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j'veux des moulures au plafond Kevin.
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 Hellevator ☼ Nao

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Watanabe Ranmaru
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MessageSujet: Hellevator ☼ Nao   Hellevator ☼ Nao EmptyJeu 7 Jan - 15:53

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Nao & Ran
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(( ootd )) - Essoufflement. De la vie. Après avoir couru plus d'une heure sur un tapis de course. Perdu dans l'une des nombreuses salles de sport de son université. Habituellement, Ranmaru s’entraînait à Saitama, avec les autres joueurs. L'équipement y était plus adapté. Plus récent. Malheureusement, le temps lui faisait défaut. Impossible de suivre diligemment ses cours puis se ruer à l'autre bout de l'agglomération pour parfaire sa silhouette d'athlète. Alors voilà, de temps à autres, il était forcé de subir les autres étudiants, de s'éreinter sur ces maudites machines. Le soleil commençait déjà à décliner lorsqu'il s'était enfin décidé à arrêter. Son corps souffrait, supportait difficilement tous ces exercices. Le poids de ses devoirs, de ses responsabilités. Mais il tenait debout, toujours debout. Comme un miracle. Parce qu'il n'avait pas le droit de tout abandonner. De s'écrouler. L'épuisement était une impossibilité. Couvert d'une fine pellicule de sueur, et fatigué comme jamais, l'athlète aurait du s'envoler vers d'autres cieux. Vers son refuge, son bel appartement. Problème, il lui restait des conneries administratives à régler avant de partir. Et puisqu'il était déjà sur le campus, autant s'en occuper vite fait bien fait. Des formulaires à la con pour l'excuser d'un de ses partiels. Partiel qu'il devrait inévitablement faire, mais qui tombait malencontreusement sur l'un de ses matchs.

De mauvaise humeur, Ranmaru n'avait pas le loisir de le montrer. Il se devait de protéger son image, peu importe ce qu'il pensait ou ressentait. Sourire charmant sur le bout des lèvres, sac d'affaire contre lui, seule caresse qu'il connaissait ces jours-ci, il se dirigea lentement mais sûrement vers l'un des bâtiments administratifs. Obligé de s'arrêter à chaque étape. Pour saluer un « ami ». Faire souffrir l'une de ses anciennes conquêtes. Rôle intenable, mais qui le protégeait de la ruine. Colle qui donnait du sens à sa vie. Qui l'empêchait de penser trop violemment à la source de tous ses problèmes. Cette sensibilité féminine qu'il associait stupidement à son homosexualité. Problème central qui en créait d'autres. Il se reposerait une fois mort. Pour le moment, il devait faire attention à ses moindres faits et gestes. Peut-être aurait-il du se diriger vers une carrière d'acteur. Personne n'était aussi bon que lui, lorsqu'il était question de faire semblant. Château de carte solide, trônant fièrement pour ravir son entourage. Mais rien n'était éternel. Tout finissait par s'écrouler. Par disparaître. Alors il fallait en profiter. Profiter tant qu'il en était encore tant. Avant que la digue brise et que sa vie redevienne aussi horrible qu'avant. Aux portes du burn-out, de la crise.

Objectif atteint, enfin. Le bâtiment administratif. Ranmaru espérait pouvoir passer en coup de vent, déposer son attestation et repartir tout aussi vite. Le destin, pourtant, était d'humeur joueuse. Cruelle ? Question de perspective. En pénétrant dans ce fichu ascenseur, le footballeur ne s'imaginait pas un seul instant que tout allait dégénérer. Toujours aussi exténué par sa séance de sport, il s'appuya contre la rambarde, attendant patiemment que les portes se referment. Forcément, quand on manquait de temps, tout semblait être trop lent. Un long soupir s'échappa d'entre ses lèvres alors que l'ascenseur ne se décidait toujours pas à fonctionner. Frustration. Peut-être était-il préférable de prendre les escaliers ? Un autre jour, peut-être se serait-il résolu à faire cela. Mais ses jambes souffraient, étaient en morceau. Il n'y avait rien à faire. Rien à faire d'autre qu'attendre. Plongeant le regard dans l'écran de son téléphone, le jeune homme se décida à faire un tour sur instagram. Plus aucune conscience de ce qu'il se passait autour de lui. Si les portes se fermaient enfin, ou pas. Si quelqu'un approchait, quelqu'un qu'il connaissait. Quelqu'un qu'il avait aimé. Qu'il aimait toujours ? Difficile à dire. Car il était seul. Complètement seul, dans cet ascenseur. Non ?
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Kiyohara Naoki
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MessageSujet: Re: Hellevator ☼ Nao   Hellevator ☼ Nao EmptyJeu 7 Jan - 16:55

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Nao & Ran
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(( ootd )) - La journée était passée trop vite, comme dans un rêve, comme d'habitude. De grands sourires envoyés dans toutes les directions, des mots doux glissés à chacune de ses connaissances, comme l'aurait fait un amant, des effleurements contre ton bras. Ils t'appréciaient. Ne se doutaient pas un instant que derrière les éclats de rire charmants, tu étouffais. Difficile d'être toi-même quand tout le monde n'attendait rien de moins de toi que la perfection. Difficile de s'éloigner du chemin déjà tout tracé, du modèle que tu avais toujours été. On ne change pas de personnalité du jour au lendemain et dans ton cas, on n'en change pas tout court. Tu resterai ce robot magnifique apprécié de tous jusqu'à la fin de tes jours et c'était mieux ainsi.

Les heures semblent passer à toute vitesse et pourtant la journée est beaucoup trop longue. Trop de choses à faire, trop peu de temps pour soi et tu cours. De tes salles de cours à la bibliothèque, des toilettes au bâtiment administratif pour te rendre compte que tu avais oublié un papier important dans le bâtiment de droit. Tu ne t'arrêtes pas un instant pour souffler, l'impression d'être dans un rêve, sur un manège qui tourne et ne s'arrête jamais. Et quand tu arrives finalement là où tu devrais déjà être depuis plus de vingt minutes pour une réunion dont tu ne comprends même pas le but, tu cours toujours. Ta main s'interpose vivement entre les portes de l'ascenseur et une grimace déforme tes traits. Pas cette main. Ca ne te fait pas mal, pourtant tu peux sentir la douleur encore trop vive du métal sous ta peau et tu retires vivement tes doigts pour les envelopper dans ta main gauche. Tu relèves les yeux sur une silhouette familière et tes lèvres s'entrouvrent. N'importe qui sauf lui.

Tu souffles silencieusement. Ranmaru. Tu l'aimais bien avant. T'aurais même osé dire que c'était un de tes meilleurs ami, si ce n'est le seul. Vous étiez proches. Jusqu'à ce qu'il ne décide de te détester du jour au lendemain. Et tu te souviens de ses mots trop blessants, de ses regards mauvais, de sa bande d'amis débiles, des coups d'épaules qu'il t'avait mis en passant près de toi dans les couloirs. Comme si il te méprisait. Alors tu l'avais méprisé aussi. Oui. Tu le méprisais. Tu méprisais ses épaules trop larges et ses yeux que tu jugeais trop perçants. Tu méprisais son rire et son parfum trop forts. Tu méprisais ses sourires, ils étaient moqueurs, pas vrai ? Tes yeux dévient vers les escaliers mais t'as ni le temps ni l'énergie. Et il ne te regarde pas. Avec un peu de chance, il te remarquerait juste pas, voilà. Tu montes rapidement en appuyant rageusement sur le bouton du sixième étage à peu près une dizaine de fois avant de te rendre compte que tu es en train de t'acharner sur un bouton alors que ça ne risque pas de faire monter l'ascenseur plus vite. Tu recules doucement ton doigt en pinçant tes lèvres. Sois naturel, fais comme si t'étais pas là, c'est tout. Alors tu te plantes droit comme un piquet. Comme si ça allait t'aider à passer inaperçu. Les portes finissent enfin par se refermer, tu prends le soin de regarder partout sauf dans sa direction, c'est à dire droit devant toi. Tu comptes les secondes qui te séparent de la libération, aucune envie de passer une seconde de trop coincé avec lui dans cet ascenseur.
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Watanabe Ranmaru
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MessageSujet: Re: Hellevator ☼ Nao   Hellevator ☼ Nao EmptyDim 10 Jan - 16:16

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Nao & Ran
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(( ootd )) - Attention plongée par de là son téléphone. Feed Instagram qui défilait à toute vitesse sous ses yeux sans qu'il ne s'y intéresse vraiment. Ses abonnements ne reflétaient en rien ce qui l’intéressait. Car oui, il fallait protéger son secret, son image, même dans les détails les plus insignifiants. Comptes de femme à moitié nue. Des trucs stupides en rapport avec les voitures, le sport. Ci et là, une jolie image se glissait entre deux horreurs. Une fraction de seconde pour en profiter. Il ne pouvait se permettre de contempler plus longuement une chose qu'il aimait et qu'il n'aurait pas dû aimer. Le masque se fissurait toujours plus violemment depuis cette fameuse nuit, perdu dans un chatroom the Q mais... Impossible de tout abandonner. De se retrouver à la rue. De tout perdre. Trop tôt. Un long soupir s'échappa encore une fois d'entre ses lèvres. Trop nombreux pour les compter, désormais. Il était las, si las. Charges physiques et mentales habituelles qui étaient à présent accompagnées d'un tout nouveau problème. Ou son plus ancien problème, question de perspective. Allait-il tenir ? Parvenir à protéger son image de parfait connard ? Difficile à dire. Période charnière où tout pouvait arriver. Le meilleur comme le pire. Ou un peu des deux à la fois. Comme en cet instant. Lui qui n'était plus seul.

Petite souris qui s'était glissée dans l'ascenseur sans faire un bruit. Ranmaru était tant obnubilé par son portable et ses propres problèmes qu'il ne s'en était même pas rendu compte. Il ne revint à lui qu'une fois les portes de l’ascenseur refermées. Claquement sinistre, annonciateur de l'enfer qui était sur le point de s'abattre. Sur tous les deux. Avec tout ce vacarme, ces crissements étranges, il était inévitable que le footballeur relève la tête. Qui la relève. Et qu'il le voit. Naoki. Putain. Naoki. - Putain... Le mot sorti trop vite. Impossible à arrêter. Le jeune homme était sous le choc. La dernière personne qu'il espérait retrouver ici, dans cet espace exigu, c'était bien lui. Celui qui avait été, fût un temps, son meilleur ami. Joyeux compagnon depuis l'enfance. Parents se connaissant, faisant semblant de s'apprécier. Mais eux, ils s'étaient adorés. Appréciés. Plus que ça, même, pour Ranmaru en tout cas. Premier crush. Non. Premier amour ? Son seul émoi pour un homme. Son seul vrai émoi, car tous les autres n'avaient été que des leurres. Raison unique qui avait lancé cette mascarade vieille de presque dix ans. Un besoin impérieux de le repousser. Pour que personne ne comprenne. Que personne n'apprenne qu'il voulait Naoki contre lui. Avec lui. A tout instant de la journée.

Il lui semblait impossible de porter son regard sur cette silhouette si familière. Ranmaru n'en avait pas le droit. Il avait fait beaucoup de mal à son ami. L'avait trahi du jour au lendemain pour survivre. Tout était de sa faute. Il avait détruit cette si belle relation. Avait perdu son meilleur ami. Le jeune homme regrettait, terriblement, tout ce qu'il avait pu lui faire. Tout cela, il aurait pu lui dire. Lui avouer. Le prendre dans ses bras. L'embrasser même. Dans cet endroit où il n'y avait qu'eux. Encore une fois, trop tôt. Bien trop tôt. Obligation de continuer ce jeu, de porter ce masque jusqu'à ce qu'il ne s'écroule d'épuisement. Au milieu de tout cela, pourtant, quelque chose bourgeonnait au creux de son cœur. Une envie qu'il ne comprenait pas. Mais qu'il n'aurait su arrêter. Tête pivotant légèrement, juste de quoi pouvoir l'observer. Toujours aussi beau. Délicat. Si parfait. Tout semblait aller. Tout sauf sa main. Étranges cicatrices. Reliquat d'une opération. De quelque chose de douloureux. Pincement au cœur. Seul lui était en droit de l'attaquer. De l'embêter. - Qu'est-ce que tu as à la main ? Ton froid. Désagréable. Inquiétude envahissant tout son corps, mais tout juste perceptible derrière son arrogance. Digue qui ne tarderait pas à se briser. Car la catastrophe nous faisait toujours revenir à l'authenticité. Et l'état de cet ascenseur était, sans nul doute, catastrophique.
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Kiyohara Naoki
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MessageSujet: Re: Hellevator ☼ Nao   Hellevator ☼ Nao EmptyDim 10 Jan - 18:33

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Nao & Ran
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(( ootd )) - Tu comptes les secondes qui te séparent de la libération, tu regardes les chiffres changer beaucoup trop lentement à ton goût sur l'écran digital, juste devant ton nez. Tu trépignes d'impatience sans un bruit. Vite. Vite. Et le mot sort de ses lèvres avec dédain. Tu te figes. Tu souffles, méprisant, avant de te retourner d'un coup pour lui faire face. Et la colère se mêle à la tristesse sur ton visage lorsque tu poses ses yeux sur ses traits familiers. Plus les années passaient, plus l'amertume t'avait fait oublier à quel point t'avais aimé Ran quand vous étiez gamins. Maintenant, c'était juste un étranger qui prenait visiblement un malin plaisir à t'en faire baver. Tu t'étais jamais vraiment laissé faire. Ou peut-être que si, au début. L'incompréhension t'avait empêché de te rebeller tout de suite et au fond, c'était peut-être pour ça qu'il avait continué à te harceler. Mais tu avais vite commencé à répondre, à lui rendre ses regards meurtriers. Et tu fais tomber le masque face à lui. Tu le laisses se fissurer. Parce que t'as pas envie d'être un ange face à un démon pareil. Quoi ? Ta voix est froide et coupante comme la glace.

La peine se voit sans doute dans ton regard. Animal blessé face à quelqu'un qui t'avait tendu un piège sournois. Il s'était rapproché de toi pour mieux te poignarder dans le dos. Je pensais qu'à la fac t'aurais arrêté ton jeu ridicule mais visiblement je me trompais. Qu'est-ce que tu veux, à la fin ? Je peux même plus prendre un ascenseur tranquille maintenant ? Tu souffles, agacé par son comportement puérile. Il était resté au collège pas vrai ? Toujours à bully les plus faibles. Mais t'avais jamais été aussi faible qu'il le croyait. Tu secoues la tête de droite à gauche. Il parle de ta blessure et ta main se referme instinctivement dessus. Tu le sondes du regard. T'aimes pas sa voix, son ton, ses mots, qui te rappellent à quel point il te déteste. Tu recules d'un pas jusqu'à être acculé contre la porte. Ah, qu'est-ce que t'aimerais qu'elle s'ouvre pour pouvoir t'échapper, courir à l'extérieur, le fuir une bonne fois pour toutes. T'avales difficilement ta salive, t'as envie de pleurer en repensant à l'épisode mais à la place, t'esquisses un sourire doux. L'habitude. Rien. Tu lâches un souffle rieur. Amer. Qu'est-ce que ça peut te faire de toutes façons... tu marmonnes en promenant ton regard dans tous les coins de l'ascenseur. Partout sauf sur lui.

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Watanabe Ranmaru
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MessageSujet: Re: Hellevator ☼ Nao   Hellevator ☼ Nao EmptyDim 10 Jan - 21:01

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Nao & Ran
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(( ootd )) - Amitié qui lui manquait. Amitié qu'il ne retrouverait jamais. L'âme vendu au diable. Tout ça pour survivre, pour dissimuler au reste du monde ce qu'il pensait être une monstruosité. Ce secret qui avait tout détruit. Leur relation. Sa vie. Et celle de Naoki, peut-être, dans une moindre mesure aussi. Adversaire de taille, lui qui avait répondu aux brimades par tout autant de vigueur. Soulagement. Soulagement de ne pas l'avoir vu faner sous ses paroles acerbes, sous ses coups. Le patineur était resté droit, fier, imperturbable tout du long. Même s'ils étaient tous les deux sur ce même campus depuis plusieurs années, ils ne s'étaient recroisés qu'en de rares occasions. Pour le grand bonheur de Ranmaru. Pas besoin de continuer ce stupide jeu, de lui faire mal, de lui faire croire qu'il le détestait. Tous ces mensonges qu'il était obligé d'entretenir par faiblesse. Mais voilà, l'exception venait d'arriver. Leurs silhouettes si proches, mais leurs cœurs plus éloignés que jamais. Le footballeur ne savait pas comment réagir. Il aurait du l'insulter, le pousser, se moquer. Plus l'habitude d'ainsi traiter les autres. Comportement faussement assagi, car être un bully n'avait plus rien de populaire, ces jours-ci. Les mentalités changeaient, doucement. Surtout quand on était un adulte, et plus un gosse de douze ans.

Petit ange du campus se transformant en un claquement de doigt en démon. Lui aussi, portait un masque, tout le temps. Cette douceur tout autant authentique que mensongère, parfois. Ranmaru le connaissait sous les moindres coutures. Son visage était un livre qu'il avait dévoré presque toute sa vie. Haine comme tristesse se mélangeant pour former un cocktail détonnant. Trop prévisible, Naoki. Derrière les faux-semblants, il était resté le même. Perfection à laquelle le monstre voulait goûter. Mais il n'en avait pas le droit. Il ne pouvait que souffrir intérieurement. Se montrer imperturbable même si un incendie faisait rage au plus profond de son cœur. Ses paroles étaient venimeuses. Légitimement venimeuses. Le patineur ne savait, après tout, rien des raisons qui « justifiaient » le comportement de feu son ami. Même s'il avait su, cela n'aurait probablement rien changé. Peu importe les motivations qui l'animaient, le résultat était le même. Naoki avait souffert.
- J'ai juste dit putain. Calmes toi. Nouveau soupir, alors qu'il osait enfin planter son regard perçant dans celui de son interlocuteur. Ranmaru ne voulait rien répondre. Se taire. Mais depuis quand ce qu'il voulait primait ? Il fallait se défendre. Attaquer. Maintenir son image si intelligemment pensée – Arrêtes d'être aussi dramatique. Je t'ai pas emmerdé depuis quoi... 3 ans ? Je ne joue à aucun jeu. Je t'ai fait quoi là ? Rien.

Envie de se taper la tête contre le mur, de tout lui avouer. De lui dire qu'il ne pensait rien de tout ça. Qu'il n'était pas encore sûr de la vraie raison derrière son infamie, mais qu'il se rachèterait. Quitte à se damner toujours plus rien que pour lui. Pas de vraie réponse, quant à sa blessure. Rien qu'un mensonge, dénué de sens. Quelque chose qui ne pouvait tromper un autre athlète. - Tu racontes vraiment n'importe quoi. Agacement se ressentant dans le timbre de sa voix. Pas besoin de faire semblant, il était sincèrement agacé. Cette interdiction d'en savoir plus le rendait fou. Il voulait tout savoir. S'assurer de son bonheur. De son bien-être. Les choses auraient pu en rester là. Simple accrochage entre deux anciens amis, niché dans un vieil ascenseur. Mais ce n'était pas assez. Bruit mécanique sourd, violent, au dessus de leurs têtes. Un premier tremblement. Pas si différent d'une secousse sismique. Puis un deuxième, un troisième. Puis trop, beaucoup trop pour compter. Panique immédiate se saisissant du cœur du footballeur. Pas pour lui. Pour Nao. Toujours Nao. Rien d'autre que lui. Deux pas en avant vers son ange, le visage fermé, froid. Pas un seul mot, pas un seul regard pour faire sens de ce qu'il se passait. Une première main enserrant la taille du patineur, le forçant à s'appuyer contre lui. Les doigts encore libres dansant vers la cicatrice, emprisonnant son poignet pour que si d'aventure ils étaient propulsés au sol, la main du prince reste intacte.

Ranmaru avait honte. Chaud. Confusion s'emparant de son esprit. Rendu fou par la peur. Par ce contact qu'il avait désiré ardemment toute sa vie, et qu'il obtenait enfin dans la plus stupide des situations. Impossible de se l'avouer et pourtant, le plaisir était là, quelque part. Discret, mais vivant. Panne d'ascenseur, lumières éteintes, mais au moins les secousses s'étaient tues. Désir que le temps s'arrête, qu'il sente la douceur de Naoki contre son propre épiderme pour l'éternité. Balbutiements incompréhensibles, prenant finalement forme. - Tu vas bien ? Mots chuchotés contre son oreille. Doucement. D'une tendresse qu'il ne se connaissait pas. Tout son être était électrisé. L'étreinte prendrait fin, à tout instant. Était-ce égoïste, de vouloir s'y abandonner aussi longtemps qu'il le pouvait ? Oui. Mais l'égoïsme lui était habituellement si étranger que c'était... une révolution. Nouvelle étape dans cette quête du bonheur. Aucun mot pour décrire ce qu'il ressentait mais cela n'enlevait rien à la force de ses sentiments. Comment pouvait-il concevoir que Naoki lui plaisait après s'être persuadé pendant presque une décennie qu'il détestait les hommes ?
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MessageSujet: Re: Hellevator ☼ Nao   Hellevator ☼ Nao EmptyDim 10 Jan - 23:25

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(( ootd )) - Tu restes silencieux. Il a juste dit. Il ne joue pas de jeu. Ses mots te semblent risibles. Tu lui fais pas confiance. Plus confiance. Depuis des années. Pourtant ses mots semblent toujours aussi dédaigneux. Et puis il appuie sur le fait qu'il ne t'embêtes plus depuis trois ans comme si tu ne savais pas que c'est uniquement parce qu'il ne te croise plus. C'est ça, tu vas encore me dire que c'est dans ma tête, hein ? Je me sens pas persécuté. C'est toi tu... Tu finis par poser tes yeux perçants sur lui à contre coeur en mordant violemment l'intérieur de ta joue. Tu secoues légèrement la tête. Il en vaut pas la peine. Tes doigts caressent la cicatrice qui zèbre ta main. Tu comprends pas pourquoi ça l'intéresse. Et quand tu refuses catégoriquement de lui en parler, il a l'air de te détester encore plus. Tu mords doucement ta langue. T'as pas l'intention de lui décrocher un mot de plus. T'attends juste que les portes sur lesquelles tu t'appuies s'ouvrent, te rendent ta liberté. Mais la délivrance n'arrive jamais. Grincement sinistre qui n'augure rien de bon, secousse te faisant vaciller, tes dents appuient trop fort contre ta langue, la coupe profondément. Non. Tes yeux s'écarquillent d'horreur et tu es incapable de retenir le couinement terrifié qui franchit la barrière de tes lèvres sur lesquelles du sang roule déjà.

Tes jambes t'auraient lâchées sans le corps de Ranmaru subitement contre le tien, sans sa poigne fermement ancrée dans ton dos. Tes doigts se referment contre le tissu de son hoodie et tu enfouis instinctivement ton visage contre sa poitrine. Pitié, que ça s'arrête. Pitié que tu n'aies pas à revivre l'horreur. A sentir l'odeur de la mort. Pourtant tu as le goût du sang entre les lèvres. Tu peux pas empêcher les sanglots de secouer ton corps et tu sens à peine la peau de Ran contre ton poignet. Tout ce à quoi tu penses, c'est à cette foutue patinoire. Au craquement terrifiant de la glace, aux brûlures laissées par le froid sur ta peau, à la couleur du sang. Du sang partout. Tu pleures. Tu tâches son sweat de larmes et de vermeil mais c'est le cadet de tes soucis. Et comme dans ton souvenir, les lumières s'éteignent, ne laissant qu'un rai qui ne permet plus d'y voir correctement. Tu entends sa voix comme dans un rêve et tu comprends que les secousses se sont arrêtées, aussi rapidement qu'elles avaient commencé. Ça n'avait duré que quelques petites secondes peut-être mais tu lui sanglotais dans les bras depuis bien plus longtemps. Tu essaies de reprendre ton souffle. De redevenir le petit robot que tu étais en temps normal. Tu ne te laissais jamais submerger par les émotions comme ça d'habitude.

Et puis, tu réalises enfin ce qui est en train de se passer. Tu réalises enfin que tu es collé à la personne qui te fait souffrir depuis des années. Tu comprends enfin que Ranmaru n'a pas pu juste arrivé contre toi comme ça, qu'il est venu. Et tu te doutes que c'est pour te faire souffrir plus tard. C'est forcément pour ça. C'est surement qu'un prank. Tu le repousses de toutes tes forces. Non, tu le pousses. Loin de toi. laisse moi tranquille. Comme si tout était de sa faute. Tu te laisses glisser contre le métal froid de la porte. Et tu t'arrêtes pas de pleurer. Tu t'en étais empêché pendant un mois, t'avais tenté de faire bonne figure, maintenant les larmes roulaient toutes seules sur tes joues blanches, indomptables. remets l'ascenseur en marche. Qu'est-ce que t'as fait ? Qu'est-ce que t'as fait ? Tu te répètes. Tout est de ta faute. Tes doigts se cramponnent à la porte comme si tu pourrais l'ouvrir comme ça. T'y arrives pas, tu les laisses glisser dessus, t'appuies ton front contre le métal. T'abandonnes. Pourquoi est-ce qu'il fallait que ce soit lui ? Pourquoi est-ce qu'il fallait que tout soit allé de travers quand il était là. C'était peut-être un signe, non ? Tu batailles pour ton souffle. Pourquoi tu me fais ça... Pourquoi moi ? Laisse moi tranquille Ran, j'en peux plus. Tu comprends ? T'en pouvais plus. Tu voulais que ça s'arrête. Pas juste tes problèmes avec lui, non, tout. La souffrance. Les non-dits. Les jeux. L'ambition fausse. Les faux amis. L'amour pour rire. Tout était faux, toujours. Tu voulais mourir.

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MessageSujet: Re: Hellevator ☼ Nao   Hellevator ☼ Nao EmptyLun 11 Jan - 0:26

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(( ootd )) - Discuter était impossible. Naoki trop blessé par cette guerre d'attrition, du temps du collège et du lycée. Ranmaru trop apeuré par les conséquences de cette vérité qui brûlait son cœur. Alors... C'était tout ? Les mots de son ancien ami lui faisaient terriblement mal. Car il avait raison. Sa réaction était légitime. Combien de fois avait-il dû subir les frasques du footballeur ? Les pièges ? Les moqueries. Tout cela n'était pas simplement dans sa tête. En effet. L'horreur avait été bien réelle. Des jeux d'enfants qui n'en étaient pas. Une telle trahison marquait à vie. Et pour quoi au juste ? Source d’encore plus de souffrance. D'incompréhension. Souvenirs d'un autre temps hantant toutes les pensées du jeune homme. Cette période dorée de l'innocence, où rien d'autre ne comptait que le bonheur. Main dans la main, toujours lui, rien que lui. Ère où il pouvait clamer haut et fort son amour pour lui sans que cela ne paraisse étrange. Affectation enfantine que les adultes balayaient d'un simple rire. Le temps transformait les chérubins en monstres. Il n'y avait rien à rajouter. C'était trop tard. Ou du moins il s'imaginait que c'était trop tard. Comment réparer un tel affront ? Comment lui rendre son sourire lorsqu'il contribuait à son malheur ? Comment pouvait-il passer outre ses propres démons ?

Non. Non à quoi ? Ranmaru ne comprenait pas. Le voyait se recroqueviller contre la pote de l'ascenseur. Il était terrifié. Tétanisé. Incompréhension planant dans l'air. Était-ce... de sa faute ? Une réaction aussi... puissante, face à lui qui ne le méritait pas ? Non. Ce n'était pas ça. Terreur confirmant ce besoin de lui venir en aide. De se jeter à ses pieds et de le protéger. L'athlète ne voulait pas comprendre. Il voulait juste être là pour lui. Il n'avait pas le droit de le questionner.  Étreinte puissante. Roc au milieu de la tempête. Corps fournissant à cette âme en peine un semblant d'accalmie. Au diable sa propre sécurité. Ses propres sentiments. Sang et larmes venaient souiller le pull du footballeur. Qu'importe. Il en rachèterait un. Ou mieux, il le garderait comme preuve de cet incroyable moment. De cette chose qu'il n'aurait jamais cru partager avec lui. L'étreinte se faisait toujours plus forte, plus profonde. Comme s'il pouvait étouffer sa peine, faire envoler tous ses problèmes. Tous ses malheurs. Ranmaru sentait son cœur se fissurer toujours un peu plus, mais cette fois il savait précisément pourquoi. Derrière tous ces mensonges, cette mascarade, il tenait encore à son prince. Affection qui ne s'était jamais totalement étiolée. Qui l'avait forcé à jouer ce rôle. Une première révélation. La première de nombreuses autres.

La paradis perdu aussitôt les tremblements arrêtées. Naoki se tirant de l'étreinte impérieuse de son ancien ami. Furieux. Malheureux. Ruade frénétique pour pousser loin de lui la silhouette du footballeur. Ranmaru ne voulait pas le laisser tranquille. Pas maintenant. Pas après ce qu'il venait de voir. Instant d'hésitation, alors que son interlocuteur continuait à déverser le peu de venin qui restait dans ses crocs. Rien de tout cela ne faisait sens. Ce n'était pas ça qu'il cherchait, du sens, de toute façon, dans ce qu'il lui jetait au visage. Tant qu'il parlait, c'est qu'il était en vie. Besoin d'être rassuré, d'avoir la certitude qu'il respirait. Vivait. S'il s'était tu, de toute façon, ses pleurs auraient probablement été un indice suffisant pour l'apaiser. Ranmaru voulait bien reconnaître qu'il était en partie responsable du malheur de ce pauvre Naoki. Mais il n'était qu'une pièce du puzzle. Il ne pouvait qu'être ça, non ? Angoisse revenant au grand galop. Et si tout cela n'était que le résultat de son ignominie, de sa cruauté ? Comme une envie d'être télépathe, de comprendre ce qu'il se tramait dans l'esprit de son interlocuteur. Tant pis. Il prendrait un risque. Lui qui n'en prenait jamais habituellement. - Non. Non, je ne peux pas te laisser Naoki. Paroles pouvant prendre un tout autre sens, au vue de leur passé. La vérité éclaterait, incessamment sous peu. Chaque chose en son temps.

Le rejoindre. Le retrouver. Le sentir contre lui de nouveau. Avançant à tâtons contre le sol de ce maudit ascenseur. Main rencontrant finalement un bout de jambe, celle de Naoki, peu importe laquelle, cela ne comptait pas. Doigts sur lesquels il n'avait plus aucun contrôle. Doigts venant caresser la joue poupine du patineur. Chassant les larmes. Lui offrant un autre instant de tendresse. D'amour. - Tout va bien. Si je pouvais te sortir, là tout de suite, d'ici, je le ferais sans hésiter. Pardon. Première fois en des années qu'il lui disait sincèrement quelque chose d'agréable, adorable. Une excuse, aussi. Désolé de ne pas pouvoir faire plus, de ne pas pouvoir le tirer de là. D'autres viendraient, bien assez tôt. - Parce que tu es toi... Parfait. Je... Pardon, Naoki. J'aimerais que tu comprennes. Mais je ne suis pas sûr de comprendre moi-même. Instant de silence. Son corps se rapprochant toujours plus dangereusement. Tout de Naoki à portée, pouvant être touché, goûté, en un simple mouvement. Trop d'émotions pour le faire. Trop de respect pour celui qu'il avait humilié toutes ces années. - Si tu savais comme j'étais heureux, de ne pas te voir, tout ce temps. Ne plus devoir t'offenser. Te blesser.

Trop de révélations trop vite. Ranmaru avait peur qu'en retirant cette carte, tout le château allait s'écrouler. Que de fil en aiguille, les gens fassent le lien, comprennent sa supercherie et le brûle sur la place publique. Trop tard. Entre sauver sa vie, et celle de Naoki, il avait choisi l'altruisme. Il ne pouvait, de toute façon, que difficilement penser aux conséquences désastreuses de ce qu'il venait de dire. Il ne voulait plus parler. Une caresse en disait parfois plus qu'une myriade de mots. A genoux devant lui, Ranmaru commença à travailler. Enserrant encore une fois la silhouette de son interlocuteur, cette fois de ses deux bras. Pour le soulever, l'amener à lui, contre lui. La prise stable et assurée, il fit joindre leurs deux corps, posant son ami sur ses genoux. Tandis qu'une main s'attardait au creux des reins de Naoki, pour s'assurer qu'il ne tomberait pas, l'autre remontait, venant ébouriffer ses cheveux. Leurs visages étaient proches. Beaucoup trop proches. Le footballeur pouvait sentir le souffle de son... ami se mélanger au sien. C'était dangereux. Ranmaru tenta vainement de poser son visage contre le cou de feu sa victime, pour ne plus sentir cela, mais c'était encore pire. Son odeur l’enivrait. Lui faisait perdre la tête. Tout cela mis sur le compte de l'émotion alors que la vraie raison était... ailleurs. - Qu'est-ce que tu veux, Naoki ?
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Kiyohara Naoki
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MessageSujet: Re: Hellevator ☼ Nao   Hellevator ☼ Nao EmptyVen 15 Jan - 22:00

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Nao & Ran
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(( ootd )) - Et les pleurs redoublent sous le poids de ses mots. Il ne peut pas te laisser ou il ne veut pas te laisser tranquille ? Et tu comprends pas, Nao. Tu comprends pas ce que t'as fait pour mériter sa haine. Tu comprends pas comment il a pu te détester à ce point. Tu serres ta main contre ton torse, la confusion fait rage dans ton esprit. Tu ne sais plus pourquoi tu pleures, pourquoi tu fais une crise pareille. Tu ne sais plus si t'as peur pour ta vie ou si tu veux la perdre. Tu ne sais plus si c'est le comportement de Ran qui te fait pleurer ou si tu pleures votre amitié depuis longtemps détruite. Depuis qu'il avait donné un grand coup de pied dedans. Tu frissonnes d'horreur en sentant le contact, il te coupe la respiration un instant. Ses doigts caresse tes joue et la tu ouvres de grands yeux confus vers son visage que tu devines à peine dans le noir. Tu restes figé sous les assauts des sentiments contradictoires qui t'envahissent.

Et tu ne sais plus. Tu ne sais plus s'il te déteste ou s'il veut t'aider. Tu n'es plus sûr que ce soit bien Ranmaru avec toi dans l'ascenseur. Pardon. Ton coeur se noie dans ta poitrine, le mot résonne dans ton esprit, tu ne comprends pas. Quoi ? Tu dis d'une voix troublée. Et dans l'incertitude suivant ses paroles, tu le laisses te toucher sans broncher. Tu fais comme si ça n'avait pas d'importance, ou peut-être que ça n'en as vraiment pas. Parce que tu es trop occupé à boire ses paroles. Il te dit que tu es parfait. Et t'arrives plus à faire la différence entre ses mensonges et la réalité alors tu fermes les yeux, comme si ça allait t'empêcher de l'entendre. Arrête. Arrête. Ran ! Tu le sens se rapprocher de toi. Devoir ? Mais.. Qu'est-ce que tu racontes... Tu balbuties, incapable de comprendre quoi que ce soit à ce qu'il t'avoue. Et tu ne comprends pas non plus comment tu te retrouves dans ses bras. Tu restes sans réaction un instant, tu sais pas ce que t'es censé faire, tu sais pas ce qu'il attend de toi. Ses doigts dans tes cheveux sont doux et son visage est subitement trop proche du tien. Si proche que ton coeur s'emballe. Et pendant un moment tu crois qu'il va t'embrasser.

Ce serait vraiment le monde à l'envers. Il était surement tombé sur la tête, pas vrai ? Son souffle s'échoue contre tes lèvres entrouvertes. Tu clignes des yeux, foudroyé par la soudaine proximité, pas certain de ne pas nager en plein rêve. Finalement, peut-être que c'était toi qui était tombé sur la tête. Tu t'étais cogné si fort que tu en avais des hallucinations. C'était forcément ça. Tu finis par poser tes doigts hésitants sur ses flancs pour lui rendre une étreinte timide. Tu sens sa peau contre ton cou, la sensation n'est pas familière. C'est étrange, d'être entre les bras de Ranmaru. C'est pas désagréable, mais c'est angoissant. Tu as peur de ce qu'il va se passer après. Quand il se rendra compte de ce qu'il fait. Quand il finira enfin par se souvenir qu'il te déteste depuis des années. Tu n'est pas sûr du moment où tes sanglots se sont enfin calmés. Sans doute la surprise qui en est venue à bout, tu restes juste contre son épaule en silence. Et tu te demandes si le moment finira.

A moins que vous ne soyez simplement morts tous les deux, c'est peut-être ça, l'après. Se réconcilier. Pardonner. C'est lui qui brise le silence. Tu es toujours aussi confus. Mais cette fois tu ne dis rien. Tu réfléchis dans ta tête à ce qu'il veut dire. Je... Qu'est-ce que tu veux ? C'est une question trop vaste. Ca peut vouloir dire trop de choses. Et tu n'as jamais su ce que tu voulais vraiment, au fond. C'est pour ça que tu as toujours suivi. Suivi les rêves que t'avais tracés ton père, suivi dans les traces de ta mère, suivi tes camarades de classe pour être populaire, suivi le code du parfait gentleman pour plaire aux filles. Tu as toujours fait ce que tout le monde attendait de toi. Jamais ce dont tu avais vraiment envie. Parce que tu n'avais envie de rien. Alors les mots ont du mal à sortir, ils ne sont que murmurés. Je sais pas... Ce que je veux. J'en sais rien. Et tes doigts agrippent ses vêtements avec force pour l'empêcher de reculer. Parce qu'un secret, ça se chuchote à l'oreille. Parfois je voudrais juste mourir. Et peut-être que lui rêvait de te tuer. Tu caresses l'idée, tu souffles un rire moqueur. Je comprends pas ce que t'attends de moi Ran. Je sais pas ce que toi tu veux. A quoi tu joues... avec moi ? Hein ?

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Watanabe Ranmaru
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MessageSujet: Re: Hellevator ☼ Nao   Hellevator ☼ Nao EmptyLun 18 Jan - 17:27

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Nao & Ran
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(( ootd )) - Confusion que Ranmaru ne pouvait lire sur le visage sa victime. Trop facile à deviner, même dans la pénombre. Après toutes ces années à le torturer, à le faire souffrir, c'était la seule réaction qui faisait pleinement sens. Naoki, son plus précieux trésor. Celui qu'il avait, en vain, tenté d'oublier. Souvenir de lui... D'eux, ensembles, qui le hantait. Que de regrets. Cocon d'obscurité qui permettait à la vérité de reprendre le dessus. Jamais l'athlète ne s'était imaginé vivre un moment aussi privilégié aux côtés de feu son ami. Tout était possible. Secret que tous deux seraient dans l'obligation de garder. La mascarade devait continuer, tenir coûte que coûte. Préoccupation qui inonderait sa vie aussitôt cette étreinte envolée. Pour le moment, cela n'avait aucune importance. C'était trop beau, trop puissant, pour que l'inquiétude vienne tout détruire. Envie de se perdre entre ses bras. De tout oublier. Égoïsme d'une cruauté sans nom. Naoki ne pouvait que souffrir, douter, face à de telles démonstrations d'amour. Qu'il le repousse, lui crie dessus, si cette étreinte lui était trop insupportable. Rien de tout cela n'arrivait, pourtant. Pas un seul mot. Pas de violence. Ange déchu regoûtant au paradis après des années passées au plus profond des Enfers.

Voix angélique résonnant dans le creux dans son oreille, venant confirmer ce qui n'était rien de plus qu'une évidence. Incompréhension de la part du soleil. Larmes se mélangeant au doute. Fendant toujours plus profondément le cœur du monstre. Il n'en avait pas le droit. Avait perdu ce droit en abandonnant sa bienveillance, à l'aube de l’adolescence. Vain espoir que, en y réfléchissant de nouveau, Naoki comprenne. Impossible pour Ranmaru de prononcer de nouveau ces quelques mots. Il ne pouvait fournir un tel effort, encore une fois, en si peu de temps. Le doute planerait, et ce peut-être jusqu'à la fin des temps. Pas un seul mensonge n'était sorti d'entre ses lèvres. Le footballeur pensait sincèrement tout ce qu'il lui avait déclamé avec passion. Ce plaisir, de ne plus devoir l'embêter. De pouvoir vivre sans se soucier de lui. Persuadé qu'il serait plus heureux loin de lui. Sans cette obligation de le faire souffrir. Ranmaru n'était plus sûr de rien. Son cœur criait d'amour, de bonheur. C'était ça, d'être heureux. Envie de se noyer dans ce sentiment, de mourir contre lui pour ne plus jamais être malheureux. Complaintes de son interlocuteur, mais qu'il ne prendrait pas en compte. Prendre le risque de tout arrêter ? De retourner au froid de sa morne vie ? Jamais.

Désir enfin réciproque. Les mains timides du patineur s'échouant contre la taille de celui qui n'était, en apparence du moins, rien d'autre qu'un ennemi. Vague de chaleur envahissant tout le corps du footballeur. Gémissement honteux, appel au vice se glissant dans l'oreille de son interlocuteur. Plus rien ne faisait sens. Sa tête tournait. Son cœur battait plus violemment que jamais. Tout de lui était dévoué à Naoki. Simple constatation qui venait révolutionner toute son existence. Lui le roi de la cour. Homme à femme. Abruti... Qui ne voulait rien d'autre que s'évanouir contre le corps nu de son ami d'enfance. Des sentiments contradictoires envahissaient tout son être. Désir et peur. Guerre intérieure entre la raison et la passion. Jamais il ne pourrait assumer son secret. Se tenir fièrement face au reste du monde. Jamais. Mais dans cet ascenseur, ils étaient seuls. Protégés des autres. Peu importe ce qu'il adviendrait quand tout cela prendrait fin. Angoisse rangée dans un recoin de son esprit, juste de quoi se donner le courage d'étreindre toujours plus Naoki. Il sentait tout de lui. Le contour de sa nuque. Son souffle chaud contre son propre cou. Sa chevelure aux doux reflets caramels. Chacun de ses membres. Tout de lui était parfait... Si parfait.

Ranmaru ne savait même pas pourquoi il s'était aventuré sur un terrain aussi dangereux. Parce qu'il s'inquiétait, probablement ? Voulait savoir si, lui aussi, étouffait. Prisonniers des billets, des devoirs envers les autres. Familles, amis... Constat alarmant. Prévisible. Même lui jouait. Était obligé de dissimuler son éclat, son authenticité, pour survivre. Mais lui avait appris à le faire en restant bienveillant. Ran avait tant à apprendre de lui. - Non. Je ne te donne pas l'autorisation de mourir. Pas avant que je m'éteigne. Ne me laisses pas seul... Naoki. Quelle horrible idée. S'imaginer ce triste monde sans son ange lui était impossible, beaucoup trop difficile. Son cœur pleurait. Et bientôt, ses yeux aussi, vinrent rejoindre cette affreuse danse. Submergé par ses émotions. En voulant se protéger, il n'avait fait que contribuer au malheur de son ami. Et s'il était resté à ses côtés, est-ce que Naoki aurait été heureux ? Peut-être, oui. Tout était de sa faute. Tout. - Je ne veux plus jouer... Je veux que tu sois heureux. Si tu savais à quel point je m'en veux... Et à quel point... Mots s'étouffant au fond de sa gorge. Peur de le dire. - A quel point je te veux.

Sentence s'abattant enfin sur ce pauvre Naoki. Difficile à dire. Son plus grand secret, aussi facilement avoué à celui qui entraînait son cœur au bord de l'implosion. Ranmaru ne voulait plus parler. Non. Il voulait autre chose, tout autre chose. Ce qu'il n'avait jamais osé faire... Ce dont il ne rêvait pas, prisonnier de ses propres stratagèmes. Lèvres toujours contre son cou commençant lentement à s'activer. A dévorer cette peau immaculée qu'il n'aurait pas du avoir le droit de sentir contre sa langue. Désir dévorant animant ce qui tenait habituellement couché, lorsqu'il était en présence d'un autre homme. Épiderme au goût d'ambroisie. Jamais un tel goût n'était venu surprendre ses papilles. Et il en voulait plus. Toujours plus. Cou souillé tant par ses larmes que par la salive qu'il répandait adroitement entre chaque respiration. Tout s'affairait, pour s'occuper dignement de Naoki. Main au creux de ses reins glissant doucement en dessous de ses vêtements. Pour caresser de ses mains puissantes ce dos sur lequel il avait fantasmé toute sa vie. Autres doigts libres se jouant toujours plus intimement de ses boucles. Lèvres se décollant de cette mâchoire sculptée par les Dieux, simplement pour pouvoir lui susurrer ces quelques mots. Toujours ces mêmes mots. - Pardon, Naoki. Instinct primaire lui sommant de se glisser dans la bouche du patineur. Souffles se mélangeant. L'irréparable sur le point d'advenir.
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MessageSujet: Re: Hellevator ☼ Nao   Hellevator ☼ Nao EmptyLun 18 Jan - 18:21

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(( ootd )) - Et si tes mains se font d'abord timides, elles resserrent rapidement leur prise sur le corps de ton ancien ami. Il gémit doucement à ton oreille. T'as rêvé, pas vrai ? En fait, toute la situation te paraît absurde. Son parfum qui semble t'envahir est absurde. Son étreinte trop franche est absurde. Ses lèvres frôlant ton épiderme sont absurdes. Et pire, ses mots l'étaient. Tu fronces les sourcils. Le laisser seul ? Vous n'étiez pas ensemble. Vous ne vous voyiez jamais, vous ne vous parliez pas. Ca ne changerait strictement rien à sa vie si tu mourrais demain. Tu ne comprends rien à ce qu'il te dit, t'as l'impression qu'aucun de ses mot ne fait sens, que toutes ses paroles sont... vides. Et tu sens sa joue humide contre ton cou, son souffle saccadé s'échouer sur ta peau. La confusion t'empêche de dire quoi que ce soit. Tu te contentes de passer doucement ta main dans son dos pour le calmer. Le calmer de quoi ? Aucune idée. Tu restes interdit. Impossible de dire quoi que ce soit ou peut-être que tu n'as rien à dire. Pourtant les question se bousculent aux portes de ton esprit. Et puis il prononce des paroles encore plus invraisemblables que tout ce qu'il venait de se passer. Quoi ? Tu dis d'une voix blanche.

Tu te tends en sentant ses lèvres couvrir ta gorge de baisers, ses doigts s'aventurer sous tes vêtements. Tu restes un instant figé, statue de glace sur le point d'imploser. Tes mains relâchent doucement le corps de ton tortionnaire et tes lèvres semblent vouloir dire quelque chose mais tu es trop hébété pour lui hurler dessus. Il susurre des mots à ton oreille et cette fois, tu le sais. Il va t'embrasser. Il va vraiment le faire, pas vrai ? Malgré tes yeux horrifiés, ton visage trop pâle, tes mains tremblantes. Malgré les traces de larmes sur tes joues, ta respiration irrégulière qui s'est accélérée avec chacun de ses mouvements. Il te fait peur. Tu reprends subitement tes esprits, tes mains se collent à sa poitrine pour le chasser. La brutalité de ton geste te surprend toi-même lorsque tu tombes à la renverse, ton dos cogne contre le sol, ton crâne aussi. Mais c'est autre chose qui te préoccupe. Ta respiration qui ne cesse de s'accélérer, ne veut pas te laisser vivre. La douleur dans ta poitrine qui semble te tuer à chaque inspiration heurtée. Et tu essaies, tu essaies de respirer. De reprendre ton souffle. Les larmes roulent à nouveau sur tes joues, larmes de douleur ou de peur, t'en sais rien. Tu tousses, tu gémis de douleur. Tu frottes ta main droite contre ton front, contre ta joue et la sueur froide se mêle au sel de tes pleurs. Ta main gauche se lève devant toi pour l'empêcher de t'approcher alors que tu te recroquevilles dans un coin. Et tu fermes les yeux, fort. fort. s'il te plait... Tu veux juste qu'il te laisse tranquille. Tu comprends rien. Tout ce que tu sais c'est que tout ça va te faire souffrir. Des crises d'angoisses, tu en as déjà fait. Tu t'arrange souvent pour être seul, tu les sens venir. Il t'avait distrait, tout s'était passé si vite. Et puis un ascenseur ne te laissait pas beaucoup d'autre choix que de rester ici. Tu gardes ta main levée devant toi en signe d'interdiction d'approcher.

Tu t'efforces de respirer. D'arrêter de penser à lui, à ce qu'il fait, ce qu'il veut. Ce qu'il te veut. Ce qu'il te fait. Tu te concentres uniquement sur ta respiration de moins en moins chaotique à mesure que les minutes passent dans un silence de plomb. Laisse moi tranquille. Tu chuchotes. Je comprends pas ce que tu veux. T'es pas... gay. Ran ? Et tu t'en veux d'avoir posé la question. T'as peur de la réponse. Tu plaques subitement ta main sur ses lèvres. Non. Il faut que tu fermes les yeux à nouveau. La panique ne te quitte pas. Chaque mot prend un poids que t'as du mal à mesurer. Ecoute... Je- je sais pas ce qu'il te prend, d'accord. Mais je veux pas jouer à tes jeux. Trouve-toi quelqu'un d'autre pour ça. Un rire nerveux passe tes lèvres. Pourquoi c'est toujours moi... Tu secoues négativement la tête. J'aime quelqu'un. Et- et même si c'était pas le cas je... je veux pas être mêlé à... ça. quoi que ce soit. je veux pas. Tu laisses tes doigts glisser de son visage.

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