lost in tokyo (kazu)

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(( ootd )) - le matin, tu es généralement de bonne humeur, le temps que le soleil brille, un sourire éclaire aussi ton visage. tu prends le temps de nettoyer chaque recoin de l'appartement avant faire quoi que ce soit. aujourd'hui, tu sors alors il faut te préparer en conséquence. tu dois porter un masque et un chapeau. éternel sourire presque factice sur les lèvres tu sors timidement. tu sais qu'au moindre faux pas, à la moindre erreur, toute sortie pourrait virer au cauchemar. et si tu y penses trop, tu as presque envie de rester à l'intérieur pour toujours, ne plus jamais sortir, ce serait presque facile. le temps est gris, lourd et humide. la saison des pluies s'est bien installée sur la capitale et tu regrettes presque instantanément de ne pas avoir prit de parapluie au cas où mais tu es déjà presque en retard et tu déteste ça. toi, tu aimes être longtemps en avance et attendre la personne avec qui tu sors même si c'est pendant des heures.

tu arrives au point de rendez-vous, près de la station de métro. tu es quinze minutes en avance, c'est quasiment en retard à ton avis. tu t'assois rapidement sur un banc pour observer les passants et attendre ton ami. tu ne le connais pas tant que ça finalement, vous vous voyez parfois. quand tu peux. c'est difficile pour toi d'être proche de tes amis. proche de quiconque. personne ne semble jamais te comprendre ni prendre plaisir à être en ta compagnie. pas longtemps en tous cas. pas quand ils comprennent que tu es poursuivi, harcelé, que ta vie est difficile, qu'ils peuvent faire la une des journaux à tout moment et recevoir la haine de milliers de personnes sans avoir rien demandé, que tu pourrais mourir n'importe quand. un sourire éclaire ton visage lorsque tu le vois arriver mais ton masque le cache. tu te lèves aussitôt en lui faisant un signe de la main. kazuichi ! tu le prends brièvement dans tes bras, très loin de l'éloignement social de rigueur au Japon. tu aimes les contacts. c'est probablement pour ça que tes bras attrapent l'un des siens pour le trainer à ta suite. comment tu vas ? je suis trop content de te voir, je m'ennuie vraiment trop chez moi ! j'ai envie manger des fruits de mer et toi ? c'est un peu pour ça que tu lui avais donné rendez-vous au milieu de nulle part. il y a un marché aux poissons avec plein de restaurant quelque part par... là. pas loin en tous cas. t'es presque sûr de pouvoir le retrouver.

musique
(( ootd )) - un bâillement après l'autre, réveil difficile comme toujours. ce qui différait ce jour-là, était le fait qu'il n'allait pas noyer ses songes dans une énième journée éreintante et usante. non, cette fois-ci il s'était donné rendez-vous avec quelqu'un qu'il côtoyait depuis un moment déjà. à vrai dire il l'avait par hasard rencontré dans un modeste restaurant, le jeune homme était venu l'aborder et c'était le début d'une longue discussion. / il exécutait ses corvées matinales comme à son habitude, enfilait une tenue présentable accompagnée de divers accessoires et ses godasses préférées. il était peut-être pas à la pointe de la mode le petit, mais il pouvait au moins être certain de ses efforts. la météo le rendait perplexe. clairement, il faisait moche, et c'était déprimant. un manteau ferait sûrement l'affaire pour aujourd'hui.

après quelques frayeurs à l'idée de se perdre, c'est à proximité d'un endroit précis qu'il s'était garé (espérant qu'il retrouve son véhicule en revenant). les anses de son sac au creux du coude, il s'avançait de pas rapides vers cette station de métro. peur d'être en retard aussi, mais il était sûr d'être à l'heure. quelques minutes passent et il arrive enfin, plissant les yeux pour tenter d'apercevoir celui pour lequel il était venu. puis, un jeune homme qui se lève et entreprend une marche vers lui en même temps qu'il continue son avancement. c'était lui, kohaku. surpris par cet enlacement soudain, kazuichi ne savait pas quoi faire d'autre que tapoter amicalement le dos de son ami qui lui était plus âgé. il n'était pas très tactile, mais appréciait l'attention. il scrutait son faciès quelques secondes, ayant zappé pour un moment la raison de son recouvrement, puis se faisait aussitôt emporter par celui-ci. content de- de te voir aussi. et ouais... les fruits de mer. le ton dans sa voix exprimait un évident manque de confiance malgré son sourire envers son interlocuteur. premièrement, le lieu. lui qui était habitué aux grand immeubles, les néons clignotants et les semelles qui se frottent sur le bitume du centre-ville. il trouvait que c'était pas mal paumé par ici, mais il appréciait réellement kohaku accompagné de son éternel enthousiasme et ne souhait pas ruiner son amusement. quoique... il se mentait un peu également. kazu devait s'avouer qu'il était un minimum excité par la balade qui les attendait et le goût des fruits de mer. ((ses pensées amères ne changeront probablement jamais.)) il observait un peu autour de lui en marchant, pas très convaincu de la direction qu'ils prenaient. c'est le...  bon endroit, pas vrai ? et sa question flottait dans l'air, les gouttelettes de pluie qui venaient se déposer sur le bout de son nez n'étaient pas très rassurantes non plus. pas de marché en vue à l'instant où ils se frayaient un chemin, il fixait son accompagnateur du coin de l'oeil.

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(( ootd )) - tu agrippes le bras de ton ami, remarquant à peine que ta tendance à toucher autrui le met mal à l'aise, sans doute parce que tu en as l'habitude. il a l'air sceptique en répétant les mots après toi, fruits de mer. tu fronces les sourcils. t'aimes les fruits de mer, pas vrai ? tout le monde aimait les fruits de mer, t'en étais persuadé. il faudrait être un sacré weirdo pour refuser les coquilles saint jacques, les crevettes, les oursins les... rien que d'y penser, t'en salives d'avance. ah.. j'adore ça. c'est trop bon ! tu lui adresses un petit sourire, ravi d'être ici, sur le point de manger de la nourriture incroyable et pas tout seul en plus. tu détailles son visage avant de laisser tes yeux glisser tout le long de son corps. t'es trop beau comme ça, ça te va bien. tu parles de ses vêtements, tu tripotes un peu sa veste au passage. quelques gouttes de pluies commencent à s'écraser contre ta peau mais rien ne peut entacher ta bonne humeur.

et puis il pose une question qui te rend subitement hésitant. tu relèves le nez pour regarder autour de toi, tu l'arrêtes, en plein milieu de la route déserte. t'es sûr et certain de ne jamais avoir vu cet endroit de ta vie. vous êtes venus par où déjà ? euh... tu te tournes dans tous les sens pour essayer d'apercevoir le marché. il n'y a clairement rien qui y ressemble près de vous. tu reportes ton regard sur son visage, une expression désolée sur le tien. je sais pas trop... attends, je vais regarder sur le GPS. tu sors ton smartphone de ta poche et tu essaies de regarder sur la carte mais la pluie est de plus en plus forte et tu dois essuyer ton écran en permanence. tu finis par t'accroupir pour le protéger avec le haut de ton corps. tu comprends rien à la carte, comme d'habitude. je crois que c'est à droite ! mensonge bien rodé que tu sort toujours à tes colocataires qui croient toujours que tu sais où tu vas. c'est presque un reflexe maintenant, de faire comme si tu savais vraiment, juste pour leur éviter une énième dispute. sauf qu'avec Kazu, tu n'aurais pas eu besoin de mentir. c'est trop tard, de toutes façons et la pluie commence vraiment à vous tremper tous les deux, alors tu te relèves précipitamment, tu attrapes sa main et tu commences à courir vers la droite. tu pousses un petit cri en sentant la pluie redoubler d'intensité, il n'y a vraiment aucun marché en vue et vous ne pouvez pas rester à courir sous l'eau comme ça, alors tu bifurque subitement vers un bâtiment pour que vous puissiez vous abriter sous le porche. le souffle court, tu remarques à peine que la porte d'entrée est ouverte et qu'une vieille, vieille dame semble vous regarder de l'intérieur.