Let's talk ft. Yuzu

Let's talk

Après un réveil et un petit-déjeuner mouvementés, les choses semblaient s’être un peu calmées. Mais pour combien de temps ? Satoru était déjà épuisé, alors que le premier jour avait à peine commencé. Eh bien, ça promettait. Bon, avec de la chance, il dormirait peut-être plus d’une heure les nuits suivantes, ça aiderait déjà…à condition que Giichi ne leur mette pas son alarme insupportable tous les matins et à condition que Yuzu ne s’embrouille pas avec les autres à longueur de temps. Mouais. C’était sans doute impossible. Dans tous les cas, Satoru se devait de jouer l’adulte responsable, d’essayer de calmer le jeu, même si c’était loin, très loin d’être gagné. Il n’avait pas signé pour ça, merde ! Mais il n’était pas du genre à s’en foutre et à juste s’isoler dans un coin alors que la moitié de la villa se tapait dessus. Quoique. Ouais, il devrait peut-être faire ça, à l’avenir. Il essayait de convaincre qui, au juste ? On n’y croyait pas une seconde, surtout quand ça concernait Yuzu. Elle avait beau être insupportable, exécrable et tout ce qu’on voulait, elle restait sa fille et il avait toujours l’espoir naïf de pouvoir l’atteindre un jour, de pouvoir avoir une vraie conversation avec elle, sans que des insultes fusent ou sans qu’elle parte telle une furie en faisant claquer ses talons au sol et voler ses cheveux comme dans une pub pour shampoing. Bah quoi ? Se dire que sa fille était une dramaqueen couplée d’une diva était dur quand même. Mais n’y avait-il pas de l’espoir pour tout le monde ? Hum…

Quoiqu’il en soit, les choses semblaient s’être un peu calmées et Satoru y vit l’opportunité de parler à Yuzu. Bien sûr, il allait devoir faire attention à ce qu’il allait dire et ne pas oublier qu’on pouvait tout entendre. C’était chiant, en fait. Au moins, il se sentait un peu mieux après avoir pris une bonne douche qui lui avait permis de se réveiller un peu. Lorsqu’il sortit de la salle de bain, il vit Yuzu prête à partir. Sans doute pour aller travailler. Il lui fit signe de le rejoindre à l’extérieur d’abord. « Tu vas travailler, même aujourd’hui ? Tu ne veux pas rester un peu ? » Dans un sens, qu’elle ne soit pas là une bonne partie de la journée serait probablement bénéfique à l’ambiance de la maison, mais qui serait-il pour penser une chose pareille de sa fille ? « On peut discuter ? » En fait, il ne lui laissait pas le choix. Ils ne s’étaient pas parlés depuis le kayak, même s’il avait maintes fois songé à la contacter. « Comment tu vas depuis…la dernière fois ? » Elle avait quand même failli se noyer et l’espace d’un instant, elle avait vraiment paru paniquée. Elle s’était même reposée sur lui et, mine de rien, ça lui avait fait plaisir, malgré la situation. « Je suppose que tu veux garder notre lien secret ? » En même temps, il ne comptait pas le crier sur tous les toits, mais une erreur était vite arrivée.

t'es un peu calmée après ta douche. un peu. puis tu te sens clairement mieux dans tes vêtements hors de prix, un sac à main qui coûte plus cher que leur salaire mensuel au bras, une paire de lunettes de soleil démesurée sur le nez. t'es fin prête à redevenir la reine que t'es au quotidien. dans ton royaume. c'est-à-dire tes locaux, tu vas quand même pas traîner ici toute la journée, t'es déjà en retard à cause des conneries de ren. tu t'arrêtes surbitement en voyant ton père te faire signe. tu te mords la langue. tu souffles. qu'est-ce qu'il veut celui-là encore. tu le suis de mauvaise grâce, les bras déjà croisés sur la poitrine pour montrer ton hostilité. le soleil matinal frappe déjà trop fort. tu plisses les yeux en l'entendant parler. tu comprends pas ce qu'il cherche là. tu retires vivement tes lunettes pour pouvoir mieux l'observer. t'es à deux doigts de rire. rester un peu ? pour que j'étripe tout le monde avant la fin du premier jour ? un sourire narquois sur les lèvres, tu le regardes un moment avant d'effacer ça pour redevenir sérieuse. t'as bien vu comment ça s'est passé ce matin, j'suis sûre que tout le monde se passera très bien de ma présence. puis je suis bien obligée de travailler, tu crois que mon entreprise se construit toute seule ? c'est encore fragile alors... pas si fragile que ça. t'étais pas obligée de travailler, t'adorais ça. t'avais que ça dans la vie. c'était ce qui te remplissait, t'étais une acharnée, tu voulais grimper, pas stagner. tu hausses les épaules quand il te demande si vous pouvez discuter. c'est pas déjà ce que vous êtes en train de faire ?

et puis, il faut qu'il ramène le kayak sur le tapis. tu le détestes plus autant depuis ce jour-là. il a toujours le don de t'énerver bien sûr, surtout quand il commence à vouloir jouer son rôle de père devant les autres alors que vous savez très bien tous les deux qu'il avait jamais été là pour toi. sauf cette fois-là. au kayak. tu ris un peu. moi ? pourquoi ça irait pas. j'ai vécu pire. t'as presque envie de lui demander de ses nouvelles aussi, mais tu vois pas pourquoi ça t'intéresserait. le sourire ne quitte plus tes lèvres et il te fait encore rire en parlant de votre lien. sérieusement. il se trompait encore sur toute la ligne. pourquoi est-ce que tu penses toujours à moi alors que celui qui en souffrirait le plus c'est toi ? moi je m'en fous complètement de ce qu'on dit ou pas. tes yeux cherchent les caméras et tu t'approches de lui, allant même jusqu'à poser la main sur son bras pour lui chuchoter quelques mots à l'oreille. tu crois vraiment que les spectateur aimeraient apprendre que c'est toi, le père qui m'a abandonnée quand j'étais gamine ? tu te doutais de la vague de haine qu'il recevrait. tu t'écartes de lui en haussant les épaules. ouais. c'était vraiment pas ton problème.

Let's talk

Il était quand même soulagé qu’elle accepte de lui parler, même si ce serait probablement encore pour lui gueuler dessus ou pour rouspéter. Mais Satoru voulait vraiment essayer de construire quelque chose avec elle et sans dialogue, ce ne serait pas possible. Maintenant qu’ils étaient coincés dans la même maison pendant plusieurs semaines, il devait en profiter. Même s’il se doutait bien que Yuzu ferait tout pour y rester le moins possible. Vu ce qui s’était passé tout à l’heure, ce ne serait que compréhensible. Et ce serait mieux pour tout le monde ici aussi. Des engueulades à longueur de journée, c’était usant, même si les téléspectateurs, eux, devaient se régaler. Il ne put s’empêcher de lâcher un petit rire aux propos de la jeune fille. « Je suppose que tu n’as pas tort. Tu n’as jamais songé à faire de la méditation ou je ne sais pas quoi pour apprendre à contrôler tes accès de colère ? Ou à faire un sport qui te défoulerait bien ? » Sans doute allait-il encore se prendre une réflexion désagréable, mais tant pis. Il commençait à avoir l’habitude et il s’efforçait de ne pas laisser les paroles de Yuzu l’atteindre. Le fait qu’elle semble en colère contre le monde entier lui faisait de la peine, en réalité. Se sentait-il coupable ? Certainement. Ce sentiment était tenace, alors qu’il savait pertinemment qu’il n’aurait pas pu deviner que sa foutue ex ait été enceinte. Il finit par hausser un sourcil aux paroles suivantes. « Encore fragile ? Tu me crois capable de gober n’importe quoi ? Je suis sûr que ton entreprise n’est pas si fragile que ça. Et puis, c’est le weekend. Ça ne va pas se casser la gueule parce que tu te permets un ou deux jours de repos. » Mais après tout, qu’est-ce qu’il y connaissait en gestion d’entreprise et tout ce qui allait avec ? Pas grand-chose. Pour ne pas dire rien du tout.

Encore une fois, il venait probablement de se ridiculiser en l’interrogeant sur leur lien et sur ce qu’elle voulait en dire. Sa réponse le surpris pas mal. A tel point qu’il la fixa un instant d’un air totalement con, la bouche à moitié ouverte. C’était une blague ? Toutefois, il crut déceler une certaine inquiétude dans ces paroles. Non ? Interprétait-il trop ? Elle semblait au moins s’intéresser un peu à ses motivations. C’était un début. Probablement. « Je n’en sais rien. C’est comme ça. Et ne t’en fais pas pour moi, j’ai connu pire aussi. » Il haussa les épaules. Les scandales, il connaissait. Il préférait s’en passer, mais ce n’était pas quelque chose d’insurmontable non plus. « Pourquoi tu serais la seule à en souffrir ? Je sais que tu t’es excusée publiquement et je sais que ça n’a pas dû être très agréable. J’ai souvent eu envie de tout balancer pour qu’on me fiche la paix et qu’on arrête de dire n’importe quoi, mais je me suis dit que… tu avais déjà assez souffert de la situation. Je ne voulais pas en rajouter. » Il poussa un petit soupir. Non, il n’avait pas voulu l’accabler davantage, se doutant bien que la presse s’en donnerait à cœur-joie en apprenant qu’elle était sa fille.
Il leva les yeux au ciel lorsque Yuzu lui chuchota quelques mots. Sérieusement ? Elle n’avait toujours pas compris ? C’était presque plus frustrant que tout le reste, plus que les paparazzi, plus que les tissus de mensonges dans les magazines. « Tu sais parfaitement que ce n’était pas un abandon. Bien sûr, ne pas avoir été au courant ne m’exempt pas de toute responsabilité, je le sais. Mais ça ne fait pas de moi un monstre non plus. Et j’en ai marre de me cacher. C’est par respect pour toi que je n’ai rien dit. » Il avait chuchoté ces mots aussi, tout en se demandant si les micros étaient assez sensibles pour enregistrer cette conversation. « Je n’ai pas peur de te reconnaître. De le faire publiquement. Qu’on me balance des tomates et des insultes à la gueule, je m’en fiche. De toute façon, ça finira par passer dès qu’une histoire plus intéressante fera son apparition. » Les gens se lassaient vite. Ils avaient constamment besoin de nouveautés. Non ?

tu hausses un sourcil pour le toiser ironiquement. il te ne connait vraiment pas. tu passes ta langue au coin de ta bouche. moi ? des accès de colère ? tu ris un peu. ça se voit que tu m'as jamais vu en colère. c'est pas de ma faute si tout le monde est aussi agaçant. et puis pour ta gouverne, je fais déjà du yoga. tu pouffes. en revanche, le sport de combat te donnait presque envie. t'avais toujours voulu pouvoir foutre une bonne raclée à tout ceux qui t'emmerdait alors pourquoi pas. tu plisses un peu les yeux pour le sonder attentivement. en soit il n'avait pas tord mais tu n'aimais pas qu'il prenne la parole sans savoir. toute sa tirade, il l'avait inventée. aucun fait, il sortait tout de son imaginaire frétillant là. tu esquisses un petit sourire en coin. parce que ça t'a apporté quoi toi de te reposer ? t'as tout perdu si j'ai bien calculé. t'étais pas du genre à louper une journée de travail, week-end ou pas, malade ou pas, t'étais jamais très loin. d'autant que ça te donnait une excuse pour garder un oeil rivé sur tes employés qui, tu le savais très bien, avaient très envie de ne rien foutre dès que tu avais le dos tourné.

il reste bête et ça t'arrache un sourire. tu lèves les yeux au ciel. tu vois pas ce que t'as dit de choquant. la vérité brute, peut-être ? il a connu pire, qu'il te sort. et c'est peut-être pas tout à fait faux. t'avais bien évidemment fait tes devoirs. tes petites recherches sur lui, t'avais eu vent de ses frasques, scandales à répétitions quand il était plus jeune, t'avais de qui tenir. tu l'écoute en faisant la moue. bien entendu, à l'entendre tout ce qu'il faisait, c'était toujours pour toi. il mentionne ton humiliation publique, t'en as honte. toujours à prétendre se soucier de ta personne celui-là. petit sourire narquois sur les traits lorsque tu l'observes. ah ouais ? drôle d'excuse. c'est parce qu'ils ont rien su que j'ai eu des problèmes. alors dis-moi, qu'est-ce qui t'a vraiment retenu de cracher le morceau, hm ? et toi au fond ? pourquoi t'avais rien dit ? t'aurais pu tout avouer, le foutre dans la merde, le faire tuer peut-être. c'était clairement pas ton problème. tu serres les dents. plus il en dit, plus ça t'agace. et tu finis par hausser le ton. vas-y alors ! qu'est-ce qui te retiens, hein ? fais le. y a que des mots dans ta bouche. mais tu vois les mots tout ce que ça fait c'est du mal. la seule chose qui puisse réparer ce que vous avez fait, c'est les actions. vous le comprendrez quand ? tu tournes vivement les talons, t'as vraiment pas envie de rester ici à débattre de l'abandon que t'avais subit et de tes sentiments par rapport à tes parents. t'aurais juste préféré qu'ils restent loin de toi. ils avaient pas été capables de t'élever et ils étaient toujours pas capables d'être là pour toi.

Let's talk

Honnêtement, il ne savait même plus comment il devait réagir face à Yuzu. Devait-il rire ? S’énerver ? Non, il n’allait certainement pas en pleurer, ou alors de frustration. Il avait l’impression de se répéter sans cesse sans que ses paroles n’atteignent la jeune femme. C’était probablement le cas, de toute façon. Ça entrait par une oreille et ça ressortait par l’autre. Elle s’était déjà fait son idée et elle ne semblait pas vouloir en démordre. Mais que pouvait-il faire de plus ? Tout ce qu’il avait fait et dit – et pas dit – depuis leur première rencontre, ça avait été en pensant à elle, aux répercussions que cela pourrait avoir sur elle. Il n’avait sans doute jamais songé à ce qu’elle voulait réellement. Il n’avait fait qu’assumer que se taire serait la meilleure façon de la préserver. Quelle blague. Il avait bien vu ce qu’elle avait dû faire suite à ce scandale de merde. Combien ça avait dû lui coûter émotionnellement. Combien ça avait dû porter atteinte à sa fierté. Il ne savait même pas ce qu’elle attendait de lui, finalement. Il savait ce qu’il voulait, mais elle ? Et il était persuadé que s’il lui posait la question, elle lui dirait juste qu’elle voulait qu’il fiche la paix. Alors que ce n’était peut-être pas réellement le fond de sa pensée. Du moins, il l’espérait. Il espérait bêtement, naïvement, que quelque part, tout au fond d’elle, elle ait envie d’apprendre à le connaître, envie de construire une vraie relation avec lui. Mais c’était probablement juste ce qu’il voulait, lui. Faisait-elle exprès de lui montrer ses plus mauvais côtés pour le faire fuir ? Le décourager ? Il refusait de croire qu’elle était aussi exécrable qu’elle le faisait paraître.

Finalement, avoir gardé le silence avait apporté plus de problèmes que le contraire. Il avait cru bien faire, il s’était trompé. « Et toi ? Qu’est-ce qui t’a retenu de tout balancer ? Tu en avais l’occasion plus d’une fois, mais tu n’as rien dit. Pourquoi ? » Il soutint son regard, bras croisés. C’était facile de l’accuser de tous les maux, mais en attendant, elle n’avait rien dit non plus. Par honte ? Honte qu’elle soit la fille d’un chanteur raté ? Ou y avait-il autre chose ? De toute façon, il ne le saurait probablement jamais. A moins de réussir à briser cette carapace qui entourait Yuzu. « Que des mots, hein ? Tu veux des actions ? Très bien. De toute façon, rien ne reste jamais caché bien longtemps ici. Si ça se trouve, notre conversation est entendue de tous, en ce moment. » Il haussa les épaules, essayant d’adopter un air nonchalant alors qu’au fond, il était terrifié. Il ne savait pas du tout ce qui pourrait se passer, mais il savait une chose : une fois que la vérité serait connue de tous, il n’y aurait plus de marche arrière possible. Alors, il prit une profonde inspiration avant de se mettre presque à crier. « Hé ! Vous m’entendez ? Peut-être que vous l’avez compris entretemps, mais au cas où… Yuzu est ma fille ! A partir d’aujourd’hui, j’ai décidé de la reconnaître publiquement ! » Oups. Il l’avait vraiment dit. « Et vous n’avez pas intérêt à couper ça au montage ! » Sinon quoi ? Bah, il le répéterait encore et encore s’il le fallait. Mouais. Non. Il ne voulait pas être chiant à ce point non plus. Quoiqu’il en soit, il finit par se tourner vers Yuzu. « Contente ? Si tu veux, je peux même aller raconter toute l’histoire au confess’. D’ailleurs, je suis sûr qu’ils ne vont pas tarder à m’appeler. » Il haussa les épaules. Sans doute le regretterait-il très vite. « Tu veux d’autres actions ? J’en ai plein en réserve, suffit de demander. » Quel idiot.

ses mots t'arrêtent, tu lui tournes le dos pendant un long moment avant de te retourner. pourquoi j'aurais vendu la mèche ? c'est pas moi qui ai eu l'envie subite de revenir dans ta vie. j'étais très bien sans toi, moi. tu croises les bras sur ta poitrine. t'avais toujours été seule, pu compter que sur toi-même et t'avais jamais demandé à ce que ça change. t'avais cru que peut-être après toute cette histoire il se serait évanoui dans la nature, comme s'il avait jamais existé au fond. mais il était toujours là, devant toi. tu le regardes avec un sourire insolent, persuadée qu'il ferait rien du tout.

ses cris te prennent au dépourvu, tu lâches un glapissement effrayé, tu t'affoles subitement sans trop savoir pourquoi. tu reviens rapidement vers lui. baisse d'un ton, t'es taré ou quoi ? tais-toi ! tu plaques ta main contre sa bouche. mais il était trop tard. il t'avait vraiment reconnue publiquement devant des millions d'yeux braqués sur leurs téléviseur. le mal était fait. et au fond, t'étais pas sûre d'avoir voulu d'un père, pas sûre de ce que cette révélation allait impliquer pour le reste de ta vie. t'avais pas confiance en lui, malgré tous ses efforts et au fond, t'aurais surement jamais confiance en lui, t'aurais toujours l'impression qu'il pourrait déguerpir du jour au lendemain, t'abandonner sans un mot, sans se retourner. comme si les parents étaient tous destinés à abandonner leurs enfants. c'était ce que tu pensais. tu relâches ses lèvres pour reculer d'un pas en faisant claquer ton talon contre le sol, confuse. je- et pour la première fois de ta vie, t'es sans voix, t'as pas réponse à tout. l'espace d'un instant t'en perds l'usage de la parole avant de te reprendre. t'as aucune idée de ce que tu viens de faire, pas vrai ? tu lâches un petit rire moqueur. au fond toi non plus, t'as pas idée des répercussions que ça aura. un sourire flotte sur tes lèvres alors que tu le quittes pas des yeux. tu recules encore un peu, prête à fuir. commence par assumer les conséquences de tout ça avant de penser à d'autres actions. tu remets tes lunettes de soleil sur ton nez avant de tourner les talons en lui adressant un petit signe de la main. vous vous reverriez bientôt.