ils échangèrent leur carte tels deux hommes d’affaires. des cours de piano et de guitare? intéressant mais giichi n’aurait probablement jamais le temps d’en prendre. il peinait déjà à trouver du temps pour peindre ou jouer du saxophone. d’ailleurs ce dernier prenait la poussière dans son placard, il faudrait qu’il pense à le nettoyer ce week-end, à défaut de pouvoir en jouer. il y tenait énormément. c’était plus qu’un instrument pour lui. un cadeau de ses parents. il le conservait alors comme une pierre précieuse. je doute que j’aurais le temps ni même l’argent il note mentalement mais j’en ferais part à des amis s'ils sont intéressés. il range la carte dans sa poche et accepte de monter dans le taxi avec satoru. il économisera du temps et de l’argent. et il gagnait un potentiel client par la même occasion. qui l’eut cru que malencontreusement agresser quelqu’un finirait ainsi? giichi devait aussi remercier sa petite bonne étoile qu’il soit tombé sur un type aussi sympathique que satoru. une autre personne n’aurait probablement pas pardonné giichi de lui avoir crié dessus sans raison apparente. vous ne serez pas déçu. mis à part nos cafés, on reçoit pas mal de compliments pour nos viennoiseries. giichi les commandait chez l’un des meilleurs artisans de la ville. aujourd’hui à la retraite, pépé torio, autrefois chef pâtissier étoilé, faisait l’exception pour giichi et lui préparait ses meilleurs créations. vieil ami de la famille, il confectionnait ces délicieux mets à un prix cadeau. autrement, giichi n’aurait jamais pu remplir les étales de son café avec ces sucreries de qualité. en échange de sa générosité, giichi passait lui rendre visite le week-end. le vieil homme vivait seul. il ne s’était jamais marié et n’avait aucun descendant. giichi prétendait être le fils qu’il n’avait jamais eu.
vous allez vous moquer de moi mais en ce qui concerne yari, j’étais fan de sonic quand j’étais plus jeune. depuis je nourris une certaine fascination pour les hérissons. il se gratte la nuque, gêné d’avouer la raison ridicule pour laquelle il avait décidé d’adopter un hérisson. j’ai pensé à prendre des poissons rouges mais je crois qu’ils ne m’aiment pas trop. j’en avais quand j’étais gamin et un d’entre eux s’est littéralement suicidé et l’autre est mort étouffé. on l’avait trop nourri. des expériences totalement traumatisantes pour un petit garçon de 6 ans. depuis il préfère laisser les poissons dans leurs océans et les regarder à travers l’écran de la télévision ou dans les aquariums là où des gens plus compétents que lui peuvent s’en occuper comme il faut. oh wow il est trop mignon. j’ai déjà envie de le prendre dans mes bras. il s’exclame, des étoiles dans les yeux. plus petit, il adorait s’amuser avec la chienne des voisins. d’ailleurs, elle appartenait à la même race que mochi, si ses souvenirs étaient exactes. ces boules de poils sont vraiment irrésistibles.
le taxi arrive enfin et giichi lui donne l’adresse de son café. ils en avaient pour un quart d’heure de trajet si tout allait bien et qu’ils ne rencontraient pas d’imprévu sur la route. giichi prend soin tout de même d’envoyer un message à ses employés, les rassurant qu’il sera bientôt là. par le plus grand des hasards la radio décide qu’il est temps pour un segment throwback et la voix de satoru se mit à raisonner dans le véhicule. giichi reconnaît le morceau. non seulement c’était l’une des chansons préférées de sa mère mais ça avait été un hit national à l’époque. son regard se pose discrètement sur satoru, observant sa réaction. giichi s’était toujours demandé qu’est-ce que ça faisait de se voir ou s’entendre à travers la télévision ou la radio. il détestait lorsque ses parents filmaient ses spectacles de fin d’année au primaire et qu’il était obligé de les regarder de nouveau avec ses grands parents. il n’aimait pas comment sa voix ressortait. il avait l’impression qu’elle était déformée à cause du micro. bref, c’était bizarre. le chauffeur baisse le volume de la radio, l’air agacé. si l’amour de certains fans était encore présent, la haine des haters l’était toujours aussi. pouvez-vous augmenter le son, s’il vous plaît? l'homme adresse un regard froid à giichi à travers le rétroviseur central puis s'exécute. il n’avait probablement pas remarqué qu’un de ses passagers était la star en question. vous avez vraiment une belle voix. giichi s’adresse à satoru, assez fort pour que le chauffeur écoute leur conversation et se rende compte de son erreur. c’est dommage qu’on puisse plus en profiter autant comme avant.
Sujet: Re: ((satoru)) le mec de la video Mer 26 Aoû - 4:00
Giichi & Satoru
Le mec de la vidéo
Satoru ne disait jamais non à de potentiels futurs petits élèves, alors même s’il n’aurait probablement pas la chance d’enseigner le piano ou la guitare à Giichi, si certains de ses amis étaient intéressés, pourquoi pas. Il hocha la tête et esquissa un petit sourire aux propos du jeune homme. « Merci beaucoup, j’apprécie le geste ! Dites-leur bien que je suis un excellent prof, le meilleur de la ville, en fait ! » Il plaisantait, évidemment. Il n’en savait rien et même si c’était le cas, il ne s’en vanterait pas de façon sérieuse. De toute façon, ce genre de choses étaient souvent subjectives. Certaines personnes étaient plus réceptives à un certain type d’enseignement que d’autres. Mais là n'était, de toute façon, pas la question. Dans tous les cas, Giichi lui donnait réellement envie de goûter à ces fameuses pâtisseries. Il en aurait presque l’eau à la bouche, tiens ! « Je veux bien vous croire ! J’ai bien hâte de me faire ma propre idée ! Vous savez vendre vos produits, c’est certain. » Surtout quand la personne en face était quelqu’un d’aussi gourmand que Satoru. La gourmandise, son petit péché mignon. « Attention, je mange beaucoup et si j’aime, je pourrais dévaliser votre stock ! » Il exagérait, mais pas totalement. Il était capable d’engloutir des quantités impressionnantes de nourriture quand il avait faim et quand c’était vraiment bon. Alors, les pâtisseries de Giichi n’avaient qu’à bien se tenir !
Ils poursuivirent la conversation en parlant de leurs animaux de compagnie et Giichi lui parla donc de son amour pour les hérissons. « Rassurez-moi, vous ne l’avez pas teint en bleu ? » Il lâcha un petit rire à sa connerie, se trouvant drôle sur le moment. Alors que sa blague était totalement nulle et prévisible et sans doute qu’on la lui avait déjà faite plusieurs fois. Peu importe, sur moment, il en était même fier. Il était expert en blagues pourries, c’était certain. Il reprit toutefois un air plus sérieux lorsque Giichi mentionna ses anciens poissons rouges. « Quoi ? Comment un poisson peut se suicider ? C’est vraiment possible ? » Il n’y connaissait rien en poissons, mais ça lui semblait tout de même excessif, non ? Ce poisson avait-il foncé dans la paroi de son bocal pour s’y éclater la tronche ? Pourquoi cette image lui paraissait drôle sur le moment ? Il n’était pas bien dans sa tête, là. Un poisson qui se tuait n’avait rien de drôle, vraiment rien. Satoru secoua la tête pour chasser cette image de son esprit et décida de montrer des photos de Mochi à son interlocuteur. Ce dernier semblait être instantanément tombé sous le charme de la petite boule de poils. « Je sais, il fait cet effet à tout le monde. » Il rit doucement. « Les chiens sont autorisés dans votre café ? Je pourrais l’emmener avec moi quand je passerai. Comme ça, vous pourrez lui faire tous les câlins que vous voudrez, il adore ça. » C’était obligé. Giichi allait devoir rencontrer Mochi.
Lorsqu’ils furent dans le taxi, Satoru entendit soudain une chanson qui lui était très familière. Et pour cause. C’était l’une des siennes, l’un de ses plus gros succès aussi. Il oubliait parfois que certaines radios passaient encore ses chansons. Du coup, ça lui faisait bizarre, là. Et surtout, ça ne lui rappelait pas que de bons souvenirs. Il fronça les sourcils lorsque Giichi demanda au chauffeur d’augmenter le volume. Pourquoi ? Aimait-il ce morceau à ce point ? Mais déjà, le jeune homme s’adressait à lui pour le complimenter. Satoru esquissa un petit sourire gêné. « Ah. Merci beaucoup ! » Le chauffeur les observait à travers le rétroviseur, bouche bée, alors qu’ils venaient de s’arrêter à un feu rouge. Lorsque celui-ci passa au vert, le chauffeur ne s’en rendit pas compte et resta là à fixer Satoru, alors que les voitures qui attendait derrière eux se mirent à klaxonner. « Excusez-moi, monsieur, mais je crois que c’est vert. » Le chauffeur retrouva ses esprits, marmonna quelques excuses et reprit enfin la route. Le chanteur se pencha vers Giichi pour chuchoter quelques mots à son oreille. « On parie quoi qu’il va me demander un autographe pour sa femme avant qu’on descende ? » Il rit doucement, préférant s’amuser de la situation. C’était tout de même bien plus gérable que par le passé, lorsque des hordes de fangirls hystériques l’attendaient partout où il allait. Brrr… Finalement, ils arrivèrent à destination et Satoru régla le taxi, puis, au moment de sortir du véhicule, le chauffeur se racla la gorge et, ô surprise, lui demanda effectivement un autographe pour…sa femme ! Satoru ne peut retenir son rire, mais évidemment, il accepta avant d’enfin quitter le taxi. « C’est toujours les femmes. Toujours. » Il sourit, puis décida d’accompagner Giichi jusqu’à son café. « Ce fut un plaisir de faire votre connaissance, même si cette rencontre a été plutôt…mouvementée. Je passerai très bientôt, comme promis ! »