Plus rien ne va ft Satoru

Mon moral a drôlement chuté depuis quelques jours. Tout allait bien, j'avais même rencontré mon idol d'adolescente, tout allait pour le mieux. La boutique se portait mieux et j'étais moins stressée par mes échanges d'argent. Puis tout à dégringolé, suite à l'appel de Nobu. Je me suis retrouvée embarquée dans un pétrin pas possible. Au départ c'était un appel à l'aide, j'ai finit par retrouver trois idiots en train d'enterrer un mec en vie. Puis black out. Aucun souvenir. Le lendemain je me suis retrouvée sur le trottoir en face de ma boutique, avec un mal de crâne bien trop douloureux pour être simplement une migraine. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je sais que ces idiots m'ont fait quelque chose. J'ai du aller récupérer ma voiture là où ces salopards l'ont laissés, ils m'ont forcément fait quelque chose. Mais quoi ? Impossible de le savoir à moins d'aller à l'hôpital. Et c'est ce que j'ai aussitôt fait, le soir même car il a fallut que je travaille dans un état pas possible. Les médecins m'ont diagnostiqués d'une commotion cérébrale et m'ont conseillés de me reposer pour retrouver la mémoire. Mais pas le choix, je peux pas prendre des jours de congés. Je dois bosser. Surtout en ce moment, j'ai donc ignoré les conseils des médecins. En temps normal je n'aurai jamais fait ça mais là… je ne peux pas, je ne gagne pas assez ma vie pour me reposer. En tout cas ce qui est sûr, c'est que plus jamais j'irai aider Nobu. Et plus jamais je ne veux le recroiser.

Heureusement que j'ai ma boutique, heureusement que les clients sont là pour me changer les idées. Je suis légèrement plus parano qu'avant. J'attends mes résultats de tests sanguins, c'est une journée assez calme aujourd'hui. Alors, j'en ai profité pour lire les journaux et les news du moment. Rien de bien fou à part quelques fait divers et des ragots de célébrité. Mais soudainement, je lis quelque chose qui me fait littéralement buger. Satoru a été vu en boite avec une femme ? Et ça fait la une. Quoi ? J'ai bien lu, et j'ai bien vu la photo d'Alex. Il s'est payé une prostituée… ??? Nan c'est pas possible. Pas Satoru il est pas comme ça… Je m'arrête dans mes pensées. C'est bien Alex en photo et je la connais, je me doutais de son métier. Des clientes comme elle j'en ai plusieurs dans ma boutique. Alors, c'est peut-être la réalité. Après tout, je connais rien de la vie privé de Satoru et l'homme que j'ai rencontré il y a quelques jours n'était peut-être qu'une façade. Une façade qui me plaît, que j'idéalisais… Je pose mon téléphone et le verrouille en soupirant. Il ne manquait plus que ça. Rien ne va en ce moment. Choquée et déçue, je m'égare dans mes pensées. Lorsqu'un client débarque, je descends de mon petit nuage. " Bonjour. " Je dis presque automatiquement, puis mes yeux glissent sur la silhouette que je reconnais aussitôt. " Satoru ??? " Je me redresse, surprise. C'est une blague, le destin se moque vraiment de moi ou quoi ?

C'est bien lui, je n'en reviens pas. Il est vraiment venu. Il faut croire que c'est un homme de parole visiblement. J'en reste pas moin surprise, je m'étais imaginé qu'il allait oublier ou qu'il avait d'autres problèmes à gérer. De ce que je viens de lire, il ne doit pas s'ennuyer ou bien il s'en fou ? Ça voudrait dire que ce que j'ai lu est vrai. C'est pas impossible car, ilé tait avec Alex. Même si les paparazzis sont des escrocs, parfois ils révèlent la vérité. Je déglutis lorsqu'il entre et me redresse légèrement. Il a l'air très enjoué, il l'est même complètement. Souriant, radieux, toujours aussi beau. J'ai du mal à imaginer un homme comme lui se payer une prostituée. Un homme que j'admirais. J'étais naïve, même du haut de mes 26 ans je l'idéalisais. Il faut que tu te réveilles Aiko, il a surement fait d'autres vices pendant sa carrière. Il s'approche du comptoir tout sourire, j'en esquisse un rapidement, trop rapidement. " Je ne pensais pas que vous viendrez. " Très rapidement il remarque ma blessure, que j'avais oublié. Forcèment, il me demande ce que j'ai et il fait preuve d'inquiètude. Chose qui me surprend et qui m'attendrit un instant. " Ah euh c'est rien, je sais pas comment je me suis fait ça. " Je touche mon pansement rapidement, comme pour essayer de le cacher. Il vient vraiment au mauvais moment, où tout va mal. Pourquoi faut-il que ce soit comme cela ? Que tout se casse la gueule dans ma vie ? J'aimerai pouvoir avoir le contrôle dessus, ça me faciliterai les choses et ça m'éviterait de tomber sur des cons aussi.

Je reste figée, essayant de montrer le moins d'émotions possible. J'ai pas envie que Satoru découvre que je me suis faite possiblement enlevé par des abrutis. Et qu'accessoirement c'est lié au fait que je vende de la drogue. Mais Satoru s'inquiète, je vois bien qu'il me regarder et qu'il a compris que quelque chose ne tourne pas rond. " Non non j'ai pas de soucis, c'est juste que... " Je marque une pause. Aiko qu'est ce que tu fait ? Tu peux pas lui faire confiance, même si tu l'aimes beaucoup, qu'il est doux, gentil et beau. Non. " C'est compliqué. " Voilà, très bien. Satoru ne peut pas savoir. De plus, lui aussi pourrait être déçue de moi. Je lui ai menti après tout. Ça risque d'être pire s'il l'apprends ou si je décide de me confier à lui. Je reste donc froide, il s'excuse en même temps et me dit ne pas être obligée de répondre. Il comprends et ça me rassure. Après tout il est là pour visiter ma boutique et rapidement il me demande de lui montrer. Je descends de mon nuage, secouant légèrement la tête.  " Ah oui bien sûr, hum je vais d'abord vous montrer... " Je fait le tour de mon comptoir pour le rejoindre, gardant une certaine distance tout de même. Puis je réfléchit, qu'est ce que je peux bien lui montrer ? Mon cerveau est plus lent que d'habitude. Je pose ma main sur ma tête, comme pour me calmer.  "... les herbes médicinale, ? Ou bien les huiles essentielles ? " Je le regarde, hésitante, puis je finit par me diriger vers les herbes médicinales.  " Venez. " Je m'approche d'une étagère, prends un petit pot et sort une fleur de consoude séchée. Je la montre à Satoru. " C'est une fleur de consoude, on l'utilise dans des pommades ou dans des infusions. Elle permet de traiter les élongations musculaires et les douleurs articulaires, et de favoriser la cicatrisation des blessures et ulcères cutanés. " Je dépose la fleur sur le présentoir, pour que Satoru puisse l'observer ou la prendre s'il le souhaite. Je range ensuite le pot et cherche une autre plante à lui montrer. Mais je ne sais pas quoi faire ou quoi dire. Je suis gênée, j'essaie de me montrer froide mais ça m'est difficile. Ça me démange de ne rien lui dire, j'ai envie de tout lâcher, de lui dire que j'ai vu ce qu'il a fait, que j'ai tout lu. Mais ça ne servirait à rien, à part créer une situation encore plus gênante. Je le regarde donc, simplement, perdue et lui demande ; " Qu'est ce que vous voulez que je vous montre d'autes ?"

Je n'ai qu'une parole. C'est si surprenant que ça ? Complètement oui, j'hoche de la tête en guise de réponse. C'est rare les gens qui tiennent parole. Encore plus quand il sagit d'une ancienne célébrité. Est-il venu car je suis une ancienne fan ? Par charité ? Ou est-il vraiment venu par curiositié ? Je me le demande, j'aurai très certainement pas la réponse. A moins de lui demander, mais, je n'en ai pas envie. Ce serait trop gênant et la situation l'est déjà alors qu'il me demande s'il m'est arrivé quelque chose. Je nie, imitant l'oublie. Même si au fond, j'ai vraiment oublié, je ne sais pas comment je me suis blessée le visage. Ni comment j'ai pu avoir une commotion cérébrale. Je n'en sais rien et ça m'agace, mes souvenirs ne me reviennent pas. Alors, pour le moment je préfère ne rien dire. Je devine que Satoru n'est pas satisfait de ma réponse, je le sens et ça s'entends dans sa réponse. Il n'est pas idiot après tout. J'étais différente lorsque je l'ai rencontré, forcément ça laisse le bénéfice du doute et n'importe qui pourrait deviner que je ne suis pas au top de ma forme. Cependant, j'ai pas envie que ça se ressente, alors, j'essaie de passer à autre chose en lui faisant visiter ma boutique et en lui présentant une fleur de consoude. Je lui explique ses vertues et son utilisation, je récite presque. Parler des plantes n'est pas un problème, je les connais par coeur, elles n'ont aucun secret pour moi. Satoru me le demande même, j'hoche alors doucement de la tête. " Oui, je les connais toutes. Il faut bien après tout, sinon je ne serai pas crédible comme herboriste. Et puis c'est quelque chose que j'ai appris en médecine, donc je ne risque pas de l'oublier. " Je souris légèrement et range la fleur de consoude dans sa boite. Je continue d'écouter Satoru, qui réfléchis à ma question. Peut-être qu'il veut découvrir quelque chose en particulier, ou un effet recherché d'une plante. Et lorsqu'il me réponds, je hoche de nouveau la tête. " Oui, il y a la camomille, qui a des vertus relaxante et qui déclenche le sommeil. Le tilleul apaise aussi. L'huile de Ylang Ylang est un bon complèment aussi pour réduire le stress. Il y a aussi la fleur d'oranger qui peut servir de tranquilisant et elle est aussi uitilisée comme anti-dépresseur. " Je marque une courte pose et me dirige vers les huiles essentielles pour prendre de la ylang ylang, je reviens ensuite vers Satoru et lui applique quelques gouttes sur le poignet. " C'est de la Ylang Ylang, l'odeur est agréable. " Je repose le flacon et le laisse découvrir son odeur. Une grosse douleur au crâne me lance, je ferme les yeux et pose mes mains sur mon front. Aish, foutue commotion. Je devrais me reposer mais, je ne peux pas.

La douleur s'accentue et je tangue légèrement, puis elle se dissipe de nouveau. Ce n'est pas du tout raisonnable de travailler dans cet état, je le sais bien. Les médecins m'ont dit de me reposer. Et si moi même j'avais été médecin, j'aurai dis la même chose. Mais, c'est impossible, je vais perdre trop d'argent si je ne travaille pas. Je ne pourrai pas finir le mois et pire, je ne pourrais pas donner l'argent que je dois aux dealers. Ce serait pire que tout. Alors, je préfère subir ces douleurs, risquer ma santé pour survivre. Ma commotion se soignera juste plus doucement. J'ouvre de nouveau les yeux et regarde Satoru, qui cette fois est inquiet, bien trop inquiet. Il me le dit aussitôt, il n'a pas tenu finalement et je n'ai pas réussi à le cacher. Je reste silencieuse quelques secondes et finalement, j'ouvre la bouche. " J'ai une commotion cérébrale, je ne sais pas comment, ni pourquoi. Mais je me suis retrouvée devant ma boutique un matin, il y a deux jours. Je ne sais pas ce qui m'est arrivé ou qui m'a fait ça... Voilà ce qu'il se passe. " Je marque une pause et détourne le regard. Il s'excuse de nouveau, d'être trop curieux. Puis il dit quelque chose qui m'interpelle. " Le truc c'est que vous n'êtes pas un inconnu, je vous connais trop bien. Enfin, je pensais vous connaitre mais j'avais faux sur toute la longue. Mais bon ça ne me regarde pas, votre vie ne me regarde pas. Vous faites ce que vous voulez. Au fond je suis pas mieux, je suis qu'une ratée. " De nouveau une pause et cette fois mes yeux s'humidifient. Je détourne le visage et marche un peu pour me retrouver au milieu de ma boutique. " Vous voulez tout savoir ? J'arrive même pas à vivre de ma boutique, je suis à découvert à chaque fin de mois, j'ai un prêt à rembourser, mais plus ça va plus je le repousse. Chaque mois c'est la galère. Alors pour survivre je vends de la drogue le soir, car j'ai pas le choix. Soit c'est ça, soit je crève ou pire j'aurai pu vendre mon corps. Voilà ce qu'il se passe, ma vie est un échec, j'ai tout raté et je dois faire un truc illégal juste pour bouffer ! " Je cris presque sur mes derniers mots. Une seconde plus tard j'éclate en sanglot et m'effondre sur mon comptoir. C'est trop, je peux plus tenir. Je me laisse complètement aller, déversant toutes les larmes de mon corps.

J'ai tout déballé, j'ai tout dis, tout sortit. Peut-être que je n'aurai pas du mais, je l'ai fait. Il me l'a demandé alors pourquoi me retenir ? Ça n'a pas tardé et j'en ai surement trop dis, beaucoup trop dis. Mais c'est fait et je ne peux pas revenir en arrière. J'ai même laissé échappé mes pensées sur Satoru, sur ce que j'ai lu le concernant. Mais, je ne peux pas le juger, après tout je suis pas mieux que lui au fond. J'ai même une activité illégale, ce n'est clairement pas mieux. Alors un scandale d'une aventure sexuelle avec une travailleuse du sexe, qu'est ce que c'est au fond ? C'est pas mieux, même si ça me dégoute et que ça me déçois. Je suis qui pour le juger ? Alors, je m'effondre, je lâche toutes les larmes de mon corps, toute cette pression tiraillée en moi se libère enfin. Ça ne résoudra pas mes problèmes mais au moins je vide mon sac. Ça me fait du bien malgré la douleur, malgré la dureté de ma vie. Et en plus de ça, je vais très certainement perdre l'homme que j'admirai le plus. Je n'ai plus rien pour me redonner espoir, plus rien. " Je ne crois pas tout ce qu'on dit mais, je ne suis pas idiote. Vous êtes un homme qui a eu du succès, et bel homme. Alors forcément vous vous faites plaisir, c'est évident, il faudrait être bête pour penser que les stars sont pures. Et cette femme... je la connais. Mais c'est votre vie privée, ça ne me regarde pas. " Un nouveau pincement au coeur, dire tout ça me déchire mais au moins c'est dit. Je n'ai pas envie de me cacher derrière une façade. Je ne suis pas naïve. Je ne le suis plus. Je ne suis plus l'Aiko d'il y a trois ans. J'ai bien changé et je ne pourrai certainement plus jamais redevenir comme avant.

Effondrée, mes larmes coulent et finissent par tomber sur mon comptoir. Un lourd silence entoure l'atmosphère. Satoru ne dit plus rien, je m'attends à ce qu'il me réponde mais rien ne vient jusque mes oreilles. Je n'entends absolument plus rien, je ne l'entends donc pas s'approcher. C'est seulement lorsqu'il me tire vers lui que je réagis. Mon sanglot s'arrête un cours instant, et lorsqu'il me serre contre lui, il repart de plus belle. La surprise n'arrête pas ma tristesse cette fois. Je pleure, je ne sais pas combien de temps ça à duré, j'ai fini par m'accrocher à ses épaules et une fois calmée j'ai senti l'humidité de son épaule gauche causée par mes larmes. Je ne dois ressembler à rien. Je reste un moment contre lui, mes larmes calmées. Cette étreinte, ça me fait du bien, ça me réconforte quelque peu. Puis, Satoru brise ce moment de calme et se recule un peu pour me parler, regard droit dans les yeux. Et ce qu'il dit me surprends, il me donne directement un ordre. La bouche entre-ouverte, je réussi à balbutier quelque chose ; " Quoi ? Mais... je ne peux pas... si je ferme boutique je vais perdre de l'argent et... " Je m'arrête net, il a raison. Je devrai me reposer, j'en suis bien consciente. Ce qu'il me dit est vrai et même si je m'y oppose, je sais qu'il a raison. Je baisse alors le regard. " Je sais que je dois me reposer mais, comment je peux faire ? Mes produits se vendent difficilement.. et... et je peux pas tout perdre ? " Je m'arrête de nouveau, mon regard se perd un peu partout, puis de nouveau sur Satoru. M'aider ? Comment pourrait-il m'aider ? C'est alors qu'il me demande combien coute mon prêt, je bloque de nouveau, me demandant pourquoi il me demande ça. " 23 millions de yen... pourquoi vous voulez savoir ça ? Je vois pas comment vous pouvez m'aider... à moins de faire fonctionner ma boutique par miracle. " Mes yeux se baissent ensuite sur son épaule, j'essuie les dernières larmes de mon visage, maintenant calmée. Je passe ensuite une main sur son épaule, là où j'ai pleuré. Pour essuyer un peu l'humidité de sa veste. " Désolée pour ça... " Je me recule ensuite un peu, gênée par le peu de distance qu'il y a eu entre nous. Je ne sais plus quoi dire, plus quoi faire. Alors, je reste plantée là, vulnérable comme je ne l'ai jamais été.

Ce qui est fait est fait, je ne peux plus revenir en arrière. Me confier sur la galère de ma vie, je ne peux pas la retirer des oreilles de Satoru, comme le fait de l'avoir jugé sur son apparition dans la presse. C'est uniquement après avoir parlé que j'ai réalisé que c'était complètement déplacé. Comment j'ai pu dire ça, alors qu'il est un simple humain. Je me suis laissé submerger pas mes émotions et je n'ai pas réfléchis, pas à un seul moment. Et maintenant je regrette, car j'ai jugé Satoru sur un bout de presse. Après tout ça ne me regarde pas, mais pourquoi ça me démange à ce point ? Pourquoi ça me fou la rage de voir des choses dégradantes à son sujet ? Voilà bien longtemps que j'étais fan de lui mais voilà longtemps aussi que je me suis calmée et que j'ai grandit. Je devrais être capable de me contrôler, je viens de le rencontrer, c'est peut-être ça qui me perturbe encore ? Je n'en sais rien, je ne vais pas me prendre plus la tête que ça, je m'excuserai quand le moment sera venu. Pour l'instant, Satoru me conseille de fermer la boutique pour aujourd'hui et ça m'affole. Il me donne presque des ordres et ce qu'il dit me marque, car je sais qu'il a raison. Si mon état ne s'améliore pas, ça peut empirer.  " Oui je sais... je vais le faire après que vous soyez partit.. " Je réponds vaguement, après tout il n'est pas là pour me contrôler, je peux encore faire ce que je veux. Et si je lui dit il sera rassuré. Je vais devoir faire des heures supp pour rattraper tout ça... Les prochaines semaines risquent de ne pas être reposantes. Perdue dans mes pensées et mes calculs, Satoru propose subitement de m'aider à vendre mes produits. " Quoi ? " Je rêve ou il a vraiment dit ça ? Il est vraiment sérieux et propose de faire de la pub sur son compte instagram et par bouche à oreille. " Vous n'êtes pas obligé de faire ça vraiment... Même si vous avez beaucoup d'abonnés... pas sûr que ça marche, enfin il faudrait essayer mais... vous n'avez pas à le faire vraiment. " J'insiste en secouant mes mains, que Satoru m'aide ça me gêne forcément mais, qu'il soit sérieux encore plus. J'ai du mal à réaliser l'aide qu'il essaie de m'apporter. Il propose même de me prêter son image, j'écarquille les yeux. " Oh, mais on ne vous déteste pas... c'est juste... la presse. " Et les gens stupide comme moi. Que Satoru me dise ça prouve qu'il est quelqu'un de bien, je réalise qu'il est un homme à part entière, son fond est bon, très bon. Et jamais je n'aurai pu imaginer pouvoir être témoin de sa gentillesse. " Ne vous inquiétez pas, ma boutique n'est pas beaucoup visitée, alors des tomates ou des oeufs en plus... Je ne suis pas à ça près. " J'étais sincère. Je me rends compte que ma réponse sonne comme positive, comme si j'acceptais qu'il me prête son image. Mais pas du tout ! Je ne veux pas utiliser Satoru pour ma propre réussite, ce serait déplacé...

Je lui annonce le montant de mon prêt, rien que de le dire à haute voix me fait baisser encore plus les bras. Et de nouveau, Satoru me surprends en me proposant de m'aider financièrement. Quoi ??? Mais il est fou. Je l'écoute parler, les yeux écarquiller et c'est seulement une fois qu'il a terminé que je m'exprime. " Mais vous êtes sérieux ?? Je peux pas accepter... et puis si je vous rembourse jamais ? Imaginez vous aurez perdu de l'argent et moi j'en aurai profité. Enfin, je ne suis pas comme ça, jamais je ne ferai ça ! Mais me proposer ça c'est... démesuré. Il faut au moins signé un commun accord et avec des conditions ! C'est de la folie sinon. " Vraiment je n'y crois pas mes oreilles, il est si gentil que ça ? Ça me choque, dans un bon sens en soit. Mais tout de même... " Oui ça va un peu mieux... " Malgré tout, lui parler me fait du bien, même si je me sens encore mal. Et surtout idiote. C'est alors qu'il commence à parler de la rumeur à son sujet, il m'explique tout en détails. Je ne dis rien mais le regarde un peu honteuse. " Je vois... C'est moi qui m'excuse, je n'aurai pas du dire ça, ni vous juger sur... un article bidon. Evidemment que vous n'êtes pas parfait... enfin vous êtes quand même une très bonne personne du peu que j'ai pu discuter avec vous. " Je me tais ensuite, le temps de trouver quoi dire. Il n'a donc pas couché avec Alex. " On a tous des défauts de toute façon haha. Mais avoir des désirs ça ne devrait pas en être. " Qui peut juger un homme sur qui il aime et ce qu'il désir ? Personne, personne ne devrait le faire. Mais la presse se délecte de ce genre d'événements et ce n'est pas demain la veille que ça s'arrêtera. Je penche vers la tête vers lui, montrant que je suis désolée. Puis une idée me vient en tête. " Peut-être que je pourrai vous aider à récupérer votre image, puisque vous voulez m'aider... " C'est un début pour émettre des conditions à notre contrat.