please god help me. (ft. tomoko)

La vie avait continué son cours de la façon la plus naturelle. Oui, sans le moindre rebond, sans le moindre sursaut, exactement comme Wooyoung l'avait prévu. Il avait soigneusement évité tous les endroits où il aurait pu rencontrer la raison première de ses tourments, l'habitante favorite de ses pensées au cours des dernières semaines: Tomoko.

C'est qu'il n'avait pas été capable de s'empêcher de penser à elle, depuis cette soirée où tout avait basculé. Tout, mais surtout son honneur, en vérité. Quand il l'avait embrassée, quand cela lui avait plu... Ah, il était d'une faiblesse déconcertante, quand il se laissait aller à ses pensées. Quand sa petite amie aurait dû l'occuper, c'était à Tomoko qu'il songeait. Ce qu'elle faisait, avec qui elle était... Est-ce qu'elle pensait à lui ? Là, il se reprenait et se rappelait à l'ordre. Ce n'était pas à elle qu'il devait penser. Ce n'était pas pour elle que son coeur battait. Non. Non, c'était tout simplement impossible, il le lui avait dit.

Et à vrai dire, il parvenait à s'en sortir, tant qu'elle restait hors de son chemin. Pas comme ce fameux jour où, un café dans les mains et entouré de quelques amis, il avait croisé le regard de la jeune femme qu'il souhaitait tant éviter. Pas alors que ses camarades continuaient leur chemin sans remarquer qu'il s'était arrêté, comme pétrifié sous le poids des iris de Tomoko. Ce jour-là, c'était fichu.

Peut-être pas. Wooyoung avait continué à avancer, essayant d'agir comme s'il n'avait pas vu la demoiselle qui se trouvait à quelques mètres de lui à peine. Non, il ne pouvait pas lui parler. Il ne pouvait pas prendre ce risque..

(TOP 10 ANIME BETRAYALS) comme quoi on se connaissait bien mal. c’était ce que ressentait tomoko depuis qu’elle c’était retrouvée seule dans ce bar avec le sentiment d’avoir vécu l’un des meilleurs moments de sa vie suivit du pire. elle c’était imaginée passer des nuits entières à pleurer mais son chagrin avait été de bien courte durée. la tristesse avait laissé la place à la colère et à la frustration. parce qu’elle se sentait tellement bête d’avoir succombé si facilement aux charmes de wooyoung mais aussi parce qu’il l’avait sournoisement appâtée pour ensuite faire demi-tour en lui avouant à demi-mot qu’il y avait une autre fille. il ne lui avait fallut longtemps pour interroger des connaissances communes et apprendre qu’il avait bien une petite amie qui l’attendait dans son pays natal et que le garçon ne ratait jamais une occasion pour le rappeler. avait-elle assez dans le déni pour penser dur comme fer qu’il était célibataire ou était-ce lui c’était joué d’elle au point de sciemment oublier ce détail ? il y a quelques semaines le fait que wooyoung ait une copine ne lui aurait pas fait grand-chose – peut être un petit pincement au cœur qu’elle aurait facilement surmonté, mais maintenant tout était différend. il l’avait embrassée et depuis son cœur c’était emballé. le faire taire n’était pas une chose aisée maintenant qu’elle avait effleuré l’idée qu’elle puisse lui plaire. alors oui, tomo était en colère. contre elle-même mais aussi contre lui.

ruminer était devenue une de ses activités favorites tout comme la consommation de boissons crémeuses aux fraises. elle enchaînait les gobelets tant et si bien que ce serait bientôt du sirop de fraises qui coulerait dans ses veines. l’air maussade elle aspirait bruyamment la fin de son breuvage rosé quand son regard croisa sans le vouloir celui de wooyoung. son cœur se serra dans sa poitrine un cour instant. elle soupira en s’attendant à ce qu’il détourne les yeux et passe son chemin mais ce fut tout l’inverse. tomoko c’était promis d’arrêter d’interpréter les actions du garçon mais tout de même. c’était difficile de lutter alors qu’il c’était arrêté pour la regarder. ne pouvait-il pas se conduire comme tous les autres infidèles et faire comme s’il ne la connaissait pas ? la jeune femme hésita un instant avant de prendre son courage à deux mains et de parcourir les quelques mètres qui les séparaient. « tu as quelque chose à me dire ? » ses doigts se serrèrent autour de son gobelet. elle n’aimait pas les confrontations mais elle avait bon espoir qu’une fois chose faite elle pourrait passer à autre chose.

De toute évidence, Wooyoung ne pouvait pas s’enfuir et retourner à Séoul simplement parce qu’il avait été assez stupide pour commettre une erreur telle que celle-là. Une erreur, ça n’en était même pas vraiment une. Wooyoung ne pouvait s’empêcher d’éprouver une certaine satisfaction, quand il se souvenait avoir embrassé Tomoko. Une satisfaction qui, malheureusement, était toujours de courte durée, car il était évident qu’il n’aurait pas dû embrasser l’étudiante, s’il souhaitait conserver son image de bon fils de famille, droit dans ses bottes, qui ne faisait jamais un pas de travers. Non, tout ce qu’il faisait ne cadrait pas avec sa personne, et c’est pour cette raison qu’il préférait éviter Tomoko, sur ce campus, quand bien même l’idée pouvait sembler totalement déraisonnable, voire impossible à accomplir, à en juger par la façon dont elle venait de l’aborder, lui qui aurait préféré l’ignorer… Son regard s’était posé sur la jeune femme pendant quelques secondes, après qu’elle avait pris la parole pour lui demander… S’il avait quelque chose à lui dire ?

Avait-il seulement quelque chose à dire ?

Wooyoung était resté silencieux quelques secondes de plus. Un silence long, lourd, qui semblait ne pas vouloir en finir. Que dire ? « Je devrais ? » Ne lui avait-il pas dit tout ce qu’il avait à dire ? Wooyoung sentit son cœur se serrer à l’idée de parler comme il venait de le faire à Tomoko. Tomoko qui n’avait rien demandé, qui était bien plus gentille qu’il ne le serait jamais, malgré sa maladresse légendaire… Mais avait-il un autre choix ? « Tomoko… Ce n’est pas contre toi, mais je crois que c’est mieux si on arrête de se voir, de se parler… » Parce que si sa petite amie apprenait ce qui était arrivé, il était bon pour avoir des problèmes. Parce que si elle apprenait de surcroît qu’il fréquentait encore Tomoko, sa relation (plate et ennuyeuse) risquait de s’effondrer telle un château de cartes… Une idée qui ne lui plaisait pas du tout. Son plan, c’était de rentrer en Corée du Sud, de la demander en fiançailles et de l’épouser, de fonder la famille qu’on attendait de lui. Pourtant… Pourtant ce n’était pas en pensant à elle que son cœur s’emballait si bêtement. « C’était une erreur, l’autre soir. Je ne veux pas que tu te fasses de fausses idées à mon sujet. »

(TOP 10 ANIME BETRAYALS) son cœur battait de plus en plus fort dans sa poitrine à mesure qu’elle approchait de wooyoung et il lui sembla qui allait exploser lorsqu’elle prit la parole. ce n’était pas dans ses habitudes de monter au front en cas de conflit. en fait il était rare qu’elle se retrouve dans ce genre de situation – encore plus quand il s’agissait de garçon. c’était même la première fois. si tomoko dévorait avec une avidité à peine masquée des séries et des mangas narrant des romances alambiquées, toutes avec leur lot de drame, ce n’était pas du tout amusant de se retrouver plongée en plein cœur de l’une ces histoires grotesques. avec ce baiser elle n’avait fait qu’effleurer la complexité des relations hommes/femmes mais c’était bien assez comme ça. elle n’avait aucune envie d’en voir plus et regrettait l’époque – quelques jours plus tôt donc, où ses seules préoccupations étaient de ne pas se ridiculiser en public et de renverser le moins possible de boissons au travail. un peu plus et elle envisagerait presque de faire don de son impressionnante collection de shojos. les garçons étaient vraiment trop compliqués, peut-être qu’il était temps pour elle de se consacrer uniquement à ses idoles, apollons merveilleux qui l’attendaient de l’autre côté de la mer du japon. oui, ce serait merveilleux et tellement plus facile.

seulement wooyoung était bien réel et sa réponse l’arracha à ses fantaisies. elle eut un petit rictus nerveux. avait-il vraiment le culot de jouer l’innocent ? ce n’était pas elle qui l’avait fixé avec une intensité qui n’avait rien de normal. ce n’était pas elle qui c’était arrêtée lorsque leurs regards c’étaient croisés. ses doigts se resserrèrent un peu plus autour de son gobelet faisant craquer doucement le plastique transparent. tomoko c’était préparée à ça. elle ne s’attendait pas une seule seconde à ce que le garçon lui fasse une déclaration enflammée en lui assurant qu’il avait mis fin à sa relation. parce que dans le vrai monde des gens s’embrassent sans jamais rien se promettre. des gens s’embrassent et retournent à leur vie sans faire de vagues. malgré toutes ses mises en garde elle ne put rien faire pour empêcher les mots du jeune homme de pincer son cœur. elle hocha la tête contre son gré. oui, c’était la meilleure solution. ils en se reverraient plus et tomoko pourrait l’oublier aussi vite qu’il était arrivé. « c’est mieux comme ça. je ne veux pas être la fille qui embrasse des mecs en couple. » c’était sa faute à lui pas la sienne. elle allait partir mais il y avait une chose qu’elle voulait mettre au clair pour être certaine qu’ils n’auraient plus à se parler dans le futur. « on peut arrêter de se parler si tu veux mais t’as intérêt à plus me regarder comme tu l’as fait. ça se fait pas de fixer les gens comme ça. et ne refait pas la même chose avec une autre fille. de ne pas lui parler de ta copine. c’est mal ce que tu as fait wooyoung. » ce que tu m'as fait. ses mains tremblaient et elle resserra sa prise jusqu’à broyer complètement le gobelet. sans que tomo ne puisse rien faire contre ça, l’opercule vola dans les airs répandant sur son passage des goutes de crème rosée qui n’épargna aucun de deux étudiants. « fait chier ! » crachât-elle sur un ton plus dur qu’à l’accoutumée. c’était bien le moment tient.

Les choses auraient été si faciles, si Wooyoung avait eu une baguette magique pour lui permettre d’effacer sa mémoire et d’annihiler tout souvenir de ce qu’il s’était passé. Oui, si facile. Hélas, le monde était ce qu’il était, et la réalité ne changeait pas selon le bon vouloir des personnes qui faisaient parfois beaucoup d’efforts afin d’empêcher le pire… Il devait faire face à ce pire : il avait embrassé une autre fille que sa petite amie, et maintenant qu’il devait simplement couper les ponts avec elle, il avait l’impression de devoir arracher un morceau de pansement collé appliqué sous son aisselle. Autant dire que l’épilation était douloureuse. Tomoko n’était pas une personne dont il pouvait se débarrasser facilement, sans oublier le fait qu’il l’appréciait énormément… Alors que faire ? Lui dire la vérité ? Il n’en avait pas eu envie, et pourtant c’était l’option qui semblait la plus évidente, à cet instant précis… Aller lui parler, lui dire qu’il ne pouvait pas aller plus loin avec elle parce qu’il était un homme engagé… Ah, engagé. C’était un joli mot, ça. Cela voulait dire tant de choses, et cela pouvait sous-entendre le fait qu’il n’en avait plus forcément envie, de cet engagement…

Mais pourquoi devait-il penser de telles choses ?

N’était-il pas heureux avec sa petite amie ? Sa dulcinée ? Il avait déjà préparé leur mariage et le nom de leurs enfants. Un garçon et deux filles. C’était si parfait dans sa tête, réglé comme un papier à musique…

Mais Tomoko…. Tomoko.
Ah.

Tomoko troublait ses nuits avec tellement d’aisance.

Alors oui, lui parler et lui dire tout ça, c’était plus facile. C’était lâche, sûrement. Oui, très lâche. Sûrement. Dire sûrement deux fois n’allait pas l’aider à rendre la chose bien lâche, mais pour en être certain, il allait encore continuer : sûrement. La preuve en était que maintenant, ils parlaient. Il devait supporter de l’écouter parler, de dire des choses si vraies. Tellement vraies qu’elles lui faisaient encore plus mal que ce sparadrap sous l’aisselle… Le visage marqué d’un nouveau froncement de sourcils, il avait reposé les yeux sur elle. « Je ne voulais pas Tomoko… » L’ignorer ? Si, mon cher. Arrêtez vos mythos tout de suite. « J’avais bu… » Et ça l’excusait, peut-être ? Il poussa un soupir en la voyant une fois de plus prouver sa maladresse, avant de sortir un mouchoir de sa poche en espérant pouvoir l’aider, mais ce geste même lui semblait soudainement très mal venu, et il se ravisa. » Je suis vraiment désolé Tomoko… » Ne pouvait-il pas l’être ? Non, ne DEVAIT-il pas l’être, après ce qu’il s’était passé ? Il avait pincé les lèvres et reposé les yeux sur la jeune femme, soudainement embêté. Pourquoi se sentait-il plus désolé envers elle qu’envers sa propre petite amie ? N’était-ce pas insensé ?

(TOP 10 ANIME BETRAYALS) à vrai dire tomoko n’en avait que faire des excuses qu’il pouvait lui servir. peu importe les raisons qui l’avaient poussé à l’embrasser ou pas. elle avait décidé de ne pas s’intéresser au pourquoi du comment wooyoung avait agit comme ça pendant la soirée. il l’avait fait et l’avait fait passer pour une idiote et peut-être même pour une fille à la morale douteuse si jamais cela venait à s’apprendre. voilà ce qu’elle avait décidé de retenir. pas plus pas moins. le reste importait peu. maintenant il ne lui restait plus qu’à tourner les talons et à le ranger dans la catégorie des garçons à qui on ne pouvait pas faire confiance. dans le meilleur des mondes c’était comme ça que ça devait se passer. tomo devait tirer un trait définitif sur son amitié avec wooyoung et reprendre sa petite vie, à ne se soucier que de ses notes et des ses maladresses. ainsi son monde continuerait à tourner rond. elle n’aurait pas à se prendre la tête pour un garçon qui de toute façon n’en valait pas la peine.

si seulement c’était si facile.

la réalité était tellement plus compliquée. malgré tous ses efforts elle sentait bien que quelques paroles froides ne suffiraient pas à mettre les compteurs de son cœur à zéro. comme pouvait en témoigner sa main qui compressait son gobelet jusqu’à l’explosion. rien n’aurait put mieux imager ce qui était en train de se passer dans la tête de la jeune femme en temps réel. parce qu’elle était capable de lui dire que l’alcool ne contenait aucun agent qui rendait infidèle la fin de sa boisson s’en chargea. au moins il ne s’en tirerait pas avec seulement quelques mots qui avaient surement pour seule effet de le rassurer.

folle de rage à cause de sa maladresse – et de wooyoung, elle du se contenir pour ne pas envoyer bouler son gobelet. un acte de colère inutile qui se solderait par une tomo penaude en train de ramasser l’objet du délit pour aller le jeter dans la poubelle la plus proche. « moi c’est pour ta copine que je suis désolée. » elle était sans doute trop bien pour lui. « et pour ta veste aussi. » dit-elle dans un soupir en commençant à essuyer avec ses doigts les gouttes qu’elle avait sur le visage. « tiens moi ça. » elle l’obligea sans manière à prendre ce qui restait son gobelet pour avoir les deux mains libres afin de sortir un paquet de mouchoir de son sac et de mieux se nettoyer. le tout en évitant soigneusement de porter son regard plus haut que le menton du garçon. parce qu’elle n’avait plus du tout envie de le voir et parce qu’elle sentait une vilaine boule se former au creux de sa gorge.  

Il était rude, le retour sur Terre. Tomoko qui lui disait qu'elle était désolée pour sa copine, c'était pas franchement la chose qu'il avait espérée, encore moins imaginée. Dans le fond, il le souhaitait pas. Il aurait tellement préféré... Que ça n'arrive pas. Mais qui pouvait-il blâmer, si ça n'était lui-même ? Il aurait pu faire passer Tomoko pour une salope, pour une connasse, sous-entendre qu'elle était au courant et qu'elle avait profité de lui... Mais c'était faux. C'était tellement, totalement faux. Tomoko n'avait rien fait, si ce n'était venir se loger en un endroit où elle n'aurait jamais dû entrer, avec une facilité tellement déconcertante que Wooyoung en venait parfois à se demander comment cela était possible. Évidemment, la possibilité que cela soit parce qu'il n'aimait pas réellement sa petite amie, il ne voulait pas la voir. Pourquoi, après tout ? Il n'avait pas envie de ruiner leur relation pour une autre fille. Non.

« C'est pas... C'est pas grave... » Pourquoi était-il incapable de lui en vouloir ? Il aurait dû. Il aurait voulu, oui. L'éviter, ne plus lui parler, l'effacer de son champ de vision pour ne pas avoir à penser à elle. C'était horrible. « D'accord... » Il tint le gobelet à moitié vide alors qu'elle s'occupait d'essuyer ses maladresses... Mais chaque geste qu'elle posait rendait les choses plus difficiles encore. « Tu... Tu m'en veux à ce point ? » Non, évidemment, Wooyoung. Elle était parfaitement heureuse que tu l'aies prise pour une conne. Il laissa filer un soupir alors qu’il posait les yeux sur elle à nouveau, cherchant des excuses, des explications… « Elle… Elle saura pas, tu sais. Je lui dirai pas… » Il n’avait pas envie de problèmes, ni avec elle, ni pour Tomoko… Mais pourquoi se sentait-il obligé de se justifier, maintenant qu’il se trouvait face à elle ? Il était bien moins coupable par rapport à sa petite amie, à vrai dire. Du moins, c’était comme cela qu’il ressentait la chose, malgré toutes ses responsabilités. Une fois encore, Tomoko arrivait à le rendre plus confus qu’il ne l’était déjà.

(TOP 10 ANIME BETRAYALS) colère et tristesse se mélangeaient dans un cocktail infâme que tomoko s’efforçait de boire en se pinçant le nez pour oublier. elle ne voulait pas reconnaitre les gouts qui se diffusaient en elle. il n’était pas question qu’elle commence à réfléchir à la nature profonde des sentiments qui l’animaient à cet instant. elle voulait seulement se concentrer sur les goutes de boisson sucrée parsemées sur sa veste et ses joues. oui, tout était plus facile si elle se souciait seulement de ses bévues sans s’intéresser à ce qui se passait en dehors de son petit monde remplie de boysband coréens et de maladresses. comme cela aurait été merveilleux si elle n’avait jamais  gouté à la joie fugace de plaire au garçon qui pourrait nous plaire. malheureusement wooyoung n’était pas un mirage qu’elle pouvait chasser d’un geste de la main furieux. il était bien réel et sa bêtise dépassait de loin toutes les étourderies de la jeune femme qui sera des dents en l’écoutant parler. elle qui c’était cru au bord des larmes quelques secondes plus tôt. il lui prouvait avec un panache affligeant qu’il ne méritait pas que l’on pleure pour lui. il ne méritait pas les larmes de tomoko. « évidemment que je t’en veux. » pour tout un tas de raisons qu’elle n’avait pas envie de lui dire. il s’agissait de ses sentiments, il n’avait pas besoin de les connaitre – encore une chose qu’il ne méritait pas. « et ne fais pas celui qui est surpris. tu t’attendais à quoi ? à une tape dans le dos et un moment de franche rigolade ? tu peux pas être aussi bête. » elle cracha ces derniers mots avec tout le dédain qu’elle avait en stock. plus ils parlaient et plus elle perdait l’estime qu’elle avait pour le garçon. tomo se l’était imaginé tellement parfait. si gentil et prévenant. mais wooyoung n’était rien de tout cela et le pire dans l’histoire était qu’il semblait faire peu de cas de ses sentiments à elle. avait-il seulement réalisé qu’il l’avait blessée ? comme si le fait qu’il soit en couple lui donnait la priorité sur les évènements. pas grave, elle oublierait tout ce qu’elle avait cru ressentir et ne ferait plus confiance aux beaux garçons aux sourires angéliques. « c’est une blague. » excédée elle souffla par le nez. « tu comprends vraiment rien. » pour la première fois depuis de longues minutes son regard ne fuit pas le visage du jeune homme. « je me contre fou de ce que tu diras à ta copine. je te fais confiance pour sauver tes fesses et tourner les choses à ton avantage comme tu le fais avec moi. est-ce que tu te soucies seulement de ce que les gens ressentent ? » l’homme qu’elle avait idéalisé se révélait être profondément égoïste et ça aussi c’était douloureux à encaisser.

Il aurait pu mentir et faire comme si de rien n’était, mais Wooyoung n’avait pas trouvé ça juste envers la jeune femme qu’il avait devant lui. Il ne pouvait pas se permettre de faire semblant qu’il n’avait pas de petite amie, que tout allait bien et que rien ni personne n’était mis à mal par le comportement qu’il avait eu, mais il ne l’avait pas fait. Ne pouvait-elle pas lui accorder au moins cela ? Il n’était pas si mauvais qu’on voulait bien le faire croire, si ? Wooyoung savait que ces raisonnements n’étaient rien de plus que des souhaits stupides : il méritait la colère de Tomoko, et il le savait. Il le savait, oui, mais il n’était pas prêt à l’accepter pour autant. Cela impliquait d’accepter l’idée qu’elle puisse le repousser par la suite et le détester, deux choses qu’il ne souhaitait pas du tout. Il aurait préféré qu’elle n’en sache jamais rien, qu’elle ignore la vérité et continuer de penser qu’il était un senpai honorable. Il avait raté son coup, et sur toute la ligne.

« Je… Je comprends. » Oui, il comprenait. Il n’avait pas d’autre choix, et il n’en avait pas envie non plus. « Non. » Il avait posé les yeux sur le sol, pinçant les lèvres alors qu’il réfléchissait. « Non, je sais… Je sais que tu as raison. »  Mais si elle continuait à le détester, qu’est-ce qu’il allait pouvoir faire ? Lui courir après comme une larve ? Il ne pouvait pas. Il était un homme engagé. Engagé avec une fille qu’il aimait, ou du moins autant qu’il pouvait s’en convaincre. L’aimer au point de vouloir lui cacher la vérité ? Qui préférait-il, dans ce cas ? Elle ou son image de petit homme parfait sur toute la ligne ? Il fut pris au dépourvu en entendant les propos de Tomoko. « Oui. » Il avait froncé les sourcils. Était-ce la vérité ? « Je fais ça pour qu’elle ne te cherche pas d’ennuis aussi. » Mais ça, ce n’était pas du ressenti, Wooyoung, c’était concret. Imbécile. « Je sais pas… Je sais pas ce que tu entends par ressentir… Mais je suis désolé. Vraiment. » Et pour le coup, c’était la vérité, même s’il devait bien avouer qu’il n’était pas bien avancé en s’excusant. Cela ne changeait rien aux faits, et encore moins à la situation dans laquelle ils se trouvaient. « J’espère que tu pourras me pardonner un jour. »

(TOP 10 ANIME BETRAYALS) la scène semblait irréelle. pour la première fois de sa vie tomoko était celle qui avait la main sur la discussion. c’était elle qui donnait le rythme en crachant son venin à la face d’un wooyoung plus penaud que jamais. et si elle n’était pas aveuglée par sa colère et son amertume, la jeune femme s’en serait surement réjouie. comme elle aurait apprécié le fait de ne pas être une pauvre chose qui se pâmait devant les beaux yeux d’un garçon. ça aurait été merveilleux si elle ne se sentait pas profondément trahie par la lâcheté dont il faisait preuve. il était en train de briser méthodiquement chacun de ses fantasmes. elle l’avait rêvé pareil à un prince charmant mais il n’était rien de plus qu’un affreux crapaud avide de baisers sans saveurs. tomoko pouvait être la victime de bien des choses mais elle n’acceptait pas d’être celle de wooyoung.

sa mollesse l’agaçait prodigieusement. était-il seulement bon à hocher la tête et acquiescer à chaque reproche ? comme si lui donner raison allait  laver son image. c’était pitoyable. « j’espère que c’est toi qui aurait eu des ennuis. » un rictus pinça ses joues rebondies. tomoko ne se serait jamais crue capable d’un tel aplomb. elle qui était incapable de tenir tête au chat de la maison, voilà qu’elle était un en train de mettre à terre un grand garçon comme shin wooyoung. « est-ce que tu sais pourquoi tu t’excuses au moins ? de quoi t’es désolé wooyoung ? de m’avoir embrassée ? j’aimerais comprendre. parce que j’ai vu des slogans publicitaires plus sincère que toi. » elle aurait du tourner les talons depuis plusieurs minutes déjà mais une force invisible la clouait au sol et l’incitait à remettre une pièce à chaque fois pour relancer la machine. elle ne bougerait pas tant qu’elle n’aurait pas mis cette histoire au clair tant qu’elle n’aurait pas eu la preuve qu’il n’en valait vraiment pas la peine. tant qu’elle n’était pas sûre et certaine que se place était avec les autres grandes déceptions de sa vie.