Tout va bien ? - Ryuichi feat Hiroma

L’inspiration n’est pas au rendez-vous et comme à chaque fois que ça m’arrive, la seule solution est une longue balade dans le quartier. Je passe devant mon magasin de disque préféré sans y entrer aujourd’hui, je vais plutôt prendre un café à emporter au Starbucks un peu plus loin. Il est tard est je n’ai pas envie de faire parti de ces clients de dernière minute qui viennent juste retarder la fermeture sans rien acheter. Parce que je n’ai rien en tête tout simplement. Je suis amateur de musique mais aujourd’hui je ne saurais clairement pas quoi prendre. J’y reviendrais une prochaine fois, à une heure disons correct.

Il n’y a pas beaucoup de monde au café et pendant que je fais la queue, je réfléchis à ce que j’aurais envie de boire. Il ne ferait pas si froid, je me serais laissé tenter par un café frappé mais pour le coup, je prendrais peut-être un cappuccino à emporter avec peut-être quelque chose à grignoter ? Oui, le sucre c’est bon pour l’imagination.

Parce que je sens que ma nuit sera longue, je décide de prendre non pas un mais deux cappuccinos avec une boite de muffin. Dans le pire des cas, ça se finira en nuit blanche devant Netflix mais on va dire que je peux me permettre, j’ai un peu d’avance mais il faut que je veille à la conserver au cas où et à ne pas me laisser déborder. Mon éditeur a tendance à en vouloir toujours plus et trop vite.

Un soupir traverse mes lèvres alors que je quitte le Starbucks avec ma collation nocturne. Je frissonne et presse le pas. L’hiver et moi ça fait deux et il me tarde de rentrer dans mon appartement surchauffé pour pouvoir retirer toutes ces couches de vêtements. Alors que j’y songe, des éclats de voix attire mon attention. Je m’arrête et plisse les yeux, scrutant l’obscurité d’une ruelle de l’autre côté du trottoir. Quelques secondes plus tard, je vois des gars en sortir, certainement content de leur mauvais tour. Je soupire puis m’apprête à reprendre mon chemin quand quelque chose d’autre attire mon regard. Quelqu’un quitte à son tour la ruelle en titubant. J’hésite mais ça ne dure pas longtemps en reconnaissant Hiroma, le disquaire chez qui je vais tout le temps. Sans plus attendre, je traverse la rue à toute vitesse, manquant de me faire renverser au passage et surtout me faisant klaxonner pour mon imprudence.
« Hey ! Tout va bien ? »
Je m’arrête devant lui et pose une main amicale sur son épaule tout en lui adressant un regard inquiet.

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Comme à son habitude Hiroma galère, son salaire ce mois-ci n'est pas des plus glorieux, il le sait ce taff lui fait perde plus d'argent qu'en gagner, mais c'est une bonne couverture, puis il ne se verrait pas fermer la boutique et mettre la clef sous la porte. C'est sans doute pour ça qu'il continue ses petits trafiques en espérant ne jamais se faire prendre parce qu'aller en taule pour ce genre de merde ne fait pas vraiment de ses plans. Il pousse un long soupir lorsqu'il reçoit un sms, un mec qui a besoin de sa dose. Un client habituel, un père de famille plutôt discret qui à besoin de ça pour tenir le coup, c'est triste mais il n'est pas là pour juger. Il est là juste pour vendre et se mêler de ce qui le regarde son rôle s'arrête lorsque la personne lui donne les billets et qu'elle se casse. Il déteste faire ce boulot, lui qui s'amuse à jouer les papas, à donner des leçons à ses amis il fait l'une des pires choses qui existe. Je peux vous dire sa fierté en prend un sacré coup, et c'est sans aucun doute pour ça qu'il le cache à tous ses amis, personne n'est au courant de son activité même pas Roe avec qui il s'entend vraiment bien, sans doute parce qu'il le connait depuis tellement longtemps maintenant qu'on peut vraiment dire que c'est son meilleur ami. Il pose ses yeux vers l'horloge se trouvant au-dessus de sa commode, ouais, c'est bientôt l'heure, il se lève prenant qu'un sweat et sa marchandise qu'il cache dans la poche de ce dernier, il met ses chaussures avant de quitter son appartement. Il regarde la porte se trouvant en face de la sienne, il pousse un léger soupir rassuré d'avoir rencontré personne.

Ce n'est qu'une fois dehors qu'il sent le stresse de se faire choper par son voisin redescendre d'un cran, il esquisse un léger sourire lorsqu'il sent la brise nocturne venir caresser son visage. Il marche tranquillement, ne rencontrant pas grand monde sur son chemin le brun n'est pas vraiment stresser, parce que c'est vrai que se trimbaler à cette heure dans des rues pas vraiment fréquentables c'est pas dangereux. Prenant un taxi pour se rendre vers le quartier nocturne où se trouve son client, surement entrain de paniqué parce qu'il flippe que sa femme le voit devant une boite de nuit, il lui envoi un message lui disant d'aller un peu plus loin. Il est sur place après seulement dix minutes, il va d'abord devant la boite de nuit, ouais, c'est bon, il l'a écouté et c'est les mains dans les poches qu'il va un peu plus loin. Il ne regarde pas vraiment derrière lui à ce moment, sans doute parce qu'il n'a jamais eu d'ennuis, sans doute parce qu'il pense gérer le truc, grave erreur de débutant qu'il est entrain de commettre. Il marche tranquillement comme à son habitude, et c'est une fois un peu plus loin dans une ruelle un peu isolé qu'il voit la silhouette de son client, mais pas que. Il plisse les yeux alors que qu'il voit plusieurs personnes venir vers lui et une autre le pousser dans la ruelle. Putain, c'était un piège, et il vient de tomber en pleins dedans. Il ne dit rien et se contente de se faire dépouiller sa came avant de se prendre un premier coup, puis un deuxième, il ne dit rien et ne crit pas. De toute manière qui voudrait sauver un dealeur ? Hein ? Il se contente de serrer les dents et d'encaisser les coups pour finir par tomber au sol le visage presque en sang et les cotes qui lui font mal. Il se relève après quelques secondes et c'est à ce moment qu'un mec vient à sa rencontre, merde, il le connait, c'est un client il lui demande si tout va bien.... Mais, on va rien dire hein, il vient de se faire tabasser mais non mec il va bien t'inquiète !

"Oui, ça va"

MYTHO, mais bon hein c'est de la faute de l'autre là, avec sa question aussi !

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Ma question était idiote. Bien sûr que ça ne va pas. Il vient de se faire tabasser. Je ne l’ai pas vu de mes yeux mais je ne suis pas stupide et puis il n’y a qu’à voir l’état dans lequel il se trouve. Je me mords la lèvre inférieure tout en l’aidant à se relever.
« Vous êtes Okada-san de la boutique de disque, non ? »
Bien sûr que c’est lui et il n’y a pas de raison qu’il ne me reconnaisse pas vu que je suis un bon client qui passe au moins une fois par semaine dans sa boutique pour lui acheter de nouveau disque.  
« Vous voulez que j’appelle une ambulance ou la police ? »
En fait j’aurais dû le faire depuis longtemps mais dans l’urgence je ne sais pas trop par quel bout m’y prendre. Quand ça arrive dans un manga, en tant que lecteur on sait toujours quoi faire et on se dit à chaque fois « je ferais ça si jamais ça m’arrive » mais dans la vraie vie, c’est différent. On a tendance à laisser parler ses émotions et en la matière je suis le champion de la panique. J’ai d’ailleurs le cœur qui bat à cent à l’heure et l’estomac tellement noué ! D’habitude je me sens en parfaite sécurité partout mais après ce qui vient de se passer, je n’ai qu’une envie, qu’on s’en aille très vite d’ici.
« Attendez, prenez ceci. »
Je sors un mouchoir en tissu de la poche de ma veste et le lui tends parce qu’il saigne et que c’est tout ce que je peux faire pour lui pour le moment pour lui, d’ailleurs je m’en veux d’être si impuissant.

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Il plisse les yeux lorsqu'il lui demande son identité, ben oui, c'est lui, il ne semble pas avoir tant changé que ça, il remarque bien qu'il est paniqué et qu'il essaie de bien faire. Cependant lorsqu'il parle d'appeler la police il écarquille les yeux, non, mais, ce mec là il veut sa mort ou comment ça se passe ? Heureusement pour lui il change vite de sujet et lui tend un mouchoir qu'il prend volontiers pour enlever le sang qui coule. Il se relève et ne perd pas de temps avant de remettre sa capuche sur la tête. Oui, dans cet état mieux vaut ne pas attirer l'attention non ? Il marche avec un peu de difficulté et se finit par se retourner vers le brun reprenant la parole.

"Merci de votre aide, mais n'appelez personne"

Oui que ce soit les flics ou l'ambulance il va devoir leur expliquer comment il s'est retrouvé dans cet état et autant vous dire qu'il ne veut pas se retrouver dans ce genre de situation. Il va se contenter de se rendre à la pharmacie la plus proche et acheter de quoi se soigner, il se retourne cependant vers le brun et reprend la parole.

"Vous ne pouvez pas aller à la pharmacie pour moi ?"

Oui histoire que la pharisienne ne prenne pas peur en le voyant arriver sa tête, parce que s'il a l'habitude de se faire refaire le portrait sa trousse de secours commence à devenir cruellement vide. Il passe la langue sur sa lèvre inférieure qui lui fait mal et sort de la poche de sa veste son portemonnaie ou se trouve son argent. Il sort deux billets pensant que ça doit être largement suffisant pour ce qu'il a et les tend au plus vieux. Il ne dit rien et attend simplement que ce dernier prenne ou refuse l'argent. De toute manière s'il n'est pas d'accord pour le faire il ira tout seul, il prendra sur lui et il ira faire ses achats.

"Vous ne pouvez pas aller à la pharmacie pour moi ?"

Oui histoire que la pharisienne ne prenne pas peur en le voyant arriver sa tête, parce que s'il a l'habitude de se faire refaire le portrait sa trousse de secours commence à devenir cruellement vide. Il passe la langue sur sa lèvre inférieure qui lui fait mal et sort de la poche de sa veste son portemonnaie ou se trouve son argent. Il sort deux billets pensant que ça doit être largement suffisant pour ce qu'il a et les tend au plus vieux. Il ne dit rien et attend simplement que ce dernier prenne ou refuse l'argent. De toute manière s'il n'est pas d'accord pour le faire il ira tout seul, il prendra sur lui et il ira faire ses achats.

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Je suis surpris qu’il ne veuille pas que j’appelle la police ni une ambulance mais je ne me pose pas plus de question et n’insiste pas non plus. Je préfère respecter son choix et puis j’imagine qu’une patrouille ne se déplacera pas pour ça et qu’il pourra porter plainte plus tard. Quant à une ambulance, oui peut-être qu’il a raison, j’exagère toujours un peu ou plutôt j’ai tendance à m’affoler pour une rien. Dans le pire des cas j’appellerais un taxi et l’accompagnerais aux urgences même si à première vu son état ne semble pas nécessiter d’aller à l’hôpital, enfin je crois et je l’espère.
« J’irais ne vous en fait pas. »
Je lui adresse un sourire qui se veut rassurant avant de refuser son argent.
« Non ce n’est pas la peine. »
Je lui tends alors l’un de mes cappuccinos et lui dit :
« Si ça vous fait envie. Ça vous fera peut-être du bien le temps que j’aille acheter ce qu’il vous faut. »
Je me lève et sans attendre, je m’en vais vers la pharmacie la plus proche. Heureusement il y en a une pas loin. Une fois sur place j’hésite alors j’achète un peu de tout. De quoi m’occuper de ses plaies superficielles notamment au visage mais aussi de quoi apaiser la douleur et ses bleues. La pharmacienne me regarde un peu bizarrement mais je me contente de lui sourire en disant simplement que j’ai besoin de refaire ma trousse de premiers secours. De toute façon en quoi ça la regarde ?

Une fois mes achats fait, je quitte rapidement la pharmacie pour retrouver Okada-san. Je lui montre le sac et lui dit :
« Vous ne voulez pas qu’on rentre chez vous pour faire ça ? Je peux nous appeler un taxi. »
Parce que là, dans l’obscurité je ne suis pas certain de faire du bon travail. Et bien sûr il est hors de question que je le laisse comme ça et surtout seul.

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Il prend sans trop comprendre le cappuccino qu'il lui tend et le regarde partir silencieusement, il ne comprend pas trop ce qui se passe mais ne se pose pas trop de question et porte le gobelet à ses lèvres. C'est quelques minutes plus tard qu'il le voit revenir, il pousse un petit soupire de soulagement et tend la main pour qu'il lui donne ce qu'il a acheté, seulement voilà, il reprend la parole et ce qu'il lui dit l'étonne, non pas un peu mais beaucoup. Ce type-là il veut aller chez lui pour le soigner ? Il plisse les yeux et ne tarde pas à reprendre la parole.


"Je sais me soigner"

Oui, il sait se soigner, mais il ne peut pas l'envoyer chier comme ça alors qu'il fait tout pour l'aider, malheureusement il ne se rend compte que maintenant que son comportement n'est pas des plus polit. Il baisse le regard et voit le gobelet qu'il tient dans sa main droite, il se mord la lèvre inférieure, se sentant un peu coupable et c'est quand le gout de sang se répand dans sa bouche qu'il la lâche pour reprendre la parole.

"Est ce que vous pouvez appeler un taxi s'il vous plait ? Ce sera plus rapide..."

Il ne le regarde pas dans les yeux et se contente de sortir de la ruelle pour aller s'asseoir par terre, sur le trottoir au bord de la route toujours sa capuche sur la tête. Il ne s'attend pas à ce qu'il s'assoit à ses côtés, s'asseoir par terre ´ça fait un peu SDF, il relève la tête vers le plus vieux et ne tarde pas à reprendre la parole un léger petit sourire se dessinant sur son visage.

"Merci de votre aide"

Oui, c'est dur pour lui de le dire mais c'est finalement sorti. Il rebaisse assez rapidement le regard et se contente de regarder droit devant lui buvant par moment une gorgée du cappuccino que ce dernier lui a précédemment tendu..

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A sa réponse, je comprends que je me suis peut-être un peu trop emballé et que je me montre certainement bien trop intrusif. Je suis sûr le point de m’excuser quand il me demande de lui appeler un taxi. Un sourire éclaire mon visage alors que j’acquiesce tout en sortant mon téléphone portable. Je suis content qu’il me laisse l’aider encore un peu parce que si j’avais dû rentrer là tout de suite, j’aurais continué de m’inquiéter pour lui.

Nous sortons de la ruelle et je n’ose pas l’aider. J’ai l’impression qu’il veut et qu’il peut marcher seul. J’en profite alors pour nous appeler un taxi en espérant qu’il ne mettra pas trop longtemps pour arriver. Une fois l’appel passé, je m’assois à côté de lui, directement sur le trottoir sans me soucier de salir ou non mon jeans. De toute façon ça se lave même si j’avoue que j’ai subitement un peu froid aux fesses mais mon cappuccino va me réchauffer et après avoir bu une longue gorgée, je lui dis :
« C’est normal. C’est fou quand même que j’ai acheté tout ça, comme si inconsciemment je savais que je partagerais un café avec quelqu’un. »
Je lui tends alors ma boite de muffin :
« Je ne sais pas si vous avez faim et si vous pouvez manger, mais n’hésitez pas à vous servir. »
Je profite également de la lumière du réverbère pour prendre une compresse stérile sur laquelle je mets du désinfectant.
« Vous permettez ou vous préférez que je le fasse ? »
Parce qu’il saigne encore et que même s’il vaut mieux attendre d’être chez lui pour bien faire ça, je ne peux pas, ne rien faire.

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Finalement il décide de s'asseoir à côté de lui, le décoloré le regard un peu bizarre, ce mec, mon Dieu il est un peu bizarre ou c'est lui qui est trop méfiant ? Il lance un petit rire amusé lorsqu'il le voit lui proposer des muffins. Il les détaille quelques secondes avant d'en prendre un et de mordre dedans, il pousse un soupir de plaisir, parce que oui avec tout ça, il avait clairement la dalle et il vient de lui sauver la vie et son estomac. Il ne sait pas comment le remercier, il ne sait même pas s'il doit le remercier, enfin il n'a pas l'air d'attendre des remerciements non ? Enfin il se peut qu'il se trompe aussi... Il s'apprête à reprendre la parole, se décidant enfin à faire le mec bien éduqué et de le remercier sauf que ce dernier sort une compresse, il plisse les yeux et le regarde faire et c'est lorsqu'il veut reprendre la parole qu'il hoche la tête et le laisse faire. Il fait une petite grimace et ne perd pas de temps avant de reprendre la parole.

"Vous le faites souvent ?"

Oui, venir en secours des pauvres types qui se font tabasser dans une ruelle, il ferme les yeux parce que oui, putain, ça pique cette merde ! c'est une fois la compresse enlevée de son visage qu'il mord une nouvelle fois dans le muffin. Il a eu de la chance, beaucoup de chance, on ne va pas aller jusqu'à dire qu'il aurait pu mourir sans son aide, mais les choses auraient beaucoup plus compliquées. Il pousse un soupir et se lève avant de lui tendre la main étant bien décidé à le remercier cette fois-ci. Sauf que les dieux ne semblent pas être de son côté, car c'est à peine sur pied que le taxi arrive et attire leur attention, il pousse un soupir de frustration et invite l'inconnu à monter dedans. Bon, ben si ça continue il va abandonner l'idée de le remercier hein ! C'est une fois à l'intérieur qu'il donne son adresse au chauffeur. Il s'assoit confortablement dans le siège autant et finit rapidement le cappuccino ainsi que le muffin avant de reporter son attention vers le paysage. Il n'habite pas vraiment loin, seulement à un peu plus d'un kilomètre c'est donc en quelques minutes seulement que la voiture se stop devant sa boutique. Il pousse un soupir et paie le chauffeur avant de sortir.

"Je vis au-dessus"

Oui, c'est pas grand, c'est rien de plus qu'un studio avec tout juste assez  d'espace pour une personne mais cela lui va totalement il n'a pas besoin de plus. Il ouvre la première et allume la lumière pour illuminer les vieux escaliers qu'ils vont devoir emprunter.

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Il prend le muffin que je lui offre et un sourire satisfait se dessine sur mes lèvres. Quand un malade ou un blessé mange surtout avec appétit, c’est qu’il va mieux non ? En plus il accepte que j’essuie le sang qui s’écoule encore un peu de sa plaie. Je le fais avec précaution pour ne pas trahir la confiance qu’il porte en moi. J’essaierais de faire de mon mieux pour le soigner en espérant ne pas lui faire trop mal quand je désinfecterais ses plaies. Mon dieu le pauvre… se faire agresser comme ça alors qu’il parait que Tokyo est l’une des villes les plus sûres du monde. Comme quoi, même ici ça peut arriver.
« Disons que vous êtes le premier du genre même s’il m’arrive d’aider les gens que je croise. Mais c’est la première fois que je vois quelqu’un se faire agresser. »
Je suis trop gentil ou alors j’ai bien trop peur de m’attirer un mauvais karma en étant trop égoïste. Qui sait ? Je dirais que c’est un peu des deux. De toute façon je serais incapable de passer mon chemin en fermant les yeux sur les malheurs des autres.
« J’ai vraiment eu peur pour vous. »
Et je reste persuadé qu’il devrait appeler la police mais je ne préfère pas insister car il a peut-être peur de représailles… Ce que je peux comprendre.

Il se relève et je ne tarde pas à l’imiter en voyant notre taxi. On sera mieux une fois au chaud. D’ailleurs je pourrais le soigner correctement une fois chez lui. Ensuite ? Je rentrerais juste chez moi et j’espère que toutes ces émotions m’auront redonné l’inspiration.

Le trajet en taxi ne dure pas longtemps et nous arrivons vite à sa boutique. Il m’explique alors qu’il habite au-dessus. Je trouve ça pratique et j’ai du mal à réprimer un sourire puisque je travaille moi-même chez moi. Ne pas avoir besoin d’aller loin pour travailler c’est quand même un luxe, non ?

Je le suis jusqu’aux escaliers en toute confiance. Je connais Odaka-san depuis quelques temps maintenant. Après tout, je suis un bon client à lui et c’est moi qui ai tenu à l’accompagner pour le soigner. Du coup c’est sans me poser de question que je grimpe les escaliers, posant un pied sur une marche branlante qui me fait perdre l’équilibre. J’essaie de me rattraper à la rampe mais elle glisse sous mes doigts et je tombe lourdement et lamentablement sur le sol en poussant un cri de douleur.

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