquerait pas de saccager, le temps qu'il resterait vivre chez son ami. - Trop hâte de faire des courses ensembles et tout. Apparemment ils font des plateaux repas tout prêt ? C'est grave stylé !!! Innocence montrant le bout de son nez à tout instant. Reo était la plus pure des créatures. Aucun doute là dessus. Rayonnant de bonheur, il suivait Hiroma, comme un gosse avec son père. Il lui faisait pleinement confiance. Avec lui à ses côtés, tout ne pouvait qu'aller, ici bas au cœur de Tokyo.  Et enfin... Le restaurant. Banalité pour certains, mais pas pour lui. - Wow mais le bâtiment il est trop stylé. C'est pas trop cher ? Pas besoin de m'inviter t'inquiètes j'ai économisé un peu. Autant dire presque pas. Le concept d'épargne, Reo ne l'avait pas encore tout à fait compris. Pas de compte bancaire. Bientôt plus de téléphone. Un vrai enfer.  - Sinon du coup, quoi de vraiment neuf ? Tu fais trop le mec mystérieux là ! Tu as une nana ? Un mec ? T'es seul ? Tu veux m'épouser c'est ça ? Moulin à parole ne pouvant s'arrêter. Entre deux tirades, Reo observait les plats, hésitant. Tout avait l'air trop bon. Difficile de faire un choix.

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Les courses ensembles ? Il a prévu de rester chez lui combien de temps ? Mon Dieu, il l'aime bien hein mais il n'a pas envie d'avoir une sensu surtout qu'il lui cache son deuxième taff. Merde, mais bon n'ayons pas l'air suspect et faisons comme si de rien n'était hein ? Il entre dans le restaurant et ne perd pas de temps avec de prendre une assiette et d'en tendre une au plus jeune. Vite, il doit vite manger au moins il ne parlera pas s'il mange. Il s'approche des buffets et commence à regarder un peu ce qu'il propose avant de commencer à remplir son assiette n'écoutant que d'une oreille distraite le plus jeune qui continue à parler encore.... Et encore... Il finit cependant par se retourner vers lui par prendre sa main pour la caresser avant de reprendre la parole.

"Ben oui...Tu ne sais pas que c'est toi que j'aime ?"

Il baisse les yeux faussement gêné et part plus loin prendre quelques sushis. Est-ce qu'il ment ? Oui, bien sûr ! Sans aucun doute ! Mais ça Reo ne le sait pas ! Puis si ça se trouve c'est un bon moyen pour qu'il ne parle plus ! Il ne rigole même pas et se dirige vers le riz. Dernier aliment qu'il dispose soigneusement à côté de son porc à la sauce soja. Il lâche un petit bâillement et ne perd pas de temps avant d'aller prendre place. Il regarde quelques secondes son plat, puis Reo. Bon il se dépêche ? Non, ben, tant pis hein il ne l'attend pas. Il commence à manger tranquillement, seul à sa table devant son assiette et son verre d'eau. Ce n'est que quelques minutes plus tard que le décoloré vient s'asseoir en face de lui, il finit sa bouchée et ne tarde pas à reprendre la parole tout en le pointant de ses baguettes.

"Tu comptes faire quoi ici ? T'as trouvé un taff ?"


Bien sûr que non, bien sûr qu'il sait qu'il n'a rien chercher ! Mais bon, l'espoir fait vivre et on n’est pas à l'abri d'une bonne surprise ! Il baisse ses baguettes en bois et part prendre un morceau de viande qu'il porte à ses lèvres pour le manger. Ça fait du bien... Il a avait faim....

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Oui, Reo comptait rester un petit moment chez son ami. Quand il pensait « Je ne veux pas trop m'imposer », pour lui, ne pas s'imposer, c'était ne pas rester plus d'un an. Le jeune homme s'imaginait déjà folâtrer dans l'appartement d'Hiroma, manger des onigiris sous la couette avec lui. Des trucs de fratés, ni plus ni moins. Surprise, quand il vint se saisir des doigts du musicien. Il l'aimait ? Ah. Bon, Reo lui aussi avait voulu apporter un brin d'ironie dans la discussion mais... Il ne s'était pas imaginé un seul instant qu'il obtiendrait une telle réponse. Il savait pertinemment bien qu'Hiroma ne le pensait pas mais... Tout de même ! Si lui feignait la gêne, le blondinet était sans conteste vraiment gêné. Relation purement platonique, qui n'avait pas vocation à devenir autre chose que ça et pourtant... Son ami était séduisant. Un mec bien. Ils se connaissaient depuis la nuit des temps, après tout. Aucun secret, l'un pour l'autre. Dans un autre monde, Reo aurait aimé goûter aux lèvres de son interlocuteur. Mais le destin avait choisi un tout autre chemin pour eux. Celui de l'amitié. Du bonheur. Et de l'hilarité. - Oh je blaguais dis pas des choses comme ça mec !

Désormais seul face au buffet, Reo allait devoir choisir comme un grand ce qu'il voulait manger. Difficile. Lui qui voulait tout tout le temps. Une véritable épreuve pour lui, ce genre de restaurant. Il flâna de table en table, piquant ci et là quelques mets. Lenteur extrême, obligeant Hiroma à attendre avant de se goinfrer. Il devait être habitué, après toutes ces années mais tout de même... Assiette tout sauf équilibrée. Un peu de riz. Beaucoup trop de viandes en sauce. Des sushis se noyant dans on ne sait trop quoi. Un vrai désastre. - Pardoooon pour l'attente Hiro-kun ! Tu m'attendais pour manger ? Ca a l'air trop bon tout ça ! Je suis trop content ! Itadakimasu ! Baguettes attrapant soigneusement un sushi, l'avalant tout rond aussitôt déposé sur le dessus de sa langue. Bouche pleine. Petite danse sur sa chaise, lui qui aimait montrer son bonheur arrogant en tout instant. - Oh c'est quoi ce truc, dans ton assiette ? Envie de lui piquer l'un de ses trésors. De goûter tous ces plats qu'il n'avait pas vu. Sa gourmandise, pourtant, allait devoir prendre son mal en patience. Car Hiroma, à juste titre, se questionnait sur l'avenir de son ami. - Ouais, travailler ! Non j'en ai pas encore de boulot mais dès demain je me lance. Ca doit pas être trop difficile. Tu m'embauches au pire ?

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