démarres moi ☼ kiha

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Kiha & Midori
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(( ootd )) - Goût prononcé pour les voitures de course. Celles pouvant vous faire perdre tout bon sens en un seul coup d'accélération. Midori n'y connaissait rien. Les modèles. Les marques. Tout ce qu'elle voyait, c'était le prix et surtout la potentielle létalité qui accompagnait le véhicule. Plus ça allait vite, plus il y avait un risque de perdre le contrôle. De mourir au bord d'une route. Passion comme une autre trouvant la même source que toutes les autres : Natsuo. Blinbling, sa fidèle acolyte, s'y connaissait plutôt bien aussi mais... Elle ne pouvait comparer ces deux gens là. Deux monstres, mais aux vices bien différents. Forcément, la demoiselle se devait d'être présente à toute course illégale sévissant dans les rues de la capitale japonaise. Pour parier quelques millions de yen, pour sentir l'adrénaline monter dans son corps. S'approcher un peu trop de la piste, voir la mort en face et ne rien faire. Jeu amusant. Jeu qu'elle n'était pas la seule à mener, habituellement, mais ce soir là était une exception. Sous tous les angles. Nuit où tout pouvait se passer. Ou ses moindres désirs seraient assouvis, d'une manière ou d'une autre. Si elle voulait, elle prenait. Peu importe ce qu'il fallait faire.

Midori aurait aimé profiter pleinement de sa solitude, mais son père avait eu la bonne idée de mettre un gorille à ses trousses. Elle ne savait même pas son nom. Tout ce qu'il faisait, c'était la gêner. Se mettre en elle et le danger alors que c'était exactement ce qu'elle voulait subir, les affres du danger. Envie soudaine de s'en défausser, de lui faire mal et de le perdre dans la foule. Cigarette au bord des lèvres lui donnant une idée. Une très belle idée. Simple sourire à son gardien, sourire moqueur, faux. Prémices de la descente aux enfers. Arme improvisée venant se loger contre l'un des deux yeux de son laquais, lui faisant perdre à la tête, le forçant à rugir de douleur au milieu de tous. Pas de temps à perdre. Il fallait en profiter pour fuir, pour qu'il ne puisse jamais la retrouver. Qu'il se fasse battre par son père, lui qui était incapable de protéger sa princesse. Midori aurait peut-être du prévoir une autre tenue, si elle comptait ainsi courir toute la nuit. Des cuissardes aux talents vertigineux. Une petite robe tendance qui moulait toutes ses courbes. Le manteau en fourrure, complimentant divinement bien sa tenue.

Plan se dessinant dans sa tête aussitôt la fuite entamée. Le prince lui avait fait mention d'un nouveau jouet adorable. Pauvre créature répondant au nom de Kiha. Un coréen, merveilleux. Elle savait qu'il était, plus ou moins, sous les ordres de son ami. Midori n'avait aucune honte à profiter des possessions de Natsuo. Elle n'avait aucune idée de pourquoi cet inconnu lui était inféodé, mais cela n'avait aucune importance. Image de sa voiture qui lui revenait en tête. Véhicule noir de jais. La course ne tarderait pas à commencer. Il fallait se dépêcher. Regard perçant finissant par trouver sa cible. Plus que quelques pas, et la liberté serait à sa portée. Le temps d'une nuit, en tout cas. Doigts se glissant contre la poignée de porte. Pauvre idiot ayant oublié de verrouiller son bijou. La voie était libre. Pas le temps de le jauger, de faire état de sa surprise. Lèvres s'envolant vers les joues du conducteur, déposant un baiser mutin sur l'une d'elles. Marque rouge incarnat s'y formant. De la même manière qu'on marquait les bêtes de trait, dans l'ancien temps. Plus qu'à s'installer confortablement dans le siège passager avant. - Démarres. Mot coréen sortant d'entre ses lèvres, présent qu'elle lui faisait. Pour le rassurer ? Non. Pour le terrifier. Lui faire croire qu'elle savait tout de lui.

@moon kiha

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Kiha & Midori
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(( ootd )) - Tu resserres le cuir qui habille tes doigts sur le volant. Tu te concentres. Dans quelques minutes, il faudra que tu la gagnes cette course. Même pas pour toi, nan. Pour cet enculé, qui a même pas daigné être là. Il t'a fait venir ici comme si t'étais son chien, tu comprends pas pourquoi. C'est quoi son but au fond ? Pourquoi il veut que tu gagnes pour lui ? Ah, peu importe. L'important c'était de gagner histoire de pas se foutre encore plus dans la merde. Parce que t'y étais déjà un peu trop à ton goût. Les mecs discutent dehors, ils choisissent visiblement quelle fille va abaisser le drapeau et tu sens l'excitation monter. La tension est difficile à supporter, t'as l'impression de jouer ta vie -c'est peut-être vraiment le cas-, alors tu fermes les yeux un instant et tu souffles. Et puis t'entends la porte s'ouvrir, tu rouvres instantanément les yeux mais t'as le temps de rien faire d'autre que tu sens le contact de lèvres contre ta joue. Mais c'est une blague, c'est ça ? ? tu jette un regard ahuri à la meuf qui vient de monter dans la caisse. Elle te parle en coréen, tu réponds en japonais. mais ça va pas bien dans ta tête de mort, grognasse ? dégage de là ??? tu te penches par-dessus son corps pour ouvrir la portière côté passager. sérieux, casse toi, j'ai pas le temps pour tes conneries, t'es qui grosse folle ??? Hé c'est pas parce que t'as de la thune à gaspiller en fourrure que tu peux faire tout ce que tu veux. sors. avant que j'te sorte. et t'es sérieux, s'il faut la pousser dehors, tu vas clairement pas hésiter. Les bourges se prennent vraiment pour des rois, c'est un truc de malade. Et puisqu'il ne reste que genre quelques secondes avant que la meuf ne finisse par arriver à l'endroit prévu pour adresser le drapeau, tu poses ta main sur l'épaule de la meuf pour l'éjecter.

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Kiha & Midori
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(( ootd )) - L'air incrédule sur le délicieux visage de l'inconnu était... parfait. Midori ne pouvait contenir le sourire qui fleurissait sur le bout de ses lèvres. Exactement la réaction qu'elle espérait. Confusion. Désespoir ? Non. Sa nouvelle victime avait... du répondant. C'était excitant. Elle qui voyait les gens prosternés devant elle toute la journée, trouvait enfin un peu de conflictualité. Le plus précieux de tous les cadeaux. Il pensait peut-être que d'aussi faibles offenses allaient la faire sortir de ses gonds mais... C'était mal le connaître. Il ne la connaissait pas du tout, après tout. Elle, si. Moon Kiha. Entre l'adolescence et l'âge adulte. Pas d'argent. Pas... de dignité ? Les pauvres en avaient rarement. Elle ne s'était pas imaginée qu'il serait aussi séduisant, par contre. Le bandana noir qui encadrait joliment son visage. Sa bouche pulpeuse. Sa tenue premier prix qui ne manquait pas de style. Envie d'en faire sans goûter de la nuit, pensée fugace disparaissant aussitôt. Elle n'était pas venue là pour ça. Et elle n'était pas d'humeur, de toute façon. Tout ce qu'elle voulait, c'était s'échapper le plus vite possible de son garde du corps. Pas envie de lui crever le second œil. De le blesser si violemment qu'il ne s'en remettrait jamais.

Il criait, et c'était adorable. Elle aurait aimé le voir rouge de colère, mais tout ce qu'elle pouvait observer sur son visage, c'était la marque incarnat que ses lèvres avaient laissé. Il ne manquait pas de souffle. Elle non plus. Ils faisaient une jolie paire, non ? - Je t'ai demandé de démarrer la voiture. Pas de me démarrer moi. Il faudra crier une octave au dessus si tu veux me tordre de désir. Petit clin d’œil mutin pour accompagner ce qui était, de toute évidence, une vaine tentative pour l'agacer. N'avait-elle pas déjà réussi, de toute façon ? Midori n'avait pas l'habitude qu'on résiste à ses ordres. Quand elle ordonnait, les paysans s'exécutaient. Kiha avait l'âme d'un roi, roi des plébéiens peut-être, mais pas n'importe qui tout de même. - Je connais Kōshaku. Il m'a dit de venir te voir si j'avais un problème. Mon problème : les gens. J'ai besoin de partir loin. Et vite. Long soupir alors qu'elle prononçait ces quelques mots. Mais il fallait planter le clou toujours plus profondément, lui faire comprendre qu'il y aurait des conséquences, s'il continuait à refuser d'obtempérer. - Si tu as envie de l'énerver, vires moi, bonne idée. Sinon, démarres.

Main se posant contre son épaule, frisson de surprise. Amusement s'emparant de tout son corps. Il osait la toucher ? S'il voulait jouer, ils allaient jouer. Déçue de ne pas sentir sa poigne avec la fourrure qui la protégeait de sa violence mais... Les choses finiraient peut-être par changer. - Tu es tout excité parce que je t'ai embrassé la joue ? Pauvre chéri. Tu veux me toucher maintenant ? L'épaule c'est pas ma zone érogène tu sais. Il fallait toujours cracher plus de venin, rendre la situation si complexe que personne n'allait en ressortir indemne. Elle ne voulait pas en sortir en un seul morceau, après tout. La contestation, c'était son héroïne. Quand elle ne prenait pas vraiment d'héroïne. - La course va commencer... Tu es dans la merde si tu me vires... Et j'ai vraiment besoin d'aide. Tu veux bien m'aider, oppa ? Entre jeu et sincérité. Midori réclamait, égoïstement, mais son besoin était réel. Besoin d'être heureuse. D'être libérée des chaînes de son père. Malheureusement, elle était beaucoup trop fière pour tout dire. Surtout à cet étranger. Alors elle attaquait. Moquait. Kiha était de toute évidence plus jeune que lui, mais ça elle n'en avait rien à faire..

@moon kiha

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Kiha & Midori
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(( ootd )) - Tu hausses un sourcil. Elle continue en coréen en plus cette pouffe. Tu souffles en levant les yeux au ciel. La frappe pas Kiha, c'est une meuf. Une vieille meuf mais une meuf quand même. Tu continues en japonais. T'es borné. Hey. Peut-être que là-bas, avec ta clique de requins, tes désirs sont des ordres, mais ici t'es dans ma caisse et j'tai dit de dégager. J'vais pas démarrer parce que madame à décidé que j'étais son chien. Et son clin d'oeil achève de te persuader que cette meuf était vraiment paumée. Comme quoi, la thune ça fait vraiment pas tout. Et puis elle mentionne son nom. Tu détournes le regard. Tu regardes la route en secouant la tête de droite à gauche. Quelle plaie, ce mec t'emmerdait vraiment du début à la fin, c'est pas possible. J'crois que t'as pas bien capté c'que j'faisais ici. J'vais pas me barrer, j'vais courir. Si tu veux "partir loin" dégage, la porte est ouverte. Sinon ferme là. J'parle de ta gueule, pas de la porte d'ailleurs.

Tu grimace quand elle commence à déblatérer des conneries. j'vois que t'as tout de la basic rich bitch, rien d'original chez toi. t'es riche, t'essaies d'être méchante parce qu'au fond t'es faible. A part de la thune, t'as quoi au juste ? Jamais eu à lever le petit doigt pour rien, hein ? Rire amer. Tu reposes ton regard sur elle. Elle te faisait un peu pitié au fond. Parce que tu lui trouvais vraiment rien de particulier. Et le fait qu'elle se prenne pour la reine des lieux ne faisait que te conforter dans l'idée. Quand elle lâche un oppa, c'est trop pour toi, tu rigoles. en reportant ton regard sur le volant. Tu reprends en coréen. t'es tarée. t'enlèves soigneusement ton gant gauche, tu le fais claquer contre le volant avant de te tourner vers elle et de le lui fourrer de force dans la bouche. Tu plaques ta main dessus. J'tai dis de la fermer. T'en profites pour boucler sa ceinture de sécurité et fermer sa portière sans la quitter des yeux. t'es là pour le show, pas vrai ? quoi, ça t'excite c'est ça, d'être dans la caisse plutôt que dehors avec tes copines ? t'as envie de voir comment ça fait de te mettre en danger parce que tu sais plus quoi faire de ta vie avec toute la thune que t'as ? putain. le dire à voix haute ça m'a paru encore plus pathétique que dans ma tête. Mais c'est vraiment plus le moment de parler parce que le mec vient se positionner au milieu de la route. Et ton coeur bat trop fort. Trop vite. Tes mains retrouvent le volant et le levier de vitesse. Tu fais rugir le moteur. Tu vas la gagner cette course. Ta liberté est en jeu, après tout.

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Kiha & Midori
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(( ootd )) - Comment une créature humaine pouvait-elle autant se fourvoyer ? Midori valsait entre agacement et amusement. Il ne comprenait rien. Rien du tout. Si elle était là, à ses côtés, c'était pour une raison bien précise. Oui, elle voulait fuir. Qu'il comprenne ou non, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Tant qu'il obtempérait, qu'il finissait par se plier à ses exigences, il pouvait bien crier, pleurnicher, c'était du pareil au même. Dans tous les cas, mentionner Natsuo avait eu l'effet escompté. S'il rayonnait toujours de colère, au moins il comprenait pleinement la situation désormais. Il n'avait pas le choix. Serviteur de sa dame, du moins le temps d'une course. Peut-être que la belle plante aurait du se satisfaire de ça, du strict minimum. Mais c'était mal la connaître. Elle qui aimait écraser les autres, se sentir Reine parmi la plèbe. - C'est toi qui ne comprends pas. Ta caisse elle monte à quoi... 200kmh en six secondes ? Sept ? Une minute à me supporter... Et moi à te supporter, et je suis la plus heureuse des femmes. Alors oui, on part loin. Car tu pars loin. Je te demande pas d'arrêter de bosser. Ou je ne sais quoi.

Midori aurait peut-être dû quitter le véhicule quand le ton avait commencé à monter. Mais elle aimait l'adversité, l'audace. Qu'on ne la traite pas comme une petite chose, qu'on ne rampe pas à ses pieds. Le problème, dans tout ça, c'est que jamais personne ne se révoltait. Appréciait-elle vraiment qu'on s'oppose à elle ? Elle n'allait pas tarder à l'apprendre. Les mots prononcés par le conducteur étaient... d'une violence sans nom. Il ne disait rien de faux. Pensait-il lui faire mal ? Tout ce qu'il faisait, c'était lui répéter ce qu'elle savait depuis la nuit des temps. Qu'elle n'était rien d'autre qu'une riche héritière. Monstre ne comprenant rien à la vie, se comportant oisivement pour combler le vide de son cœur. Violences morale et physique se mêlaient, alors qu'il enfonçait l'un de ses gants dans sa bouche. Tout ce que Midori put faire, en réponse, c'est rire. Oui, elle était tarée. Complètement tarée. Et elle ne comptait pas s'arrêter. Pas s'arrêter de l'emmerder, ni de parler. Il pensait lui faire de grandes révélations mais rien de tout cela ne l'atteignait... ou presque. Elle n'était ni blessée, ni vexée. Elle se sentait juste... d'humeur à partager. C'était trop facile, de lui dire tout ça. Comme si les pauvres avaient le monopole de la douleur.

- Tu essaies de faire quoi là ? Tu te sens fier, malin, de dire des conneries que tout le monde sait ? Oui je suis riche. Ca se voit. Ca s'entend. Ca se sent. Instant de silence. Pour reprendre sa respiration, pour faire le tri de toutes ces pensées qui envahissaient son esprit. - Je traite comme un chien, alors tu me traites comme une chienne. Soit. Je m'en tape. Elle ne lui reprochait pas la dureté de ses mots, ni quoi que ce soit à vrai dire. Elle faisait un constat, ce n'était certainement pas un reproche. - Non je ne suis pas venue avec des copines. Je suis seule. Toujours seule. Et oui, je m'ennuie. A crever. Et quoi ? Je suis censée me sentir mal ? Coupable ? Je fais ce que je peux pour tenir, si tu trouves ça pathétique, alors c'est pathétique. Tu veux quoi, que je m'emporte, que je chiale parce que tu as été trop méchant ? Démarres là ta caisse je te dis. Tu te fais plaisir. Je me fais plaisir. Sensibilité faisant surface, discrètement, planant au dessus des mots. Regard qui se détournait pour la première fois de celui du conducteur. Fatiguée, surprise. Des sensations qu'elle ne connaissait plus depuis bien longtemps. Tout ça à cause de lui. Grâce à lui ? - Continues à la même intensité, et je te donne quelque chose en échange, à la fin de la course. Et je ne parle pas de mon corps. Entendu, Kiha-ya ? Attention se reportant enfin sur la silhouette de son interlocuteur. Un semblant de sourire sincère sur le bout des lèvres. Ca promettait.

@moon kiha

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Kiha & Midori
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(( ootd )) - Tu comprends rien à ce qu'elle te raconte alors tu laisses couler ses babillages que tu trouves toujours aussi ridicule. Apparemment c'est sa passion, se ridiculiser, tant pis. Elle finit par t'agacer quand même avec ses grands cils qui papillonnent là, c'est pour ça que tu lui fourres ton gant dans la bouche. Ou peut-être que c'est juste pour l'emmerder, peut-être que tu te dis que les riches supporteraient jamais d'avoir la sueur d'un pauvre entre les lèvres mais ça a pas l'air de la déranger parce que dès que tu reportes ton regard sur la route, elle recommence à papoter toute seule. Putain, c'est une bourge ou une concierge ? Tu souffles. nan, franchement tu sens la même chose que la vieille qui habite dans mon immeuble. Tu devrais éviter les parfums trop chers, ils puent. Puisqu'elle avait décidé d'être conne, tu ferais pareil.

Le mec lève le drapeau. Tu hausses un sourcil quand elle te dit qu'elle s'en tape. Elle a vraiment un soucis cette fille. T'aurais dû le capter direct quand elle s'est mise à rire avec un baillon dans la bouche. C'est juste une énième meuf qui recherche des sensations fortes, comme tu l'avais deviné. Facile de lire sur le front des riches en fait. C'est tous des clones. Tu finis par passer la première et tu écrases l'accélérateur lorsqu'il abaisse finalement le drapeau annonciateur du début de la course. Et putain la meuf continue de blablater, elle comprends pas l'urgence du truc. hé mais trop cool ta vie, mais ferme là ??? Tu crois que ça intéresse qui, moi ? Tes petits problèmes de riches ? Mais va raconter ça à ton psy ?? Tous les riches avaient un psy ou deux et se pétaient la tête à coups de cachetons. Pas si différent du quartier où t'avais grandis finalement, on se droguait juste pas avec les mêmes substances. Tu donnes un grand coup de volant au premier virage. T'es déjà au coude à coude avec un autre mec, t'as intérêt à le semer si tu veux gagner cette course. tu tiques. se faire plaisir ? tu crois que j'me fais plaisir à courir pour ton grand pote avec une meuf qui arrête pas de me raconter sa life sur le siège passager ? tu te mets le doigt dans l'oeil mais alors jusqu'au coude. Le moteur de ta voiture bourdonne agressivement lorsque tu passes la sixième. Tu atteins 270 kilomètres heures sur une longue allée en ville mais le mec à côté de toi aussi. Tu slalomes entre les lumières rouges des véhicules tokyoïtes.

Elle finit par te dire que si tu continues comme ça elle t'offrira un truc. Tu rigoles. mais tu vas arrêter de penser que tout le monde te lèche les pieds un jour ou pas ? Et j'veux pas de ta liasse, tu peux la garder. amuse toi bien, c'est la dernière fois que tu montes dans cette caisse. T'esquisses quand même un sourire en coin. Au fond, si t'oublies que t'as pitié d'elle, elle te fait rire un peu avec ses grands airs. Comme si ça servait à quelque chose ici de jouer les mean girls. Ah. Et si tu t'sens si seule que ça, tu devrais surement penser à changer la façade de mean girl. Surtout que ça t'va pas. Tu laisses ton regard glisser sur elle un instant. Elle connait ton prénom, toi tu connais pas le sien. Mais tu risquais pas de le lui demander. Déjà parce que tu t'en foutais, ensuite parce que ça serait comme avouer qu'elle avait l'avantage. Et c'était pas vraiment le cas.

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Kiha & Midori
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(( ootd )) - Midori empesait le parfum, certes, mais elle ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel alors qu'il lui lançait un énième pic. C'était bien la peine de payer une fortune pour disposer de son propre parfum pour se taper une remarque aussi venimeuse. Insulte gratuite, mais elle ne demandait, après tout, rien d'autre que ça. Tout son être devait débecter, repousser ce pauvre Kiha, mais elle n'en avait rien à faire. Elle était ce qu'elle était, et il allait devoir encore supporter ses états d'âme le temps de cette fichue course. Course qui, enfin, commençait. Ce pourquoi la demoiselle était vraiment venue. L'envie de ressentir le danger. Un mauvais coup de volant pouvant lui arracher la vie. Lui donner un sens, à cette pitoyable vie dont elle ne voulait même plus. Drapeau abaissé, et aussitôt, le véhicule s'enfonça dans la nuit tokyoïte. D'abord lentement, première vitesse. Impossible de démarrer subitement à 270kmh. Il allait falloir prendre son mal en patience, attendre que le jeune homme enclenche toujours plus loin le levier de vitesse. Son garde du corps devait être en train de paniqué, à cet instant-même. A s'imaginer la punition qu'il recevrait en ayant perdu la princesse des Tachibana. Un moment magique, toutes ses attentes satisfaites.

Refus d'entendre gentiment les... vaines explications que Midori lui offrait ? Erreur, encore une fois. Tant pour lui que pour elle. Car elle ne cherchait pas à se justifier. Kiha disait vrai, en pointant du doigt son oisiveté, mais le problème était ailleurs. Il pensait peut-être lui faire mal, la blesser. Mais il se trompait. Lourdement. Et elle ne voulait pas lui faire ce plaisir. - Tu parles beaucoup, pour quelqu'un qui ne veut pas m'entendre. Il lui offrait des opportunités pour rebondir alors pourquoi ne pas en profiter ? Ce n'était pas une discussion à sens unique. Elle le taquinait. Il criait. Et la conversation continuait. - Je te dis que tu as raison, content ? Mais si tu penses me froisser en répétant bêtement des choses que je sais depuis toujours, essaies encore. Long soupir, regard perdu par delà la fenêtre alors que le premier virage la secouait dans tous les sens. Agréable, mais il allait lui en falloir beaucoup plus pour atteindre les portes du paradis. - On ne comprend tous les deux rien, alors. Parfait. Tu es là pour survivre. Moi aussi. Pas pour les mêmes raisons. Fais-en ce que tu veux, mais ne t'arrêtes pas de crier s'il-te-plait. Être désagréable tout en se montrant adorable, c'était un vrai art. Et Midori le maîtrisait à la perfection. Un s'il-te-plait, au milieu du venin ? C'était peut-être plus puissant qu'un je t'aime, venant d'elle. Car elle ne demandait jamais. Elle prenait, habituellement. Il y avait un début à tout.

Le son se déchirait toujours plus violemment, tout autour d'eux. La voiture de course allait à une vitesse impressionnante. Montée d'adrénaline dans tout son corps. Mais elle ne pouvait s'abandonner complètement à cette sensation. Pas avant de lui avoir répondu. - Je ne te propose pas ça pour te faire plaisir. Ou que tu m'apprécies. Je te prends quelque chose et tu mérites un dédommagement en retour. C'est tout. Midori était de bonne humeur. Autrement, elle se serait contentée de lui écraser la tête contre le volant et de partir. Mais Kiha lui offrait quelque chose d'incommensurable, et il méritait une récompense. - Ca ne me va pas, mh ? Qu'est-ce qui m'irait alors ? Simple curiosité. Dans tout ça, la veuve noire se sentait victorieuse. Car il avait abandonné le japonais. Souriait, en dépit de tout. Intriguant. Ce n'était que des détails. Mais les détails comptaient, surtout pour elle. Les sensations de vitesse, elles, s'intensifiaient. Et Midori s'abandonnait dans ce plaisir coupable. Son visage se déridant, laissant un sourire authentique et rayonnant fleurir sur le bout de ses lèvres. En position de faiblesse, grande faiblesse. Personne ne la voyait jamais comme ça. Ou peut-être Natsuo seulement, parfois. - Merci, Kiha. Bêtise s'échappant de sa gorge, flottant dans l'air comme un mystère. Ses mots semblaient sincères. Et ils l'étaient.

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(( ootd )) - Tu réponds pas. Elle a raison et ça t'énerve encore plus. Pourquoi tu lui parles même ? Pourquoi tu lui réponds ? Elle voulait vivre la course de l'intérieur, elle y est, t'as rien promis d'autre. Tu serres les dents et tes doigts contre le volant. aie, aie, aie. C'est vrai que j'parle forcément pour te froisser parce que le monde entier tourne forcément autour de ton p'tit nombril. Tu secoues la tête. Elle se berce d'illusions si elle croit ça. Tu t'en fous complètement d'elle, tout ce que tu fais c'est énoncer ce que tu considère être la vérité. Tu grimaces. Vraiment, cette meuf est tarée. Tu captes pas ce qu'elle veut, ce qu'elle cherche. Le frisson c'est une chose, mais te demander de continuer à l'insulter ? C'était une sorte de kink ou quoi ? Tu marmonnes. Demandé si gentiment...

Tu plisses les yeux sans quitter la route du regard. Depuis quand les riches donnaient des trucs ? Habitués à prendre tout ce qu'ils voulaient sans rien donner en retour pourtant, non ? Voix ironique. Super... T'étais son gala de charité du jour, surement. Tu t'en foutais de toutes façons, dès que la course serait terminée, tu ouvrirais la porte, tu la dégagerais d'ici et basta. Tu lâches un rire amusé quand elle te demande ce qui lui irait. Un serre-tête du seven eleven ? J'sais pas, j'te connais pas. Tu glisses rapidement ton regard vers elle, à peu près certain qu'elle n'avait jamais porté de vêtements sans marque de sa vie. Est-ce qu'elle était déjà entrée dans un seven eleven même ? Elle sourit. J'aime pas les gens faux, c'est tout. Et t'as pas l'impression qu'elle soit si méchante que ce qu'elle laisse paraître. Elle a juste l'air d'une pauvre fille, qui a eu tout ce que le commun des mortels désirait sauf la seule chose qui compte vraiment. Comme tous les riches. L'exact opposé de toi, peut-être. Et puis elle te remercie sans que tu saches bien pourquoi et t'en oublierais presque la course, trop fasciné par cette drôle de meuf, sauf qu'une caisse manque de vous percuter et t'es obligé de donner un coup de volant trop brusque pour l'éviter.

T'accuses le coup pendant quelques secondes mais tu reprends vite tes esprits. T'es au coude à coude avec un autre conducteur dans une caisse rose fuchsia. Hé, la folle. Ouvre la fenêtre et dis lui que sa caisse est hideuse. Et t'espérais l'espace d'un instant que sa tête allait s'envoler, coupée nette par la puissance du vent dehors. Ou peut-être pas, parce que peut-être que finalement tu la détestais pas tant que ça. Peut-être qu'elle arrivait à t'amadouer un peu avec ses histoires pathétiques. Ligne droite et tu écrases l'accélérateur. Le mec revient à la charge en donnant un coup de volant vers toi, tu piles, tire le frein à main, laisse la voiture décrire un cercle terrible, t'as le réflexe de mettre ton bras en travers de la poitrine de la fille pour qu'elle s'explose pas la cervelle contre le tableau de bord. Tu crois mourir l'espace d'un instant, la gomme de tes pneus part en fumée mais tu te reprends vite et ta main retourne caresser le levier de vitesse, ton pied titiller l'accélérateur. ah putain. si tu veux vomir c'est par la fenêtre. La voiture de babypink -d'après la plaque- s'est plantée, donc t'es en tête. T'as plus qu'à gagner et ce cauchemar sera terminé.

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Kiha & Midori
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(( ootd )) - Si le conducteur voulait s'enfermer dans une discussion stérile, soit. Il était persuadé qu'elle n'était qu'une pauvre pouliche superficielle. Oisive. Et il n'avait pas tort. Seules des vérités sortaient d'entre ces lèvres. Midori n'était pas vexée. Ce n'était pas le problème. Elle essayait juste d'être sincère, d'assumer l'horreur de sa personnalité. Mais en retour, elle ne recevait qu'incompréhension. Et indifférence, surtout. Qu'importe. La demoiselle n'était pas là pour le convaincre de quoi que ce soit.  Peut-être qu'un jour, tout deviendrait plus clair. Qu'il comprendrait le fond de sa pensée. Mais ce ne serait pas cette nuit-là. Probablement pas, en tout cas. Le visage de cet inconnu se froissait sous le coup des émotions, sous l'étonnement. Il était soit très bon acteur, soit incapable de se contenir. Au final, Midori était satisfaite, et c'était le plus important. Kiha était un être pur. Malgré la violence de ses mots. Malgré son agacement. Il ne lui offrait que des réactions authentiques alors forcément, elle ne pouvait qu'en redemander. Tout cela n'avait rien d'une parade nuptiale. En cet instant, la jeune femme ne le désirait même pas. Pas de la façon qu'il pouvait imaginer, en tout cas. Il était beau. Mais la beauté ne primait pas. Pas cette fois là.

La compétition continuait, tant dans la voiture qu'en extérieur. Aucune envie de faire silence. Si elle cessait de parler, lui aussi cesserait de l'attaquer. Et elle voulait tout, sauf ça. Midori comptait dans le coin de sa tête les quelques victoires qu'elle venait d'arracher à son adversaire. Alors il accepterait une récompense, pour finir ? Divin. Après la course, il risquait d'être bien surpris. Car une Midori heureuse était une Midori généreuse. - Si tu trouves ça super, on a un accord alors... Éclat de rire s'échappant de sa gorge, se mélangeant à la propre hilarité de son interlocuteur. Qui l'eut cru, un tel moment d'allégresse entre ces deux là ? C'était mal parti, au départ. - D'ici la fin de la course, tu risques de mieux me connaître que la plupart des gens dans ma vie. Que ça te plaise ou non. Toutes les relations de la demoiselle étaient factices. N'avaient aucune valeur ou presque. Personne ne la considérait jamais à sa juste valeur. Personne sauf Natsuo. Et lui, cet inconnu. - Un serre-tête ? Tu crois que j'ai 12 ans ? Et puis ils vendent vraiment ça, au Seven Eleven ? Si Midori était une grande bourgeoise, il lui arrivait parfois de cotoyer la populace. En milieu de soirée, quand il fallait faire le plein d'alcool, elle aussi finissait souvent par s'égarer dans un convenience store. - Je te donne l'impression de mentir ? De faire semblant ? Je ne crois pas. Du coup je vais prendre ça comme un compliment et puis... Moi aussi je n'aime pas les gens faux.

Conducteur déstabilisé, voiture manquant de s'envoler vers d'autres cieux. Était-il si perturbé que ça par sa présence, par cette discussion ? Frisson de plaisir lui faisant courber l'échine, la forçant à fermer les yeux sous l'impact. Midori rayonnait de bonheur, elle qui se sentait vivre lorsqu'elle sentait la mort s'approcher. Défi lancé au vol par Kiha. Défi qu'elle comptait bien relever. Ouvrant la fenêtre d'une main, et se saisissant d'une flasque en acier de l'autre, la veuve noire était prête. Elle qui aimait les défis. Qui aimait expérimenter. Elle qui ne voulait pas décevoir cet homme qui lui donnait l'impression de vraiment vivre. Midori était sportive, et visait comme une Reine. Héritage obligatoire du Kyudo, son sport préféré. La flasque vola quelques instants dans les airs pour finir sa course contre l'un des rétroviseurs, le fissurant violemment. - Je préfère agir que parler. Satisfait, Kiha ? Nouvel éclat de rire, toujours aussi naturel que le précédent. Rire finissant par s'étrangler sous la surprise. Drift imposé par le concurrent. Probablement agacé par les dégâts matériels qu'elle venait de causer. Mais ce n'était pas le plus important. La sensation était agréable, mais pas plus agréable que ce bras le protégeant du danger. Comme si elle comptait. Un peu plus alcoolisée, elle aurait pu se mettre à pleurer. Mais elle avait sa dignité. - Tu sais, j'aurai pu me fracasser le crane contre le tableau de bord. Et tu... m'aides ? Tu as manqué ta chance d'avoir la paix. Tu m'adores, en fait, c'est ça ? L'ironie était palpable, dans le ton de sa voix. Le comprendrait-il ? Qu'importe. Entre les lignes, entre les moqueries, la reconnaissance était difficile à sentir, plus même que l'ironie. - Vomir ? J'ai connu pire... Et puis souiller une aussi belle voiture... Une aussi belle fille. Toi. Impensable.

démarres moi

Kiha & Midori
Theme song

(( ootd )) - Tu plisses légèrement les yeux. C'était triste, ce qu'elle te racontait. Et tu voyais vraiment mais alors vraiment pas pourquoi c'était à toi qu'elle était venue se confier. Peut-être qu'elle avait juste besoin d'une épaule pour pleurer sur sa vie misérable, t'en savais rien. Mais toi, t'avais jamais été très doué pour réconforter les gens, jamais été très doué avec l'expression de tes propres sentiments non plus. Tu claques ta langue contre ton palais. T'as vraiment besoin d'un psy. Ou alors trouve toi des amis, j'sais pas. Parce que t'en savais quelque chose, parfois on était pas bien servis quand il s'agissait de la famille. T'incluais pas Ivy là-dedans. T'avais de la chance de l'avoir, t'en avais jamais douté. Elle t'arrache un nouveau rire. Sérieux, après 12 ans vous mettez plus de serre-tête les riches ? T'esquisses une grimace. j'en sais rien moi. tu crois vraiment que j'vais au seven eleven acheter des serre-têtes ?? déjà est-ce que j'vais au seven eleven acheter tout court... tu marmones la fin de ta phrase. tu passais clairement plus de temps à y voler des trucs qu'à vraiment acheter quoi que ce soit.

Tu fais la moue. Ouais, elle avait l'air fausse comme le sac Loui Vouiton de la petite fille de mamie Patchouli. Mais si elle voulait pas l'avouer, t'avais pas que ça à foutre de la cuisiner. La preuve quand tu manques de quitter la route à cause d'un connard dans une caisse rose fluo. T'ouvres légèrement la bouche pour l'arrêter quand tu vois son doigt manucuré se poser sur le bouton pour ouvrir la fenêtre mais tu dis rien. Tu la regardes balancer un truc dans le rétro du mec et un sourire se peint rapidement sur ton visage. Tu finis par éclater d'un rire sincère, coupé par l'attaque de l'autre con. Petit virage à 180 degrés et vous repartez comme si de rien n'était. Nouvelle grimace en entendant son ton. Ca te plaisait pas, la façon dont elle te parlait. Tu pouvais sentir ses griffes s'enfoncer profondément dans ton épiderme à chaque mot, elle avait même pas besoin de te toucher. T'as raison, pourquoi j'ai fait ça ? J'annule du coup. Tu poses tes doigts dans sa nuque et tu la pousses légèrement vers l'avant. Pas trop non plus. T'as pas vraiment envie qu'elle s'éclate le crâne, manquerait plus que ça. Tu lâches un demi-rire. Tu laisses le silence s'installer un instant. C'est pas parce que t'es une peste que j'ai envie de devoir nettoyer ton sang sur mon tableau de bord. Ni qu'elle meurt tout court.

Tu peux voir la ligne d'arrivée d'ici. Quelques secondes de plus et tu serais débarrassé de cette fille un peu trop collante. Quelle belle fille ? J'le saurais si y avait une belle meuf ici. Sourire narquois. T'allais pas dire que tu la trouvais laide. En fait elle était très belle. Trop peut-être. De ces beautés artificielles où t'avais du mal à te retrouver. T'aurais voulu la démaquiller, la dénuder, la voir vraiment. Là, peut-être que tu l'aurais trouvée belle, vraiment belle. Tu passes la ligne d'arrivée avant d'écraser doucement la pédale de frein. T'as le coeur qui bat trop vite. C'est déjà fini. Tu ouvre ta fenêtre en passant devant un gars en costard et tu lui tends ton téléphone. La transaction est si rapide qu'on croirait presque que rien ne s'est passé. Pourtant, il vient de virer la thune sur ton compte. Juste comme ça. Tu remontes la vitre en déviant ton regard vers le démon sur le siège passager. Et de l'autre côté de la voiture, y a un gorille qui court en hurlant visiblement quelque chose. c'est qui ce type. Elle te fait toujours pitié. Peut-être même plus qu'avant. Tu souffles en détournant le regard. C'est pas tes onions, tu comprends pas pourquoi est-ce qu'il faut toujours que tu t'en mêles. Toujours que tu te mettes dans des situations impossibles. T'accélères pour sortir de là. Y a ton action man qui nous suit. Tu le vois dans une caisse dans ton rétro. Tu secoues la tête en souriant amèrement. Essayer de te suivre toi, il a vraiment la foi. Tu passes la quatrième, la cinquième. Tu le vois déjà plus. Tu sais même pas où tu vas. Ni pourquoi tu l'as pas éjectée à la première occasion. Tu regardes un instant les lumières de la ville se refléter sur son visage taillé dans le marbre. J'te dépose au premier seven eleven qu'on croise. Faut qu'tu vérifies s'ils vendent des serre-tête j'crois.