one cat just leads to another ((kosuke))

Le monde qui tourne tandis que le soleil passe par sa fenêtre. Il a encore une fois oublié de descendre le store Ichigo. Comme d’habitude. Soirée en club, son corps contre le sien, des baisers volés et des esprits embrasés, c’est pourtant seul qu’il est revenu. Comme toujours. Jeu du chat et de la souris qui le laisse plus frustré qu’il ne le faudrait. Réveil qui affiche à peine sept heures, il délaisse pour le moment son téléphone, déchargé. Corps qui glisse avec une grâce surnaturelle, le sommeil encore lourd dans ses membres et ses félins qui ont son attention, adorables peluches câlines qui ont son lit en offrande tandis qu’il commence sa journée. Miaulements qu’il entend en bas tandis qu’il descend les escaliers qui mène son café, les pensées qui s’égarent sur la soirée de la veille, sur ce garçon qui enflamme ses sens, et le fait dans ses entre ses doigts. Porte qu’il déverrouille, intention évidente de lancer les cuissons des pâtisseries pour la journée assez vite, la main qui s’arrête pourtant sur le battant. Il est passé par la salle arrière, celle où les chats dorment. Sauf qu’ils ne sont pas tous là, non. La porte qui mène à la salle principale du café est ouverte. Un voleur ? Les yeux qui se plissent et le garçon en kimono qui avance en silence, la main attrapant le balai. Si parfois on s’interroge sur son apparence, plus garçon de mauvaise vie que gentilhomme, les tatouages et le perfecto qu’il porte souvent dehors ne trompe pas sur ce qu’il était avant. Yakuza. Et les réflexes sont là, toujours, dormants. S’il préfère les armes de visée, le balai fera l’affaire. On ne touche pas à son café. On ne touche pas à ses chats. Non. Ombre menaçante, il est silencieux tandis qu’il rentre dans la pièce principale. Regard alerte, il compte les chats. Ils sont presque tous là … Il a même un intrus. Kosuke. L’une des fenêtres est entre-ouverte, il a clairement du passer par là. Cet idiot. Le balai qu’il dépose contre une table, et le propriétaire qui s’avance, le yukata qui glisse sur ses épaules sans qu’il ne s’en soucie. Ni une, ni deux, il attrape le garçon par l’oreille avant de tirer d’un coup sec. « Su.gi.mo.to Ko.su.ke. » Le nom articulé avec soin, le regard d’Ichigo est mauvais, reste de ce qu’il est, reste des Kyudo. « Je pense avoir été clair sur le fait que cet endroit n’est pas ton after. » Et il s’attend déjà à des geignements à des yeux de cocker, mais Ichigo intraitable. Non pas qu’il ne veut pas dépanner. Juste … Le Mo’cat café, jeu de mots avec Mocha, c’est surtout un possible repère pour les Kyudo, le café utilisé souvent pour les réunions, Erin qui ne lui laisse jamais le choix. Heureusement, oui heureusement qu’ils ne se sont pas croisés. « Debout jeune homme. » Ses doigts qui pincent l’oreille, il ne lui laisse aucun répit, qu’importe s’il n’a dormi que trois heures.

( Pando )