Luke, je suis ton père ft. Yuzu

Sujet: Luke, je suis ton père ft. Yuzu Sam 18 Avr - 0:36

Yuzu & Satoru

Luke, je suis ton père

Quelques semaines auparavant, la vie de Satoru avait été chamboulée. Encore une fois. Il était tombé sur elle totalement par hasard, presque 20 ans plus tard. Cela pouvait sembler long, mais il l’aurait reconnue entre mille. Elle était toujours aussi belle et puis, on n’oublie jamais vraiment son premier amour, à ce qu’ils disent. Elle, qui avait disparu de sa vie du jour au lendemain, sans la moindre explication. Elle qui avait hanté ses pensées longtemps après. Oui, il avait eu du mal à s’en remettre et maintenant qu’il allait plutôt bien, que sa vie n’était plus un bordel sans nom, elle refaisait surface. Certains auraient appelé ça le Destin, mais Satoru ne croyait pas à ça. Sinon…ce Destin n’était certainement pas de son côté. Quoiqu’il en soit, elle lui avait balancé qu’il avait une fille. Genre…comme ça, sans le préparer à une nouvelle pareille qui allait totalement changer sa vie. Il avait une fille…et elle n’avait jamais daigné lui en parler jusqu’à maintenant. Mais ce qui le mettait presque plus en colère encore, était le fait qu’elle ait décidé d’abandonner cette fille alors qu’elle n’était qu’une enfant. Peut-être que si elle en avait informé Satoru, il aurait demandé sa garde. Ou pas. Qui essayait-il de convaincre, là ? Lorsque sa fille avait six ans, il était déjà trop occupé à jouer les stars. Il n’aurait jamais pu s’occuper d’une gamine. Mais rien que par principe…elle aurait pu essayer de lui en parler.

Il avait des regrets, alors qu’au fond, il n’y était pour rien. Après tout, il n’avait jamais été au courant. Depuis ce jour, il n’avait cessé de penser à cette fille, à se demander comment elle allait, si elle avait eu la chance de grandir dans un bon foyer malgré tout. Son ex lui avait donné toutes les informations qu’elle avait sur la jeune fille et inutile de dire que Satoru était impressionné. Elle était si jeune et pourtant, elle semblait déjà avoir réussi sa vie. Il ne la connaissait pas et pourtant, ce succès le rendait fier. C’était étrange comme sentiment. Evidemment, il avait envie de la connaître maintenant. Il avait envie de faire partie de sa vie si elle le souhaitait. Il s’était toutefois vite rendu compte que ce ne serait pas si simple. Vu sa popularité, il était extrêmement difficile de l’approcher. Ha. S’il était encore célèbre, il aurait sans doute simplement pu franchir les portes de son bureau ou passer un simple coup de fil pour obtenir un rendez-vous. Mais cette époque était bien révolue. Il allait devoir se débrouiller autrement. Alors, il s’était informé sur ses petites habitudes, même s’il se sentait mal de faire ça. Il avait l’impression de l’espionner et ce n’était clairement pas son genre.

Heureusement, il avait rapidement découvert qu’elle fréquentait régulièrement un Starbucks à Shibuya. S’il y avait un endroit où il avait une chance de l’approcher, ce serait là. Il décida donc de s’y rendre et d’y rester aussi longtemps qu’il le faudrait. Il ne savait pas vers quelle heure elle viendrait, mais il était presque sûr qu’elle ferait une apparition. Il avait emmené de quoi composer, de quoi noter ses idées si l’inspiration lui venait. L’atmosphère était toujours assez particulière dans ce genre d’endroit et rapidement, il se laissa gagner par l’ambiance qui l’entourait, les gens qui allaient et venaient. Il s’était mis à griffonner quelques mots lorsqu’il la vit passer la porte et s’avancer vers le comptoir. Il avait failli la louper. Il décida de l’observer discrètement, lui laissant le temps de commander sa boisson et de s’installer. Puis, il ramassa ses affaires et les fourra dans son sac avant de se lever. C’était le moment. Il ne pouvait plus reculer. Le cœur battant, il s’avança donc vers la jeune fille qui ressemblait vraiment beaucoup à sa mère. C’était presque perturbant. Il avait maintes fois répété ce qu’il dirait dans sa tête, mais ce serait probablement totalement autre chose qui sortirait. Il avait soudain l’impression d’être redevenu un gamin qui s’apprêtait à prendre la parole devant toute une classe qui le jugerait. Prenant une profonde inspiration, il s’arrêta devant la table de la jeune femme. « Bonjour. Excusez-moi de vous déranger…vous êtes bien Sakamoto Yuzu ? » Il se sentait nul, mais il fallait bien commencer quelque part et même s’il était certain que c’était elle…il se disait qu’il y avait quand même une toute petite chance que ce soit juste un sosie. Ouais…bien sûr. « Pardonnez cette approche, mais…j’ai quelque chose à vous dire si vous avez un peu de temps à m’accorder. » Oui, il s’adressait à elle de la façon la plus polie qui soit. Il voulait sans doute mettre toutes les chances de son côté et ne pas la faire fuir tout de suite. « Je m'appelle Yoshida Satoru et...» ...je suis ton père. Pourtant, il ne parvint pas à sortir ces derniers mots. Peut-être attendait-il de voir si son nom lui parlait, si, par un hasard incroyable, elle avait entendu parler de lui, voire si elle avait fait des recherches pour le retrouver. C'était sans doute trop espérer.

Fiche codée par Koschtiel

je suis ton père

((ootd)) - tu te lèves à l'aurore, comme quasi tous les jours de ta vie. de toutes façons, trainer au lit, c'est vraiment pas ton truc. il faut toujours que tu bouges, que tu fasses quelque chose de tes dix doigts, que tu occupes ton cerveau. et ton activité favorite est définitivement ton travail. dès que tu as les yeux ouverts, tu commences déjà instantanément à pianoter sur ton téléphone portable, valsant entre compte-rendus et messages reçus pendant la nuit. ta petite vie réglée comme du papier à musique ne te permet que peu d'écarts. tu prends toujours ta douche à la même heure. tu fais toujours le même genre de maquillage pour aller au travail. puis tu sors, de gigantesques lunettes de soleil sur le nez, peu importe le temps qu'il fait. quelques dizaines de mètres avant d'atteindre le Starbucks le plus proche. tu ne parles même pas au serveur, tu commandes tout sur ton smartphone.

tu récupère ton immense café, il te faut bien ça pour commencer ta journée. tu détestes -mais alors vraiment- t'installer dans le café et traînasser mais aujourd'hui, t'as pas le choix. parce qu'en te retournant vers la sortie, t'as vu un visage familier. tu t'es immédiatement détournée en priant pour que ton ex ne t'ai pas vue. tu caches ton visage derrière tes cheveux et tu restes assise là pendant un moment. bon sang, t'espère qu'il s'est barré cet abruti. une voix te fait presque sursauter. tu souffles, emmerdée. putain, il fallait que ça t'arrive maintenant. tu remontes tes lunettes de soleil sur le haut de ta tête pour pouvoir toiser l'intrus de ton regard le plus noir. tu lèves les yeux au ciel. encore un fan qui voulait te déclarer sa flamme, ça devenait usant. surtout quand ils avaient l'âge d'être ton père comme lui. il te dit son nom, tu pourrais pas t'en foutre plus. tu le coupes rapidement. non mais écoutes. je m'en fous, de ton nom, de ce que t'as à me dire, de... de qui t'es. dégage. j'suis occupée là. prends rendez-vous si tu veux un autographe. rendez-vous qu'il n'obtiendrait clairement jamais. tu fais un geste de la main. déblaies de là, le vioc. t'as d'autres chats à fouetter. tu le quittes pas de ton regard de braise. tu sais qu'il font peur, ces iris embrasés. alors tu t'en sers comme d'une arme.

Yuzu & Satoru

Luke, je suis ton père

Il ne savait pas du tout à quoi s’attendre et au fond, il ne savait même pas ce qu’il allait dire à cette fille qui, finalement, était une parfaite inconnue pour lui. Ils avaient beau être liés par le sang, ils ne se connaissaient pas. Et jusqu’à très récemment, Satoru avait même ignoré son existence. D’ailleurs, maintenant qu’il était là, en face d’elle, il s’interrogeait bêtement. Et si on ex lui avait menti ? Il n’avait que sa parole, après tout. Néanmoins…pourquoi s’amuserait-elle à lui raconter un truc pareil, des années plus tard ? Il devait juste arrêter de se poser des questions inutiles et se jeter à l’eau. Mais il ne savait pas comment. Il se sentait idiot, tellement idiot qu’il aurait plutôt envie de s’enfuir ou de disparaître au fond d’un trou. Il n’était pourtant pas du genre à se dégonfler d’habitude. Mais là… il s’apprêtait à chambouler la vie de quelqu’un, quelqu’un qui pensait probablement qu’il l’avait abandonnée ou encore qu’il était mort. Ou qui n’en avait rien à faire. Il était encore temps de faire marche arrière. Sauf que non. Il ne le ferait pas. Au fond de lui, il avait envie de la connaître, de vraiment la connaître et autrement que ce qu’elle voulait bien montrer d’elle en public. Il était totalement impressionné par ce qu’elle avait réussi à un âge aussi jeune, d’où elle en était. Il voulait lui dire tout ça, mais il fallait d’abord briser la glace et lui dire clairement qui il était. Manifestement, son nom ne lui disait rien. Elle n’était donc pas au courant de son existence. En même temps, à quoi s’était-il attendu ?

Ce à quoi il ne s’était certainement pas attendu, c’était de se retrouver face à une telle attitude. Face à un tel manque de respect. Elle ne semblait pas gênée du tout de lui parler sur un ton pareil. Il était tellement surpris qu’il fut incapable de prononcer le moindre mot pendant de longues secondes. Sérieusement ? Il avait fréquenté des célébrités qui se croyaient au-dessus de tout le monde par le passé, il ne connaissait que trop bien cette attitude. Lui-même s’était cru meilleur que tout le monde à un moment. Mais il ne s’était jamais montré exécrable pour autant. Après tout, il fallait conserver une certaine image. Apparemment, Yuzu, elle, n’en avait rien à faire. Et puis…un autographe ? Sérieusement ? Il ne put finalement empêcher un petit rire de franchir le seuil de ses lèvres. C’était tellement ridicule. « Pardon, mais…vous pensez réellement que je veux un autographe ? » C’était bien la première fois qu’on lui disait ça. Quoiqu’il en soit, il s’efforça de rester poli, malgré l’attitude de son interlocutrice. Peut-être n’était-ce qu’une façade. Peut-être que derrière tout ça, il y avait une fille sensible, fragile…mouais. Si ça se trouvait, ce serait la première et la dernière fois qu’il la verrait.

« Vous permettez ? » Pour le coup, il n’attendit pas sa réponse avant de prendre place en face d’elle. « Je ne vais pas tourner autour du pot. Je suis sûr que vous êtes déjà en train de vous dire que je vous fais perdre votre temps. » Paroles inutiles. Bon sang, il était beaucoup trop nerveux, même s’il s’efforçait de ne rien montrer. « Je suis…ton père. Ton père biologique. » Finalement, il était passé au tutoiement. Sans vraiment s’en rendre compte. « Ce n’est pas une blague. Et avant que tu commences à m’insulter de tous les noms… je n’étais pas au courant de ton existence jusqu’à il y a quelques semaines. » Ridicule. Elle n’allait jamais le croire. Quelle preuve avait-il ? Aucune. Sauf peut-être une vieille photo de son ex et lui, prouvant qu’ils étaient ensemble. Et puis ? Ce n’était pas une preuve de sa paternité pour autant. « Et non, je ne veux pas d’argent, je ne veux rien. Je voulais juste faire ta connaissance. » Il se tut finalement, attendant la réaction de la jeune femme, un peu comme une sentence.

Fiche codée par Koschtiel

je suis ton père

((ootd)) - tu lui retournes un regard d'incompréhension. j'vois pas ce que tu voudrais de moi à part un autographe, on est clairement pas du même monde. tes yeux glisse le long de son corps, visiblement dégoutés de ce qu'ils voyaient. comment on pouvait faire preuve d'un tel mauvais goût ? bof, c'était le commun du peuple après tout. cela dit, son visage était plutôt pas mal et dans d'autres circonstances tu lui aurais probablement fait du rentre-dedans. tu aimes les hommes plus âgés après tout. mais là, maintenant, tout de suite, ce n'était vraiment pas le moment. tu ne voyais pas pourquoi il ne déguerpissait pas. tu ne permets rien du tout mais le type s'assoit quand même en face de toi, putain. il manquerait plus que t'aies besoin d'appeler la police pour te débarrasser de ce stalker maintenant. tu croises les bras sur ta poitrine, bien emmerdée.

il va pas tourner autour du pot mais ça l'empêche visiblement pas de blablater pour rien. tu jettes un oeil à l'écran de ton téléphone, déjà trois bonnes minutes de perdues depuis qu'il t'a accostée. il a raison, il te fait perdre ton temps. et t'en es d'autant plus persuadée lorsqu'il lâche ce qu'il pense surement être une bombe. tu t'esclaffes. je suis ton père, ok dark vador. il avait l'air de se penser vraiment original avec ses conneries. s'il savait. preuve ? test de paternité ? je crois que t'as pas idée de combien d'autres pauvres types dans ton genre ont essayé de m'arnaquer avant. faut croire que tout le monde pense qu'une mineure millionaire est une cible facile. son ton t'énerve, subitement. donc maintenant parce qu'il prétend être ton père, il te parle sans respect. vraiment, tu détestes les pauvres. tu poses tes coudes sur la table, ton menton sur tes deux mains, un sourire narquois sur les lèvres. vas-y, déballe tous tes mensonges comme ça t'auras pas de regrets. que tu te dis. honey, ils disent tous ça. je veux pas d'argent. je veux faire ta connaissance. personne n'a jamais voulu faire ma connaissance et c'est pas demain la veille que ça va commencer. ma réputation me précède, tu vois. tu portes ton café à tes lèvres. personne ne voulait faire ta connaissance parce que le mot qui rimait avec yuzu était toujours sorcière ou démon. ta langue acérée faisait peur. tu faisais peur. au moins, il avait du cran pour tenter son bluff bidon avec toi.

c'était un savoir universel, que t'étais orpheline. c'était écrit sur ta page wikipédia. alors des faux pères et des fausses mères, t'en avait attiré à la pelle. puis tu sais quoi ? même si t'étais vraiment mon père, qu'est-ce qui te donne l'illusion que je voudrais te voir ? pourquoi vous croyez toujours qu'une orpheline veut absolument retrouver ses parents, c'est dingue. tu vis très bien toute seule. t'as pas besoin de ce genre de personnes dans ta vie. celles qui t'avaient déjà larguée une fois. t'étais qu'une gosse et on t'avait dégagée comme une chienne. t'avais la haine contre tes parents. t'étais absolument pas prête à laisser qui que ce soit entrer dans ta vie mais alors encore moins eux.

Yuzu & Satoru

Luke, je suis ton père

La situation n’était clairement pas à son avantage. En même temps, à quoi s’était-il attendu ? A ce qu’elle le croie sur parole ? Bien sûr que non. N’importe qui pouvait prétendre être quelqu’un qu’il n’était pas, juste parce qu’il y voyait un certain avantage. Alors, même si Satoru était sincère, il n’avait que sa parole pour le prouver. Le prouver ? Mouais. Sa parole ne prouvait rien du tout. Pour l’heure, il essayait de ne pas se laisser décontenancer par l’attitude de la jeune femme, se disant qu’il ne voulait pas se faire une fausse impression d’elle ou se forger une opinion uniquement basée sur ces quelques minutes. Dans tous les cas, à l’entendre, ce genre de situation lui était déjà arrivée pas mal de fois. Sauf que là, c’était vrai. Satoru retint un soupir. Pourquoi se voyait-elle obligée d’être aussi insultante ? Était-elle devenue comme ça parce qu’elle avait grandi sans parents ? Parce qu’elle avait dû apprendre à se débrouiller seule dès son plus jeune âge ? C’était possible…et rien que de l’imaginer toute seule, enfant, se demandant peut-être pourquoi elle n’avait pas de parents comme les autres enfants de son âge…rien que ça lui faisait mal au cœur. Mais il n’avait pas été au courant. Alors, il n’était pas fautif en soi. Malgré tout, il ne pouvait empêcher cette stupide vague de culpabilité de l’envahir. Vague qu’il tenta de chasser car ça ne servirait absolument à rien. Et puis, il devait la convaincre et ça allait probablement nécessiter toute sa concentration et sa force de persuasion. « On te t’a jamais appris le respect envers tes aînés ? » Il haussa un sourcil. Ce n’était pas parce qu’elle était sa fille qu’il allait se laisser marcher sur les pieds. Même si ce n’était probablement pas une bonne idée à cet instant précis.

« Evidemment que j’ai pensé au test de paternité. Mais c’était un peu compliqué sans t’avoir rencontrée avant, tu ne crois pas ? Et sans ton accord. » Il voulait faire ce test, il y avait pensé dès qu’il avait appris la nouvelle. Histoire d’en avoir le cœur net, histoire d’être sûr que son ex ne lui avait pas raconté de bobards. Néanmoins, il ne voulait pas le faire sans l’accord de Yuzu. A moins d’y être obligé et il espérait vraiment ne pas devoir en arriver là. Elle ne semblait déjà pas avoir une très bonne opinion de lui à cet instant – et c’était probablement un euphémisme – alors, mieux valait ne pas trop en rajouter. « Je n’ai pas besoin d’argent. J’en ai plus qu’il m’en faut. Je suis là pour te rencontrer, rien de plus. Alors…accepte le test. Tu n’as rien à perdre. » Juste un petit bout de son ADN. « Personne n’a jamais voulu faire ta connaissance ? Eh bien, je peux très bien être l’exception, non ? » Il lui adressa un petit sourire avant de poursuivre. « Je me fiche de ta réputation. J’ai appris à ne pas croire tout ce qu’on disait et à me faire mon propre avis. » Il haussa les épaules, espérant vraiment réussir à l’atteindre au moins un peu. Il n’aurait pas cru qu’elle réagirait de la façon, mais en même temps, qu’avait-il imaginé ? Qu’elle se mette à pleurer en se jetant dans ses bras ? Non, bien sûr que non. Mais il ne s’était pas attendu à ce qu’elle se braque tout de suite comme ça.

« Je ne me fais pas d’illusions. A vrai dire…j’avoue ne pas avoir considéré les choses sous cet angle. Je suppose que j’ai agi de façon égoïste parce que j’avais envie de te voir et de faire ta connaissance. Je n’ai pas réellement pensé à ce que tu ressentirais ou ce que tu voudrais. Je te présente mes excuses. » Il inclina la tête en signe d’excuse. Bon sang, il n’irait nulle part de cette façon. « Je sais que ta mère t’a gardée jusqu’à tes six ans. Tu as le moindre souvenir d’elle ? » Elle devrait au moins lui accorder le bénéfice du doute suite à ça, non ?

Fiche codée par Koschtiel

je suis ton père

((ootd)) - un souffle amusé passe la barrière de tes lèvres. tu te penches un peu plus vers lui. ben tu sais, j'suis orpheline. qui m'aurait apprit le respect ? le pape ? tu pouffes de rire. et c'est pas parce que t'es plus âgé que tu mérites plus de respect que les autres. en fait, être âgé ça te donne vraiment rien de plus que les autres, sauf des rides. tu veux mon respect ? commences par le mériter. venir arnaquer les filles dans mon genre, c'est ça ton métier ? pauvre mec, va. tu secoues la tête de droite à gauche et bois une gorgée de café brûlant. tu pourrais partir. pourtant, ça commence à peine à devenir intéressant. parce que toi, Yuzu, t'aimes les conflits. tu supportes pas de rester là à discuter de la pluie et du beau temps, la méditation c'est pas pour toi. toi, ce qui te fait vibrer, c'est les ennuis. les problèmes, les insultes. les bagarres verbales.

tu éclates de rire en renversant ta tête en arrière. il était vraiment prêt à aller loin dans son mensonge. il pensait surement que tu te raviserais à la dernière minute en voyant qu'il voulait faire les tests. il prenait son rôle très au sérieux. ah ouais, t'es sûr ? bah allons-y, alors. tu paies, je suppose ? puisque t'es mon père ? nouveau rire narquois. la bonne blague. blague de la journée, non, du mois même. ah ouais, en plus t'as plein d'argent, bah tant mieux. mais tu vois, tu veux peut-être faire ma connaissance mais moi j'en ai absolument pas envie. tu me fais plus pitié qu'autre chose, si je dois être honnête. pour ça que je te parle toujours, d'ailleurs. tu appuies tes propos d'une petite moue confiante. tu mens presque pas. tu plisses les yeux, les réduisant à deux fentes accusatrices. il aurait pas dû dire ça, tu lui fais encore moins confiance maintenant. il croit que ce qu'il voit ? bah ça tombe bien toi aussi. et pourtant, les réputations des gens, tu y croyais dur comme fer. ça se révélait toujours plus que juste. ouais, bah t'as eu le temps de la confirmer ma réputation là, ça fait au moins dix minutes que tu me prends le chou avec tes histoires de paternité. tu agites ta main en l'air. ça commence à t'énerver quand même. plus le temps passe, plus le mensonge devient solide. tu détestes cette sensation. il devrait déjà être parti. ça vaut pas le coup, si il faut choisir entre supporter ta compagnie ou être pauvre, tout le monde choisissait la deuxième option. tous.

et puis il lâche un bombe qui fait tout sauter à l'intérieur. le mécanisme se brise, ton coeur saute un battement, il se met à battre deux fois plus vite pour rattraper le temps perdu. comment il sait ça ? tu claque ta main contre la table, te levant à demi pour approcher ton visage du sien. tu deviens méchante, Yuzu. t'as le regard cruel. écoute moi bien sale taré. je sais pas comment t'as su ça et je m'en fous. mais la prochaine fois que tu parles de ma mère, je t'en colles une. tu perds ton sang froid, tu perds le contrôle de la situation. ton cerveau n'arrive pas à comprendre comment il peut avoir ce genre d'informations sur toi, tu essaies de te convaincre que tout ça, c'est écrit sur ta page wikipédia ou que c'est qu'un gros psychopathe qui a appelé l'orphelinat pour avoir des infos sur toi. tu lèves un index dans sa direction, les mots ont du mal à sortir. t... je veux pas que tu m'approches. tu m'entends ? la prochaine fois que je te vois, j'appelle les flics.

Yuzu & Satoru

Luke, je suis ton père

Il avait presque envie de rire face à l’attitude de la jeune fille. Presque. En fait, il ne savait pas s’il devait rire ou se sentir profondément outré, voire blessé, par ses paroles et par ce comportement des plus exécrables. Peut-être aurait-il mieux valu qu’il n’apprenne jamais la vérité. Il aurait évité un tel moment franchement désagréable. Mais il était trop tard à présent et malgré cette très mauvaise impression qui l’avait clairement fait déchanter, il avait envie de persévérer. Il voulait au moins la convaincre qu’il disait la vérité et qu’il n’était pas là pour l’arnaquer ou quoique ce soit. Que ses intentions étaient bonnes, quoiqu’un peu égoïstes, sans doute. Il essaya d’ignorer les piques qu’elle lui lançait, mais c’était bien plus difficile que ça en avait l’air. Surtout venant d’elle. Elle qui était censée être sa…fille. En réalité, il avait encore du mal à se dire qu’il avait vraiment engendré un enfant lorsqu’il n’avait été qu’un jeune con naïf et insouciant. « Je ne suis pas un arnaqueur. Comment je peux te le prouver ? » Oui, comment ? A part sa parole, il n’avait clairement rien. Ou presque. Il pouvait toujours essayer de la convaincre d’accepter un test de paternité. Là au moins, elle serait forcée d’admettre qu’il n’avait pas menti. Ce qu’elle ferait de cette information par la suite lui revenait entièrement. « Je suis parfaitement sérieux. On peut aller faire un test tout de suite. Même si je me doute que tu dois avoir mieux à faire. Bien entendu, tu peux aussi me donner un bout de ton ADN et je me chargerai de tout. » Il haussa les épaules. Mouais. Elle refuserait probablement cette alternative en pensant qu’il pourrait toujours fausser le résultat d’une façon ou d’une autre.

« Tu crois réellement que si je me foutais de toi pour une raison quelconque, je voudrais faire ce test ? » Avait-elle donc aussi peu confiance en ce que disaient les gens pour se méfier de tout et de tout le monde ? Certes, il débarquait de nulle part, mais…il était sincère. Hélas, ça ne suffisait pas toujours. « Je n’ai rien confirmé du tout. Ce n’est pas en quelques minutes qu’on peut apprendre à vraiment connaître quelqu’un. » Il s’étonnait presque lui-même de rester aussi calme, alors que son interlocutrice ne faisait que l’insulter. Alors, il finit par parler de sa mère. Peut-être que lâcher une information que personne d’autre ne connaissait finirait par la convaincre. Du moins, un peu. Il ne s’était pas vraiment attendu à une telle réaction, cependant. Ses mots semblaient vraiment avoir mis la jeune femme hors d’elle. Peut-être parce que ça l’avait pris au dépourvu ? Peut-être parce qu’au fond d’elle, elle commençait à avoir des doutes et à se dire que Satoru disait peut-être vrai ? Peu importe, au fond. Et la voir dans un tel état ne lui faisait clairement pas plaisir. De plus, la situation commençait à attirer l’attention, un peu trop à son goût. « Crois-moi, je n’aime pas parler d’elle. Mais si c’est la seule façon de te convaincre… » Il soupira, essayant de ne pas se laisser décontenancer, mais c’était de plus en plus difficile. « Je l’ai rencontrée au lycée. On est sorti ensemble et du jour au lendemain, elle est partie. J’ignorais qu’elle était enceinte. Elle m’a tout balancé récemment. » Il jouait avec le feu, il le savait parfaitement. Mais au moins, il aurait dit tout ce qu’il voulait dire.

« Je ne suis pas là pour te faire du mal ou quoique ce soit. Ce n’était jamais mon intention. Et je regrette…Je regrette de ne pas avoir été là pour toi. De ne pas avoir insisté pour la retrouver. » Oui, il regrettait, même si ça ne lui apportait rien, maintenant. Finalement, il mit sa main dans sa poche et en sortit une photo pour la poser devant Yuzu. C’était une vieille photo de lui, avec la mère de Yuzu, au temps du lycée. C’était la seule photo qu’il avait gardée, il ne savait pas trop pourquoi. Est-ce que cette simple photo prouvait qu’il était le père de Yuzu ? Evidemment que non. Mais elle prouvait au moins qu’il avait connu sa mère, bien qu’il ne fût même pas sûr qu’elle se souvienne de ce à quoi ressemblait sa génitrice. « Cette photo a été prise à peine quelques jours avant sa disparition. » Au fond de lui, il avait juste envie de se lever, d’attraper Yuzu par les épaules et de la secouer en disant de le croire et d’arrêter avec cette attitude exécrable.. Mais il n’en fit rien.

Fiche codée par Koschtiel

je suis ton père

((ootd)) - tu souffles, tu t'ennuies. il y tient vraiment à ses histoires. il veut vraiment te faire croire à son mensonge celui-là. et il semble pas avoir envie de partir malgré ton attitude plus que désagréable. faut dire que tu qualifierais pas sa compagnie d'agréable non plus. tes yeux se réduisent encore lorsqu'il parle d'ADN. pas question que tu donnes quoi que ce soit à ce taré. tu crois vraiment que ça va être aussi facile d'obtenir un échantillon de mon ADN ? Tu veux faire quoi avec de toutes façons ? tu savais très bien qu'y avait plein de magouilles pas nettes sur le dark web et la réponse à ta question t'angoissait presque. tu le jauges du regard. vraiment chelou. t'as jamais vu un type dans son genre. et puis il est têtu, il a le don de t'énerver. très bien, on y va alors, faire ce test, si c'est ça. pourtant, tu bouges pas. tu continues à siroter ton café. au fond, t'es nerveuse. tu veux découvrir son gros bluff. maintenant. t'aimes pas cette situation.

tu fronces les sourcils. décidément, il commence à te faire vraiment réfléchir. ça te plait pas cette histoire. tu passes un mauvais moment. je t'ai déjà dit que t'étais pas le premier à vouloir faire ce test pour me soi-disant prouver que j'ai un père quelque part. donc j'en sais rien, les raisons, t'as qu'à aller demander aux quatre autres. tu hausses les épaules. et voilà qu'il fait le gentil, le mec qui te comprend, comme si quelqu'un le pouvait. il dit qu'il peut pas se faire une opinion, tu ris jaune. et puis les mots finissent par faire mal. il en sait trop, ça te fout la haine. tu t'énerves. tu serres ta mâchoire. il semble vraiment croire qu'il la connait, ta mère. il semble vraiment la connaitre en fait. et il continue de parler, malgré ton avertissement. tu voudrais te boucher les oreilles comme une gamine, pour pas l'entendre, son histoire. pourtant tu peux pas t'empêcher de boire ses paroles, malgré ton coeur sur le point d'exploser et la ligne soucieuse qui se creuse sur ton front. tu secoues la tête. c'était facile de se dédouaner comme ça. bien un comportement de mecs, tiens.

à demi-levée, les mains à plat sur la table, tu le fusilles du regard. et un million de questions surgissent dans ton esprit. t'essaies de les chasser en vain. tu peux pas t'empêcher de te demander. et s'il disait la vérité ? est-ce que ça changerait quelque chose ? il finit par déposer une photo sur la table. un noeud se forme dans ta gorge. c'est douloureux. cette femme, tu la reconnais tout de suite. son visage, c'est le premier souvenir que t'as. sa main dans la tienne, qui la lâche. sa robe bleue. ta main va recouvrir la photo. tu retiens tes larmes avec difficulté et l'une d'entre elles finit quand même par rouler lentement le long de ta joue. ah, qu'est-ce que ça fait mal. ta main se referme sur la photo. tu l'emprisonnes dans ton poing, tu la chiffonnes, tu serres si fort que tes jointures blanchissent. cette fois, ton doute s'était transformé en quasi-certitude. cette fois, c'était sans doute vraiment ton père. et malgré toi, tu scrutais son visage à la recherche de traits similaires aux tiens. mais qu'est-ce que t'attendais de moi ? qu'est-ce que tu croyais accomplir en venant ici ? tu crois qu'on va former une petite famille heureuse maintenant que tu m'as retrouvée ? tu lâches d'une voix basse, presque haineuse. t'es en colère contre ces géniteurs qui n'ont pas su t'assumer.

tu avales difficilement ta salive. regarde moi, papa. le surnom sonne comme une insulte entre tes lèvres. tu te redresses de toute ta hauteur pour le toiser de ton mètre soixante quatre. tu esquisses un sourire sans joie. j'ai pas eu besoin de vous. et il était trop tard pour remplir le manque d'affection dont t'avais souffert toute ta vie, trop tard pour effacer le vide qui s'était creusé à la place de ton âme. trop tard pour réparer les erreurs d'il y a douze ans.

Yuzu & Satoru

Luke, je suis ton père

Peut-être se montrait-il trop insistant, peut-être ne devrait-il pas essayer de forcer la main à la jeune fille. Oui, peut-être. Mais il était un peu tard pour reculer, maintenant. Il n’allait pas juste repartir en laissant croire Yuzu qu’il n’était qu’un sale type qui ne cherchait qu’à profiter d’elle et de son statut, un sale type qui voulait juste l’arnaquer. Alors oui, il avait proposé un test de paternité, il disait la vérité après tout et il n’avait rien à cacher. Il voyait bien que sa proposition ne faisait qu’attiser la colère de la jeune fille et au fond, ça lui faisait mal. C’était idiot, au fond. De quel droit ressentait-il ça ? Il débarquait comme ça, du jour au lendemain, en se présentant comme son père et en lui demandant de faire un test pour le prouver. S’était-il attendu à des retrouvailles émouvantes, dignes d’un drama ? En fait, il ne savait même pas à quoi il s’était attendu, mais sans doute pas à autant d’animosité. « Je veux juste te prouver que je ne mens pas. Je ne compte rien en faire d’autre. » Bien sûr, il n’avait que sa parole pour la convaincre et manifestement, sa parole n’était pas suffisante. Après tout, elle ne le connaissait pas, elle ne savait pas s’il était honnête ou s’il mentait juste très bien. Et c’était rageant au fond. C’était terriblement rageant d’avoir l’impression de parler dans le vide ou pire. A un mur. Mais, contre toute attente, elle finit par accepter le test. Ou bien disait-elle ça pour qu’il lui foute la paix ? Sans doute, vu qu’elle ne semblait pas vouloir bouger. En même temps, elle devait avoir des choses à faire… « Très bien. Si tu n’as pas le temps aujourd’hui, on peut trouver un créneau pour le faire. »

Comme elle ne semblait toujours pas convaincue, il finit par parler de sa mère et alla même jusqu’à lui monter la seule photo qu’il avait encore d’eux ensemble. Et là, il observa un changement. Yuzu semblait commencer à le croire. Il aperçut même les larmes lui monter aux yeux, puis une larme se perdre le long de sa joue. Merde. Voir ça lui faisait mal au cœur. Certes, ils ne se connaissaient pas et au fond, il n’avait peut-être même pas le droit d’être là, de s’immiscer ainsi dans sa vie…mais ce qui était fait, était fait. Elle restait sa fille et la voir dans un tel état ne lui plaisait pas. Il se sentait coupable, se disant qu’il n’avait probablement pas réfléchi en débarquant de la sorte et en chamboulant la vie de cette jeune femme. Il garda le silence, sachant parfaitement que rajouter quelque chose ne servirait à rien. Elle chiffonna la photo, mais il s’en fichait. Il n’y tenait pas plus que ça, elle lui avait simplement servi de preuve. Et finalement, la jeune fille reprit la parole. Cette fois, elle semblait le croire. Il eut un petit pincement au cœur face à ses paroles. Elles étaient violentes, mais sans doute justifiées. Il n’en savait rien à ce stade, il se sentait soudain vraiment paumé et totalement désarmé face à la détresse évidente de sa fille qui ne se verrait sans doute jamais comme telle. « Je te l’ai dit. Je voulais simplement apprendre à te connaître. Te faire savoir que tu n’étais pas seule, que tu avais encore un parent quelque part. » Il réprima un petit soupir. « Je ne m’attendais à rien de particulier et je sais parfaitement que les choses ne sont pas aussi simples. Je sais aussi qu’on ne peut pas rattraper le temps perdu. Mais on peut toujours essayer de construire quelque chose… »

Il se sentait assez ridicule, il avait limite l’impression d’être un gamin qui se faisait disputer pour avoir fait une connerie. Lorsqu’elle prononça le mot « papa », il ressentit un nouveau pincement au cœur. C’était dit avec une telle haine que le terme en avait perdu toute sa signification. « Je sais que tu n’as pas besoin de moi. Tu t’en es très bien sortie toute seule. Je suis fier de ce que tu as accompli et je regrette réellement de ne pas avoir été là pour te soutenir. Si j’avais été au courant…jamais je ne t’aurais abandonnée. » Sa voix se brisa, il luttait pour ne pas craquer. C’était bien plus difficile qu’il ne l’avait pensé. « Je ne te forcerai pas à me revoir si tu ne le souhaites pas. » Bien que lui-même le désirait et l’espérait…mais vu la tournure des événements, il n’était vraiment pas certain que ça arriverait. Et il n’avait aucun droit sur elle, il n’avait pas le droit de l’obliger à faire quoique ce soit. « En attendant…si tu as des questions, j’y répondrai. »

Fiche codée par Koschtiel

je suis ton père

((ootd)) - trouver un créneau pour revoir ce crétin, pff. bien entendu qu'il voulait te revoir pour t'arnaquer. tu te perds dans tes raisonnements, t'arrives pas à le cerner, t'arrives pas à savoir ce qu'il veut vraiment, ce qu'il attend de toi, puisque tout le monde attend quelque chose de toi. du moins, jusqu'à ce qu'il te lisse la photo devant les yeux, c'est là que tu comprends, là que le déclic se fait, à l'intérieur. tu devines, qu'il te dit la vérité. parce que tu le reconnais sur cette photo, et ta mère aussi. tu gardes un souvenir net de ses traits féminins, le tout premier souvenir que tu as. tu as pourtant essayé de l'oublier, t'avais vraiment pas envie de te souvenir de sa tronche de vipère. une larme roule le long de ta joue mais tu ne prends même pas la peine de l'essuyer, tu préfère de loin aller écrabouiller cette photo immonde respirant l'hypocrisie. tu poses une question qui n'attend pas vraiment de réponse.

pourtant, il t'en donne une. apprendre à te connaître ? c'est un peu tard. tu n'es pas seule. c'est probablement ce qui te fait le plus mal, bien plus que de revoir le visage de ta mère sur du papier glacé. tu esquisses un sourire amer en essuyant la pauvre larme qui t'avait échappé. tu te rassois. c'est mignon, tu joues au papa modèle. mais c'est quand j'avais six ans que j'avais besoin de toi. ça fait douze ans que je suis seule et je m'en suis mieux sortie que quand j'étais avec... elle. tu secoue la tête, tu reprends une gorgée de café. ça te tuerait de l'avouer, mais t'as envie de prolonger la conversation. parce que t'es curieuse, parce que c'est agréable de ne plus être dans le flou, de ne plus être seule. tu n'y crois pas à ses conneries, tu sais que ce n'est qu'un répit de courte durée, que seule, tu le resteras. pour toujours. mais tu peux pas t'empêcher d'avoir cette fascination malsaine envers ta famille. tu les détestes mais ils sont la pièce qu'il manque à ta vie.

à quoi bon ? si c'est pour que tu détruises tout dans deux mois. ou peut-être que ce sera moi. parce que toi, t'es pas douée non plus avec les relations, t'aimes personne et tu aimes le leur faire comprendre. j'ai pas envie de construire quoi que ce soit avec qui que ce soit. je suis mieux toute seule. t'y crois dur comme fer, la solitude pesante ne te dérange plus depuis longtemps. t'es incapable de te confier à qui que ce soit, incapable d'accorder une once d'intérêt ou d'affection à quiconque. tu n'as que toi-même et tu es très bien comme ça. il est fier tu relèves vivement le regard. t'avais attendu toute ta vie pour entendre ces mots, et même s'ils ne venaient pas de la bouche de ta mère, c'était déjà ça. ta colère s'en effacerait presque et tu détestes ça. ça fait douze ans que tu leur en veux et si le brasier au coeur de ton âme s'éteignait maintenant, tu ne sais pas ce que tu ferais. ouais, c'est ça. c'est facile de rejeter la faute sur les autres, tout le monde le fait. ce qui est difficile, c'est de reconnaître ses tords. tu te lèves, complètement, cette fois. t'en veux plus de ton café et puis t'as autre chose à faire. dépêche toi. tu aboies. il va pas se faire tout seul, ce test de paternité. parce que toi, tu n'es pas du genre à faire confiance aveuglément. en fait, tu ne crois personne à part toi.

Sujet: Re: Luke, je suis ton père ft. Yuzu