One more kiss - Gon feat Ran [Février 2021]

One more kissCela fait plusieurs semaines que je file ce gars. Il appartient à un gang qui sévit depuis quelques temps mais dont on ne sait pas grand-chose. Ils sont plutôt discrets mais nous avons néanmoins pu l'identifier même si nous n'avons pour le moment rien contre lui. Mais c'est mon job d'enquêter et de trouver la faille qui permettra à mes collègues de le coffrer, lui et ses acolytes. Comme quoi, à la brigade de lutte contre le crime organisé, on n'a pas que les yakuzas dans le collimateur. Enfin j'aimerais dire qu'on les a vraiment dans le collimateur mais je sais bien que certains de mes supérieurs sont corrompus enfin je m'égare...

Bref, ce gars je l'ai filé même lorsqu'il est entré dans une boite gay la semaine dernière. Autant dire que j'étais hyper mal à l'aise et qu'il a fini par me repérer. C'est à la fois bon et mauvais. Bon parce que ça me donne une excuse pour l'approcher. Mauvais parce qu'il peut très bien me griller et comprendre que je suis flic alors pour que ça n'arrive pas... je vais devoir faire semblant d'avoir eu un kiffe sur lui. Sinon comment expliquer cet échange de regard que nous venons à nouveau d'avoir ? On est dans un club normal et ça fait deux fois qu'il me repère. Alors je fais quoi ? Le plus simple serait de lui faire croire que je suis gay mais comment je m’y prends dans un club hétéro ? Et surtout à cette distance ?

La panique commence à grandir. Je pourrais peut-être aller le voir et lui dire qu’il me plait ? Mais putain… non il va me griller de suite. Alors quoi ? Je me lève du tabouret sur lequel je suis assis et emporte ma bière avec moi, marchant d’un pas incertain vers ma cible. Putain… je suis dans la merde mais quelle option j’ai ? Mon regard se détourne de ma cible pour se poser sur un mec qui passe dans mon champ de vision. Sans réfléchir, je referme ma main libre sur son poignet et l’arrête dans son élan. Je sais pas où il allait mais il va peut-être m’aider à faire diversion. Je le tire vers moi et lorsque nous nous retrouvons nez à nez, réalisant qu’il fait bien une tête de plus que moi, je lâche son poignet pour attraper le haut de son vêtement et l’obliger à se baisser vers moi. Là, sans réfléchir, je soude nos lèvres pour un baiser qui est loin d’être chaste. J’aurais pu me contenter d’un petit bisou mais ça doit avoir l’air vrai alors je profite de l’effet de surprise pour glisser ma langue dans sa bouche pour aller caresser la sienne. Ce baiser, il est fougueux et de toute ma vie je n’aurais jamais cru qu’un truc aussi dingue m’arriverait. D’ailleurs l’adrénaline est si intense que j’en ai le cœur qui menace de sortir de ma poitrine tant il cogne fort contre mais il est hors de question pour moi de rompre notre échange buccal. Ça doit faire vrai et j’y mettrais ce qu’il faut pour ça même si ça veut dire me coller un peu plus à lui.

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❝ Watanabe Ranmaru feat @Son Ho Gon ❞

One more kissLes vacances. Pas trop tôt. Ranmaru pouvait enfin souffler, quand bien même souffler dans le contexte de sa vie restait... bien fastidieux. Ses entraînements, eux, ne s'arrêtaient jamais. Mais pour la première fois depuis bien longtemps, il disposait d'un peu de temps pour lui. Malgré les nombreux rebondissements dans sa vie, tout au long du mois de janvier, le jeune homme avait tout même réussi à survivre. Ce premier baiser, vrai baiser, avec un homme. Souvenir qui le hantait, qui le réveillait la nuit, parfois. Car c'était avec lui. Son ange. Le roi de son cœur. Créature trop parfaite dont il ne goûterait plus jamais les lèvres. Il ne le méritait pas. Ne l'avait jamais mérité. Puis il y avait eu ce massage. Ce fichu massage. Première fois qu'il laissait un autre garçon ainsi le toucher. Palper ses muscles. Faire monter en lui un désir brûlant, qu'il avait fui toute son existence. Tout était venu remettre en question cette image virile qu'il avait bâti au prix de nombreuses larmes. Plus rien ne serait jamais pareil. Désirs enfouis depuis plus d'une décennie revenant enfin à la surface. Impossible de les museler, de les repousser. Ran était homosexuel, et le plus vite il l'accepterait pleinement, le plus vite il serait enfin heureux.

Après le désastre de sa dernière soirée en boite de nuit, l'athlète s'était donné comme objectif de ne plus jamais s'effondrer de la sorte. Boire, soit. Trop, hors de question. Quand ses petits camarades de la fac lui avaient proposé de sortir, le jeune homme avait longuement hésité. Lui qui aimait être seul. Tranquille. L'envie de se rouler en boule dans le fond de son lit et lire son manga préféré. Mais voilà, le destin se montrait bien cruel, parfois. Si tout son monde était en train d'être révolutionné, ses vieux mécanismes de défense, eux, tenaient encore bon. Obligation de maintenir un semblant d'hétérosexualité, de partir à la « chasse aux donzelles » avec ces gens qu'il n'aimait même pas. Tout cela le dégoûtait. Les mensonges. S'unir avec une femme. Pour finir, sa seule vraie maîtresse, la peur, était venue lui susurrer à l'oreille quelques mots. Le sommant d'accepter. Lui rappelant tout ce qu'il perdrait si les autres découvraient son secret. Et que... de toute façon, ce secret était factice, une lubie de l'an nouveau. Se pavaner en club avec ses acolytes était tout autant affligeant que thérapeutique pour lui. Alors la réponse fût oui. « Ouais les mecs, on va serrer à fond lol »... Débectant. Son autre lui. Qu'il remettait en question, doucement mais sûrement.

Une heure. Deux heures. Ranmaru s'ennuyait, mais il était obligé de faire semblant, jouer son rôle à la perfection. Quelques bières englouties, juste de quoi être pompette sans non plus tomber dans l'excès. Il voulait rester maître de son corps, de ses pensées, de son désir. Une fois la nuit bien entamée, l'athlète se décida à partir. Ses amis s'étaient envolés. Il était seul, et avait déjà fait mine de séduire une jeune femme au détour du bar. Puis là, sans trop comprendre comment, une main se referma sur son poignet en plein milieu de la foule. Un de ses potes ? Non. Un inconnu. Que voulait-il au juste ? Confusion se lisant sans trop de problème sur le visage anguleux du footballeur. Pas le temps de réfléchir plus longuement, de dire quoi que ce soit. Mains le tirant par son haut, l'attirant dangereusement contre lui. Souffles s'unissant, signe de ce qui allait se produire. Un baiser d'une indécence folle. Lèvres bataillant férocement, si sensuellement que Ran sentit le tissu de son boxer se tendre. Langue faisant intrusion dans sa bouche, chose qu'il aurait dû refuser, pu refuser, mais qu'il laissa en paix. Goût du paradis, cette salive d'un autre homme dont il voulait s'abreuver toujours plus. Un jeu dangereux. Beaucoup trop dangereux.

Après quelques instants à se perdre bêtement dans ce baiser, l'athlète repoussa avec force le corps de cet inconnu. Haletant, rougis par le désir et plus confus que jamais. Sentiment de manque faisant immédiatement irruption. Ran voulait continuer, recommencer mais... Ce n'était pas une bonne idée. Il le savait. Ho Gon avait osé ainsi l'embrasser en plein public ? Le footballeur était tout aussi excité qu'outré. Comment avait-il pu oser ? Et si tous ses amis l'avaient vu ? Et si l'un de ses abonnés le reconnaissait ? L'angoisse. Alors il fallait agir. - Mais t'es un grand malade toi ? Tu viens de faire quoi ? Tu as cru que j'étais gay ? Et le consentement tu connais ? Tu te prends pour qui ? La voix du jeune homme vibrait de colère. Déjà car il était sincèrement énervé, mais aussi car il savait jouer à ce jeu la mieux que personne. Ce fût à son tour, de le saisir par le t-shirt. Violemment. Puissamment. Il aurait presque pu l'étrangler. - Je ne peux pas cautionner un tel manque de respect. C'est mon honneur, sur lequel tu viens de chier. Tu me suis. On va voir si t'es foutu capable de te défendre avec tes poings plutôt qu'à coup de langue. Dehors. Maintenant. Signe de main montrant l'une des portes arrières, menant vers une ruelle dans laquelle personne (ou presque) ne viendrait les déranger. Ran avait sincèrement envie de lui casser la gueule. Car tout le plaisir qu'il lui avait donné, ne justifiait pas tout le reste.

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❝ Son Ho Gon feat @Watanabe Ranmaru ❞

One more kissL’échange dure plusieurs secondes et pourtant, j’ai le sentiment que notre baiser dure une éternité. Le temps semble comme suspendu et moi, je ne sais plus quoi penser ni ce que je ressens là tout de suite. J’ai agi sur un coup de tête, sans vraiment prendre le temps de réfléchir, entrainant avec moi cet inconnu qui n’a clairement rien demandé et qui pourtant ne me repousse pas. Du moins pas immédiatement et plus les secondes s’écoulent, plus j’en viens à oublier ce qui m’a poussé à l’embrasser pour juste apprécier ce moment.

C’est lui qui met fin à notre échange de salive, un peu brutalement et avec force, me repoussant par la même occasion. Clairement il a raison de le faire. Je l’ai littéralement agressé en l’embrassant sans son consentement. J’en ai conscience et je crois que je n’aurais jamais osé le faire avec une femme. Alors pourquoi est-ce que je n’ai pas été capable de prendre en compte ce gars ? Je l’ai juste utilisé comme couverture et il a raison de se mettre en colère. Je n’avais pas à faire ça et je m’en veux réellement même s’il ne me laisse pas le temps de dire quoi que ce soit et puis de toute façon qu’est-ce que j’aurais bien pu lui dire ? Clairement pas la vérité. Impossible avec tous ces gens qui nous regardent.

Je reste figé sur place sans rien dire, encaissant son torrent de reproches clairement justifié. Je n’ose même pas regarder ma proie du coin de l’œil. Non j’aurais l’air encore plus louche et surtout ce que je viens de faire n’aurait clairement servit à rien si je ruine tout par un regard trop curieux. Et puis ce gars m’offre une porte de sortie lorsqu’en m’attrapant par mon t-shirt, il me menace de me casser la figure, là dehors. Je n’ai qu’à le suivre pour qu’on règle ça comme des hommes, loin des regards des autres. Il m’offre clairement la possibilité de lui expliquer mais également de fuir car pour ce soir, je crois que je ne m’approcherais pas plus de ma cible.
« Ok, allons-y. »
Je ne sourcille pas et me contente d’attrape son poignet pour lui faire lâcher mon haut avant de l’entrainer vers la porte qu’il m’a désigné un peu plus tôt. C’est le moment de filer, j’aimerais dire discrètement mais impossible avec le scandale qu’il vient de faire. Mais au moins il me permet de protéger ma couverture, donc les résultats de mon enquête.

Je l’entraine à travers la foule et pousse la porte qui mène à cette fameuse ruelle. Immédiatement l’air frais de février vient caresser mon visage et m’aider à me défaire de cette chaleur étouffante qui refusait de me quitter depuis notre baiser. D’ailleurs rien qu’à ce souvenir, je sens mon corps être envahi par une étrange sensation. La même qui m’avait traversé lorsque ma langue avait rencontré la sienne mais je n’ai pas envie d’y penser et je dois me faire violence pour repousser ces pensées et souvenirs de mon esprit.

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❝ Watanabe Ranmaru feat @Son Ho Gon ❞

One more kissSi Ranmaru était sincèrement en colère, ce n'était pas le seul sentiment qui hantait son esprit. Désir ardent, lui faisant tourner la tête. Mais ce soir là, le jeune homme n'était pas suffisamment alcoolisé pour succomber aussi bêtement au péché. Pas entouré de tous ces gens. Le goût de cette salive qu'il aurait du pourtant exécré était comme imprimé dans son cerveau. Il voulait retrouver cette sensation si agréable. Une drogue douce créant chez lui une faim toute aussi indécente que sauvage. Cet inconnu était beau, attirant. Ran pouvait se l'avouer sans rougir. Lèvres ô si charnues, contre lesquelles il aurait aimé s'abandonner une fois de plus. Chevelure à agripper, tirer, pour explorer toujours plus profondément son intimité. Pensées parasites le torturant inlassablement. Il tentait, tant bien que mal, de les mettre de côté mais... ce bref échange avait été beaucoup trop précieux pour l'oublier. Alors l'athlète faisait ce qu'il savait le mieux faire au monde : s'énerver. Tirer du courage de cette haine viscérale. Le policier s'était mal comporté. S'était permis de mettre un étranger en danger pour satisfaire... ses ambitions professionnelles ? Ran s'était senti agressé. Et quelque part, il l'avait été. Difficile de comprendre. Ou de lui pardonner.

Sa proposition n'eut... pas l'effet escompté. Il était d'accord ? D'accord pour se faire frapper, humilier ? Il y avait anguille sous roche. Soit cet étranger était le roi de la baston, soit il s'imaginait que... leurs souffles s'uniraient de nouveau. En secret, cachés dans cette ruelle ? Dans les deux cas, ça ne lui plaisait pas du tout. Ruade puissante pour se défaire de son étreinte. Quel toupet. Ran se contenta de froncer délicieusement les sourcils. La colère était encore là, quelque part, mais c'était la confusion qui régnait désormais dans son esprit. Un bien étrange personnage. Le footballeur avait fait le nécessaire pour se protéger. Ou plutôt protéger sa réputation, son image de marque. Ils se passaient, de toute façon, bien trop de choses à la fois dans ce club pour que qui ce soit retienne plus d'un instant leur altercation. Ho Gon essaya bien de se saisir du poignet de l'athlète, pour le conduire jusqu'à la terre promise mais... Hors de question. Ran le repoussa. A ainsi se tenir la main, ils auraient eu l'air de quoi ? De deux amants partant se mettre des coups de rein dans un endroit plus calme. - T'es sérieux là ? J'ai pas besoin que tu me guides. Je connais le chemin.

L'air frais de la nuit envahit soudainement ses poumons alors qu'il quittait enfin la chaleur étouffante du club. Quel plaisir. Lui qui aimait être seul, qui aimait profiter du calme. Obligé de se fondre dans la masse, de participer à ces activités sociales qui ne l'intéressaient pas. Ran était fatigué. Fatigué de jouer ce rôle qu'il détestait. Surtout quand le diable en personne venait le tenter. Ho Gon était son diable, le temps d'une soirée en tout cas. - De quel droit tu m'embrasses ? Je te connais pas. Je ne t'ai pas vu de la soirée. On ne s'est pas échangé un seul regard. Et tu te jettes sur moi ? T'es en chaleur ? Je peux pas te satisfaire. J'allais dire désolé, mais franchement je ne le suis pas. Voix grave, avec un soupçon de colère la faisant légèrement vibrer. Si Ran avait initialement prévu de lui casser la gueule, il n'était plus sûr que ce soit une bonne idée. Car pour le frapper, il devait se rapprocher. Et s'il se rapprochait, il risquait de l'embrasser à son tour. Malgré lui, Ran dévorait du regard son interlocuteur. S'attardait sur ses lèvres. Sur les plissures protégeant son intimité du reste du monde. Le naturel finissait toujours par remonter à la surface.
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❝ Son Ho Gon feat @Watanabe Ranmaru ❞

One more kissJe ne force pas le contact lorsqu’il se défait de mon emprise. Je mesure simplement la maladresse dont je fais preuve, prenant note que je les cumule depuis tout à l’heure et qu’il doit être sérieusement remonté contre moi. Le contraire serait étonnant et même si je ne sais pas encore ce que je lui dirais, je verrais bien ce qui sortira de ma bouche le moment venu. Peut-être que commencer par de simples excuses serait un bon début ? On verra bien…

On sort du club pour arriver dans cette fameuse ruelle. J’entends la porte qui se referme en claquant derrière nous. Nous sommes seuls et il fait relativement sombre. Ici personne ne nous dérangera mais par précaution je fais quelques pas pour nous éloigner du club avant de me retourner vers lui, l’observant un moment tout en gardant un œil sur la porte que nous avons traversé quelques secondes plus tôt. Qui sait ? Ma proie pourrait avoir envie de vérifier ce que nous sommes en train de faire et il ne faut pas que tout ça n’ait servi à rien.
« Je sais. Je suis désolé. »
Ce sont les premiers mots qui me viennent à l’esprit alors que je fais à pas vers lui pour effacer la courte distance qui nous sépare. Je n’ai pas envie qu’on ait à élever la voix pour nous parler. Personne n’a besoin d’entendre ni de comprendre ce qui se passe entre nous. D’ailleurs je suis presque décidé à lui dire la vérité. Il la mérite. Après tout je l’ai littéralement agressé sexuellement et je m’en veux terriblement d’autant plus que les hommes ne m’intéressent pas. Je n’aurais jamais dû lui voler ce baiser. Un baiser qui était loin d’être désagréable mais en le réalisant, je chasse aussitôt cette pensée de mon esprit. Bon sang mais qu’est-ce que je suis en train de faire au juste ?
« Est-ce que tu veux bien me laisser une chance de t’expliquer ? »
Je fais un nouveau pas vers lui en relevant légèrement les yeux pour mieux le regarder. C’est à ce moment là que je vois la porte s’ouvrir un peu plus loin, juste derrière lui. Un vent de panique s’empare à nouveau de moi. Que faire ? Je n’ai pas le temps de tout lui expliquer. On doit agir maintenant :
« Embrasse-moi ou frappe-moi. Choisis mais fais-le vite, sinon c’est moi qui vais à nouveau t’embrasser. »

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❝ Watanabe Ranmaru feat @Son Ho Gon ❞

One more kissEntrainé toujours plus loin dans la ruelle. Ce n'était peut-être pas plus mal. A l'abri des regards indiscrets. Protégés par l'obscurité salvatrice de la nuit. Pas même la lune ne venait les déranger. Rien qu'eux deux. Des excuses ? Et puis quoi encore ? C'était facile. Beaucoup trop facile. Cet étranger l'avait mis dans l'embarras. Pire, il l'avait mis en danger. Ran se battait jour et nuit pour protéger son secret, sauvegarder tant bien que mal son image. Et tout avait volé en éclat en deux temps trois mouvements. Tout ça pour quoi ? Satisfaire la passion lubrique de cette personne qu'il ne connaissait pas ? C'était... Inacceptable. Confusion et colère valsant inlassablement dans son esprit. Peut-être que sous d'autres circonstances, l'athlète se serait abandonné à l'étreinte de son interlocuteur. Mais au milieu de tout ce monde, à découvert ? Impossible. Mais voilà qu'ils s'étaient enfuis, avaient trouvé refuge dans les ténèbres. Les circonstances n'étaient-elle pas différentes, en ce cas ? - Tes excuses je n'en veux pas. Il n'y a rien qui justifie un tel comportement. Rien. Je ne te connais même pas. Même si Ran avait été enclin à se faire dévorer (littéralement, ce baiser avait été trop indécent pour le décrire autrement), il détestait qu'on le force à faire quoi que ce soit. Sans accord, explicite ou implicite, tout cela n'était rien d'autre qu'une agression. Une si agréable agression.

Et voilà qu'il se rapprochait, désormais. Meublait cette distance empêchant le footballeur de fauter. De le frapper ou de l'embrasser. Mouvement de recul automatique. Il ne voulait pas s'abandonner à lui. Pas aussi facilement. Bêtement. Ran ne pouvait deviner, en cet instant, que son interlocuteur était tout aussi troublé que lui. Comment aurait-il pu savoir ? Il s'imaginait simplement être face à un inconnu brûlant de désir. De désir pour lui. Une chance de s'expliquer ? Il avait du mal à imaginer une justification qui rendrait tout cela acceptable. Normal. - Une chance de t'expliquer ? Pour quoi faire ? Sourcils se fronçant légèrement. Rendant son visage anguleux toujours plus attirant. Si délicieusement contrarié. - Tu voulais quoi, hormis m'embrasser ? M'humilier ? N'importe quoi. Peut-être que l'un de ses nombreux ennemis avait débauché cet inconnu pour lui nuire. Pour révéler au reste du monde son plus sombre secret. Tout était possible et pourtant cela semblait... si improbable. Pour cela, il aurait fallu que quelqu'un soit au courant de son amour pour les hommes. Et personne ne l'était... Ou presque. A perdre le contrôle, tout au long du mois de janvier, il s'était peut-être... mis en danger ? Des années de torture pour en venir là, aussi facilement.

Il ne s'arrêtait pas. Continuait à s'approcher, comme une bête sauvage fondant sur sa proie. Bruit métallique attirant l'espace d'un instant l'attention du jeune homme. Quelqu'un était là. Derrière lui. Et merde. Ran n'osa même pas se retourner. Regarder ce qu'il se passait. Pas le temps, de toute façon. Car voilà que son interlocuteur reprenait la parole. Le forçait à se concentrer sur lui. Et quel discours ! L'embrasser, encore ? Jamais. Alors la violence était la seule issue. Le footballeur ne voulait pas qu'il l'embrasse. Pas encore. S'il revenait à la charge, Ran doutait d'avoir la force de le repousser. Comment repousser quelque chose qu'on désirait si ardemment ? Alors il le poussa. Violemment. Férocement. Jusqu'à ce qu'il atteigne un mur, qu'il soit bloqué entre le béton et son corps. Poing s'abattant contre le mur. Lui faisant mal. Vraiment trop mal. Impact juste à côté du visage de cet inconnu. Un peu plus, et il lui défonçait l'une de ses arcades. Transi de douleur, Ran ne put retenir son corps. Front s'échouant contre celui de son interlocuteur. Yeux humidifiés. Souffle court. Rien n'allait. Tout son univers n'était que souffrance. Mais au milieu de l'horreur, il pouvait sentir son souffle. Son odeur. Pression se faisant ressentir de nouveau sous les coutures de son jean. Il le voulait. Tout de suite. Partout. N'importe comment.

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❝ Son Ho Gon feat @Watanabe Ranmaru ❞

One more kissJe n’ai pas envie de l’embrasser. C’est un mec et je ne suis clairement pas gay. Alors pourquoi j’aurais envie d’un truc pareille ? Non. Je n’en ai pas envie mais je veux quand même le faire car ça serait plus facile pour ma couverture. J’en suis convaincu et c’est la certitude à laquelle je m’accroche durant ces quelques secondes de flottement alors que j’ignore encore ce qu’il va décidé de faire.

J’étais sur le point de prendre les devants quand il me pousse violemment jusqu’au mur le plus proche. Mon dos le heurte et un léger gémissement traverse mes lèvres alors que je n’attends qu’une chose : qu’il me frappe. J’ai envie de sentir sa main sur mon visage, je veux qu’il me fasse mal et qu’il mette fin à ces sentiments et surtout ces envies qui commencent à m’envahir alors qu’il se trouve si proche de moi. Je vois son poing se lever mais s’abattre finalement contre le mur. Je frémis sans m’en rendre compte et lui adresse un regard confus et surpris. Pourquoi ne m’a-t-il pas frappé alors que je le mérite ? Après tout, nous sommes deux hommes hétéros et surtout je l’ai littéralement agressé sexuellement avec mon baiser tout à l’heure. Alors pourquoi ?

Son front vient rencontrer le mien, alors que son odeur chatouille déjà mes narines à l’instar de son souffle que je sens contre mon visage. Une étrange mais agréable sensation m’envahit alors que j’ai le cœur qui bat à cent à l’heure et que des fourmillements parcourent l’ensemble de mon corps. Sans réfléchir, je pose une main sur son torse, la remontant lentement le long de son corps jusque derrière sa nuque. J’aurais dû le repousser mais ce n’est pas ce que je fais au contraire, j’efface la courte distance qui nous sépare et capture avidement ses lèvres. Immédiatement mon cœur bondit hors de ma poitrine alors que le reste de mon corps réagit à cette sensation qui m’apparait soudain comme familière. Je retrouve ce que j’avais déjà ressenti un peu plus tôt en l’embrassant, avec peut-être le stress en moins. D’ailleurs comme tout à l’heure dans le club, je ne me contente pas d’un chaste baiser. Notre échange devient rapidement beaucoup plus fougueux notamment lorsque ma langue se glisse à nouveau entre ses lèvres pour chercher le contact avec la sienne. Je n’avais pas besoin de le faire. Je ne sais pas qui vient de sortir dans la ruelle et entre le faible éclairage et la distance, je doute qu’on puisse réellement nous distinguer et pourtant j’y mets du corps et du cœur lorsque je mêle ma salive à la sienne, répondant comme à une soudaine pulsion. C’est certainement pour la même raison que mon corps vient chercher davantage de contact avec le sien. Je le sens et je le sais que mon entrejambe réagit à notre baiser mais je fais mine de l’ignorer parce que je ne suis pas prêt à l’admettre et qu’au fond, je veux profiter de ce moment même si je ne pense pas être capable de l’assumer réellement.

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❝ Watanabe Ranmaru feat @Son Ho Gon ❞

One more kissLa violence ne résolvait jamais rien. Pire, elle empirait les choses. C'était le cas, cette nuit là. Proximité que Ran avait redouté dès leurs premiers instants seuls, au détour de cette ruelle sombre. Si seulement il avait pu rencontrer cet inconnu quelques semaines auparavant. Quand aucun doute ne sévissait dans son esprit. Quand il était assuré d'être hétérosexuel. D'être « normal ». Vision des choses archaïques, dégoûtante. Mais on ne se délestait pas de toute son éducation en un jour ou deux. L'athlète se savait... différent. Ou non. Il comprenait enfin ce qu'il avait toujours été. Et était encore. Serait jusqu'à la fin des temps. Désir pour ces corps musclés et virils. Ces silhouettes qu'il était forcé de voir jour et nuit, conséquence inévitable de son métier. Supplice ultime. Difficile de l'accepter, de prendre la pleine mesure de tout cela mais... Plus jamais il ne pourrait faire semblant. Impossible d'écarter ces lubies qui le hantaient. Elles étaient réelles. Légitimes. Ran se détestait. A aucun moment ne s'était-il imaginé que frapper ce mur lui ferait aussi mal. Le tordrait de douleur. Le forcerait à s'échouer contre celui qu'il voulait entendre crier. Crier de joie. De plaisir. Trop tard. Il était tombé dans ce piège, pourtant si gauchement tissé, et il ne pourrait s'en tirer facilement.

Et là, tout son monde bascula. Pas de surprise. L'esprit clair, tout juste attaqué par l'alcool. Tout ce qu'il se passerait désormais, Ran le voulait. Plus que tout au monde. Main étrangère se glissant doucement contre son torse. Contact électrisant, qui ne faisait qu'attiser les braises de son désir. Pas de dégoût. Plus de colère. Doigts se jouant de lui, de ses muscles qu'on pouvait tout juste deviner derrière le rempart de tissu. Insupportable. Il aurait aimé être nu, complètement nu, et sentir cette main s'affairer directement contre son épiderme. Le faire rougir. Le faire gonfler de désir. Respiration se faisant haletante. C'était agréable, bien trop agréable. Comme s'il venait de goûter pour la première fois au fruit défendu. Et quelque part, c'était exactement ça. Cette étreinte ne trouvait son origine ni dans la peur, ni dans la nostalgie, ni dans la colère. Réciprocité, avec un homme. La libération tant attendue. Le bonheur à portée de main... Ou presque. Quand les doigts néophytes de son interlocuteur vinrent se nicher au creux de son cou, Ran ne sut que gémir. Le plaisir. Le vrai. Celui dont il avait été privé toute sa vie. Il en voulait plus. Et ne doutait aucunement, qu'il en obtiendrait plus.

Souffles se mêlant enfin dans un baiser tout aussi audacieux que le précédent. Langue retrouvant immédiatement cette saveur qu'il souhaitait s'approprier. A laquelle il souhaitait goûter à chaque instant de la journée. Lèvres dévorées sans aucune retenue. Volonté de le faire sien. De le posséder. Ses mains à lui décidèrent enfin de s'animer. Venant se saisir de la taille de ce si bel inconnu. Pour le rapprocher d'un mouvement fougueux, impérieux. Le footballeur pouvait sentir tout de lui. Tout. Leurs deux sources de virilité se touchaient enfin. Indécemment. Ran ne put s'empêcher d'activer son bassin, se frottant énergiquement contre celui qui deviendrait, sûrement, son amant. Il voulait le faire frémir, le sentir exploser de joie. Habillé ou pas, ce n'était pas son problème. Pas le temps de s’appesantir sur ces détails. Il n'en avait plus rien à faire. Il voulait lui faire du bien, beaucoup de bien. Et par la même occasion, s'en faire à lui aussi. Animé d'une passion bestiale, l'athlète l'appuya un peu plus fort contre le mur. Pour se jouer toujours plus facilement du pelvis de son interlocuteur, et ce qui y trônait. Les lèvres se séparèrent, enfin, mais pas pour que le dialogue s'installe. Ran ne voulait pas parler. Alors il se mit à mordiller, embrasser, les contours du visage du policier. S'affairant toujours avec la même vigueur un peu plus bas.

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❝ Son Ho Gon feat @Watanabe Ranmaru ❞

One more kissJe ne sais pas ce qui se passe dans ma tête mais je crois que j’ai arrêté de réfléchir dès l’instant où il a répondu à mon baiser. Ses mains sur ma taille, auraient dû m’inquiéter tout comme ce mouvement pour me rapprocher de lui, faisant ainsi rencontrer nos bassins. J’aurais dû prendre peur et rompre ce moment intime que nous partageons dans l’obscurité de cette ruelle mais sentir son entrejambe se tendre contre la mienne m’a inexplicablement excité. Je ne sais pas pourquoi, mais j’en veux plus et il doit certainement le sentir à la manière dont ma langue caresse la sienne. Mes doigts se crispent également derrière sa nuque alors que ma main libre commence à tâter son buste, officiellement pour trouver un point d’appui, officieusement parce que sentir la fermeté de son corps sous ma main s’avère particulièrement agréable. Quant à son sexe qui se presse contre le mien, je ne peux qu’étouffer mes gémissements durant notre échange buccal. C’est bon. Je ne pourrais jamais l’admettre mais je n’ai pas besoin de le dire pour qu’il le sache. Il le sent que je bande contre lui et que j’ai envie qu’il continue.

Dos au mur, un gémissement s’échappe clairement de mes lèvres lorsqu’il rompt le baiser pour embrasser ma mâchoire. Inconsciemment je bascule la tête sur le côté pour lui offrir mon cou sans réfléchir un seul instant au fait que nous allions trop loin. Et ma mission ? Elle me semble très loin tout comme le fait que je sois hétérosexuel et que pourtant ce soit bien un homme qui soit en train de m’embrasser, m’étreindre et de m’exciter.

Mes doigts, situés derrière sa nuque, remontent vers la naissance de ses cheveux comme si j’avais besoin de les saisir pour ne pas sombrer dans le désir qui m’anime soudain. Putain Gon ! Qu’est-ce que tu es en train de faire ? Pourquoi tu ne le repousses pas alors que ça va clairement trop loin pour de la comédie. Et c’est sensé être ça. De la comédie, une simple couverture pour protéger une enquête… est-ce que ça en vaut vraiment la peine ?

L’enchainement de questions et de reproches prend fin lorsqu’à mon tour je bouge les hanches pour me frotter à lui. Mon sexe tendu et comprimé dans mes vêtements a besoin d’être soulagé et ce n’est clairement pas le moment de se prendre la tête. J’aurais bien assez de temps pour ça plus tard. Là tout de suite, j’ai juste envie de prendre du plaisir et de profiter de ce coup de folie. C’est certainement pour ça que ma main posée sur son buste descend le long de son corps jusqu’à son pantalon pour se glisser entre nos deux érections. Je n’ai jamais caressé un homme avant ce soir et c’est pourtant ce que je suis en train de faire même si pour le moment je le fais à travers son pantalon.
« C’est la première fois que je fais ça… »
Je gémis ces quelques mots alors que je cherche ses lèvres, comme pour cacher ma gêne dans notre baiser. J’avais également besoin de me justifier pour qu’il ne croit pas que je fasse ça avec le premier venu ni que c’est ce que j’avais en tête lorsque je me suis jeté sur lui un peu plus tôt. Non… ça je n’aurais jamais pu le prévoir, ni même l’imaginer. Ça me semble tellement irréaliste et pourtant je suis bien en train de le caresser tout en continuant à me frotter à lui alors que mes doigts cherchent inconsciemment à ouvrir son pantalon.

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Sujet: Re: One more kiss - Gon feat Ran [Février 2021]

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