trouble trouble, make it double. (gaëlle)

(( ootd )) - tu devais emmener Gaëlle en date. genre vraiment. ça faisait au moins deux semaines qu'elle te pétait les couilles avec ça, comme quoi toutes ses potes allaient au resto et tout avec leurs mecs. et toi tu passais pour l'abruti de service qui savait pas comment être en couple. donc c'est bon, t'en avais ras-le-cul, il s'agissait de prendre les choses en main. et t'avais tout prévu, vraiment. un truc cool. qu'elle allait kiffer. ou que t'allais kiffer surtout peut-être. si tu devais être honnête t'avais pas trop pensé à elle en organisant le date. enfin, t'avais quand même pris des bonbons à la place des chocolats parce que tu savais qu'elle était allergique. t'avais pas tout faux, en fait. t'avais mis tes plus belles fringues (ou presque), t'avais même mis des chaussures un peu classes (d'après toi). et t'étais passé la prendre dans ta toute nouvelle caisse avec ton tout nouveau permis. t'avais faillit te prendre un camion en grillant un stop mais c'était qu'un détail et elle avait pas besoin de le savoir, elle allait encore trop s'inquiéter.

Gaëlle c'est une meuf presque parfaite. elle est super belle. archi bonne. elle sent bon. vraiment elle a tout pour plaire. le problème c'est quand elle te dit des trucs cringe avec son accent français. mais tu fais comme si t'entendais pas, en vrai c'est mieux. yo. tu la regardes monter en te rappelant subitement du pourquoi c'est ta meuf. puis tu l'embrasses. avec la langue. en souriant un peu. je t'ai préparé un de ces dates bébé, t'en as jamais vécu des comme ça. tu jettes un oeil dans le rétroviseur mais toute la vitre arrière est encombrée. entre ton matos pour filmer, tous les trucs du pique-nique, les glacières et tout, c'était mort tu voyais que dalle. tiens, mets tes lunettes de soleil là, ça va t'éblouir sinon. franchement, c'est surtout toi qui va l'éblouir tellement t'es bg mais tu l'dis pas, on va encore te dire que t'es prétentieux. tu démarres en trombe parce que le soleil se couche déjà donc t'es en retard sur ton emploi du temps.

tu te perds. voilà, clairement, l'orientation c'est pas pour toi. vous vous engueulez parce que Gaëlle sait mieux suivre un GPS que toi mais tu veux pas l'avouer. MAIS PUTAIN MAIS JTE DIS QUE NON IL M'A DIT A GAUCHE LÀ T'ES SOURDE OU QU- ATTENDS C'EST LÀ. tu piles. tellement fort que tu te prends encore le pare-brise dans le front. tu geins en passant ta main sur ta blessure. ah. putain d'pare-brise à la con. putain c'est là bébé, regarde ! tu tends le doigts vers le bâtiment marqué d'un panneau distinctement lisible. abattoirs minobe, la meilleure viande du pays.

(( ootd )) - tu es toute excitée. ton copain passe te chercher pour que vous passiez la journée ensemble. il a enfin trouvé du temps pour s'occuper de toi. tu commençais vraiment à t'impatienter. deux semaines sans se voir?! t'as presque cru que vous aviez rompu sans que tu le saches. tu espères que votre date sera à la hauteur de tes espérances. tu t'étais réveillée tôt aujourd'hui juste pour te préparer. tu lui as même demandé quelle couleur de vêtement il comptait mettre pour que vous ne soyez pas dépareillés. les couples qui portent des habits similaires, c'est populaire sur instagram.

il arrive dans une voiture flambant neuve et ça t'en met plein la vue. t'en prend même une photo. la voiture le rend encore plus sexy. tu t'empresses de monter à bord et de l'embrasser. il t'avait manqué et toi aussi tu l'avais manqué, ses lèvres accaparant les tiennes avec tant de passion en était le signe. hello baby. on va où? tu demandes, curieuse, et sautillant presque sur place. t'enfiles tes lunettes de soleil comme conseillé même tu penses pas en avoir besoin. il te trouve surement jolie avec. nobu baby, t'es sur que tu vois avec tout ces trucs à l'arrière? et si t'as besoin de reculer? tu t'inquiètes mais il en a rien à faire. il pense gérer la situation. tu hausses les épaules. s'il pense savoir ce qu'il fait, tant mieux. s'il touche une voiture en faisant une manœuvre, ou pire, s'il renverse quelqu'un, gaëlle l'aura au moins prévenu.

la troisième à gauche! pas la deuxième!! tu sais pas compter ou quoi? après avoir fait plusieurs demi-tours, vous finissez par arriver au fameux endroit. tu perds la parole lorsqu'il te montre le panneau se dressant sur le bâtiment. un abattoir? un abattoir?! tu regardes aux alentours. peut-être qu'il te montrait quelque chose d'autre. mais non c'était bien le seul bâtiment aux alentours. nobu senpai, c'est un abattoir. tu lui fais remarquer. il doit y avoir erreur. il n'oserait pas te manquer de respect comme ça. oui, il doit y avoir erreur. le gps s'était peut-être trompé. malheureusement nobu continue à afficher son sourire de con, c'est bien le bâtiment qu'il recherchait. arrête de sourire! c'est une blague, c'est ça? tu participes au prank your girlfriend challenge? tu cherches où est-ce qu'il a caché la caméra. tu fouilles la voiture mais ne trouves rien. il est vraiment sérieux et t'as presque envie de pleurer. c'est quoi ce merdier?

(( ootd )) - elle te demande direct où tu l'emmènes mais hors de question de cracher le morceau, tu fais comme si t'avais pas entendu et t'esquives le sujet sans pression. nan, t'inquiète j'vois nickel, c'est parce que tu vois pas le rétro comme moi c'est tout. gros mytho lâché, tu vois rien mais tu fais comme si, de toutes façons qui a besoin de reculer quand on peu avancer ? c'est pa-rti ! quelques dizaines de kilomètres ponctués d'engueulades plus tard et vous arrivez enfin sur le lieu de destination paradisiaque que tu as choisi. senpai, ça te fait bizarre. tu bronches pas. tu tournes la tête vers elle, tout sourire avant de te rendre compte qu'elle elle sourit pas, mais alors pas du tout. quoi ? nan mais bébé... t'attrapes son visage entre tes mains pour la calmer. c'est stylé j'te jure, d'abord on fait un ptit reportage de rien du tout, on essaie de s'infiltrer dedans. et ensuite j'ai prévu un pique-nique, tu pourras faire des photos pour tes copines et tout. de nuit. ouais. mais pas grave, t'avais une lampe. tu relâches ton emprise avant de farfouiller à l'arrière pour attraper une caméra et des déguisements de laborantins, lunettes de chimie incluses. tiens, enfile ça. et si on te demande, on fait partie de l'équipe de nuit des testeurs ou j'sais pas, brode un truc okay ? tu te penches pour déposer un baiser rapide sur ses lèvres avant de sortir de la voiture. tu lui adresse un signe enthousiaste et tu commences à tourner ta vidéo. aujourd'hui ma meuf et moi on va infiltrer un abattoir pour vous les gars, vous allez voir les coulisses de la société. ce que vous avez dans vos assiettes en live. tu vas directement sonner à la porte. en jetant un regard en arrière pour que Gaëlle se dépêche. grouille toi, faut qu'on ait l'air pro là. t'attrapes sa main dans la tienne et tu la serres un peu pour la rassurer. t'oublies parfois que Gaëlle est pas aussi aventureuse que toi.

(( ootd )) - un reportage? sur la viande? il ne pouvait pas laisser les services sanitaires s'en occuper? non, il préférait jouer à l'apprenti journaliste. tu soupires puis enfiles la blouse qu'il te tend. tu sais à quel point il est têtu et qu'il n'abandonnera pas son idée. t'espères que vous faites pas ça pour rien et que ses abonnés aimeront la vidéo. d'ailleurs, si elle devient virale tu demanderas la moitié du revenu et exigera qu'il t'offre un date digne de ce nom. comme un voyage à hawaï par exemple. hôtel 5 étoiles, champagne à volonté. toutefois tu doutes que votre infiltration fonctionne. les employés se connaissent tous déjà, ils remarqueront que vous êtes nouveaux. ils sont pas cons. tu sens que cette histoire va mal se terminer. nobu te tire vers l'entrée. il sonne à la porte et une voix grave se fait entendre à travers l'interphone. on vous demande vos identités. nous sommes les nouveaux stagiaires envoyés par l'université d'agroalimentation de tokyo. tu improvises. tu espères qu'on vous demandera pas de papiers officiels. c'est le silence complet au bout de l'interphone et tu commences à stresser. oh non, il a du voir à travers votre mensonge et appelle la sécurité pour vous faire partir. alors que tu t'apprêtes à supplier nobu pour que vous rebroussez chemin, la voix se fait de nouveau entendre. "ah, tanaka akira et suzuki aiko?" un beep se fait entendre et la porte se déverrouille. tu es surprise que ça ait fonctionné. tu suis nobu à l'intérieur. oh mon dieu! l'odeur est horrible. ça te donne la gerbe. il y a une boite de masques qui traîne, t'enfiles un pour rendre l'odeur plus supportable.

(( ootd )) - tu sonnes à la porte avant de regarder partout pour chercher la caméra et quand tu la trouve, tu te mets devant en faisant un signe de gang américain, t'as vu ça dans les films. Gaëlle sort un truc de ouf à la voix et un clic caractéristique retentit. t'es surement aussi choqué qu'elle parce que vous vous lancé un regard perdu. ils ont vraiment ouvert la porte là ??? comme ça ? ils vous laissent entrer ? ouais akira c'est ça, merci m'sieur. et tu entres comme si t'étais chez toi, comme si t'avais l'habitude, la main de Gaëlle toujours dans la tienne tu la traine tout droit en Enfer. arrivé à l'intérieur, t'accélères le pas, vous risquez d'être bientôt dans la merde donc il allait falloir faire vite. tu te mets à chuchoter à toute vitesse à l'intention de ta meuf. bébé, je t'explique, on va juste voir vite fait ce qu'ils font genre comment ils butent les animaux et tout et après on se tire okay, si ils nous poursuivent, pose pas de questions, tu m'suis, tu me lâches pas, okay ? okay ?? tu t'arrêtes subitement et tu la tires vers toi jusqu'à ce qu'elle dise oui. tu la regardes un instant avant de sourire. tu pourrais pas avoir une meilleure meuf, c'est clair.

tu reprends ta marche à grands pas, tu sais même pas où tu vas, t'ouvres des portes sur ton passage. ah désolé, j'cherche le bureau de la sécurité, on doit s'enregistrer vu qu'on vient d'arriver. on t'indique le bout du couloir à droite, comme ça tu sais quelle pièce tu dois éviter, hop, bien joué. plus vous avancez plus ça pue la mort et tu te dis que vous êtes forcément sur le bon chemin. puis vous commencez à entendre des cris d'agonie alors là c'est vraiment le pompon, ta main resserre son emprise sur celle de Gaëlle. vous finissez par arriver devant une grande porte de hangar en fer et vraiment, on dirait les portes des Enfers. même toi, t'as un peu la frousse, mais clairement pas assez pour rebrousser chemin. tu regardes par le trou pour voir à l'intérieur et t'étouffes un bruit de dégoût. regarde pas. tu chuchotes. t'as envie de gerber, retiens toi putain c'est clairement pas l'moment. tu te rends compte que tu peux pas emmener Gaëlle là-dedans, elle va clairement te quitter. t'ouvres une porte au pif avant de la pousser à l'intérieur. écoute ce que j'te dis, tu restes là cinq minutes, j'vais filmer et j'reviens te chercher. si on te trouve tu chiales et tu leur dit que je t'ai kidnappée ou une connerie comme ça. t'as compris ? et tu bouges pas avant que j'reviennes te chercher. t'as le coeur qui bat la chamade. ça fait un moment que t'as pas fait une connerie aussi grosse.

(( ootd )) - t'as envie de vomir mais aussi envie de pleurer. les bruits des animaux qui se font tuer te traumatisent. et ça t'énerve aussi parce qu'ils ne sont pas censé souffrir autant. l'abattoir est censé utiliser des techniques douces afin que l'animal souffre le moins possible. tu serres les poings. maintenant t'as vraiment envie que nobu dénonce ce qui se passe ici grâce à sa vidéo. que ces enfoirés qui torturent de pauvres bêtes soient humiliés publiquement. t'adores les animaux alors t'as horreur de la violence animale. comment peut-on horrible envers de pauvres bêtes qui n'ont rien demandé à personne?! tu hoches la tête et embrasses nobu avant qu'il ne pénètre au coeur de l'enfer. il est si courageux. fais attention à toi aussi, babe. il disparait derrière la grande porte et tu te retrouves toute seule dans le couloir. tu observes le mur où est affiché divers consignes de sécurité. ton regard s'arrête en particulier sur un plan de l'usine. il y a une partie du bâtiment qui abrite tout les animaux qui devront être exécuté dans les jours à venir. selon le plan, cette pièce se trouve à l'arrière du bâtiment. on peut y rentrer soit par la petite porte intérieure ou la grande porte extérieure. tu veux libérer ces animaux. et tu le feras. il te faut juste une bonne stratégie. la porte intérieure n'est pas probablement pas verrouillé mais celle de l'extérieure l'est surement. il te faut une stratégie pour t'accaparer les clefs. il va falloir que tu extirpes des informations des employés sans qu'ils ne découvrent la supercherie.

un employé approche et tu te courbes pour le saluer. il te demande ce que tu fais là. bonjour monsieur, je suis une stagiaire envoyée par l'université. il te demande pourquoi tu es toute seule dans le couloir et où se trouve le second stagiaire. tu bug un moment avant de lui répondre que nobu aka akira est entrain de visiter l'endroit où l'on abat les animaux. t'as pas pu y aller car trop effrayée donc on t'a demandé de patienter ici. les meilleurs mensonges se sont ceux qui se mêlent à la réalité. il te croit puisqu'il ne te pose plus d'autres questions. il s'apprête à continuer son chemin mais tu l'interpelles. en attendant qu'il finisse sa visite, pouvez-vous me faire visiter d'autre partie de l'abattoir? si vous n'êtes pas trop occupé bien sur. j'aimerais bien voir où vous gardez les animaux en attendant de les abattre. dis-tu l'air vraiment curieuse et intéressée. l'homme hésite un instant puis te fais signe de le suivre. vous pénétrez dans l'entrepôt où de nombreux animaux sont enfermés dans des espaces clôturés. ils sont beaucoup trop nombreux, ils ont à peine de la place pour bouger. l'employé te fait un petit briefing sur le processus mais t'écoutes à peine. t'examines la grande porte qui donne directement accès à l'extérieur. elle s'ouvre à l'aide d'une clef que l'on enfonce dans un boitier mécanique. la question est : où se trouve cette putain de clef? ah donc c'est par ici que vous faites entrer les animaux? par cette grande porte? tu fais la conne. "exactement, c'est d'ailleurs moi qui me charge de leur réception. je compte combien arrive et les place ici. c'est pas aussi facile que ça en l'air. il faut pas que j'en compte un de moins ou un de plus. y'a des trafics qui se font au niveau des transports. certains chauffeurs volent des animaux pour leur consommation perso ou pour les revendre. certains ont même essayé de me payer pour que je ferme les yeux mais je suis un homme d'honneur donc j'ai jamais accepté." tu le regardes avec de gros yeux admiratifs et bat des cils. oh wow, j'aime les hommes qui ont des responsabilités. des hommes qui ont des principes. il rougit puis te mates de haut en bas. "merci. et moi j'aime les stagiaires curieuses et passionnées." bingo! tu l'as déjà dans la poche. "tu veux voir mon bureau? je pourrais te montrer comment le processus informatique fonctionne." tu acquiesces et tout deux vous savez qu'il n'a aucunement l'intention de te montrer quoi que ce soit sur son ordinateur. avec plaisir. j'adorais savoir comment cette usine fonctionne en profondeur. tu fais semblant de le mater aussi, le sourire en coin. il te conduit vers son bureau et t'en profites pour envoyer un texto à nobu.

{j'ai un plan. rend toi au bureau A6. frappe à la porte lorsque tu entends la phrase. "oh wow, elle est si grosse." fais moi confiance.}

t'entres dans le bureau. vous parlez un petit peu. il essaye surement de s'assurer qu'il ne s'est pas trompé et qu'il a bien compris tes avances. tu ne perds pas de temps, toi, et tu l'embrasses. c'est dégueulasse, il pue de la gueule. mais tu fais un effort. tes mains tâtonnent son jean à la recherche des clefs et bingo! tu les trouves dans sa poche arrière gauche. tu t'en empares et les glisses dans la poche de ta blouse. tu déboutonnes son pantalon très lentement, espérant que nobu arrive à temps. l'idée c'est qu'il vous interrompt avant que tu ne sois forcée de sucer cet homme. tu baisses son pantalon et tu t'exclames faussement admirative. oh wow elle est si grosse! c'est un énorme mensonge mais l'ego de l'homme semble flatté. si grosse!! tu t'exclames de nouveau. putain nobu, t'es où?

(( ootd )) - L'odeur te chatouille les narines un peu trop fort à ton goût, et pour ce qui est de la vision qui s'offre à toi, c'est clairement l'horreur. Y a du sang partout putain, tu mets ton avant-bras devant ton visage pour te protéger de l'odeur. bordel de merde. c'est surement la première fois de ta vie que t'es aussi silencieux. t'observes les animaux qui se font égorger, les cris d'agonies, le liquide visqueux qui s'écoule trop vite de leurs corps agonisants. t'as envie de vomir, t'as envie de démonter des abrutis qui font ce genre de boulot. une envie subite de devenir végétarien, toi qui pensais ne pas pouvoir vivre sans viande. ils pourraient au moins les tuer plus gentiment tu sais pas. tu filmes rapidement les scènes ignobles que t'as sous les yeux avant de reculer vers la porte. tu vois un mec pointer un doigt vers toi alors tu tournes rapidement les talons avant de vomir ou d'aller lui casser la gueule. tu te jettes dans le couloir. aucune trace de Gaëlle. Gaëlle ? Hé bébé ? tu regardes de tous les côtés, tu vois personne. putain... tu commences à courir en ouvrant toutes les portes. qu'ils te rendent ta meuf ou tu brûles leur bâtiment à la con du sol au plafond. tu sèmes les visages outrés sur ton chemin, puis tu reçois un texto. putain à quoi elle joue encore. t'esquisses une grimace. un bureau ? quel bureau ? t'es censé le trouver comment toi ? et puis, sérieux ? elle est si grosse ? c'était un plan foireux pour te rendre jaloux ou quoi ? ça allait carrément pas marcher ses conneries, tu souffles. t'entres dans un énième bureau. hé, tanaka, c'est où le bureau A6 déjà ? j'ai oublié mes documents après la réunion. tu racontes n'importe quoi pourvu que ça mousse et il te retourne un regard d'incompréhension. il finit quand même par pointer la droite, tu hausses les épaules en refermant la porte. tu cherches le bureau en question et tu finis par le trouver. putain mais vraiment, qu'est-ce qu'elle fout là ? elle doit avoir un plan mais t'espères que c'est pas un plan de meuf, genre qui va pas t'plaire. t'écoutes absolument pas discrètement à la porte en y collant ton oreille. t'entends des voix étouffées, t'es sûr que c'est elle mais tu sais pas ce qu'elle dit. tu devrais peut-être faire comme si t'avais entendu son "elle est si grosse" ? tu plisses les yeux un instant pour réfléchir. bon azy, balec de si elle le dit ou pas, tu rentres.

t'ouvres la porte en grand et tu tombes sur ta meuf en train de regarder le chibre d'un ksos qui bande. ton visage reste inexpressif un instant. c'est sérieux là ? ton regard oscille entre ta meuf et le mec dégueulasse. et toi, t'hésites entre tourner les talons ou enfoncer le crâne du mec dans le mur. tu serres la machoire et tes doigts blanchissent contre la poignée de la porte. t'es sérieuse, là ? mais franchement, c'est le sourire lubrique du mec quand t'es entré qui t'fait vraiment péter les plombs. sa vieille gueule de Joker là. t'avances vers lui pour lui mettre ton poing dans la gueule. son pantalon sur les chevilles l'aide clairement pas à garder l'équilibre et il tombe par terre. mais vraiment, tu vas l'fracasser lui. tu te laisses tomber à genoux sur lui pour lui éclater le crâne contre le sol à coup de poings. enculé de merde, j'vais te défoncer, t'entends ? j'vais t'niquer la gueule. sale pédale. connard. enculé de merde. tu ponctue chaque mot de coup de poing. l'honneur souillé, t'as envie de le tuer, vraiment, tu vas le tuer. t'es tellement concentré sur le meurtre que tu veux commettre que t'entends même pas l'alarme incendie résonner.

(( ootd )) - mais quel idiot! il ne sait pas lire ou quoi?! tu lui avais dit dans le message de frapper, pas d'ouvrir la porte! il fallait juste qu'il vous interrompt, et non pas faire un scandal. putain, les hommes n'ont pas de cerveau. ils ne savent pas penser stratégiquement. c'est soit ils réfléchissent avec leur bite soit avec leur orgeuil. bandes d'incapable! tu te relèves et t'as à peine le temps d'ouvrir la bouche que nobu fonce sur le pauvre type. c'est pas le moment de jouer au petit-ami jaloux. arrête! s'il te plaît, calme toi! t'essayes de le calmer mais en vain. pour ne rien arranger, une alarme incendie se met à sonner. putain, il se passe quoi maintenant? t'as envie de pleurer. ton plan est entrain de tomber à l'eau. nobu ne t'écoute jamais. il en fait toujours qu'à sa tête. tout ça c'est de sa faute. cet imbécile! alors qu'il continue de déconstruire la face de l'employé, tu lui sautes sur le dos et l'attaques. tu tires ses cheveux, frappes tes poings sur son dos. j'en ai marre. t'écoutes jamais ce que je te dis. tu m'énerves! tu nous as mis dans une merde pas possible! imbécile, bon à rien, idiot! t'es qu'un boulet! sur ces mots, tu descends de son dos et te barres. tu profites de la confusion et de la panique générale pour te glisser dans l'entrepôt. t'emmerdes nobu et sa vidéo de merde. tu vas prendre les choses en main et libérer ces animaux toi-même. à l'aide de la clef, t'ouvres la grande porte puis ouvre un à un les enclos. les animaux s'échappent, retrouvant de nouveau leur douce liberté. "eh toi! qu'est ce que tu fais?" un garde s'approche à grand pas de toi. merde! il l'attrape par le bras mais tu ne te laisses pas faire. tu te débats et exécutes une prise de taekwondo sur lui. ce que t'as pas calculé c'est qu'il y a un autre garde qui s'est pointé. il te prend par surprise. le deuxième a le temps de se remettre de ta prise et de se relever. t'as aucune chance contre deux types. tu peux en gérer un mais pas deux. t'es foutue! tu commences à pleurer. tu savais que tout ça était une mauvaise idée. tu veux rentrer chez toi. les gardiens t'emmènent dans la salle de sécurité et tu t'attends à y trouver nobu mais elle est vide. ils ne l'ont pas encore attrapé? vous allez appeler la police? tu sanglotes. ils ne prennent même pas la peine de répondre. t'as peur.

(( ootd )) - Tu lèves le poing pour le frapper une énième fois. t'entends ni ce que dit Gaëlle, ni l'alarme incendie. enfin t'entends, ouais, mais ça t'alarme pas. t'as quand même bien le temps de finir de défoncer cet enculé, nan ? puis ta meuf te saute dessus comme une sauvage, elle te frappe et te tire les cheveux. aie, aie, aie, aie. bébé, mais arrête... OH sérieux t'es tarée ou quoi ????? tu te détournes du mec un instant, assez pour voir ta meuf se barrer de la salle. tu soupires. tu lâches le pauvre type par terre. bébé, attends. yo, va pas dans le hangar. tu claques ta langue contre ton palais en te relevant. dernières menaces au mec qui saigne par terre avant de partir. hé, toi j'revois ta sale tête je t'extermine sale singe.

t'arrives dans le couloir et tu comprends rien, ça court dans tous les sens, y a l'alarme incendie qui hurle, tu vois vaguement Gaëlle disparaitre entre les employés, tu soupires. putain mais putain. tu la suis jusqu'au hangar où elle s'est déjà fait repérer par un mec. putain, mais elle a ouvert la porte cette dégénérée ??? tu restes un instant bouche bée devant le spectacle qui s'offre à toi. ta meuf fait une prise de taekwondo à un mec, oh putain mais là, ça pue la merde. vite, faut que tu sortes de là, tu retournes dans le couloir comme si de rien n'était et tu fais comme si tu lisais un papier que tu trouves par terre. tu te creuses les méninges fort en voyant les mecs passer en trainant Gaëlle derrière eux. tu voudrais lui faire un signe mais tu dois te faire discret. l'alarme incendie s'arrête subitement. bon, c'est con, l'alarme incendie ça aurait clairement été une option pour la sortir de là si elle avait pas déjà sonné. puis l'idée te frappe d'un coup et un sourire de canaille étire tes lèvres. ça y est, t'as eu l'idée du siècle. tu profite du fait que tout le monde soit encore en train de courir dans tous les sens pour attraper un extincteur, tu défonces la porte d'un coup de pied et tu te mets à hurler en arrosant absolument tout le monde de mousse blanche. t'entends vaguement ta meuf hurler mais bon c'est pas le moment. On s'tire babe. Viens, dépêche toi. t'as subitement plus rien dans l'extincteur et un mec arrive derrière toi alors tu lui en donnes un grand coup dans la gueule. oh putain, j'avais toujours rêvé de faire ça. t'attrapes la main de Gaëlle avant de la trainer derrière toi, elle est lente, elle y voit rien à cause de la mousse qu'elle a eu dans les yeux alors tu te retournes subitement pour l'attirer contre toi. tu la soulèves sans problème et tu commences à te barrer à grands pas vers la sortie, vraiment là c'est la merde, faut vite que vous vous tiriez de là. t'inquiètes pas, j'te jure qu'on va se barrer d'ici. tu sais pas si tu le dis plus pour elle ou pour toi.

tu la lâches subitement pour attraper un gus par la cravate. donne ton badge rapidos ou je t'éclate le crâne par terre. il te le tend direct. la violence verbale ça fait toujours flipper les losers. tu reprends ta course vers la sortie et quand vous arrivez enfin à l'air libre tu t'arrêtes pas. putain putain putain. faut qu'on se tire. sérieux Gaëlle t'es tarée. Ce que t'as fait là-dedans... j'aurais jamais cru que tu ferais ça putain. les clefs te glissent des mains deux fois avant que tu réussisse enfin à ouvrir la portière, tu l'aides à monter puis tu démarre en trombe. t'as pas l'time là. oh putain. imagine on est poursuivis pas les flics. tu regardes dans le rétro, rien. tu te détends enfin et tu lâches un grand éclat de rire. c'était le meilleur date de ma vie ! mais quand tu poses ton regard sur ta meuf en piteux état, tu te rends compte qu'y a clairement un malaise.

(( ootd )) - "mademoiselle, vous avez intérêt à nous dire votre véritable nom." les gardes te menacent mais ta bouche reste fermée. le seul bruit qui provient de ton corps sont tes reniflements. tu refuses de coopérer. alors qu'un d'entre eux déverouille son téléphone, prêt à appeler la police, la porte s'ouvre dans un énorme fracas. t'as pas le temps de te réjouir de la présence de ton copain parce que celui-ci dirige un instincteur vers les gardes et toi puis vous asperge de mousse. t'en prends plein la gueule. t'en as dans les yeux et dans la bouche. aussi. putain, ça pique et c'est dégueulasse. nobu t'attrape puis te tire vers la sortie. tu vois pas grand chose, t'avances à tâtons. je vois que dalle! il te soulève, pour éviter que tu ne te prennes un mur et pour aller plus vite aussi. il t'apporte juste pour te lâcher comme un vulgaire sac poubelle quelques minutes plus tard. tu ne dis plus rien. tu ne lui cries pas dessus. tu restes silencieuse. et c'est pas bon signe. intérieurement, il y a un volcan qui ne pas tarder à rentrer en éruption.

vous arrivez enfin dehors. toi, tarée? venant de la part de cet idiot, c'est vraiment ironique. tu ne dis toujours rien. tu rigoles. c'est drôle, vraiment drôle. vous montez dans la voiture et tu verses une bouteille d'eau entière sur ton visage pour retirer la plupart de la mousse même s'il en reste encore dans tes cheveux. tu croises ton reflet dans le rétroviseur et ça t'énerve davantage. nobu, cet imbécile en rajoute. le meilleur date de sa vie. tu rigoles avec lui. pas pour les mêmes raisons. il arrête de rire mais tu continues. tu rigoles de plus en plus fort. le sarcasme se faisant entendre davantage. oh mon dieu, c'est trop drôle, nobu. c'est encore plus drôle considérant que c'est ton dernier date avec moi. il n'a plus très envie de rire mais toi tu continues de sourire, même si aucune joie ne peut se lire dans tes yeux. t'es le meilleur petit-ami au monde. t'organises les meilleurs dates. je parie que mes copines seront jalouses lorsque je leur raconterais ma journée. le ton hausse. tellement jalouses qu'elles se moqueront de moi et me demanderont qu'est-ce que je fous encore avec un clown pareil. la moi d'hier aurait répondu "mais non, dites pas ça, vous êtes jalouses parce que vos copains sont ennuyeux", la moi d'aujourd'hui ne peut plus défendre tes conneries. la moi d'aujourd'hui en a marre de ton comportement de gamin. la moi d'aujourd'hui leur répondra "j'ai surement pitié, i guess". pitié de toi-même pour rester avec un con pareil. pitié de lui pour être aussi débile. il y a pas mal de mecs qui tueraient pour sortir avec nana comme toi. des mecs qui te traiteraient comme une déesse. comme tu le mérites.